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De : Philippe Brousse - Réseau Sortir du nucléaire - Coordinateur général

Société : Réseau "Sortir du nucléaire"
Répondre à : "rezo-congres@sortirdunucleaire.org"
Date : Sat, 16 Jan 2016 06:51:35 +0100
À : "rezo-congres@sortirdunucleaire.org" , Liste Rezo Débat <rezo-debat@sortirdunucleaire.org>
Objet : [rezo-congres] STOP À LA HAINE ET À LA BARBARIE !

Je suis profondément choqué par toute la haine et la barbarie qui se déverse au sein du Réseau "Sortir du nucléaire", ce qui devrait être contraire à nos valeurs et qui devraient être dénoncées par chacune et chacun d'entre nous.
 
Les salariés du Réseau, dont je fais partie, sont humiliés, dévalorisés et trainés dans la boue. Je trouve ça inadmissible.
 
Qui accepterait de recevoir personnellement et professionnellement autant d'insultes et de calomnies ?

Maintenant vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas !
 
 



Extraits d'Atomes crochus n°4 :

http://www.villesurterre.eu/images/stories/SDN-Atomes-Crochus-n-4.pdf
 
Page 24 :

La lutte antinucléaire en France est sabordée par une petite dizaine de personnes, dont 5 grassement payées avec notre argent (l’argent envoyé pour lutter contre le nucléaire) (...) des gens qui sont payés pour lutter contre le nucléaire luttent en fait... contre les antinucléaires !!!!! Tous les jours depuis 6 ans c’est un scandale insupportable. Qui se révolte contre ça ? Pourquoi Brousse est-il toujours en place ? Pourquoi nous coûte-t-il 4 000 euros par mois pour nous nuire ?

Philippe => je ne supporte pas ces propos faux, dégradants et insultants à mon encontre et à l'encontre d'autres salariés.
 
Page 18 :

En clair, les fautes les plus graves sont imputables à Philippe Brousse et Xavier Rabilloud qui, par leurs exactions, mettent gravement le Réseau en danger, ce qu’atteste la forte démission des groupes adhérents évaluée à plus de 50 % depuis 2010.

Philippe => Il est choquant de lire que je serai la cause avec un autre salarié "d'exactions"  et je "mette gravement le Réseau en danger".

Page 18 :

Après avoir pris connaissance des faits graves reprochés à Philippe Brousse et Xavier Rabilloud, et de l’incapacité du CA à prendre une décision de licenciement, pourtant salutaire et indispensable, l’assemblée générale du Réseau décide :
- de licencier Philippe Brousse et Xavier Rabilloud sans délai pour fautes graves multiples, ceci sans indemnités,

Philippe => je vous laisse juger d'un tel dénigrement.
 
Page 18 :

Et comme cela ne suffisait pas, voilà maintenant que le directeur Philippe Brousse s’invite sur notre seule liste de discussion censée être réservée aux échanges entre groupes adhérents (ou pas) préparant le Congrès. Cela montre à l’évidence qu’on ne peut avoir confiance en aucune liste de discussions installée sur le serveur du Ré- seau et que la seule liste qui conserve une clause de confidentialité entre les groupes demeure celle que nous avons créée en 2013 sous le nom de RÉSEAU-SDN.

Philippe => FAUX : je ne me suis pas invité mais faisant partie par ailleurs du comité "congrès", c'est le CA lui même qui a donné l'autorisation à tous les membres de ce comité d'y être inscrit. Je suis donc directement réceptionnaire de tous les mails de haine et de violence qui arrivent sur cette liste et je n'aurai pas le droit d'intervenir ?

Page 18 :

Etant donnés les faits graves qui leur sont reprochés, étant donné l’incapacité du CA à prendre une décision tendant à mettre fin à ces faits graves, nous demandons à l’assemblée générale de prendre une décision exceptionnelle de licenciement pour fautes graves et multiples de Philippe Brousse et Xavier Rabilloud, sans délai et évidemment sans indemnités.

Philippe => encore des propos diffamants sur mon travail et sur ma personne par de prétendus 'faits graves" .

Page 18 :

Nous disons « certains salariés » car nous faisons évidemment une différence entre différentes catégories de salariés : il y a d’une part les manipulateurs et d’autre part les manipulés qui n’ont d’autres choix que de suivre ou prendre la porte, ce qu’ont fait d’ailleurs quelques salariés qui ne supportaient plus cette pression permanente. Et puis, parmi les suiveurs, il y en a qui ont mieux su sortir leur épingle du jeu en négociant certaines promotions et augmentations de salaires en contrepartie de leur soutien. On va les appeler pour simplifier les salariés politiques devenus cadres, par magie, pour certains.

Philippe : des propos extrêmement choquants à l'encontre des salariés.

Non-fonctionnement total de la commission Communication, l’emprise de certains salariés sur le CA exerçant pressions, manipulations, chantages, harcèlement, violences morales...

Page 18 :

Emprise des salariés sur le déroulement des AG visant à empêcher un bon fonctionnement démocratique,

Page 18 :

Fausse procédure de recrutement de salariés pressentis d’avance, 

Page 24 :

Non, la dissolution de l’actuel réseau SDN n’est pas un leurre. Ce n’est qu’une option pour en finir avec une structure obsolète construite et verrouillée par des statuts et un règlement intérieur écrits pour donner le pouvoir absolu à une petite équipe aux ordres de Philippe Brousse. Il y a d’autres solutions probablement pour construire une nouvelle structure.

Philippe => Encore des propos qui me dévalorisent. 

Page 24 :

Mais, en filigrane de ces différentes positions, il y a ce que, aujourd’hui, presque tout le monde appelle « la crise », avec l’affrontement entre deux personnes, Stéphane Lhomme et Philippe Brousse.

=> FAUX, je ne m'affronte pas à S.Lhomme, et au contraire j'ai toujours été dans une approche de dialogue constructif, par contre S. Lhomme veut la destruction du Réseau et "finir le travail" (comme il l'écrivait juste avant la signature des protocoles d'accord) en souhaitant mettre dehors un certains nombre de salariés dont je fais partie.
 
Page 26 (par Michel Lablanquie et Michel Boccara) :

Le congrès, s’il réussit, devra permettre de sortir de cette impasse et, pour une partie des intervenants sur cette liste, cela n’est possible que si Philippe Brousse s’en va également.

Page 26 (toujours par Michel Lablanquie et Michel Boccara)

Les deux principaux protagonistes redevenus militants, bien que certains contestent cette qualité à Philippe Brousse, alors peut-être pourrons-nous avoir une situation apaisée et parler plus tranquillement des questions d’organisation du réseau et de la lutte contre l’énergie nucléaire. Et, pendant ce temps, les nucléocrates se marrent ?

Philippe => FAUX : je suis militant et personne n'a le droit de porter un tel jugement sur moi même sans me connaitre. 

Page 26 :

« Nous sommes nombreux à ne pas faire confiance aux responsables de cette séquence. Autrement dit, ceux que Stéphane nomme “brousse et ses séides” doivent quitter la gouvernance du réseau SDN,
c’est pour eux une SORTIE IMMÉDIATE, voire IMMINENTE. »

Philippe => Encore des propos dévalorisants à mon encontre.
 
 Page 31 :

"Une ligne a été donnée comme seule raisonnable et toute parole contraire a été exclue au nom de l’unité. Philippe Brousse pousse à leur paroxysme les tentations énumérées plus haut. En 2000, j’étais avec Monique Guittenit chargée de la rédaction de la brochure « Par ici la sortie ». Je souhaitais l’unité du mouvement et je ne comprenais pas pourquoi Brousse prenait un ton suraigu pour exclure tout dialogue par exemple avec le Comité Nogent."

Philippe => je pense au contraire avoir toujours agi pour l'unité du mouvement. A l'époque le Comité Stop Nogent était sur une ligne de "sortie immédiate" en critiquant fortement et publiquement le Réseau. Stop Nogent ne pouvait pas supporter que le Réseau puisse être dans une position d'ouverture et de large rassemblement sur des positions arrêtées en AG. Plusieurs tentatives de dialogue se sont soldées par des échecs car Stop Nogent ne voulait pas dialoguer avec le Réseau (qui était soit disant vendu au lobby nucléaire).
 
Page 15 :

Légalement oui, ils ont le même statut juridique que n’importe quels autres salariés. Cependant, quand on y regarde de plus près, on se demande si l’on ne ferait pas mieux de les considérer comme les conseillers régionaux, leurs assistants ou même parfois certains fonctionnaires territoriaux.

Page 16 :

Il sera donc amusant de voir des salariés d’un réseau qui se dit antinucléaire soutenus par des syndicats qui s’affichent pro- nucléaires ! Peut-être même ces syndicats seront-ils trop contents de pouvoir ainsi s’opposer à un mouvement antinucléaire ?

Page 16 :

Atomes crochus n° 3, « Les finances », p. 9, soit 3 125 € consacrés à chaque salarié ! Soit sans doute environ 2 500 € net par salarié. Les adhérents sont- ils conscients que plus de 60 % de leur cotisation va au paiement de salaires et pas à la lutte antinucléaire ? Cela fait penser au « travailler plus pour travailler plus » auquel s’opposent les décroissants : là on cotise pour cotiser plus et payer des gens à ne pas faire grand-chose de décisif finalement, et peut- on les en blâmer ? l’arrêt du nucléaire ne peut être que le résultat d’une forte mobilisation... bénévole.

Page 13 :

S’il constate que des besoins ne sont pas satisfaits ou que des services rendus ne sont pas satisfaisants, il sollicitera des associa- tions ou des prestataires pour proposer les services nécessaires à la prochaine assemblée générale. Les prestataires de services seront choisis de préférence dans les groupes de soutien au réseau. Les salariés actuels du réseau peuvent proposer leurs services sous forme de prestations commerciales.

Page 13 :

Les salariés actuels seront licenciés économiques et bénéficieront des indemnités maximum. Ils seront libres de proposer leurs services à des associations de base ou par l’intermédiaire d’une structure qu’ils créeront.



 

 Frédéric Boutet
 Véronique Marchandier
 Pierre Péguin
 Ex-administrateurs du Réseau Sortir du nucléaire

 Stéphane Lhomme
 Ex-salarié du Réseau Sortir du nucléaire

 
 
 

Aux personnes qui ont contribué financièrement
 pour nos procédures suite à notre éviction
 du Réseau Sortir du nucléaire en 2010


 
 
 
 
 OBJET : annulation de nos évictions après 5 ans de lutte

      
 
 Chères amies, chers amis,
 
     
 
 
 A la suite de notre appel lancé en mai 2012, vous avez contribué financièrement pour nous permettre de mener des procédures contre notre éviction violente et injustifiée du Réseau Sortir du nucléaire : une procédure civile pour les ex-administrateurs, une procédure aux Prud'hommes pour Stéphane Lhomme.
 
 Nous vous remercions à nouveau de votre soutien, voici des informations concernant l'évolution de l'affaire, qui s'est clôturée favorablement pour nous le jeudi 21 mai 2015.
 
 Pour mémoire, le 19 septembre 2013 a été rendu le jugement de première instance de la procédure civile, malheureusement en notre défaveur. Après réflexion, malgré la déception, nous avons décidé de faire appel. Par ailleurs, la procédure aux Prud'hommes a été reportée dans l'attente du verdict final de la procédure civile.
 
 D'autre part, à chaque AG annuelle du Réseau Sortir du nucléaire, des motions étaient déposées pour que le putsch de 2010 soit condamné. Bien que ces motions aient systématiquement été décrétées irrecevables, elles permettaient de rappeler que l'affaire était toujours en cours et que les agissements de 2010 restaient comme une tâche infamante sur le Réseau.
 
 Au cours de l'année 2014, une trentaine de groupes ont oeuvré pour que lors de l'AG de février 2015, soit adoptée une motion reconnaissant "des tractations et manoeuvres inacceptables" en 2010 et décidant de proposer aux plaignants (nous 4) une "sortie de crise". Qui plus est, 6 administrateurs sur 9 ont été élus sur cette base : après 5 ans, de nouvelles personnes non complices du putsch entraient au CA (la majorité venait enfin de rebasculer du côté des plaignants).
 
 Des négociations ont ensuite été menées pour aboutir à des accords transactionnels prenant en compte la situation nouvelle : une des deux parties, le Réseau, suite à son AG 2015, reconnaissait les fautes commises en 2010.  L'accord qui concerne les trois ex-administrateurs a ainsi été entériné le jeudi 21 mai 2015 devant la Cour d'appel de Lyon :
l'éviction de 2010 est donc officiellement nulle.

 Dans le même temps, un accord a été signé avec Stéphane Lhomme,
déclarant nul son licenciement en 2010 et lui attribuant approximativement les sommes qui étaient demandées dans la procédure prud'homale, laquelle a donc été éteinte.
 
 La description détaillée du putsch de 2010, avec sa mise en scène préméditée et trompeuse, ne figure pas dans les textes d'accords, ni les témoignages édifiants qui ont mis au jour ces manœuvres indignes. Mais ces documents sont consultables en ligne sur
http://reseau.democratie.free.fr car il est important pour le mouvement associatif que la mémoire de tels actes ne soit pas perdue, en espérant que cela permette d'éviter qu'ils ne se reproduisent
  
  Nous pouvons donc vous annoncer avec joie et soulagement que justice nous a enfin été rendue.
Sachez que nous n'y serions pas parvenus sans vos soutiens sur le plan moral et financier.
  
  La souscription à laquelle vous avez participé a rassemblé 6454 euros qui ont été entièrement dépensés dans les frais d'avocats et de déplacement. Cependant, l'accord visé par la Cour d'appel attribue 1500 euros de frais de justice à chacun des trois ex-administrateurs : nous avons donc une "cagnotte" de 4500 euros.
  
  
  Il nous apparaît tout à fait naturel de rembourser celles et ceux d'entre vous qui en feront la demande. Nous aurons le même bonheur à vous renvoyer un chèque que nous avons eu à le recevoir.
  N'hésitez pas à nous contacter à :
reseau.democratie@free.fr
 L'argent non demandé sera reversé à des associations en lutte contre le nucléaire. 
 
  
  Quant au devenir du Réseau Sortir du nucléaire, la question n'est pas appréhendée de la même façon par tous les évincés de 2010 : certains ne veulent plus en entendre parler, d'autres pensent qu'il est encore possible de remettre cette organisation sur le chemin d'une véritable lutte antinucléaire, d'autres s'interrogent…
  
  C'est toujours à chacune et chacun de choisir la forme de ses engagements. Sachez toutefois que pendant ces cinq années nous n'avons cessé d'agir contre le nucléaire dans nos régions et associations respectives.
  
  
  Nous vous remercions sincèrement du soutien que vous nous avez apporté.
 Frédéric Boutet, Véronique Marchandier, Pierre Péguin, et Stéphane Lhomme
 
 

 

 

 

Le Réseau Sortir du nucléaire sort de 5 ans de crises et repart de l'avant


Jeudi 21 mai 2015 devant le juge de la cour d’appel de Lyon, un premier protocole d’accord entre trois
anciens membres du CA du réseau Sortir du Nucléaire et des représentants de la nouvelle majorité
issue de l’AG de janvier 2015 était conclu et validé par la justice. Ce protocole met fin à un conflit
provoqué par l’éviction de la majorité du CA en 2010. Il reconnait la nullité de la procédure et de l’AG
qui a conduit à cette éviction et par la suite au licenciement de Stéphane L’homme.

Dans un deuxième temps un second protocole a été signé, il reconnait la nullité du licenciement de
Stéphane Lhomme et lui attribue des indemnités de licenciement et des dommages et intérêts.
Par ces deux actions et conformément aux engagements pris à plus de 70% des mandats lors de l’AG
du réseau en janvier 2015 s’ouvre la possibilité d’un congrès des associations antinucléaires dans
lequel tous les groupes, adhérents ou pas, vont pouvoir prendre place. Cela n’a été possible que
grâce à l’engagement de dizaines de groupes locaux fatigués des divisions qui nous affaiblissent
depuis l’AG de 2010.

Bien sûr, cette décision de redonner leur légitimité aux évincés et au licencié trouve encore quelques
farouches opposants qui utilisent tous les moyens pour faire connaitre leur refus. Mais par ces deux
accords et à la veille de la COP 21 sur le réchauffement climatique, les antinucléaires ont enfin la
possibilité de parler d'une voie forte et audible.

La démarche pour la tenue d’un congrès est donc enclenchée. Il est temps désormais qu’une
nouvelle génération participe à l’activité d’un réseau plus démocratique, respectueux des droits et
devoirs des bénévoles et des salariés, s’appuyant sur le dynamisme des groupes locaux, limitant la
durée des mandats et se préoccupant avant tout de lutter contre le recours au nucléaire civil et
militaire

 

 

.

 

 

 

Information importante

sur la mise en application des décisions de l’AG de janvier 2015

sous forme de réponse au

« Point d'étape d'administrateurs du Réseau Sortir du Nucléaire »

du mercredi 20 mai

 

Bonjour,


En réponse à votre missive du 20 mai sur la « situation de crise » que serait en train de vivre le CA et les salariés
du réseau, nous sommes tenus à notre tour d'amener quelques éléments de réflexion et d'analyse pour permettre
aux groupes que vous avez interpellés de se faire une opinion.

Concernant le protocole d'accord avec les 3 plaignants, Pierre Péguin, Véronique Marchandier et Frédéric Boutet,
prévu pour être déposé au Tribunal d'instance pour le procès en Appel des trois plaignants, et qui a été voté à 5
voix contre 4 lors de la réunion du CA du 18 mai au soir, il est faux de dire que celui-ci apparaît tout d'un coup le
12 mai comme surgi d'un chapeau. Le travail de mise en place de ce protocole a débuté dès le 1° février, en
concertation avec les plaignants, et les points d'avancées des négociations ont régulièrement été communiqués au
CA dans son ensemble (notamment au CA physique des 11 et 12 avril et au CA téléphonique suivant).

Ce protocole découle de la mise en application de la motion « sortie de crise et réhabilitation », portée par
32 groupes et votée très largement à l'AG 2015 avec 76,5 % des suffrages exprimés. Son élaboration et sa
construction ont été communiquées et expliquées aux groupes porteurs des trois motions qui en avaient fait la
demande à l'AG – soit une quarantaine de groupes.

Il est donc mensonger de laisser entendre qu'il ne serait l'émanation que de 4 personnes, soutenu par
5 administrateurs, et présenté comme ne laissant qu'un délai d'une semaine pour le valider.

Pour ce qui est de la partialité que vous reprochez à cet accord, vous dites que "seul l'intérêt des plaignants est
pris en compte"… Vous oubliez l'intérêt de tous les groupes qui constituent le réseau et celui, par extension, de
toute la lutte antinucléaire.

Pour ce qui est de la somme proposée dans le protocole d'accord avec Stéphane Lhomme, il s'agit des droits
fondamentaux auquel tout salarié a droit lors d'une procédure de licenciement et qui n'ont pas été respectés en
2010 puisque le licenciement a été prononcé avec Fautes Graves (Indemnités légales de licenciement, deux mois
de préavis). On ne peut d'ailleurs pas dire que le licenciement ait alors été fait de manière "impartiale et
équilibrée", comme vous demandez que le soient les protocoles d'accord.

Cette somme a été négociée avec Stéphane Lhomme et revue à la baisse par rapport à celle qu'il aurait pu
légitimement demander dans le cadre d'une procédure prud'homale menée à son terme – sans pour autant qu'il ait
été certain de l'obtenir. Cette somme ne dépassant pour Stéphane Lhomme pas plus de 60.000 euros (58.809,17
euros) n'est pas non plus une surprise puisqu'un montant de 70.800 euros a été prévu, provisionné et annoncé
comme tel dans le budget prévisionnel présenté par un membre du Comité de Gestion et voté lors de l'AG 2015.
Pour ce qui est du risque de procès à venir (est-ce une menace ?) et qui concerne apparemment un ancien
comptable déclaré « salarié dissimulé » par l’URSSAF, il nous semble que c'est bien la responsabilité du
directeur des ressources humaines et du CA de l'époque qui est engagée.

Vous parlez d'un "passage en force" pour le vote sur ces accords, mais ces accords ont justement été négociés
pour venir clore les conséquences d'un autre passage en force commis en février 2010 et dont un certain nombre
d'entre vous ont été acteurs et complices, et qui a motivé les procédures des trois plaignants et du salarié.

C'est au contraire votre courrier et le chantage qu'il sous-tend qui est une tentative de "passage en force" !

C'est d'ailleurs un chantage similaire – dramatisation de la situation, alerte sur les comptes, grève des
salariés – qui a été utilisé en 2010 pour qu'une minorité puisse parvenir à ses fins, à savoir destituer le CA
et procéder au licenciement du salarié.

.

 

 

 

 

 

Tribune :

On va commencer par la présentation de la motion n°5 "Pour une véritable refondation du mouvement antinucléaire français", proposée par "Avenir 84".

Dominique Bohn, pour "Avenir 84" :

Marie-Hélène est absente pour des raisons de santé et elle m'a demandé si je pouvais présenter sa motion. Je ne la défends pas, je la présente. Mais, je tiens à dire que je suis ravie de la présenter parce que Marie-Hélène fait partie de la biodiversité, qui fait partie de la richesse de notre groupe, que I'exclusion est un échec, que Marie-Hélène est une lanceuse d'alertes. C'est une personne qui a témoigné malgré de très fortes pressions, et avec beaucoup de souffrance. Mais elle a témoigné d'un certain nombre de dysfonctionnements de structure, on ne va pas parler de gens nommément, des dysfonctionnements structurels dans lesquels je me retrouve, et qui sont, en fait, dans la Iigne droite des votes qui ont eu lieu aujourd'hui.

Je vais faire juste un résumé de tout Ie préambule. J'espère que vous l'avez lu, parce que c'est vraiment très très long. Mais en même temps, il y a des endroits qui sont très très intéressants, malgré tout.

Dans Ie préambule, Marie-Hélène met surtout "accent sur Ie fait que la responsabilité de la gouvernance du réseau "sortir du nucléaire" dans cet échec est énorme et se doit maintenant d'en répondre devant I'Assemblée générale. La gouvernance du réseau se devait de mettre tout en oeuvre pour consolider, afin de renforcer Ie mouvement antinucléaire dans son ensemble plutôt que de diviser, monter une partie contre une autre, pire, organiser I'exclusion d'une partie aux dépens d'une autre, alors que la lutte antinucléaire avait besoin de toutes ses dimensions pour réussir.

Ensuite, il y a un rappel des faits, mais on l'a fait plusieurs fois, sur l'Assemblée générale cataclysmique de janvier 2010. Elle dit qu'il y a eu rupture de confiance, diminution importante de I'audience médiatique, diminution puis suppression d'actions militantes d'envergure nationale.

Elle explique les principales causes de ce cataclysme. L'emprise démesurée des groupes EE-LV sur Ie Réseau facilitée par une coopération interne de plusieurs salariés, la violation de règles d'éligibilité du CA, recrutement abusif, cumul de fonctions dans les mains d'un même Directeur administratif, financier, directeur des ressources humaines.

Et ensuite, elle parle depuis quatre ans, a quoi on assiste dans Ies fonctionnements absolument délétères de la gouvernance du Réseau qui se rend coupable de nombreuses exactions. J'ai eu Marie-Hélène au téléphone. Elle en cite quinze, et ensuite il y a un… etc, ...

Sur les quinze, en tous cas, qui sont citées, elle a toutes les preuves de ce qu'elle avance, tous les justificatifs. Ils sont à votre disposition si vous voulez Ies consulter. II y a un peu de tout : censures multiples de motions par Ie CA sur I'injonction du Directeur, interdiction de diffuser les décisions du Conseil d'administration aux groupes adhérents, culture du secret...

J'ai appris qu'avant 2010, en fait, n'importe quel membre d'un groupe pouvait assister aux réunions du Conseil d'administration. Maintenant, Ie Conseil d'administration est secret, on ne peut plus y assister, et il y a interdiction d'en parler et d'avoir les comptes-rendus, etc...

On n'a pas Ie droit de dire ce qui s'est dit, on ne sait pas qui a voté quoi au CA, c’est secret. J’ai relevé : non-application des décisions importantes des différentes Assemblées générales, falsification des comptes-rendus des Conseils d’Administration litigieux, torpillage de toutes les commissions – la Commission Règlement intérieur - j’en ai témoigné il y a une ou deux ans- dysfonctionnement notoire de plusieurs autres commissions, Comité de Gestion, Commission actions, Commission communication, le non-fonctionnement total de certaines commissions, Commission communication rendant ainsi celle-ci totalement opaque, l’emprise de certains salariés sur le CA (pression, manipulation, chantage, harcèlement, violences morales), manque total de respect des administrateurs minoritaires et violation de leur statut, emprise des salariés sur le déroulement des AG, manipulation organisée par les salariés, appuyée par plusieurs administrateurs afin de faire adopter par l’Assemblée générale dernière la partie 4 du règlement intérieur, concernant les salariés sans en dévoiler le contenu, afin de cacher les décisions prises par les salariés eux-mêmes en Comité de gestion, quant à l’augmentation de certains salaires et avantages, dissimulation de la réalité de la grille des salaires, fausse procédure de recrutement de salariés, violation des statuts, puis évincement arbitraire d’une administratrice gênante en décembre 2013, non prise en compte de la candidature d’un binôme lors de l’AG de 2014 pourtant déposée le 15 octobre 2013, qui aurait risqué de mettre la majorité actuelle en difficulté, etc…

Moi, je ne peux pas apporter de justificatif à tout ce qui est dit, je peux juste témoigner de certains faits que j’ai vécus personnellement. Marie-Hélène est à votre disposition pour vous fournir tous les justificatifs.

Elle dit « ceci ne peut plus durer » et ensuite, elle demande un certain nombre de choses :

- la démission de l’ensemble des administrateurs et administratrices,

- l’élection d’un Conseil d’administration de transition, etc…

On arrive à la phrase de synthèse qui est très longue. Je fais une synthèse, la phrase de synthèse, on va être obligés de la lire, à moins que quelqu’un d’autre ait envie de la lire ? Personne ne se propose à la lire ? Il y a Patrick qui a un des pouvoirs et il y a Antoine qui a l’autre pouvoir des deux groupes.

Phrase de synthèse : « En raison de circonstances exceptionnelles précédemment citées, l’Assemblée générale extraordinaire – elle demande à ce qu’on se mette en Assemblée générale extraordinaire - décide :

  •      La démission de l’ensemble des administrateurs et administratrice du Conseil d’administration du Réseau « Sortir du nucléaire »
  •      L’élection d’un Conseil d’administration de transition composé d’un minimum de sept binômes dans l’attente de la convocation d’un congrès rassemblant tous les groupes militants du mouvement antinucléaire français dans le respect de leur sensibilité, dans un délai de trois mois maximum ;
  •      L’inscription dans les statuts de la possibilité d’avoir recours à la convocation d’un congrès national ouvert à tous les groupes antinucléaires militants en France, membres adhérents du Réseau ou pas dans l’objectif de dynamiser la lutte anti-nucléaire nationale avec la possibilité de créer éventuellement une nouvelle structure fédérale plus adaptée ;
  •      La démission de l’ensemble des salariés sachant qu’ils ont pris conjointement une part de responsabilité importante dans le discrédit du Réseau et l’empêchement de ses actions d’envergure nationale, l’expérience ayant montré à l’évidence, qu’il s’avère contre-productif, en termes d’actions militantes, de fonctionnariser des salariés à vie dans une structure militante ;
  •      L’embauche de cinq salariés sur des critères prenant en compte en priorité leurs expériences de militants de terrain d’un minimum de trois ans afin d’assumer des fonctions nationales de base, comme le secrétariat, la comptabilité, l’action juridique, la boutique et la communication nationale et internationale ;
  •      La limitation des mandats des administrateurs titulaires et suppléants confondus à trois années non renouvelables, tout comme la limitation des contrats de salariés à trois ans également ;
  •      La limitation des adhésions de partis politiques et syndicats à une adhésion nationale à la condition qu’il soit clairement stipulé dans leurs statuts la volonté clairement exprimée de s’opposer au nucléaire ;
  •      L’interdiction effective de tout représentant de parti politique ou syndicat de se présenter au Conseil d’administration, quand bien même dissimulé sous une autre dénomination.

 

 

 

 

 

 

12 décembre 2014

 

 

Lettre ouverte aux membres du Conseil d’Administration du Réseau



Cher-e-s ami–e-s, compagn(e)-on-s des luttes contre le nucléaire civil et militaire

Notre Réseau est dans la tourmente depuis 2010, voire avant.

À l’Assemblée Générale de 2014, à laquelle vous avez participé, a soufflé un vent d’espoir pour les années à venir. À une très forte majorité, des actes forts ont été votés ou plébiscités pour sortir de cette situation :

- la régionalisation, pour rapprocher les groupes du réseau national (le scénario n°2 de la Commission refondation - pour une régionalisation « à l’essai » du réseau - a obtenu 53,5 % des votes) ;

- la réhabilitation, pour mettre un terme à une guerre fratricide qui nous affaiblit et nous humilie, jusqu’à devoir régler nos comptes, non pas en famille mais devant les mêmes tribunaux qui condamnent injustement les actions légitimes que nous menons ! (la motion de réhabilitation a été votée à 61,1 %) ;

- la proposition d’un Congrès refondateur, qui définira les bases de nouvelles orientations et d’une nouvelle gouvernance, pour répondre aux énormes défis que représente la menace nucléaire chaque jour plus forte (le principe du Congrès a été largement plébiscité à mains levées à la fin de l’AG).

Cet élan de l’AG 2014 a porté de nombreux groupes à travailler ensemble, dans un esprit constructif, pour donner corps à ce réseau de demain, ouvrant les portes à tous ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur, sont prêts à y apporter leur pierre.

Des réunions de travail, des débats, des choix collectifs, ont abouti à l’organisation du pré congrès qui s’est tenu les 27 et 28 septembre à Aubervilliers en région parisienne.

Ce pré congrès, soutenu par le Conseil d’Administration, a rassemblé 33 groupes militants venus des quatre coins de France.

Deux jours d’ateliers, de débats, de réunions plénières on abouti à la rédaction de 3 motions : « motion pour un Congrès du Réseau Sortir du Nucléaire », « motion régionalisation / décentralisation », « Motion sortie de crise et réhabilitation ».

Ces 3 motions constituent le socle de la réconciliation et du nouveau départ.

De retour dans leurs régions, les représentants ont débattu au sein de leurs groupes de ces motions ; à ce jour, 28 groupes - dont 22 présents au pré congrès - soutiennent les 3 motions, et 33 groupes - dont 26 présents au pré congrè - soutiennent au moins 2 de ces motions.

Ce nouvel élan est unique dans toute l’histoire du Réseau Sortir du Nucléaire : une dynamique puissante s’est enclenchée.

Le Conseil d’Administration, dont des membres ont participé à cette démarche, a souhaité que des « représentants des groupes porteurs des 3 motions issues du pré congrès » participent à la préparation et à l’organisation de l’Assemblée Générale 2015, prenant par là-même en considération ce nouvel élan.

Nous, « représentants des groupes porteurs des 3 motions issues du pré congrès et « Pour un Congrès du renouveau », avons répondu favorablement à cette demande, pensant qu'une dynamique nouvelle pouvait emporter l'adhésion de tous, et convaincus qu’il serait tenu compte des suites du pré congrès et de nos demandes légitimes pour l’AG 2015 :

- Accorder aux motions Congrès et Régionalisation un temps suffisamment important pour permettre un débat approfondi, suivi d’un vote.

- Prévoir un temps suffisant pour discuter du Congrès et - en fonction des décisions prises en AG - la possibilité d’un temps d’Assemblée Générale Extraordinaire pour inscrire le Congrès dans les statuts de notre association, et lui donner l’importance nécessaire pour qu’il soit la base d’un réel changement. Selon les statuts la convocation à l’AGE doit se faire 15 jours avant sa tenue.


Ces questions sont fondamentales pour l'avenir du mouvement. Il ne s'agit pas ici de motions parmi d'autres - le nombre de groupes les portant suffit à en relever le caractère exceptionnel ! - ni d'un congrès qui aurait comme seul objectif l’échange d’idées. Il s'agit de donner un nouvel élan à la lutte antinucléaire en France, de rassembler largement, en sortant de cette lutte intestine qui nous ronge depuis 5 ans, de reconnaître les erreurs, de placer l'objectif commun, notre lutte, comme prioritaire.

Ce choix d'une place centrale accordée aux 3 motions, à un Congrès décisionnel, à la possibilité d'une AGE, conditionne pour nous la suite de toute l’AG.

Malheureusement - pour le moment - aucun des « déroulés » successifs de l’OdJ de l’AG 2015 ne prévoit d’y inscrire cette dynamique. Aucune de nos demandes n’a été prise en compte. Dans le dernier ordre du jour présenté par le CA, les motions portées par 33 groupes ont un temps de présentation beaucoup trop court, et sont associées à d’autres motions qui ne représentent absolument pas le même enjeu.

Camarades du Conseil d’Administration, ne tournez pas le dos à cette vague d’espoir et de renouveau à laquelle tant de groupes militants se sont associés, honorez le mandat pour lequel nous vous avons élu : nous représenter à la tête de notre organisation.

Il n’est plus possible de repousser d’AG en AG la concrétisation, dans les actes, des volontés exprimées dans les votes. Les groupes locaux sont lassés des conflits internes, ils demandent qu’une nouvelle page s’ouvre, construite sur la base de leur travail collectif.

Aussi nous vous demandons de travailler avec nous dans un autre état d'esprit, de tenir compte du travail effectué depuis plusieurs années par ceux qui tentent de faire évoluer le réseau, et en particulier cette année, avec l'implication de nombreux groupes qui a abouti à la tenue du pré congrès.

À travers cette lettre ouverte et devant l'ensemble des groupes, nous vous demandons avec gravité de tout faire pour que l'AG 2015 soit le point de départ d'un renouveau du mouvement antinucléaire. Pour cela il faut absolument que les débats de fond puissent être abordés. L'AG 2015 doit être ouverte, souveraine - et pas simplement une chambre d'enregistrement.

Pour nous, cela passe par un autre ordre du jour que celui proposé.

Nous sommes prêts à y travailler avec vous.

Les groupes organisateurs du pré congrès,

le 12 décembre 2014


 

Message du Conseil d'administration aux groupes du Réseau "Sortir du nucléaire" et aux participants à l'AG

Appel du CA à la co-signature de 3 motions portées par le CA pour l'AG de 2015

Merci pour votre réponse d'ici le 15 janvier au plus tard.



Bonjour,

A l'approche de l'AG 2015 du Réseau 'Sortir du nucléaire" qui aura lieu les 31 janvier et 1er février 2015 à Dijon, nous proposons à votre groupe de co-signer une ou plusieurs des trois motions portées par le CA en pièces jointes :

- Motion 1 du CA d'orientation "Résolution équilibrée du conflit"

- Motion 2 du CA d'orientation "Soutien aux ZAD et solidarité entre les modes d'actions"

- Motion 3 du CA d'action/campagne "Pour une mobilisation forte au printemps 2016
autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima"

Si vous souhaitez que votre groupe soit signataire de telle ou telle motion, merci d'envoyer un mail d'ici le 15 janvier au plus tard à : daniel.roussee@sortirdunucleaire.fr
en précisant bien :
1 - L'intitulé de votre groupe
2 - La ou les motions concernée-s.
 

Pour toute question, n'hésitez pas à joindre Daniel Roussée au 06 61 97 83 28 ou par mail à : daniel.roussee@sortirdunucleaire.fr

 Nous vous souhaitons de passer d'excellentes fêtes de fin d'année.

 Les administrateurs bénévoles du Réseau "Sortir du nucléaire"


Motion n°1 du CA


"Pour une résolution équilibrée du conflit"


Proposée par le CA du Réseau "Sortir du nucléaire"
Avec le soutien des Amis de la Terre Midi Pyrénées


Considérant que :
- De nombreux groupes et militants du Réseau n'ont pas vécu les événements de la crise interne qui a éclaté en 2010. Pourtant, tous sont touchés par les répercussions de ce conflit qui dure depuis près de 5 ans et souhaiteraient le voir prendre fin ;

- Trois des dix-huit administrateurs qui constituaient le CA révoqué dans son ensemble lors de l'AG de février 2010 contestent cette révocation devant le tribunal
administratif ; ils ont fait appel en 2013 du jugement de première instance qui les déboutait de leur plainte et les condamnait à payer au Réseau des frais de justice que le CA a décidé de ne pas réclamer ; l'audience en appel est désormais convoquée le 4 mars 2015 ;

- Stéphane Lhomme conteste devant le tribunal des prud'hommes son licenciement décidé en 2010 par le CA provisoire élu lors de l'AG de février 2010 ; il a demandé et obtenu la suspension de l'instruction par les prud'hommes dans l'attente du jugement en appel concernant la plainte des trois administrateurs ;

- Des salariés et des administrateurs du Réseau font l'objet depuis cinq ans d'attaques récurrentes qui mettent en cause (auprès des groupes membres de la fédération) leur honnêteté, leur compétence et la réalité de leur engagement au service de l'association
et de la lutte antinucléaire ;

- Le conflit et ses répercussions au sein de la fédération ne pourront prendre réellement fin qu'à la condition que les termes d'un accord éventuel soient équilibrés et honorables pour toutes les parties prenantes et que les souffrances générées pour chacune d'entre elles soient reconnues.

- Un processus de médiation a été impulsé début 2014 pour traduire en actes la volonté de réconciliation exprimée explicitement et notamment par la déclaration de réhabilitation votée par l'AG 2014 ;

- Cette démarche de médiation, menée par deux médiateurs professionnels intervenant bénévolement, pourrait aboutir à une sortie de ce conflit par le haut, sans gagnant ni perdant, afin de permettre un apaisement durable des tensions, rendant possible à chaque partie prenante de tourner la page et de poursuivre sereinement la lutte antinucléaire ;

- Plusieurs salariés et administrateurs actuels ont rencontré les médiateurs et ont donné
leur accord pour s'engager dans le processus de médiation ;

- Le 29 novembre 2014, Stéphane Lhomme, Pierre Péguin, Frédéric Boutet et Véronique Marchandier ont rendu publique leur réponse à la proposition de rencontre collective des parties prenantes formulée par les médiateurs. Ils y indiquent que « la médiation proposée suscite de nombreux questionnements » parmi eux. S'ils se déclarent « ouverts pour une rencontre qui pourrait se dérouler sous l'égide des médiateurs s'ils en sont d'accord, ou sinon d'autres personnes neutres », ils précisent clairement qu' « il ne s'agirait donc pas d'une médiation à proprement parler, mais d'une discussion qui permettrait peut-être de faire avancer la situation»;

- Nous continuons de soutenir, moralement et matériellement, et d'encourager la tenue d'une médiation entre les parties prenantes, estimant que ce serait la meilleure voie vers une sortie de crise par le haut. Néanmoins, nous prenons acte de la difficulté à mettre en place dans un délai prévisible une médiation dans des modalités acceptées par toutes les parties.

Paragraphe de synthèse soumis au vote de l'AG :

Le Réseau "Sortir du nucléaire" soutient, moralement et matériellement, la poursuite par les parties prenantes du processus de médiation initié en 2014, estimant que ce serait la meilleure voie vers une sortie de crise par le haut.

Toutefois, s'il n'était pas obtenu l'accord de toutes les parties prenantes pour qu'au moins une première session de médiation collective ait lieu au cours du premier semestre 2015, l'Assemblée générale, dans le respect des pouvoirs du Conseil d'administration (tels que définis par les statuts et le règlement intérieur de l'association), mandate le CA pour qu'il impulse au cours du second semestre 2015 une négociation avec Stéphane Lhomme et les trois administrateurs plaignants.

L'objectif de cette négociation sera alors de parvenir dans un délai raisonnable à un accord de résolution du conflit, dans des termes et conditions équilibrés et honorables pour toutes les parties prenantes, de sorte que l'arbitrage ultime n'en soit pas laissé aux tribunaux. L'accord conclu devra donner lieu, auprès de l'ensemble des groupes de la fédération, à la publication conjointe et concertée entre les parties prenantes d'une déclaration commune mettant publiquement fin au conflit.

 


Motion n°2 du CA


« Soutien aux ZAD et solidarité entre les modes d'actions »


Proposée par le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"


Considérant :


- La multiplication des ZAD (Zone à défendre) et considérant le développement des occupations et réappropriations des territoires comme mode de lutte contre les grands projets inutiles imposés (GPII) ;

- L'intensité de la répression et des violences policières autour des ZAD, ayant conduit aux évènements tragiques survenus sur la ZAD du Testet ;

- Les grands projets inutiles que l'industrie nucléaire impose aux populations: projet CIGEO en Meuse/Haute-Marne, projet ITER à Cadarache, Laser Mégajoule en Gironde,etc. ;

- La possibilité que se développent dans les mois et à années à venir des ZAD autour de projets menés par l'industrie nucléaire ;

- Que, pour la réussite d'une lutte, une solidarité entre les différents acteurs qui la composent et entre les différents modes d'actions employés est nécessaire ;

Nous proposons que le Réseau « Sortir du nucléaire » se positionne clairement et soutienne les occupations sur les zones à défendre et s'engage à une solidarité avec les militants et habitants ayant choisi la réoccupation et la réappropriation d'un territoire comme mode de lutte contre les grands projets inutiles imposés.

Phrase de synthèse soumise au vote :
Êtes-vous pour ou contre que le réseau apporte son soutien aux occupations sur les zones à défendre et s'engage à une solidarité avec les militants et habitants
ayant choisi la réoccupation et la réappropriation


 

 
Motion n°3 du CA


« Pour une mobilisation forte au printemps 2016


autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima »

Titre de la motion : « Pour une mobilisation forte au printemps 2016 autour des commémorations des catastrophes nucléaires de Tchernobyl et Fukushima »
Motion proposée par le Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

Texte explicatif de la motion :

Considérant :
- que 2016 sera l’année des 30 ans de Tchernobyl et des 5 ans de Fukushima ;
- que ces catastrophes sont toujours en cours et considérant l’omerta qui domine autour des conséquences de ces catastrophes et la nécessité d’informer la population ;
- que les mobilisations autour des commémorations des deux catastrophes de Tchernobyl et Fukushima sont des moments importants de rassemblement pour le mouvement antinucléaire;
- qu’il n’y a eu aucune avancée majeure cette année sur la sortie du nucléaire (transition énergétique, fermeture de Fessenheim) contrairement à ce qu’avait promis le candidat Hollande ;
- qu’à cette période auront probablement lieu les primaires pour les présidentielles de 2017 et qu’une pression sur les futurs candidats sera nécessaire pour qu’ils prennent des engagements clairs et forts sur la sortie du nucléaire ;

Nous proposons que le printemps 2016 soit un temps fort de la mobilisation antinucléaire, à l’instar de ce qu’ont été les « 50 jours d’actions » de 2014.
Les modalités de ces mobilisations seront discutées avec les groupes du Réseau et le CA pour se fixer des objectifs clairs, pour créer une dynamique commune et une bonne cohésion.

Phrase de synthèse soumise au vote de l’AG :
Êtes-vous pour ou contre que le Réseau soit à l’initiative d’une forte mobilisation au
printemps 2016, autour des dates commémoratives des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima ?

 

 

 

 

 

A l'attention des 925 groupes du Réseau "Sortir du nucléaire"
 
 
 Nous avons le plaisir de vous informer que la date et le lieu de la prochaine AG ont déjà été choisis !
 Afin de permettre aux groupes de se concerter et préparer au mieux ce temps annuel de rencontres et de décisions importantes, nous vous envoyons les grandes dates dès ce début d'été :
 
 L'Assemblée générale du Réseau de 2015 aura donc lieu les 31 janvier et 1er février 2015 à Dijon (21 - Côte d'or).
 
 En ce qui concerne les dates de réception de vos contributions :
 
 jusqu'au 31/10 : rapport d'activités des groupes
 jusqu'au 31/10 : propositions de motions d'orientations et de campagnes
 jusqu'au 30/11 : candidatures au Conseil d'administration
 
 De plus amples informations seront disponibles au fur et à mesure sur le site de l'AG ( http://ag.sortirdunucleaire.org/ ), et nous vous tiendrons bien sûrs informés !
 
 A très bientôt et bel été à tous !
 
 L'équipe d'organisation de l'AG

 

 

 

Déclaration du Conseil d'administration du Réseau "Sortir du nucléaire"

du 7 juillet 2014
 
 
 
 
 A PROPOS DE LA MOTION DE REHABILITATION ET DU PROCESSUS DE MEDIATION
 
 La dernière AG de janvier 2014 a adopté la motion suivante pour la réhabilitation des militants exclus en février 2010 :
 
"L'AG 2014 du Réseau Sortir du nucléaire constate que 4 ans après le licenciement de Stéphane Lhomme et la révocation de membres du CA un climat préjudiciable à l'action même du réseau Sortir du nucléaire se poursuit. Dans une optique de réconciliation et de dépassement de nos conflits internes, et vu la difficulté de notre combat, qui nécessite le rassemblement de toutes nos forces dans leurs diversités, l'AG considère qu'il est indispensable de sortir de cette impasse. L’AG vote pour la réhabilitation des militants exclus en février 2010."
 
 Pour appliquer cette motion, le CA du Réseau a engagé une démarche de médiation avec 2 médiateurs professionnels Mr RICARD et Mme DEJOUR.
 
 Cette démarche est en cours via de nombreuses rencontres avec les différentes parties prenantes du conflit. D’ores et déjà, plusieurs personnes de ces parties prenantes ont signé le document d’engagement dans la médiation. Ce travail de médiation se poursuit intensément mais à son rythme.
 
 Les personnes volontaires prêtes à s’engager dans cette médiation peuvent prendre contact avec les référents du CA - Alain JOFFRE et Martial CHATEAU mandatés pour ouvrir des discussions avec les différentes parties conformément à la déclaration du CA déjà prise en février - voir ci-dessous.
 
 Contacts :
 - Alain JOFFRE, SDN Sud Ardèche – alain.joffre@sortirdunucleaire.fr
 - Martial CHATEAU, SDN 72 - martial.chateau@orange.fr.
 
 


 

 

 Rappel de la Déclaration du CA du 16 février 2014 :
 
 Suite à l’adoption de la motion de réhabilitation par l’AG du Réseau en janvier 2014, le Conseil d’Administration du Réseau réuni le dimanche 16 février 2014 à Lyon, décide dans une optique de réconciliation et de dépassement des conflits internes, d’accompagner une démarche volontaire de l’ensemble des acteurs de l’AG de février 2010.
 
 Cette démarche permettra à toutes les parties concernées par le conflit de montrer leur volonté de redonner au Réseau sa place essentielle de fédérateur des actions et réflexions des groupes.
 
 Depuis l’accident de Fukushima, le Réseau et les groupes le constituant se sont profondément renouvelés : ceux-ci n’ont pas vécu le conflit de 2010 et de nouveaux administrateurs ont été élus au Conseil d’Administration du Réseau.
 
 Cette démarche d’apaisement est nécessaire :
 - pour tenter une résolution des conflits en cours,
 - pour organiser un Congrès ou Forum extraordinaire dans de bonnes conditions.
 
 Le CA mandate Alain JOFFRE et Martial CHATEAU pour ouvrir des discussions avec les différentes parties en s’aidant des représentants des groupes initiateurs de la motion de réhabilitation et du comité de médiation.

 

 

 

From: Dominique Malvaud
Subject: Appel pour la tenue d'un pré congrès du réseau SDN
 
Bonjour


Vous recevez ce texte par le biais d’un groupe du réseau Sortir du nucléaire.  Nous vous invitons à en débattre dans votre groupe, à le co-signer, et ainsi à participer à un renouvellement et à une refondation de notre organisation.

Ce texte a été rédigé les 14 et 15 juin 2014 dans une réunion à laquelle ont participé : (SDN 34, SDN 38, SDN 26/07, SDN Lot, Bien profond, SDN 72, SDN Berry, SDN Paris, SUD Rail, Avenir Avignon, CIREN, CANVA, Fukussenheim , ANStop ….).

Ce week-end de travail entre groupes s’est tenu à l’appel des groupes suivants : SDN34, CANVA, SDN Paris, SDN 26/07, Tchernoblaye, Sud Rail, SDN 72, SDN Lot, Bien profond, SDN 38, AVENIR, Stop Melox, Brut de Béton, Solaire 2000, SDN Aude, VSDNG-Stop Golfech, Negajoule!, Non au missile M 51, SDN Touraine, Vosges contre le nucléaire, Armes nucléaires STOP, Javatomic, SDN Lozère et ALEPE

Le pré-congrès se tiendra les  27 et 28 septembre 2014

 

Avec pour Objectifs :

 

- élaborer des motions qui seront présentées à l'Assemblée Générale 2015,
- commencer la réflexion sur des textes d'orientation pour le congrès 2015
-   penser l'organisation de l'AG 2015 que les congressistes se proposent de préparer, dans le respect du fonctionnement du Réseau Sortir du Nucléaire.

 

Plusieurs lieux de tenue du pré-congrès  sont proposés, à décider en fonction des caractéristiques détaillées que présenteront les groupes volontaires. Pour le financement les groupes participant au précongrès pourront faire une demande au réseau comme pour toute autre action.

 

POUR SIGNER CET APPEL

 

Que ce soit pour signer l'appel, pour participer au pré-congrès, ou pour participer à le préparer les groupes devront le faire en adressant un mail à l'adresse que nous avons créée pour ça:  congres.sdn-groupes@laposte.net(Nous insistons pour cette procédure, plutôt que par une démarche orale, afin de garder trace de l'engagement et pour éviter les erreurs.

 

La commission information

 

Didier Latorre SDN 34 : 06 38 81 98 06    

Michel Lablanquie SDN LOT : 06 46 41 08 11

Dominique Malvaud SDN 26/07 : 06 72 07 76 42

                                                         


 

 

Appel pour la tenue d'un congrès antinucléaire en 2015,
avec pré-congrès les 27 et 28 septembre 2014, ouvert à tous les groupes
ayant un engagement contre le nucléaire civil et militaire en France

 

Depuis 2010, une crise s’est installée au réseau « Sortir du nucléaire » qui ne se résout pas et handicape l'ensemble du mouvement contre le nucléaire. Les groupes signataires de cet appel proposent de :

1) donner suite à l’AG 2014 du réseau SDN afin de réhabiliter toutes les personnes exclues en 2010 et de retrouver le plaisir de lutter ensemble.

2) organiser un congrès du réseau en 2015. Il sera précédé d’un pré-congrès les 27 et 28 septembre 2014. Ce pré-congrès aura notamment pour objectif d'élaborer collectivement les textes et motions qui seront présentés à l'AG début 2015.

3) approfondir la réflexion théorique et pratique sur la sortie du nucléaire et nos rapports avec les différents gouvernements (de droite comme de gauche).

Nous, groupes de lutte antinucléaire, souhaitons nous réapproprier cet outil fédératif qu’est le réseau et prendre le temps d’en redéfinir ensemble les objectifs et le fonctionnement.

Nous appelons donc tous les groupes qui se reconnaissent dans cette démarche à rejoindre l'organisation du pré-congrès de septembre 2014. 

 

Fonctionnement

1)   Seuls les membres mandatés par des groupes ayant un engagement antinucléaire et une activité d'au moins un an au 27 septembre 2014 sont invités à y participer. Ce sont eux qui donneront sa légitimité à cette assemblée (pré-congrès) de préparation de ce premier congrès.

2)   Ce collectif s’engage à fonctionner sur les bases du respect et de l’écoute de toutes les orientations portées par les groupes et à en faire circuler les informations. 

 

Le collectif, le 18 juin 2014

POUR SIGNER CET APPEL : congres.sdn-groupes@laposte.net

Annexes :

annexe 1 : Scénarios de la Commission de Refondation (AG 2014) – page 22 à 25

annexe 2 : Texte de la motion de réhabilitation (AG 2014) - page 34

Décisions de l’Assemblée Générale du Réseau « Sortir du nucléaire » des 18 et 19 janvier 2014 à Lyon :

http://ag.sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/DECISIONS-AG2014.pdf

 

 

 

 

 

 

Appel du 4 juin


 
 Bonjour !
 
 
 Comme vous le savez sans doute, il a été proposé, suite à la dernière AG du réseau "Sortir du nucléaire", de la tenue d'un Congrès de refondation.
 
 Quelques représentants de groupes engagés dans ce processus se sont retrouvés à Paris, le 5 avril dernier, pour élaborer un Appel aux groupes afin que soit mise en place une réunion de préparation de ce Congrès, le week-end des 14 et 15 juin à Paris.
 
 Tous les groupes antinucléaires - dans et hors réseau - sont bien sûr invités à cette réunion et peuvent mandater un représentant pour y participer. Merci de nous bien vouloir nous confirmer votre présence.
 
 Sont pour l'instant signataires de l'Appel, les associations suivantes :
SDN34, CANVA, SDN Paris, SDN 26/07, Tchernoblaye, Sud Rail, SDN 72, SDN Lot, Bien profond, SDN 38, AVENIR, Stop Melox, Brut de Béton, Solaire 2000, SDN Aude... et tous les groupes qui voudront bien s'y associer...
 
 Vous pouvez télécharger une version à jour de cet Appel en cliquant sur les liens suivants :
 
Appel  aux groupes.

 Merci de nous signaler si votre groupe veut s'associer à cet Appel (n'oubliez pas de nous laisser une adresse mail de contact)...
 
 Bien sûr de nombreux groupes se sont éloignés du réseau, et nous voulons les joindre pour leur demander de participer également.
 Si vous êtes en contact avec certains de ces groupes, merci de bien vouloir leur faire suivre ce message.
 
 En souhaitant vous avoir à nos côtés à Paris - et prochainement au Congrès du réseau,
 
 bien cordialement,
 le Collectif.
 
____________________________________________________________________________________________________
 

Appel pour la tenue en 2014 d’un premier congrès
ouvert à tous les groupes du mouvement antinucléaire civil et militaire en France.

 
 I - Rappel des décisions prises à l’Assemblée générale du réseau SDN de 2014

 Depuis 2010, une crise s’est installée au réseau SDN qui ne se résout pas et handicape le mouvement contre le nucléaire. L’AG 2014 du réseau SDN a décidé :
 
 1) de réhabiliter toutes les personnes exclues en 2010
 
 2) d’organiser un congrès du réseau le plus rapidement possible. L'important travail de la commission Refondation, mandatée par l'AG 2013, pourrait en constituer une base.
 

 II - Propositions

 Nous, groupes de lutte antinucléaire, souhaitons nous réapproprier cet outil qu’est le réseau et prendre le temps d’en redéfinir ensemble les objectifs et le fonctionnement.
 
 Nous appelons
 
 1) A l’organisation d’un premier congrès en 2014
 
 2) A la tenue d’une AG extraordinaire début 2015 qui aura pour objectif de mettre en œuvre les réflexions et propositions du Congrès pour rénover le Réseau SDN.
 
 3) A la constitution d’un collectif de préparation et d’organisation de ce congrès qui se constituera lors d’une réunion physique les samedi 14 et dimanche 15 juin à Paris dans les locaux de Sud Rail Saint-Lazare. Tous les groupes antinucléaires, membres ou non du réseau, pourront participer à ce collectif.
 
 
 III Fonctionnement

 1) Seuls les membres mandatés par des groupes antinucléaires pourront y participer. Ce sont eux qui donneront sa légitimité au collectif
 de préparation de ce premier congrès.
 
 2) Ce collectif s’engage à fonctionner sur les bases du respect et de l’écoute de toutes les orientations portées par les groupes et à en faire circuler les informations.
 
 
VI Annexes

 Annexe 1 : Scénarios  de la Commission de Refondation (AG 2014)

 Propositions de la commission de refondation.


 Annexe 2 : Texte de la motion de réhabilitation (AG 2014) - cf. page 34 du pdf
 
 sont signataires de cet Appel

 
SDN34, CANVA, SDN Paris, SDN 26/07, Tchernoblaye, Sud Rail, SDN 72, SDN Lot, Bien profond, SDN 38, AVENIR, Stop Melox, Brut de Béton, Solaire 2000, SDN Aude.
 
 

 

 

 

 

 

 

6 février 2014          

Extrait d'un échange mail avec un militant adepte de la formulation : ARRET IMMEDIAT du nucléaire.

Au lieu de hurler partout :

" ARRET IMMEDIAT, que penses-tu de cette formule : Statistiquement la prochaine catastrophe nucléaire, c’est pour la France. Et si cela arrivait, on arrêterait immédiatement les 58 réacteurs. Alors pourquoi ne pas le faire intelligemment avant la catastrophe ?"

Tu m’avais répondu :

Tu te goures dans ton raisonnement, car si la catastrophe arrive demain en France, il n'y a aucune raison pour que la France arrête ses réacteurs :  tout continuera comme si de rien n'était... et c'est bien là le drame.

Alors, il se trouve que j'ai eu l'opportunité d'intervenir sur Europe 1, le jeudi 13 février à 13 h 30,
et je me suis permis de poser cette question à Robert NAMIAS (pro-nucléaire) et Corinne LEPAGE (anti-nucléaire), en direct, au début d'un débat sur la sortie du nucléaire :

Mr Robert Namias, si demain matin il y avait un accident majeur à Nogent-sur-Seine, et que le vent soit tel qu’on soit obligé d’évacuer PARIS, et que le gouvernement soit obligé d’aller s’installer à VICHY, par exemple...

(rires dans le studio)

L'animatrice :

Vous auriez pu choisir un autre exemple... Merci pour le petit clin d’oeil !

Je réponds :

C’est pour le retour d’expérience, chère Madame.
Donc on arrêterait immédiatement, je suppose, le nucléaire, comme on l’a fait au Japon suite à la catastrophe de Fukushima.
Alors mon raisonnement est le suivant : pourquoi attendre une catastrophe  au lieu de sortir gentiment, tranquillement, et je pense que ça peut se faire en moins de 5 ans, du nucléaire !

Et eux de conclure :

Remarque judicieuse et évidente, et chacun peut .....

Et j'ai récidivé le 24 avril sur France Inter (Le téléphone sonne) :

Monsieur CHEVET, si demain matin il y avait un accident majeur à Nogent-sur-Seine, et que le vent soit tel qu’on soit obligé d’évacuer PARIS, et même que le gouvernement soit obligé d’aller s’installer à VICHY, vous décideriez immédiatement, je suppose, d’arrêter le nucléaire, comme on l’a fait au Japon suite à la catastrophe de Fukushima.
Alors mon raisonnement est le suivant : pourquoi attendre une catastrophe au lieu de sortir intelligemment du nucléaire,
et je pense que ça peut se décider immédiatement et se faire vite non ?


Voilà, une forme de pédagogie... cher ami, non ?

Et ne penses-tu pas que bon nombre d’auditeurs ont adhéré à cette idée ?

  Quant à ceux qui me reprocheraient "VICHY" : c’était calculé, c’est cette provocation qui fait qu’on a envie de raconter l'histoire à son voisin...

statistiques : a quand la prochaine cata ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

.

 

17 janvier 2014

 

AVIS de tempête à Lyon ce week-end…

C'est ce que vient d'annoncer une administratrice du Réseau SDN. Si pour certains ce n'est pas une bonne administratrice, c'est en tout cas une excellente météorologue.

Les premiers orages vont effectivement se déclencher vendredi soir. Impossible de les éviter. D'autant plus que les règles de régulation des flots de paroles vont être difficiles à fixer. Et il y aura de l'électricité dans l'air, parce qu'à la simple analyse de l'identification des participants, les aguerris sauront déjà si les jeux sont faits.

Mais qui vient à Lyon ce week-end, qui peut dépenser 300 boules ?

La représentation

C'est bien le premier problème. Ils ne vont pas être très nombreux les représentants des groupes à cet Assemblée générale. Il est vrai qu'une participation à une AG coûte du temps et de l'argent. Imaginons la présence de 60 personnes totalisant 90 votes. Que représentent ces 90 groupes parmi les 931 annoncés sur le site internet ? Quelle est leur représentativité ?

Et quelle est la qualité, la compétence de ces administrateurs qui ont été élus parce qu'ils étaient dans la bonne salle au bon moment ? Ils représentent qui ? Ils représentent quoi ? Ne serait-il pas nécessaire d'étudier là aussi un pacte de responsabilité ?

L'ordre du jour

C'est Lyon qui le fixe. Il est hors de question de le modifier. Or bon nombre de responsables de groupe ont annoncé des préalables. Gare aux premiers preneurs de paroles sauvages, qui voudraient couvrir les cris et les insultes… On imagine une administratrice déambulant dans le couloir central. Le trésorier animateur hurlant pour la faire taire. Qui pourra calmer le jeu ? Faire taire les contestataires ?Le groupe de 4 personnes dit groupe de sérénité, comme à Reims l'an dernier ? Et petit rappel : par décision unilatérale de la Gouvernance les interventions hors micro ne figureront pas dans les compte rendu de l'AG !

Une dissolution

Vu la situation actuelle, il n'y a pas d'autres solutions. Il faudrait voter la tenue d'une assemblée extraordinaire pour dissoudre SDN et se donner le temps de reconstruire une autre fédération, avec un autre mode de fonctionnement. Avec desStatuts et un Règlement intérieur qui appliqueraient le Choc de simplification.

Parce que, imaginer le fonctionnement du Réseau avec en plus l'apport des articles qui vont déterminer la régionalisation-refondation, c'est aussi simple que de construire un EPR ? Alors, le processus de refondation sera t-il validé ? S'il ne l'est pas, faudra t-il essayer autre chose ? Quelque chose de moins structuré, de plus souple, une sorte de coordination.

Une fédération

Comme son nom l'indique une fédération fédère ce qui est fédérable. Laissons vivre les groupes. Laissons les échanger leurs expériences, écouter les conseils des uns et des autres. Laissons les se tromper, réussir.

Laissons leur les ressources financières locales. C'est une vieille idée. Et il faut insister sur cette idée de faire en sorte que les dons parviennent directement aux entités locales, aux "bassins nucléaires", selon le code postal du donateur par exemple, au lieu d'être rassemblés et dépensés à Lyon, par Lyon et pour Lyon. Avec bien sûr un système de péréquation pour alimenter les actions et communications nationales de la fédération.

Pourquoi leur imposer des actions, des participations à des trucs dont ils ne veulent pas.

Pourquoi demander à un groupe de manifester le samedi 11 à 15 h devant les grilles d'une préfecture, avec les banderoles et les autocollants achetés à la boutique, alors que les responsables de ce groupe ont prévu un rassemblement et une action d'information à l'occasion, par exemple, d'une opération porte verte organisée par l'ennemi local, le samedi suivant !

Pourquoi mettre les groupes en position d'exécutants, de soldats aux ordres ?

Ce n'est pas ça une fédération de groupes anti-nucléaires. Fédérer les groupes anti-nucléaires, c'est d'abord aider voire mettre en synergie les luttes locales. C'est ensuite soutenir des événements, des actions à fort impact, en synchronisme avec l'actualité. C'est bien sûr imaginer un ou deux rendez-vous annuels des militants, mais de tous les anti-nucléaires de toutes les ONG, de tous les mouvements politiques.

Non à la refondation

Non au replâtrage. Non aux rhizomes. Non au cataplasme sur une jambe de bois. Il faut construire du neuf. Il faut arrêter l'hémorragie : le Réseau aurait perdu 108 groupes adhérents en 2013soit 248 depuis l'AG de février 2010.

Attention danger : si il y a eu environ 80 votants à la dernière AG (ce qui est ridicule), il faut rapprocher ce chiffre avec celui des 32 groupes adhérents du parti EE-LV. En effet, il y a 577 circonscriptions en France. Imaginez qu'il y ait 577 groupes locaux EE-LV et 577 groupes locaux NPA par exemple. Imaginez qu'ils soient tous adhérents à SDN ?

La reconstruction

Elle semble complexe vu le nombre de tendances existantes, vu la variété et la richesse des idées. Mais il ne faut pas vouloir l'impossible. La biodiversité anti-nucléaire est naturelle. Il est hors de question d'imposer la pensée unique. Et si on résume les échanges de cette semaine, la pluralité des points de vue est bien réelle :

A quoi doit servir le Réseau ?

Fédérer les antinucléaires, c’est à dire de mettre en avant ce qui unit (sortir du nucléaire, c’est vraiment possible) plutôt que ce qui peut diviser (sortir comment, en combien de temps, sur la base de quelle stratégie ?)

En effet, parmi les antinucléaires, il y en a qui voudraient arrêter toutes les centrales « tout de suite »… Et que c’est simplement une question de volonté politique, et que la pression de plus en plus forte du mouvement antinucléaire finira par obliger les politiques à s’incliner, à cesser de se conformer aux diktats du lobby nucléaire et à décider la fermeture des centrales. Ce sont les virulents inconditionnels de l'ARRET IMMEDIAT. C'est pour beaucoup un objectif aussi évident qu'invendable. Et on enchaîne avec : Le Japon a bien fermé ses 54 réacteurs en un an environ, et fonctionne depuis des mois avec 0% de nucléaire.

Comment imaginer en France, un "appel médiatique" autour de l'ARRET IMMEDIAT. La preuve, au niveau local, ça n'a encore marché nulle part. Et il ne suffira pas de remplacer SORTIR DU NUCLEAIRE par ARRET IMMEDIAT DU NUCLEAIRE. D'autres refusent la stratégie des fermetures des centrales selon leur âge, comme la campagne des "Big Five" qui voudrait que certaines centrales soient plus dangereuses que d'autres. Bref, il ne peut y avoir unité autour du scénario de sortie ? Faut-il par ailleurs dénoncer aussi la politique d'EE-LV et incidemment de la CGT et de la CFDT ?

On peut hurler aussi l’arrêt du programme nucléaire militaire.

On peut hurler l’arrêt du projet CIGEO. Les militants arrivent même à se diviser sur la stratégie de participer ou non au débat public !

Parmi les antinucléaires, il y en a d’autres qui pensent qu’il y aura nécessairement un processus de sortie par étapes, pour des raisons aussi bien techniques (il faut reconfigurer les réseaux pour les adapter aux renouvelables…) qu’économiques (il faut investir dans les économies d’énergie et les renouvelables), et politiques (pas de majorité ni parlementaire ni dans l’opinion pour une sortie immédiate).

La force d’un mouvement comme le Réseau SDN, c’est de mutualiser l’énergie de ces deux courants d’idées, et d'autres peut-être, au travers d’une communication nationale et d’une action « en réseau », c’est à dire d’une action qui met en relation toutes les initiatives, dans leur diversité, sans chercher à imposer une doctrine unique.

Or, en ce moment, la préparation de l’AG cristallise les oppositions entre :

# - les « durs » qui se sentent être les « vrais » antinucléaires, légitimés par leurs combats dynamiques et par l’écho médiatique donné à ces combats,

# - La gouvernance, qui, en face, prépare l’AG, et ne dit pas grand chose, pour préserver ses marges de manœuvre,

# - Les militants-spectateurs, les plus nombreux, qui, après avoir essayé de comprendre en comptant les coups, finissent par se dire qu’on verra bien, et qu’il y a mieux à faire que de s’investir dans des luttes où on ne sait jamais par qui on peut être manipulé.

# - La masse de tous ceux qui sont hors réseau, et qui bossent un max localement.

# - Et les groupes "non militants", les marchands de poissons bio, dont le soutien financier est important, mais qui ne devraient pas avoir de droit de vote, ni de pouvoir

Comment faire pour que la Gouvernance de SDN soit et reste un outil ouvert à tous les antinucléaires, àtous les "styles" de militantisme, de même qu'une fois élu, le président de la République devient le Président de tous les citoyens.

Comment trouver un lien commun entre tous les groupes, et agir ensemble en respectant la singularité de chacun ? D'autant plus qu'il y en a parmi nous qui d'emblée refusent de travailler avec d'autres. Il y aurait paraît-il plusieurs courants :

# - un courant conservateur qui gouverne depuis 2010
 
# - une opposition refondatrice (et avec 3 différents niveaux de refondation) 

# - un courant centriste (qui viendrait de sortir) qui ne refonderait rien mais se limiterait à supprimer seulement la coordination générale ou même remplacer le coordinateur. Mais changer le chef de Lyon, est-ce changer Lyon ?

2014 : l'AG de la dernière chance ?

L'AG 2014 est  assurément la dernière chance pour les militants de sauver leur Réseau en le réhabilitant tant qu'il en est encore temps. Que penser :
- du putsch de février 2010
- de la fausse grève de certains salariés

- des motions  décrétées "irrecevables"

- du débarquement des administrateurs dès qu'ils osent s'opposer à direction de la Gouvernance

- du détournement des  cotisations militantes à d'autres fins que la lutte anti-nucléaire
- du salaire du coordinateur général 

- de l'opacité des comptes du Réseau (Y aurait-il quelque chose à cacher ?)

- de l'alternance des mandats du titulaire et de son suppléant afin de contourner les limitations statutaires de la durée des mandats. (comme chez Poutine !)

- de ces manquements à la communication des comptes annuels autant aux membres du Conseil d'Administration qu'aux adhérents inscrits à l'Assemblée générale.

- de la priorisation des campagnes et motions

- du délai de budgétisation des motions et campagnes votées lors des AG

- du fait que le budget n'est pas établi sur l’année civile, alors que l'AG a lieu en janvier (les campagnes votées en AG seraient alors financées le mois suivant)

- du financement des motions et campagnes, considéré comme un ensemble de subventions limité à moins de 4% du budget total.

- de la suppression abusive du porte-parolat d'une administratrice

- de son interdiction d'accéder à l'Intranet du Réseau. (Il a fallu qu’un avocat du Réseau confirme que cette procédure était tout à fait illégale pour que l'accès soit rétabli un mois plus tard.)C'est en effet plus facile d'avoir "raison" lorsqu'on a éliminé ceux qui pensent différemment.

 - de cette kyrielle de Commissions

- de ce Comité d'Astreinte qui n'a toujours aucune existence légale…

On oubliera l'histoire du versement du reliquat de la souscription AGHIR IN MAN-CRIIRAD de juillet 2009 (montant de la souscription : 12 400 euros au total) - d'autant plus cynique quand on rapproche cette affaire de la pseudo campagne de "la mine aux déchets" !

Bref : est-il normal que 4 administrateurs et le coordinateur général finalement décident de tout, et que toutes les décisions importantes concernant les actions ne se prennent pas lors des réunions de CA, mais dans le Comité actions par une majorité de salariés.

D'autres rétorquent : pourquoi réveiller de vieilles histoires, des luttes d''égo'', s'inventer un ennemi de l'intérieur, alors que l'ennemi est dehors.

Alors, faut-il lancer un appel aux personnalités du mouvement antinucléaire, aux grandes associations et aux partis politiques pour expliquer la détermination de beaucoup de groupes intérieurs ou extérieurs au Réseau à changer de Gouvernance  


Faut-il publier un “appel” pour le renforcement du mouvement  antinucléaire qui ferait office de plus petit dénominateur commun entre les Groupes. C'est le problème du consensus, toujours réducteur, pour obtenir l'accord le plus large.

Faut-il faire sauter tout de suite le verrou Lyonnais, supprimer le joug constant du coordinateur général, le virer pour reprendre le contrôle du CA. Lui, qui a réussi à transformer le Réseau en PME en espérant que les groupes acceptent de se voir réduits au simple statut de “franchisés” de l'enseigne SDN.

Faut-il exiger la réduction de la masse salariale en réduisant le nombre des salariés ? Les recaser ailleurs ? Peut-on fonctionner avec seulement 5 ou 6 salariés, en ayant recours à la sous traitance ? Voir un projet de 2010, qui n'a pas pris une ride.

Peut-on imaginer des salariés dans les grandes régions, dans les bassins nucléaires ? Faut-il un plan triennal pour ramener la masse salariale à 50 % du budget, puis à 40 % ?

Faut-il faire changer la forme et le contenu du site vitrine que certains considèrent actuellement comme fondamentalement nuisible à la lutte pour l'arrêt du nucléaire.

Faut-il communiquer sur les problèmes généraux :

- Le Réseau Action Climat aurait une emprise sur certains antinucléaires, alors que la lutte contre les Gaz à effet de serre n'a rien à voir avec la lutte antinucléaire.

- Il y a ceux qui tolèrent le nucléaire au nom du climat, et ceux qui ne le tolèrent pas et qui en demandent l'arrêt.

- Il y aurait confusion entre ENERGIE et ELECTRICITE.


La vieille querelle

C'est ainsi que les nouveaux l'appellent. Querelle, pas quenelle ! Elle continue à paralyser le réseau, et tant que la réhabilitation ne sera pas officialisée, le Réseau ne repartira pas.

Stéphane LHOMME a été licencié en juin 2010 alors que l'AG de Février 2010 avait voté une feuille de route interdisant justement tout licenciement. Rappelons que Stéphane, lors de l'AG extraordinaire de juin 2010, a failli être réintégré à seulement 6 voix près, et que sa réintégration a été empêchée en additionnant les abstention et les contre.

La situation de l'actuelle Gouvernance est malsaine et dégrade la capacité à être utile et efficace. Cela durera tant que l'abcès ne sera pas crevé, tant que nous n'aurons pas reconnu que cette AG de février 2010 a été dramatisée artificiellement pour pouvoir se débarrasser des administrateurs légitimes, licencier Stéphane Lhomme, rendre le Réseau moins radical.

Il faut donc le week-end prochain un vote solennel de réhabilitation, une motion d’urgence sur le modèle de ce qui a été réussi l’an dernier pour le soutien à l'Observatoire du nucléaire en procès avec AREVA. Il s'agit simplement de reconnaître que le licenciement de Stéphane LHOMME était injustifié.

Et cette affaire est indissociable de

L'affaire des débarqués de février 2010

Dès l'ouverture de  l'AG les représentants de groupes doivent reprendre en main LEUR Réseau en modifiant l'ordre du jour pour imposer immédiatement une discussion sur l'organisation du PUTSCH de 2010 mais aussi sur la façon dont la démocratie interne est continuellement bafouée depuis.
Pour mémoire ce  témoignage n'a pas pu être produit lors de la première instance du procès de trois anciens administrateurs, mais il sera, bien entendu, au coeur du procès en appel (courant  2014).
 
C'est l'AG du Réseau qui doit prendre ses responsabilités et ne pas espérer que la  justice le fasse à sa place : rappelons que le procès ne traite que de la légalité ou non de la révocation du CA sur le seul plan juridique et non sur le plan moral et éthique.
 
Et il est hors de question qu'une éventuelle réhabilitation des évincés soit dictée "par un soucis d'apaisement" ou autre formulation.

Non, les évincés de 2010 ne veulent pas "reprendre le Réseau", ils veulent simplement le rendre aux militants. Il faut que le "crime" de 2010 soit lavé et réparé. Il est "seulement" demandé que la vérité soit enfin reconnue. C'est une affaire toujours en cours, prétendre le contraire comme le font certains est une forme de négationnisme. On ne peut pas prétendre agir contre le lobby nucléaire et ses méthodes douteuses... en étant porteur de ces mêmes méthodes.


Le Réseau était-il infiltré ?

 
Lire aussi les articles du Canard enchaîné.

Pour ceux qui ne voudraient pas croire aux infiltrations des mouvements militants par la police lisez donc cette histoire.

Pour mémoire la révocation "improvisée face à une situation imprévue" s'est faite en lisant un texte... imprimé à l'avance ! Et distribué en séance : curieuse décision "improvisée" !

Les bénéficiaires du putsch sont-ils :

- EELV qui devait obtenir un accord avec le PS à minima sans que celui-ci ne soit contesté durement par le réseau ?

- Jean-Marie BROM, candidat dans sa région ?

- Les désobéissants, qui, à travers les multiples stages organisés en France, détiennent le carnet le plus complet des militants actifs du pays ?

Quels étaient donc les rapports entre la sphère dirigeante d’EELV (la firme) et le Réseau ?  
Pourquoi EE-LV aurait-il laissé faire le putsch ? Quoi qu’on pense de la question climatique, l’enjeu de Copenhague aurait-il joué un rôle ? Voulait-on assurer le renforcement et la cohérence du milieu associatif autour du Réseau Action Climat ? Voulait-on offrir une structure pivot aux Désobéissants ? Voulait-on isoler les courants les plus radicaux du mouvement antinucléaire (en particulier ceux qui dénoncent les collusions d’élus écolos) ?
  
Aurait-on eu affaire à une stratégie de normalisation dans la période pré-présidentielle de 2012, de crainte que les antinucléaires ne tapent trop sur la campagne d’EELV...

La Gouvernance actuelle : un moindre mal ?

Certains considèrent que le Réseau est un moindre mal d’autant plus que l’activité juridique et le matériel militant satisfont bon nombre de groupes, qui se contentent finalement de ce peu, qu'est le fruit du consensus.

Le Réseau donne l’image de "bisounours" ou de "lapins crétins" incapables de s'organiser et de proposer une alternative crédible pour des “grands élus” rompus à l’exercice du pouvoir.

La Gouvernance actuelle tiendra tant qu'il y aura des dons.

Mais, pour l'exercice prochain le budget actions & campagnes du Réseau est d'ores et déjà réduit à la portion congrue, la masse salariale représentant maintenant 65 % du budget.

On pourrait pourtant mieux faire :

Que fait-on pour créer des groupes autour de tous les sites nucléaires de l'hexagone ?  

Pourquoi n'incite t-on pas sérieusement les groupes à être partie prenante dans toutes les CLI ? Pourquoi ne se rapproche t-on pas des autres ONG pour harmoniser les demandes, la communication, les actions ?

Certains prônent le projet "collectif" et la réalisation "collective". Pourquoi seraient-ils automatiquement bons du fait qu'ils sont collectifs ?

Pourquoi la Gouvernance actuelle ne s'inquiète t-elle pas de l'hémorragie : il y a plus de Groupes actifs dehors que dedans !

Le hors réseau

Faut-il être dedans pour agir ? Beaucoup de choses se font en dehors du réseau, des Groupes agissent sur le terrain, échangent horizontalement avec des Groupes hors et dans le Réseau, sans tutelle hiérarchique, sans moyens, sans salariés.

C’est un fait aujourd’hui : les groupes actifs se connaissent, échangent et s’entraident qu'ils soient à jour de cotisation ou non.
 
C'est en travaillant sur les dossiers locaux et en échangeant des informations que nous forgeons notre argumentaire sur notre refus du nucléaire, et incitons un plus grand nombre à nous suivre. Nous avons tous des angles ou des façons différentes d'agir pour démontrer que le nucléaire est inacceptable, et les associations actives le démontrent chaque jour en continuant le combat inlassablement, et pas forcément en s'affichant explicitement anti-nucléaires.
 
Il est souhaitable que l'abcès de la crise de la Gouvernance du réseau du au putsch soit purgé, car il a atteint les fondements de la lutte anti-nucléaire en bafouant les règles démocratiques. Il empêche tout essor d'un mouvement antinucléaire fort avec toutes ses composantes désireuses d'agir qu'elles fassent partie du Réseau ou non. Cela n'empêche pas chacun de commencer à construire cette dynamique et déjà ces échanges prouvent cette volonté ainsi que les actions qui se font en lien avec plusieurs groupes, collectifs.  

Il est des groupes décidés à quitter le Réseau si le Réseau n'est pas réformable. Et pour eux, il ne suffit pas de modifier l'organigramme pour qu'il change de nature. Il faut changer ses méthodes… Le réseau doit adopter une véritable stratégie et des méthodes de combat politique.  Sinon dans 50 ans, à supposer qu'il ne soit pas depuis longtemps atomisé, le réseau continuera à battre le pavé et se livrer à des actions rituelles tous les 11 mars, 26 avril et 6-9 août pour soi-disant dénoncer le nucléaire.
 
Puisons dans les 60 ans de résistance antinucléaire, les leçons pour le combat d'aujourd'hui en y ajoutant notre créativité et notre diversité d'agir.  

Il est à craindre que, comme chaque année depuis 2010, tout sera bien organisé pour que les participants ne puissent se rebeller. Menés par le bout du nez, ils avaliseront toutes les décisions injustifiables qui ont été imposées sans mandat depuis l'AG précédente.  Et des administrateurs corrompus ou fantoches seront réélus.

Cette AG 2014 est-elle complètement verrouillée ?

Michel GUERITTE

17 janvier 2014

A partir des échanges mails de cette semaine
Merci aux contributeurs

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5 mai 2018

Analyse "Réseau SDN / ADN"

par Michel GUERITTE - Association "LA QUALITE DE VIE"

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Janvier 2016

Projet "Pour un nouveau réseau SDN 2016"

par Michel GUERITTE - Association "LA QUALITE DE VIE"

paru dans Atomes Crochus n°4

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Mise à jour : 26 avril 2014

Le nouveau Réseau SVN

SORTONS VITE DU NUCLEAIRE

Fédération nationale des groupes anti-nucléaires

 

Le projet

1 - Principe directeur

- Le Réseau SVN doit tout mettre en œuvre pour être le plus efficace possible pour lutter contre le nucléaire et donc en sortir le plus vite possible (*)

- avoir une excellente visibilité nationale et locale pour être la référence en matière de lutte contre le nucléaire.

- donner la parole, l'initiative, l'organisation de la communication et de l'action, aux groupes qui "militent" durement sur le terrain.

- donner une vraie représentativité aux groupes militants à travers un fonctionnement démocratique de proximité - avec le souci de donner également une représentativité aux militants individuels et aux donateurs.

- laisser la possibilité aux groupes de collecter le nerf de la guerre

- proposer une représentation "directe" par la désignation ou l'élection de véritables délégués des bassins nucléaires (les bassins naturels autour des INB), des bassins d'idées et des bassins de compétences, que nous appelerons bassins thématiques. Cette notion de bassin date d'avril 2010. Voir explications au chapitre suivant.

- ne pas utiliser un système de décision-votation rigide, contraignant et budgétivore, qui implique une présence physique, en un lieu unique et distant. Donc préférer tous les systèmes de communication et d'aides à la décision via internet.

- mettre en place une équipe légère (5 salariés maximum), et éventuellement résidants dans les bassins géographiques.

- faire appel à la sous-traitance pour tout ce qui concerne la logistique (ce qui apporte économie et souplesse)

 

2 - Les bassins nucléaires et les bassins thématiques

Tous ceux qui ont travaillé à la refondation, à la régionalisation et à une nouvelle architecture connaissent bien la définition des bassins.

La notion de bassins est simple. C'est la zone qui entoure une INB. Si on y ajoute tous les sites concernés par la présence de radioactivité, ces bassins sont hélas nombreux en France. Chacun des grands bassins nucléaires est peuplé de groupes qui fonctionnent, qui communiquent, qui agissent. Là où il n’y a pas encore de groupes, SVN initiera la constitution de groupes et leur apportera son soutien.

On a tous entendu parlé de : Brennilis, La Hague, Flamanville, Penly, Le Blayais, Tricastin, Le Bugey, Soulaines, la Champagne-Lorraine avec le projet de la poubelle FA-VL, BURE avec la folie de la poubelle HA et MA-VL...
Pour les anciens, il est même facile de mettre les noms de plusieurs associations, de leurs leaders et porte-parole, sur ces sites tristement célèbres.



Il existe aussi des bassins d'idées, par exemple : les antinucléaires militaires, les associations type Enfants de Tchernobyl, ou les associations qui s'intéressent à Fukushima, celles qui sont concernées par les victimes des essais nucléaires, ceux qui s'occupent des aliments irradiés, etc…

Il existe également les bassins de compétences :  ceux qui s'intéressent à la fusion, aux réacteurs du futur, aux pathologies radio-induites, au cumul des faibles doses, etc...  

D'où cette liste, qui n'est qu'une base :

Les bassins géographiques

- Bretagne

- Normandie

- Nord

- Est des poubelles nucléaires

- Est des centrales nucléaires

- Paris et Ile-de-France

- Aquitaine

- Midi-Pyrénées

- Languedoc-Roussillon

- Provence - Côte d'Azur

- Rhône-Alpes

Les bassins thématiques

- Tchernobyl

- Fukushima

- la fermeture des réacteurs

- la gestion des déchets

- les mines d'uranium

- EPR

- ITER

- ASTRID

- la radioprotection (santé et environnement)

- les faibles doses

- le nucléaire militaire

- le nucléaire médical

- l'aide aux victimes du nucléaire

- les alternatives énergétiques

- les relations avec : gouvernement, parlement, ASN, IRSN ANCCLI…

- l'entité groupes sympathisants

- l'entité militants indépendants et donateurs

Le principe est de désigner ou d'élire un délégué (et un suppléant) dans chacun de ces bassins. Si le bassin est "riche" en associations, pourquoi pas deux ou trois délégués en fonction de divergences géographiques ou historiques - Remarque : le nombre de députés ou de conseillers régionaux dans un département est bien fonction du nombre d'habitants - Le délégué élu par ses militants ou ses adhérents, et donc un des leurs, pas un parachuté. Il est mobilisé, expérimenté et reconnu.

 Chacun sait, là où ça chauffe, là on ne veut pas d'implantation nucléaire, combien les militants sont attachés à leurs terres, leurs terroirs, leurs racines, leur qualité de vie. Il est important de respecter cette géographie.


Les délégués élus dans les bassins sont géographiquement très proches de leur base. Au moindre problème, ils peuvent chacun consulter leurs militants. L'information circule bien, souvent et vite.

Reste à finaliser un découpage et une représentation avec les entités existantes.

 Au vu du nombre de bassins, on peut imaginer une trentaine de délégués qui éliront parmi eux les 5 administrateurs (et leur suppléant), une sorte d'exécutif, qui appliqueront les décisions prises par l'ensemble des délégués, en prise directe avec les groupes. C'est donc une élection "indirecte", comme pour les sénateurs.

Mais on peut envisager aussi un mode d'élection de ces 5 administrateurs directement par les membres des groupes, comme pour les députés. C'est simplement plus compliqué à organiser, et ce sera plus difficile de faire connaître un responsable de groupe de Lille à un membre d'un groupe de Marseille...

Dans quelques régions, des coordinations existent déjà. Leur expérience facilite leur intérêt pour ce projet, pour l'adapter à leur réalité, pour le finaliser et bien sûr pour encourager les autres régions à bouger. L'attentisme dans cette auto-construction n'apportant rien, et le temps presse.

Rien de vraiment nouveau dans ce type d'organisation, ce modèle existe déjà au niveau de syndicats et de partis politiques. Et il n'y a pas lieu de parler ici de structure pyramidale tellement décriée, puisqu'il n'y a que deux niveaux :

groupes d'un bassin -> représentant des groupes

 

3 - Les groupes militants et les militants indépendants

La notion de groupe militant doit être précisée. Ne sont reconnus et ne peuvent être représentés dans le réseau SVN que les groupes structurés qui militent, ceux qui sont actifs, qui communiquent, qui agissent. Les entités écologiques, politiques, artistiques, commerciales, etc… qui se déclarent anti-nucléaires par simple conviction seront considérées comme des sympathisants. Ils auront d'ailleurs la possibilité de communiquer entre eux et leurs délégués pourront communiquer, échanger avec les groupes de leurs régions pour exprimer leurs idées. Ils auront un délégué.

Les militants indépendants, non rattachés à un groupe, et les donateurs constitueront chacun une entité. Les militants isolés et les donateurs qui le souhaitent pourront avoir ainsi leur représentant, et pourront communiquer, échanger, participer à la vie du réseau SVN (consultation, votes électroniques, doodle…), et participer à des actions régionales et nationales.

 

4 - Les salariés

A l'évidence le nombre des salaires doit être réduit au minimum : au départ, le nombre de 5 permanents semble suffisant pour assurer les fonctions de :

- secrétariat, 


- comptabilité, 


- porte-parolat & relations avec le pouvoir et les autres ONG, 


- communication écrite,


- communication numérique (internet et vidéo).
 


Et une équipe reserrée, comme celle-là n'a pas besoin d'encadrement, ni de directeur, ni de directeur financier, ni de DRH…

Ces salariés pourraient œuvrer directement dans les bassins, voire y résider, au lieu d'être regroupés dans un même lieu. Les salariés qui assurent communication et porte-parolat devraient être basés en Ile-de-France pour pouvoir être au plus près des grands media, notamment les chaînes de télé nationales et les correspondants des média étrangers.

Un maximum de taches peuvent être externalisées, professionnalisées et confiées à des prestataires de services voire à des bénévoles :

- piges Presse,

- PAO : conception de documents, dossiers, tracts...- graphisme et internet, (ce qui permettrait d'avoir un site de qualité fait par des professionnels) - Et il est beaucoup moins onéreux de sous-traiter l'architecture et la "tenue" d'un site par un prestataire professionnelle, que de payer des permanents.

- lobbying,

- Production régulière de vidéo, notamment une Emission mensuelle en direct sur internet, ou à l'occasion d'événements.

- organisation d'événements, manifestations…

- gestion des stocks des imprimés, matériel divers... et des expéditions.

Il n'y a pas de problèmes de confidentialité. Les plus grandes entreprises commerciales externalisent quantités de services, y compris l'informatique, et sont encore sur le marché...

5 - Financement : dons et cotisations

Certains vont jusqu'à imaginer qu'ils pourraient être versés à des entités délocalisées. Voire même que les dons aillent directement à une association locale, qui assurerait la collecte. Le collecteur serait donc défini selon le code postal du financeur.

De plus l'effet régionalisation pourrait avoir un effet bénéfique :

- il renforcerait la crédibilité du groupe local et régional

- il pourrait amplifier la générosité du donateur. En effet les donateurs de la région de Dieppe, par exemple, pourraient être satisfaits de savoir que leur dons servent directement à la lutte contre PENLY 3 ! Bien évidemment une répartition permettrait d'alimenter les autres bassins plus pauvres, ainsi que les bassins thématiques…

Par ailleurs les demandes de dons pourraient être ciblées. On constate que pour une cause qu'il a à coeur, un donateur se montre plus généreux.
 On pourrait demander au donateur s'il souhaite que son argent serve à la lutte cotre ITER, l'EPR, la poubelle nucléaire de Bure, ou si il préfère aider Les Enfants de Tchernobyl, ou l'avocat qui travaille sur ICEDA… Chacun sait que lorsqu'on explique à un donateur potentiel, à quoi sert un litre de pectine, combien il faut de litres de pectine par jour, et combien coûte un litre de pectine, les dons suivent... 



6 - Fonctionnement

Les délégués des différents bassins échangent par un réseau intranet dédié. Ils participent à des réunions téléphone et des réunions physiques quand c'est nécessaire. Ils sont bénévoles, mais il est possible d'étudier la prise en charge de tout ou partie des frais. On peut même envisager une rémunération variable pour les délégués. Voire la présence d'un salarié (pas forcément à plein temps) dans chaque bassin.

Comme expliqué au point 2 : une trentaine de délégués éliront parmi eux les 5 administrateurs, une sorte d'exécutif, qui appliqueront les décisions prises par l'ensemble des délégués, en prise directe avec les groupes.

Les 5 administrateurs qui ne sont que des exécutifs, élisent un président qui transmet les décisions à l'équipe des salariés. Ceci afin d'éviter que trop de personnes soient sur le dos des salariés. Le président est l'interface avec les salariés. Il peut donner l'impulsion, recevoir les doléances des uns et des autres. Il est aussi conciliateur. C'est lui qui organise la tenue d'une réunion physique des délégués, des administrateurs. Son rôle est d'appliquer les décisions prises par les délégués. 


7 - L'Assemblée générale

Elle n'a plus raison d'être. Elle est purement festive. Il n'y a plus de CA à élire. Les délégués sont nommés par les militants de base. Il y a toujours un délégué dans chaque bassin puisqu'il est désigné ou élu par les représentants des groupes. Si un bassin venait à disparaitre il y aurait un délégué de moins dans le collège. C'est bien une représentativité "régionalisée", "décentralisée"...



Cette Assemblée générale (nouvelle formule) est l'occasion de débattre de sujets, d'organiser des réunions thématiques, d'inviter des intervenants extérieurs, de fixer des objectifs, des orientations, de définir les feuilles de route, voire de lancer des motions, et de "faire la fête" : un peu de festif dans le militantisme ne nuit pas…

8 - SNV est en auto-construction

Ce document donne les bases de l'auto-construction d'un projet que chaque groupe peut s'approprier. Il suffit que chacune des entités formule des critiques, des ajouts, des améliorations… Ce projet n'est la propriété de personne. Il ne demande qu'à vivre.

La première version a été rédigée début avril 2010.

 

9 - Les bases de la STRATEGIE de SVN aujourd'hui

Il faut beaucoup d'humilité quand on parle de stratégie. Elle aussi, est en auto-détermination.
 Elle est vivante et issue d’une créativité permanente.
 Elle sera ce que les militants et les groupes adhérents décideront.
 Sûr, elle sera plurielle.
 On peut déjà en donner les contours assortis de quelques remarques :



9-1 - Le nouveau Réseau SVN : SORTONS VITE DU NUCLEAIRE se doit d'être :

- un contre-pouvoir reconnu vis à vis de l'Etat et du lobby nucléaire,

- un outil efficace dans le combat contre le nucléaire, aux côtés des autres organisations,

- un mouvement mobilisateur pour les groupes et les militants isolés.

9-2 – Ce n’est pas un Réseau quel qu’il soit qui nous fera sortir du nucléaire.



Cette industrie est aux mains d’un puissant lobby international, l'AIEA, dont l’Etat français est un des membres les plus actifs. Seuls le peuple des citoyens en a le pouvoir- à moins que la survenue d’un accident n’accélère les choses ! Et encore, en voyant l'exemple du Japon, certains en doutent...



9-3 – Pour sortir du nucléaire, il faut que les citoyens soient pleinement informés et donc bien conscients :


- des risques et des dangers en cas d’accident majeur, notamment les rejets sur de longues distances.

- de l’impact sur la santé des humains et sur l’environnement, causé par les rejets permanents des sites nucléaires en exploitation,


- du fait que la sureté n’existe pas dans le nucléaire.

9-4 – C’est donc une affaire de communication – d’autant plus difficile qu’il faut en outre contrer la communication mensongère du lobby pro-nucléaire, et que nous n’avons pas les mêmes moyens financiers... 

Mais on ne peut pas réussir durablement uniquement avec des actions de communication, il faut un travail de fond. Il faut produire des dossiers et les diffuser. D'où les Cellules de réflexion spécialisées :

#1 - Cellule Stratégie

#2 - Cellule Communication

#3 - Cellule Créativité

#4 - Cellule Action (locale dans les bassins nucléaires, les bassins thématiques - nationale - internationale)

#5 - Cellule Relations extérieures ( politiques, syndicats, ONG, Parlement, Ministères, CLI-ANCCLI–ASN-IRSN-HCTISN-GT...)

#6 - Cellule Scientifique (dont le médical)

#7 - Cellule Lobbying

#8 - Cellule Aide aux victimes du nucléaire (essais des bombes atmosphériques - Tchernobyl - Fukushima...)

#9 - Cellule A définir ( dite par affinité - des militants ou des responsables qui travaillent ensemble depuis un certain temps - par exemple la cellule CIgéOut.com)

Ces cellules ont un rôle essentiel : analyse en profondeur de tous les sujets, notamment en fonction de l'actualité. Il en découlera une aide précieuse, des conseils, un éclairage et une expertise sur les orientations stratégiques directement auprès des groupes, des bassins, des régions et des administrateurs.

9-5 – Toute communication, toute action sont intrinsèquement intéressantes. 
Il faut donc laisser à chaque militant et à chacun des groupes le soin d'agir le plus efficacement possible selon son bassin nucléaire ou son bassin thématique, selon son talent, selon son niveau de mobilisation, selon ses ressources... SVN doit être un Réseau, où les points de vue différents peuvent s’exprimer, où les divergences politiques peuvent être débattues, où les modes de communication et d’action peuvent être analysés avant d'être mis en œuvre.

9-6 – SVN doit exploiter au maximum l’actualité pour profiter des relais médiatiques locaux et nationaux (exemples : Fessenheim, Bure, FA-VL à Soulaines, Bastille de Grenoble, Vaujours, la tournée Naoto, anniversaire Fukushima, les élections municipales, le changement de ministre de l'écologie, le tremblement de terre de Barcelonnette...).

9-7 – Parmi les groupes, il y a ceux :


- qui ne font rien,


- qui distribuent des tracts aux citoyens à la moindre occasion, 


- qui organisent des rassemblements, des réunions, des manifs, des actions ronds-points...


- qui sont heureux de participer à une chaîne humaine,


- qui bloquent des transports de déchets ou de combustible,


- qui déboulonnent des pylônes,


- qui voudraient aller plus loin... Et là, il y a beaucoup à réfléchir avant de faire !
 Le Réseau SVN définira clairement sa position concernant les actions non violentes mais illégales qui seraient organisées spontanément par des groupes membres ou sympathisants se réclamant du Réseau SVN. (SVN ne se positionne pas comme un Réseau "activiste" et sera très vigilent sur les notions d'organisation et de soutien à certaines initiatives locales "spontanées", leur promotion, leur publicité, leur organisation, etc.)

- qui rêvent d'une grande action nationale annuelle festive, éventuellemnt en unité avec les anti-nucléaires des autres grandes organisation nationales comme Greenpeace. Et ils ont raison. Rien n’empêche d'ailleurs que ce soit le 1° mai : journée de revendications, de souvenir, de fête.... Les grandes organisations syndicales nationales contactées n’y voient d'ailleurs pas d’inconvénient.
 Et le 1° mai est proche du 26 avril.

Enfin SVN pourrait organiser une méga action nationale chaque année.

Exemple : CHOOZ devant !

 Du 16 au 21 septembre 2014. Puisque le gouvernement organise un PPI (Plan particulier d'intervention), pourquoi ne pas soutenir l'opération au lieu de la critiquer. Pourquoi ne pas se mettre à la disposition de l'Etat pour agir et communiquer dans les écoles, les hopitaux, les hypermarchés, etc...

9-8 – Il y a ceux qui veulent une sortie immédiate, d’autre en 5 ans, d’autres en...



9-9 – Bref, il y a une véritable biodiversité chez les militants anti-nucléaires. Et c’est tant mieux !
 SVN fera tout pour rassembler des groupes qui peuvent apparaître hétérogènes par leur taille, leur structure, leurs modes de lutte, leurs propres objectifs. La priorité est de fédérer toutes les bonnes volontés,
 d’organiser des groupes de réflexion et d’action, qui, par affinité, vont pouvoir travailler ensemble.

La simple idée d'agir ensemble permettra d'unir, de stimuler, de motiver et d'inciter d’autres militants et groupes à rejoindre SVN ! Mais cet agir ensemble ne doit pas forcément être une règle absolue. On peut imaginer aussi des actions locales ou nationales différentes, complémentaires, synchronisées ou pas. C'est aux groupes de définir les règles eux-mêmes, en fonction de leurs capacités, de leurs désirs pour être le plus pertinent et le plus efficace par rapport à l'actualité et à la réalité de leur terrain de lutte.

En conséquence, les différents bassins géographiques et thématiques n'auront pas la même forme, la même dimension, ni la même vision partagée. Et cela n'a pas d'importance.

Les groupes ne sont pas non plus uniformes quant à leurs objectifs (lutte contre une installation, lutte contre une idée).

Les groupes doivent être considérés comme des viviers où on doit aller puiser la matière première de ce qui pourra être transformé en force de frappe.

Ce n’est pas en rassemblant 14 personnes dont un accordéoniste devant les grilles de l’ANDRA à Bure,
 ou devant les grilles de la Préfecture de l’Aube (c'est du vécu) qu’on empêche un projet. Mais...

Ce n’est pas en distribuant une vingtaine de lettres façon corbeau dans un village qu’on.... Mais...

Ce n'est pas en distribuant des photocopies dans la boîte aux lettres de 11 conseillers municipaux qu'on... Mais ...

Ce n’est pas en fleurissant les tombes de 4 cimetières de villages ciblés par l'ANDRA avec des Prières d’intercession qu’on... Mais...

Ce n’est pas en franchissant les grilles d’une centrale nucléaire qu'on.... Mais..

On peut même promouvoir les promenades de bisounours,
 surtout si on les réserve à des mamans militantes, qui, avec petits et landaus, 
iraient dans les maternités proches des INB, à la rencontre des procréatrices pour leur expliquer les risques des rejets des radionucléides sur les foetus et les bébés,
 avec remise d’un petit livret pédagogique...



9-10 – SVN n’aura pas le monopole de la lutte anti-nucléaire. 
Elle entend seulement rassembler tous les militants et toutes les organisations qui souhaitent Sortir Vite du Nucléaire.



9-11Pour finaliser SVN, il n'existe pas de scénario tout ficelé prêt à l'emploi. Il existe aujourd'hui des bases solides. Il reste à finaliser ce réseau ensemble à partir de l'expérience et des idées de chacun. La priorité étant de rassembler et non de diviser. Sachant que les individualités fortes qui ont besoin de mettre en avant leur message devraient pouvoir s'épanouir au sein des cellules de réflexion.

 

10 – Les "bénéfices" pour les groupes adhérents : retour sur investissement

Les groupes pourront aussi bénéficier de :

10-1 - La formation des militants et le partage des compétences et des connaissances.

La montée en puissance de la compétence des groupes est essentielle. Les animateurs de l'ANCCLI le répètent régulièrement à propos de leurs membres. Le nucléaire est un sujet complexe. Un vaste programme de formation en région sur des week-end ou des Universités d'été doit être mis en place, à la demande, sur des thèmes comme : risques nucléaires, santé, environnement, faibles doses, alternatives énergétiques, droit, juridique, informatique, internet, techniques de communication, édition, graphisme, réalisation d’un bulletin local, tract, affiche, dossier, communiqué, vidéo, animation de réunion, action non-violente...

A l'occasion de manifestations ou de réunions locales, des stages et ateliers thématiques, des conférences peuvent animés par des personnes ressources, des experts indépendants…

10-2 - Un site internet SVN - avec un portail qui pourrait héberger les sites des groupes. Ce qui augmenterait la visibilité, la qualité de la forme et du contenu, la notoriété, et bien sûr diminuerait les coûts.

10-3 - Le développement des outils informatiques. Dont une utilisation optimale d'internet, des réseaux, notamment de Facebook et de Twitter. Et pourquoi pas une application Smartphone de la localisation des groupes militants, des sites nucléaires...

10-4 - La mutualisation de la création des documents et des outils nécessaires aux groupes : tracts, affiches, dossiers, communiqués, badges, auto-collants, banderoles, matériel divers… Ce qui améliorerait la qualité, la lisibilité, la visibilité, l'image et donc l'impact des supports nécessaires dans les bassins. En respectant les délais, on peut même envisager un matériel régionalisable grâce à la possibilité du repiquage. De plus la centralisation de l'impression pourrait réduire les coûts.

Par ailleurs l'analyse sérieuse de l'impact des communications et des actions donnera des orientations stratégiques et permettra la promotion de ce qui marche bien.

(*) SORTONS VITE DU NUCLEAIRE est la traduction communicante de : "Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire". Expression qui explicite bien l'objectif, mais qui ne peut pas être un slogan puisqu'il génère, en général, un rejet immédiat du citoyen non averti. (la différence entre la promesse du message et l'expression du slogan)

Bien évidemment :

Le nucléaire est éthiquement, techniquement, moralement et socialement inacceptable. Il faut l'arrêter au plus vite. Et ce serait mieux maintenant, avant la catastrophe. Voir les explications à propos de cets interventions sur Europe 1, le 13 février 2014, et sur France Inter, le 24 avril 2014.

Cet arrêt du nucléaire passe par :

-  l’arrêt des importations de combustible,

-  l’arrêt de l'enrichissement de l'uranium,

-  l'arrêt du retraitement,

-  l'arrêt de tous les réacteurs,

-  l'arrêt de la construction de nouveaux réacteurs,

-   l'arrêt de la recherche sur les réacteurs du futur, (ITER, ASTRID, etc.)

-   la mise en place d'une recherche internationale sur la gestion des déchets nucléaires,

-   la mise en place d’une politique sérieuse d’économie de l’énergie électrique, le développement maximum  et rapide des sources d’énergie renouvelables actuelles et futures.

D'où les axes suivants :

- supprimer le gaspillage de l'énergie et promouvoir la sobriété énergétique,

- développer toutes les énergies renouvelables disponibles, voire favoriser la recherche sur de nouvelles énergies,

- utiliser de façon transitoire les centrales thermiques existantes,

- interdire l'utilisation de l’électricité pour le chauffage domestique et industriel,

- reconvertir les emplois de la production nucléaire dans la transition énergétique, l’arrêt des installations nucléaires et leur surveillance,

- décentraliser les moyens de production voire les libérer,

- mettre en place une politique sociale de l’énergie,

- dénoncer le mensonge : non, le nucléaire n'est pas la solution à la lutte contre l’effet de serre,

- arrêter immédiatement l'utilisation de l’énergie nucléaire dans le domaine militaire tant pour la propulsion que dans l’armement.

Ce document est modifié en permanence selon les apports des inscrits via ces formulaires :

Formulaire pour les militants individuels.

Formulaire pour les groupes militants.

 

 

 

 

 

 

 Annonce du 4 avril

De : CA du Réseau Sortir du nucléaire <ca@sortirdunucleaire.fr>;
Date : Fri, 04 Apr 2014 14:27:08 +0200
À : <rezo-vie-interne@sortirdunucleaire.org>;
Objet : [Vie interne] Point d'étape sur la mise en œuvre des décisions d'AG

 

Bonjour,

 

L'Assemblée Générale du Réseau, réunie à Lyon les 18 et 19 janvier 2014, a adopté 14 des 21 motions d'orientation et campagnes qui étaient proposées.

L'Assemblée Générale a ensuite effectué un vote de priorisation pour ces 14 motions adoptées, dans l'objectif de guider le Conseil d'administration pour leur mise en œuvre - voir détails des motions et des votes de priorisation page 26 du relevé de décisions, sur ce lien.  

 

Conformément aux orientations de l'AG, nous avons donc commencé à mettre en œuvre les quatre motions de campagne ayant obtenu le plus de votes de priorisation. 

 

Nous avons aussi lancé la mise en œuvre de la motion "réhabilitation" priorisée en 5e position, dans une optique de réconciliation et de dépassement des conflits internes.

 

Nous avons entendu les demandes convergentes des participants de l'AG pour organiser un Congrès et la réalisation concrète de celui-ci fait également partie de nos axes de travail principaux.

 

Nous poursuivons également la mise en œuvre de la campagne sur les travailleurs du nucléaire suite aux décisions des AG de 2012 et 2013.

 

Les motions ayant obtenu moins de voix de priorisation ne pourront être mises en œuvre que d'une manière forcément plus limitée, dans la mesure du temps et des moyens restant disponibles une fois planifiées les motions estimées prioritaires par l'Assemblée Générale.

 

Les membres du CA et l'équipe salariée travaillent de concert sans ménager leurs efforts pour concrétiser les orientations prioritaires de l'AG et assurer leur réussite.

 

Les groupes porteurs de motions ou campagnes qui n'auraient pas reçu notre message concernant leur mise en œuvre peuvent contacter directement : anne-laure.meladeck@sortirdunucleaire.fr 

 

Enfin, nous profitons de ce mail pour vous informer que le compte-rendu intégral de l'AG 2014 est désormais accessible sur cette page. On y trouve page 64 la liste des membres du CA et le calendrier du renouvellement. 

 

Le Conseil d'administration du Réseau

 


 

 Annonce du 18 mars

 

From: Réseau Sortir du nucléaire - Congrès/Forum <mailto:congres-forum@sortirdunucleaire.fr>  

Sent: Tuesday, March 18, 2014 5:11 PM

To: rezo-vie-interne@sortirdunucleaire.org

Subject: [Vie interne] Participez au groupe de réflexion "Congrès-Forum"

 

Souhaitez vous participer à la préparation et à l'organisation du congrès-forum du Réseau "Sortir du nucléaire" décidé en AG de janvier 2014 ? 

Merci de répondre par retour de mail d'ici le vendredi 28 mars

Bonjour, 

Conformément à l'attente exprimée lors de l'AG de février 2014 du Réseau "Sortir du nucléaire", les membres du CA s'engagent à organiser la tenue d'un "Congrès/Forum" dans les meilleurs délais..

Conscient de la nécessité de reposer des bases saines tendant à un fonctionnement plus horizontal de notre association et de la nécessité d'une concertation avec et entre les groupes sur ce que doit être notre Réseau et notre stratégie, le CA du Réseau a décidé de tout mettre en œuvre pour que ce processus aboutisse de la manière la plus concertée possible. 

Pour cela, le CA a décidé que soit lancé un groupe de réflexion "Congrès/Forum" pour préparer ensemble et collectivement ce moment important. 

Vu les délais trop courts de préparation de ce Congrès/Forum en 2014, celui ci n'aura lieu qu'en 2015, cependant une rencontre de préparation aura lieu dès cet été 2014. 

Le terme même de Congrès ou de Forum pourrait être mis en discussion puisqu'il ne s'agit pas d'organiser un Congrès syndical, ni de refaire une Assemblée Générale bis avec des contraintes statutaires mais bien de mettre en place une discussion ouverte sur des orientations stratégiques et organisationnelles avec des débats démocratiques en petits groupes qui seraient alternés avec des plénières, ainsi que des ateliers sur des sujets proposés par les groupes. 

Pour mener à bien ce processus, les participants à ce groupe de réflexion veilleront à respecter le cadre d'uneécologie relationnelle et s'engageront mutuellement à des relations non-agressives, sans jugements sur les personnes, ni procès d'intention, les échanges devant se poser en termes de choix politiques ou techniques pour la réussite de notre lutte antinucléaire commune.

Si vous vous reconnaissez dans ces premières bases proposées et que vous êtes intéressés pour participer à ce processus, merci de nous répondre par retour de mail d'ici le vendredi 28 mars. 

Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues dans le cadre d'un dialogue fécond et constructif.

Une fois inscrit, vous recevrez ensuite un agenda partagé afin de vous inscrire à une réunion téléphonique. Cette réunion aura pour objectif de poser les bases indispensables pour l'organisation de ce moment important dans la vie du Réseau "Sortir du nucléaire". 

A la suite de cette réunion téléphonique, vous recevrez une nouvelle invitation pour une réunion physique qui sera organisée dans les meilleurs délais.

Amicales salutations antinucléaires,

Les référents du groupe de réflexion "Congrès-Forum" : 

Alain JOFFRE alain.joffre@sortirdunucleaire.fr

Martial CHATEAU martial.chateau@orange.fr

Laura HAMEAUX laura.hameaux@sortirdunucleaire.fr

 


 Annonce du 12 mars


Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 930 associations et 59 000 personnes
Agréée pour la protection de l'environnement
9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04, France
tél : 04 78 28 29 22

DÉCLARATION du CA du Réseau "Sortir du nucléaire"


Suite à l’adoption de la motion de réhabilitation par l’AG du Réseau en janvier 2014 (voir ici le relevé des décisions de l'AG), le Conseil d’Administration du Réseau réuni le dimanche 16 février 2014 à Lyon, décide dans une optique de réconciliation et de dépassement des conflits internes, d’accompagner une démarche volontaire de l’ensemble des acteurs de l’AG de février 2010.
 
 Cette démarche permettra à toutes les parties concernées par le conflit de montrer leur volonté de redonner au Réseau sa place essentielle de fédérateur des actions et réflexions des groupes.
 
 Depuis l’accident de Fukushima, le Réseau et les groupes le constituant se sont profondément renouvelés : ceux-ci n’ont pas vécu le conflit de 2010 et de nouveaux administrateurs ont été élus au Conseil d’Administration du Réseau.
 
 Cette démarche d’apaisement est nécessaire :
 - pour tenter une résolution des conflits en cours,
 - pour organiser un Congrès ou Forum extraordinaire dans de bonnes conditions.
 
Le CA mandate Alain Joffre et Martial Château pour ouvrir des discussions avec les différentes parties en s’aidant des représentants des groupes initiateurs de la motion de réhabilitation et du comité de médiation.
 
 
Contacts :
Alain Joffre, SDN Sud Ardèche – alain.joffre@sortirdunucleaire.fr
Martial Château, SDN 72 - martial.chateau@orange.fr

  


 

 Annonce du 11 mars


Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 930 associations et 59 000 personnes
Agréée pour la protection de l'environnement
9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04, France
tél : 04 78 28 29 22

DÉCLARATION du CA du Réseau "Sortir du nucléaire"


Pour l'organisation d'un "Congrès ou Forum"

Conformément à l'attente exprimée lors de l'AG de février 2014, les membres du CA s'engagent à organiser la tenue d'un "Congrès" dans les meilleurs délais.
 
Pour une bonne préparation de ce "Congrès", des textes, éventuellement contradictoires, doivent pouvoir être soumis à l'appréciation des groupes plusieurs mois à l'avance.
 
Les membres du CA, réunis le dimanche 16 février à Lyon, ont considéré que le "Congrès" ne pouvait se tenir dans de bonnes conditions (écritures des textes soumis à débats, délai pour impliquer tous les groupes, préparation des ateliers, …) qu'au cours de l'année 2015.
 
Mais ils s'engagent à organiser, dès l'été 2014, un rassemblement préparatoire à ce "Congrès" et proposent de tenir rapidement une réunion de cadrage de tout cela avec les représentants des groupes à l'initiative de cette demande lors de la dernière AG.
 
Pour suivre cela, le CA crée un Comité / Groupe de Réflexion "Congrès - Forum" et mandate Martial CHATEAU et Alain JOFFRE pour l'animer comme référents du CA.
 
Adopté par le Conseil d'Administration du Réseau "Sortir du nucléaire" le mardi 4 mars 2013.
 
Contacts :


Alain Joffre, SDN Sud Ardèche – alain.joffre@sortirdunucleaire.fr

Château Martial, SDN 72 - martial.chateau@orange.fr

Laura Hameaux, Référente salariée - laura.hameaux@sortirdunucleaire.fr

   
 

 

 

Analyse

de Michel Boccara, SDN Lot et Bien Profond, janvier-février 2014

 

Version  courte

 

 

Réseau SORTIR DU NUCLEAIRE

Le grand théâtre de la refondation, acte 1

Réflexions sur l’Assemblée générale du 18 janvier 2014 

 

Chez les Wirarikas, groupe indigène du Mexique, il existe chaque année un grand rituel collectif qui permet de s’assurer que le cœur de chacun peut se transformer en un cœur collectif, « notre cœur ».

Le réseau c’est « notre cœur » et à partir du moment où il n’est plus « notre cœur », il faut le refonder.

L’AG du réseau a été le premier acte de ce grand rituel de refondation. Nous sommes à la moitié du gué, le réseau peut redevenir « notre cœur »  si nous réussissons à organiser le Congrès de la refondation que l’AG, unanime, a appelé de ses vœux.

Ce texte n’est pas un compte rendu, il revendique sa subjectivité. C'est la version courte d'un texte plus long que pourront lire ceux qui prendront le temps de le faire.

1 / La scène

Il peut paraître curieux que le lieu choisi pour ce premier acte soit le lieu même où la crise – certains disent « le crime » - avait éclaté. Je dis « éclaté » car bien sûr, elle couvait depuis un certain temps déjà. Un lieu « neutre » aurait été sans doute plus judicieux. Mais ce choix est certainement le résultat d’un calcul. Théâtralement, cependant, il me paraît intéressant que le lieu de l’exclusion soit aussi devenu le lieu de la réhabilitation même si celle-ci ne satisfait pas tout le monde.

 2 / Le rapport moral

Le rapport moral a été suivi d’une discussion très critique soulignant notamment :

- le relatif échec de la chaîne humaine de mars

- la faculté du CA à s’attribuer des actions qui ont en fait été menées par les groupes. Ceux-ci constituent bien le réseau mais ils doivent souvent/parfois mener leur action à contre courant de la ligne politique mise en œuvre par le CA.

- En « sourdine », il y avait les conflits qui ont agité le CA tout au long de l’année et qui ne se réduisent pas à l’opposition de Marie-Hélène Mancinho à qui le CA a retiré puis redonné son porte-parolat puis retiré à nouveau.


Le vote a, comme l’an dernier, montré le clivage du réseau entre ceux qui approuvaient le rapport – même si certains l’ont fait avec des réserves et pour ne pas mettre en danger l’activité du réseau – (40) et ceux qui se sont opposés ou abstenus (37).

Nous retrouverons ce clivage, mais dans l’autre sens, lors du vote sur les scénarios de la refondation.

3 / Violence et réhabilitation

Le comité de médiation a été mis en place pour essayer de remédier à la violence qui a accompagné la crise déclenchée lors de l’AG 2010. Cette violence était d’autant plus forte que, pendant plusieurs années, j’en ai été témoin lorsque j’étais au CA, une partie des protagonistes ne reconnaissait pas cet état de crise et avait tendance à considérer que cette violence n’émanait que d’un seul côté : les exclus. Les exclus ont toujours tort, c’est bien connu, et leur réhabilitation se fait souvent à titre posthume. Que l’AG 2014 ait clairement réhabilité les exclus est, à mon avis, une victoire pour le réseau mais je ne suis pas sûr que chacun en soit convaincu. Reste le plus difficile : faire entrer cette réhabilitation dans les faits, réussir le second acte du grand théâtre de la refondation.

4 / La refondation

L’an dernier, une motion votée à 92% par les participants à l’AG donnait mandat à la commission Refondation pour élaborer trois propositions de Refondation expérimentale sur lesquelles l’AG de 2014 aurait à voter.

Malgré l’engagement partial du CA dans un texte manipulateur sur le scénario 1, c’est le scénario 2 qui propose l’expérimentation immédiate du processus de Refondation, qui l’a emporté, même si, à la fin, un vote a séparé de très peu les deux derniers scénarios en présence. Cependant il a été décidé, sans réelle discussion, un troisième tour où le scénario vainqueur devait remporter au moins 66% des suffrages pour être appliqué. Ce vote n’a accordé que 53% au scénario « vainqueur », ce qui était insuffisant pour sa mise en application.

5 / Motions et campagnes

C’est un des points les plus délicats des AG auxquelles j’ai assisté, et celle de 2014 n’a pas manqué à cette règle :

1) Il y a trop de motions et campagnes, pourquoi ? Les raisons sont multiples et la refondation en proposant des structures intermédiaires : assemblées régionales, bassins de luttes… notamment, devrait permettre d’y remédier en partie.

2)  Trop de motions et campagnes implique que l’on ne puisse pas vraiment les discuter. Le système adopté dans cette AG était violent : une présentation en deux minutes de la motion, un avis pour, un avis contre et le vote renvoyé au lendemain matin.

Il est vraiment dommage de discuter des motions dans ces conditions : soit on a une discussion de fond, soit on vote les motions avant l’AG, par un autre système ; mais ce qui s’est passé à cette AG ne fait qu’accentuer les tendances observées lors des précédentes AG : l’AG est un théâtre, elle n’est pas un lieu de débats.

6 / L’organisation de l’AG

C’est ici, probablement, que réside le plus grand souci de cette AG, et c’est un reflet de l’état actuel de crise, le groupe organisateur, et le comité d’animation désigné par lui, ne sont pas neutres et ils n’ont que très peu tenu compte des recommandations du comité de médiation :

« Il reste cependant tout à fait contestable que l'assemblée soit animée directement par des salarié/e-s qui de fait pilotent les débats et en décrédibilisent le caractère « démocratique » »

Les salariés, bien que moins présents que l’an dernier à la tribune, ont continué de l’être. Il n’y a eu aucun appel aux groupes, ni aucune volonté du CA de se dessaisir du « contrôle » de cette AG. La seule personne extérieure au CA et aux salariés était un « aboyeur » qui aurait pu faire dégénérer le débat et qui l’a en tout cas perturbé et gêné. On ne peut s’empêcher de penser que tel était, malheureusement, l’objectif de certains des organisateurs et, notamment, d’empêcher, coûte que coûte, certaines « grandes gueules » qui constituent un contre pouvoir de parler.

Pour l’organisation du congrès de Refondation, une condition sine qua non de son organisation sera que le comité d’Organisation soir remis entre les mains des groupes.

Le problème fondamental est celui de la faible participation des groupes aux AG. 82 votants, et 57 groupes présents, c’est trop peu et cela signifie une grande défiance des groupes vis-à-vis du réseau et de son organisation actuelle. Avec la sortie de bon nombre de groupes militants historiques du réseau, c’est probablement le principal obstacle à une réussite de la Refondation. Un congrès de Refondation doit augmenter considérablement le nombre de groupes participants et devra s’appuyer sur les groupes qui ont été membres du réseau mais qui ne le sont plus.
 
7 / Les résultats de l’AG

Le vote de la motion de réhabilitation des membres du CA et de Stéphane Lhomme est un pas important vers la résolution de la crise morale. Stéphane Lhomme pense que la motion adoptée est insuffisante, je le cite : « Ce n'est pas la motion de Tchernoblaye qui a été adoptée. Cette motion condamnait (à juste titre) la machination lors de l'AG 2010 et les évictions (administrateurs évincés, salarié licencié). Or la motion votée en AG ne dit rien de tout ça : elle dit juste que les exclus de 2010 doivent être réhabilités. Tout reste donc à faire. » Je pense que « tout » ne reste pas à faire mais qu’un premier pas important a été accompli et qu’il faut le reconnaître. Puis, et là je peux être en accord avec Stéphane Lhomme, il faut une véritable refondation et de ce point de vue « tout reste à faire », nous sommes pour reprendre l’expression d’un des participants, à la fin de cette AG « au milieu du gué ». Si l’AG a acté la proposition de compromis du représentant de Sud-Rail – qui s’est par ailleurs posé, puisqu’il était le seul syndicat présent, en défenseur des salariés – d’organiser rapidement un grand congrès de la Refondation, si le CA a repris cette proposition, il reste à organiser ce congrès et cette organisation ne peut pas se concevoir comme une simple AG, c’est-à-dire sous la responsabilité du CA et des salariés.

 8 / Le grand théâtre de la refondation, acte 2 :

organiser un vrai congrès de Refondation

Je vais donc proposer un cadre dans lequel ce congrès peut avoir lieu pour éviter que le travail de la commission refondation soit perdu et que les militants aient l’impression que, encore une fois, la volonté de refondation, clairement exprimée dans l’AG de 2013 et de 2014, soit enterrée.

1 / La Refondation doit être engagée par toutes les composantes du réseau Sortir du nucléaire à savoir aussi bien les groupes qui sont sortis du réseau que ceux qui y sont restés et ceux qui y sont rentrés récemment.
 
2 / Le congrès de Refondation doit être organisé par les groupes, le CA et les salariés doivent aider à ce processus mais ne doivent pas, comme ils le sont pour l’AG, être la force principale d’organisation.

3 / Ce congrès doit être organisé rapidement : cet été me paraît une date incontournable, si nous voulons qu’ensuite, une AGE puisse, à partir des travaux du congrès, prendre les décisions nécessaires.
 
4 / Des moyens importants doivent être affectés à l’organisation de ce congrès et ce, en acceptant de modifier le budget prévisionnel.

5 / Un nombre significatif de groupes, et c’est le point le plus délicat, doit préparer ce congrès.

Déjà, un texte proposé par les responsables de deux groupes (Didier Latorre SDN 34 – Dominique Malvaud SDN 26/07) appelle à l’organisation de ce congrès.

J’ai conscience que réussir la Refondation va être difficile mais je ne veux pas décider de sortir du processus avant de l’avoir mené à son terme car je pense que la décision de sortir du réseau et de construire autre chose, pour qu’elle soit constructive, doit être menée après avoir essayé au maximum de conserver cet outil qu’est le réseau.

Michel Boccara, SDN Lot et Bien Profond, janvier-février 2014

 

 


 

 

 

Analyse

 

de Michel Boccara, SDN Lot et Bien Profond, janvier-février 2014

 

Version  longue

 

 

Réseau SORTIR DU NUCLEAIRE

 

Le grand théâtre de la refondation, acte 1

 

Réflexions sur l’Assemblée générale du 18 janvier 2014

 

Chez les Wirarikas, groupe indigène du Mexique, il existe chaque année un grand rituel collectif qui permet de s’assurer que le cœur de chacun peut se transformer en un cœur collectif, « notre cœur ».

Le réseau c’est « notre cœur » et à partir du moment où il n’est plus « notre cœur », il faut le refonder.

L’AG du réseau a été le premier acte de ce grand rituel de refondation. Nous sommes à la moitié du gué, le réseau peut re-devenir « notre cœur »  si nous réussissons à organiser le Congrès de la refondation que l’AG, unanime, a appelé de ses vœux.

Je propose dans ce texte une vision de l’AG. Ce texte n’est pas un compte rendu, il revendique sa subjectivité mais j’ai essayé de proposer une analyse équilibrée, qui tienne compte de tous les groupes en présence, des discussions, des off aussi, des avancées, des espoirs et des obstacles sur notre chemin. Il est assez long et seuls pourront le lire ceux qui prendront le temps de le faire, j’en ai donc proposé une version courte pour les lecteurs pressés. C’est, avec toutes les ambiguïtés de cette expression, une ethnographie à chaud, ou une sociologie participative comme on voudra, où l’ethnologue est membre du groupe qu’il décrit et analyse. Ce texte s’ouvre, avec joie, à la critique de tous, car critiquer une œuvre c’est la continuer. Il faut le dire d’emblée, si mon opinion est une opinion parmi d’autres, sa légitimité est la suivante : elle est celle d’un des protagonistes du processus de Refondation, depuis juin 2010, qui a fait de plus l’expérience d’un an de CA en 2010-2011, elle est celle d’un des rédacteurs du scénario 2, majoritaire à l’AG 2014, elle est celle d’un sociologue/anthropologue qui s’efforce d’utiliser de manière critique les méthodes de sa discipline pour analyser la crise du réseau et son issue (voir annexe 1).
Une première version de ce texte a été envoyée à une dizaine de personnes. J’ai incorporé certaines de ces critiques dans cette version en espérant qu’elles auront amélioré mon texte.

1 / La scène

Il peut paraître curieux que le lieu choisi pour ce premier acte soit le lieu même où la crise – certains disent « le crime » – avait éclaté. Je dis « éclaté » car bien sûr, elle couvait depuis un certain temps déjà. Un lieu « neutre » aurait été sans doute plus judicieux. Mais ce choix est certainement le résultat d’un calcul…

Théâtralement, cependant, il me paraît intéressant que le lieu de l’exclusion soit aussi devenu le lieu de la réhabilitation même si celle-ci ne satisfait pas tout le monde.

2 / Réflexion générale sur une Assemblée Générale

Plusieurs personnes m’ont dit : « Je m’attendais à une AG beaucoup plus difficile ». Pour moi, cela n’a pas été facile, j’étais un peu tendu et je me disais souvent « relâche-toi, n’en fais pas une affaire personnelle, si cette AG ne permet pas d’aller au bout du processus de refondation, et bien on fera autre chose… ». Heureusement, les occasions de rigoler n’ont pas manqué, prévues ou imprévues.

Il y a différentes manières de considérer cette AG.

La direction – ou l’animation si on souhaite employer un terme moins partisan – a encore une fois été très partielle et a empêché toute réflexion approfondie.

Il semble qu’il y avait une peur panique du groupe organisateur de l’AG de voir les choses lui échapper et, pour certains, plutôt que d’enclencher le processus de refondation, il fallait essayer, coûte que coûte, de l’enliser.

Il y a eu à cette AG 101 personnes présentes, 82 votants, 57 groupes représentés, ce qui indique l’importance des procurations. À part l’AG de juin 2010 qui a constitué un pic, la participation à l’AG ces dernières années est relativement constante avec environ un groupe sur trois représentés (si on se réfère aux groupes ayant payé leur cotisation et non à ceux qui ont signé la chartre) : 85 votants en février 2010, 160 en juin 2010, 94 en 2011, 73 en 2012, 91 en 2013.

Il faut noter qu’il y avait un nombre significatif de nouveaux groupes ou de personnes qui participaient pour la première fois à l’AG. – je dirais à vue de nez plus d’une dizaine mais ce serait à confirmer. Ce qui implique donc qu’un nombre relativement important de groupes présents l’an dernier n’avaient pas fait le déplacement, anticipant une ambiance impossible. Les discussions préliminaires sur les listes avaient fait craindre cela. Je pense que les nouveaux groupes ont eu beaucoup de mal à se prononcer sur une refondation dont ils n’avaient pas suivi les étapes.

De plus il est vraisemblable, et je m’y attendais, que les membres du CA et les salariés aient contacté un maximum de groupes pour obtenir des pouvoirs et convaincre les personnes nouvelles de voter dans le « bon sens ». Le témoignage de Johnny Da Silva, même s’il mélange faits et opinions, est éclairant sur ce point (voir annexe 2). Je n’analyserai pas ici en détail le document affiché qui fait état des présents, votants et pouvoirs. Mais il apparaît que celui-ci a changé à plusieurs reprises, ce qui n’est pas un signe positif.

Première constatation : Signe de la faiblesse du mouvement anti-nucléaire français qui n’a pas réussi à peser, après Fukushima, sur les élections présidentielles ni sur les représentants des Verts au gouvernement, mais signe aussi de la vitalité du réseau « hors les murs », les groupes non présents à l’AG, les groupes qui n’adhérent plus au réseau, sont souvent des groupes militants très actifs. 82 votants pour un réseau de 290 groupes adhérents (si on prend les chiffres officiels), je ne compte pas ici les groupes ayant signé la charte, est un signe clair : l’AG, qui devrait être la représentation du réseau, n’est pas représentative. Si nous n’avions que ce critère, cela suffirait pour motiver une Refondation.

Deuxième constatation : Malgré l’engagement partial du CA dans un texte manipulateur (voir annexe 3) sur le scénario 1, c’est le scénario 2 qui propose l’expérimentation immédiate du processus de Refondation qui l’a emporté, même si, à la fin, un vote a séparé de très peu les deux derniers scénarios en présence, et si le vote final n’a accordé qu’un peu plus de 50% au scénario « vainqueur », ce qui était insuffisant pour sa mise en application.

Et, à la surprise de beaucoup – ce qui prouve que si « petits arrangements entre amis » il y a, ils ne prévoient pas tout, l’AG a largement voté une motion de réhabilitation des exclus, et cette motion est même arrivée dans le peloton de tête – en cinquième position sur 12 motions – des votes de priorisation.

Réhabilitation, ce terme symbolique avait été choisi par Tchernoblaye, le groupe de Stéphane Lhomme, dans leur motion. Celle-ci a été jugée dans un premier temps irrecevable et Tchernoblaye ne souhaitant pas reformuler sa motion, une quinzaine de groupes, réunis au petit matin, ont rédigé une motion alternative

Troisième constatation : Cette AG de refondation, a été préparée, en ce qui concerne l’aspect « Refondation » par la commission Refondation, et le CA, malgré des pressions multiples, a respecté dans ses grandes lignes ses vœux.

Nous verrons dans l’analyse du déroulé de cette AG que la Refondation n’a pas été le seul sujet de l’AG, mais que c’est bien la Refondation qui a été au centre de tous les débats, que ce soit le débat autour du règlement intérieur, celui autour des motions et des campagnes, ou encore la discussion autour des rapports moraux et financiers.

2 / Ordre du jour et Déroulé de l’AG

Je suivrai l’ordre du jour, avec les modifications qui ont, de fait pu y être apportées, malgré l’opposition des organisateurs et de la cellule juridique.

L’ordre du jour

L’AG a commencé par une remise en cause de l’ordre du jour. Plusieurs points auraient du être discutés. S’affrontaient deux points de vue :

- Le premier revendiquait la souveraineté de l’AG et proposait, comme cela se fait dans un grand nombre d’associations, de prendre un temps pour rediscuter l’ordre du jour, et en particulier l’ordre dans lequel les questions étaient proposées.

Un des aspects les plus importants était le déplacement du vote des scénarios de refondation au samedi soir, pour permettre une réflexion collective avant leur application éventuelle, comme un texte de SDN Lot, distribué aux participants, le demandait. Un autre concernait aussi le déplacement du vote du règlement intérieur après le vote de refondation.

- Le second s’appuyait sur l’application stricte du règlement intérieur qui énonce que le CA fixe l’ordre du jour. C’est ce second point de vue qui l’a emporté sans réel débat, l’AG n’a pu se prononcer et le CA, appuyé par la cellule juridique est passé en force.

A la tribune on trouvait, contrairement aux propositions du comité de médiation, dans son rapport de 2013, encore des salariés. Les débats se sont caractérisés par un flou dans l’attribution des tours de parole entretenant le doute sur leur direction en dehors de la volonté de « museler » certaines personnes. J’en profite pour répéter une position de principe : je ne remets pas en cause des personnes mais des fonctions.

Il y avait aussi un membre extérieur au CA et aux salariés – on ne nous a pas dit sur quels critères il avait été choisi – Jean-François Le Dizes, membre de SDN 38, le groupe de Philippe Lamberstens, qui a défendu le scénario 1. Il s’est distingué par un manque total de psychologie et une agressivité hors pair qui a eu des conséquences regrettables sur la tenue de cette AG même si la salle a réagi et que ses interventions ont été limitées. Cela montre l’importance d’organiser l’AG avec les groupes, en faisant appel aux groupes mais pour l’instant, le CA et les salariés en sont incapables. Il sera indispensable d’en tenir compte pour le congrès de refondation.

Le rapport moral

Le rapport moral a été suivi d’une discussion très critique soulignant notamment :

- le relatif échec de la chaîne humaine de mars

- la faculté du CA à s’attribuer des actions qui ont en fait été menés par les groupes. Ceux-ci constituent bien le réseau mais ils doivent assez souvent mener leur action à contre courant de la ligne politique mise en œuvre par le CA.

- En « sourdine », il y avait les conflits qui ont agité le CA tout au long de l’année et qui ne se réduisent pas à l’opposition de Marie-Hélène Mancinho à qui le CA a retiré puis redonné son porte -parolat puis retiré à nouveau ( ?)… Je ne ferai pas état des réflexions de Martial Château, lors de la réunion des groupes du dimanche matin, il pourra, s’il le juge utile, écrire un texte sur ce point, mais il a été fort éclairant sur les pressions internes et externes auxquelles le CA a du faire face, notamment de la part du coordinateur général, Philippe Brousse, qui continue, dans bien des cas, à agir comme un directeur du réseau, bien que le CA de 2010-2011 ait supprimé ce titre.

Le vote a, comme l’an dernier, montré le clivage du réseau entre ceux qui approuvaient le rapport – même si certains l’ont fait avec des réserves et pour ne pas mettre en danger l’activité du réseau – (40) et ceux qui se sont opposés ou abstenus (37).

Nous retrouverons ce clivage, mais dans l’autre sens, lors du vote sur les scénarios de la refondation.

Le rapport financier

Le rapport financier a été plus constructif car trésorier (membre du CA) et comptable (salarié) ont pris en compte en partie les critiques qui avaient été faites en amont au fonctionnement actuel du réseau et n’ont pas nié les dysfonctionnements :

- décalage entre le budget et l’AG ce qui entraîne une difficulté à financer les motions et campagnes dans la première partie de l’année,

- faible part accordée aux groupes qui, se censurant eux-mêmes ou censurés par le CA (je pense aux 4.500 euros qui n’ont pas été accordées à la motion d’AVENIR ou encore les difficultés rencontrées par Atomes crochus pour obtenir une subvention…) n’ont même pas pu utiliser toute cette somme.

Résultat : un vote un peu différent du rapport moral où les votes pour l’emportaient sur les oppositions (je n’ai pas le détail des votes).

Le règlement intérieur

Nous abordons la question du règlement intérieur après le repas, non sans que, une dernière fois, des participants à l’AG aient essayé de montrer que ces modifications, toutes proposées par le CA, devraient plutôt être discutées après la question de la Refondation, dont un des scénarios pose justement cette question du règlement intérieur.

La discussion autour de ce thème va effectivement durer un certain temps – je dirai deux heures approximativement, à vérifier –mais je pense que les questions liées au règlement intérieur auraient du être discutés dans le cadre de la Refondation.

Tout d’abord le CA propose de voter globalement ces amendements, certains anodins, d’autres consensuels, d’autres problématiques. L’AG, avec sagesse, s’y oppose dans sa grande majorité et nous sommes donc obligé de débattre et de voter ces amendements alinéa par alinéa.

Lourde perte de temps et on peut s’interroger sur une telle entreprise : le CA, qui n’avait prévu qu’une demie heure seulement pour ce point, pensait-il vraiment que l’AG allait accepter de voter en bloc, et dans ce cas, prendre le risque que tout soit refusé ? Ou bien cette discussion était elle initiée pour gagner du temps sur la discussion de la refondation et des motions ? Sans discuter en bloc tous les articles, il y en avait en tout cas certains qui visaient à limiter la capacité des groupes à proposer des motions. Ils ont été rejetés nettement par l’AG. Si on peut effectivement juger qu’il y a trop de motions proposées, on peut penser que ce n’est qu’un symptôme d’autres difficultés internes. Mais les motions devraient aussi permettre un vrai débat d’orientation, lequel n’a pas pu avoir lieu.

Pourquoi ? À cause notamment, de ce que plusieurs participants de l’AG ont désigné comme un manque d’orientation politique ou stratégique du réseau. Et ce, alors que le CA essaye de mettre en place, depuis quelques années – je me souviens que j’ai assisté à cette discussion lorsque j’étais membre du CA, en 2010-2011 – une commission stratégie. Il me semble que cette commission ne pourra effectivement fonctionner que lorsque la Refondation sera en marche.

Le Comité de médiation

Le comité de médiation a été mis en place pour essayer de remédier à la violence qui a accompagné la crise déclenchée lors de l’AG 2010. Cette violence était d’autant plus forte que, pendant plusieurs années, j’en ai été témoin lorsque j’étais au CA, une partie des protagonistes ne reconnaissait pas cet état de crise et avait tendance à considérer que cette violence n’émanait que d’un seul côté : les exclus. Les exclus ont toujours tort, c’est bien connu, et leur réhabilitation se fait souvent à titre posthume. Que l’AG 2014 ait clairement réhabilité les exclus est, à mon avis, une victoire pour le réseau mais je ne suis pas sûr que chacun en soit convaincu. Reste le plus difficile : faire entrer cette réhabilitation dans les faits, réussir le second acte du grand théâtre de la refondation.

J’ai discuté avec Agnès qui appartient à ce comité et nous pensons qu’un des débats que nous devrions avoir devrait porter sur la violence. L’apport de la pensée de Gandhi, méconnu en France est précieux et sans doute devrions nous poursuivre cette réflexion lors de la refondation et après. On peut regretter le départ de ce comité de Monique Guittenit qui, comme beaucoup d’autres militants engagés depuis longtemps dans la lutte anti-nucléaire, n’a plus envie de s’investir dans le réseau. C’est sur ces militants, sortis du réseau parce qu’ils le jugent inefficace et enfoncé dans des polémiques stériles, qu’il faudra s’appuyer pour une refondation, si nous voulons qu’elle réussisse.

La première difficulté pour une médiation, c’est qu’un médiateur ne doit pas prendre partie et en même temps qu’il doit s’opposer à la violence, d’où qu’elle vienne, tout en reconnaissant qu’il y a différents types de violence et que la violence la plus apparente n’est pas forcément celle que l’on voit.

La seconde difficulté est que nous sommes tous violents – ce que les psychanalystes appellent une violence originelle, contre coup de la violence qui nous atteint lorsque nous venons au monde – et que nous voyons beaucoup mieux la violence chez l’autre que en nous.

L’ennemi intérieur est aussi (d’abord ?) en nous-mêmes.

La Refondation

Ce compte rendu étant axé sur la refondation, je ne vais pas la commenter ici.

Je me contenterai de remarques générales sur le processus.

La lecture de la motion de refondation votée à 92% lors de l’AG de 2013, cadre de travail de la commission pendant toute l’année, aurait du figurer au début de la discussion, en effet, un nombre significatif de délégués ne la connaissaient pas. Je sais bien que certains, et en particulier Philippe Brousse, pensaient – étaient-ils ou non sincères, je laisserai de côté cette question – que l’AG n’avait pas voté la motion mais uniquement ses attendus. J’ai eu cette discussion avec Philippe Brousse après l’AG 2013 et je pense lui avoir démontré le contraire. Je donne un petit extrait de nos échanges et tiens à la disposition de ceux qui le souhaitent l’ensemble des mails.

Philippe Brousse affirme qu’en ce qui concerne la motion refondation « il fallait s’en tenir à la phrase de synthèse – et non aux arguments et considérants – qui a d’ailleurs été le seul élément présenté à Jean-Pierre Minne et Marie Frachisse pour une validation juridique au titre de sa recevabilité avant d’être soumis au vote de l’AG » (mail du 25/1/2013, envoyé à Michel Lablanquie, et dont j’ai reçu copie).

À quoi je répond notamment :

« Dans toutes les motions, on résume par une phrase de synthèse qui est soumise au vote mais c’est l’ensemble de la motion qui a été votée. La preuve évidente en est que dans la discussion avec Jean-Pierre et Marie, nous avons discuté d’un point précis : le « travail en consensus (pas de véto du Conseil d’Administration) » lequel ne figure pas dans la phrase de synthèse de la motion, et que j’ai d’ailleurs lu ensuite. Jean-Pierre m’a dit, je le cite de mémoire, « on va vérifier si ce n’est pas contraire au règlement et aux statuts, si on ne te dit rien, tu peux le lire », il pourra te confirmer lui-même… et je concluais mon mail par ces mots : « il serait du plus mauvais effet que cette motion qui est arrivée en tête de toutes les motions et est donc une priorité du réseau pour l’année à venir soit à nouveau censurée. »

Que l’on veuille à nouveau « oublier » cette motion montre bien que cette refondation, dans les termes où elle était posée par cette motion de compromis, ne plaisait ni au CA, du moins la majorité du CA qui ne voulait pas de changements, ni aux salariés. De la même manière que le CA a du admettre la nécessité de s’inscrire dans ce cadre, il a du admettre de lire cette motion, d’autant plus que le CA était loin d’être unanime sur ce point. C’est d’ailleurs Pierric Duflot, trésorier et membre du CA qui, à ma demande, a lu ce texte alors que Sophie Morel voulait que ce temps soit pris sur le temps de présentation du scénario 2 (annexe 4).

J’entre dans le détail de cette discussion de procédure parce qu’elle est révélatrice des difficultés que la Commission Refondation a eu à fonctionner et des difficultés que le processus de Refondation devra surmonter. Pour refonder, il faut une volonté politique. Je développerai plus loin quelles sont les conditions, à mon avis, pour que le deuxième acte de cette refondation, la mise en place du Congrès de la Refondation, soit réussi.

 

Motions et campagnes

C’est un des points les plus délicats des AG auxquelles j’ai assisté, et celle de 2014 n’a pas manqué à cette règle :

1) Il y a trop de motions et campagnes, pourquoi ? Les raisons sont multiples et la refondation en proposant des structures intermédiaires : assemblées régionales, bassins de luttes… notamment, devrait permettre d’y remédier en partie.

2) Trop de motions et campagnes implique que l’on ne puisse pas vraiment les discuter. Le système adopté dans cette AG était violent : une présentation en deux minutes de la motion, un avis pour, un avis contre et le vote renvoyé au lendemain matin. Pour certaines motions, on n’a même pas respecté cela, c’est le cas par exemple de la motion sur le référendum contre le Nucléaire militaire, j’ai bien levé la main mais le cerbère, appelons-le comme ça pour rester poli, lui qui ne l’a vraiment pas été, n’a pas daigné me la donner.

Lorsqu’il y avait une question de recevabilité – ce qui s’est produit pour la motion la plus importante, la réhabilitation – la discussion a pu être plus fournie, ce qui d’une certaine manière pouvait être un avantage car on pouvait poursuivre la discussion.

Il est vraiment dommage de discuter des motions dans ces conditions : soit on a une discussion de fond, soit on vote les motions avant l’AG, par un autre système ; mais ce qui s’est passé à cette AG ne fait qu’accentuer les tendances observées lors des précédentes AG : l’AG est un théâtre, elle n’est pas un lieu de débats. On notera aussi le vide politique de certaines motions et leur redondance, une raison de plus de la nécessité de discussions sur la stratégie. Doivent-elles avoir lieu pendant l’AG – alors il faut leur consacrer une journée entière et non les escamoter dans cette parodie de discussion « un pour, un contre ». On voit bien que l’AG telle qu’elle existe aujourd’hui, ne fonctionne plus et que la Refondation doit aussi repenser la place des AG. Les Assemblées Régionales devront permettre un débat de fond et de proximité, les AG Nationales pourront alors ne plus avoir lieu que tous les deux ans et remplir d’autres fonctions.

Il faut souligner cependant un très net progrès dans la discussion « démocratique », actée par les modifications du règlement intérieur : désormais, et c’était le cas à cette AG, le CA se borne à émettre un avis sur la recevabilité des motions, et c’est à l’AG de trancher, souverainement. Après discussion, toutes les motions ont été déclarées recevables bien que seules 13 sur 21 aient été adoptées (2 motions ayant fusionné).

Un dernier point important est celui de la priorisation. En effet, le CA et les salariés ne peuvent mettre en place toutes les motions au même niveau, il faut donc les prioriser.

Mais ce travail complexe est, pour l’instant, on ne peut plus rudimentaire. Mettre des pastilles derrière les motions que l’on souhaite prioriser me paraît un système plutôt pervers, notamment parce que, par exemple, un groupe disposant d’un pouvoir peut, d’un coup, ajouter six pastilles à une motion qu’il souhaite prioriser.

D’autre part, aujourd’hui, les moyens manquent cruellement pour mettre en place ces motions. Je ne reviendrai pas sur le détail des arguments, mais seuls 4% du budget (32.000 euros) sont disponibles pour le financement des motions et campagnes de l’an dernier (elles n’ont pas encore toutes été financées) et il en est de même cette année, cette somme étant de surcroit également destinée au soutien des groupes (voir annexe 5). Ce qui implique que certaines motions ou campagnes votées mais dont la priorisation est moyenne voir faible ne recevront aucun soutien.

Cette priorisation, dont il faut continuer à discuter le principe et non chercher à la faire passer en force, ne doit absolument pas empêcher la mise en œuvre d’une motion. S’il y avait un budget raisonnable, on pourrait financer toutes les motions, la priorisation n’interviendrait, à ce moment, que sur le montant des aides et, puisque cela semble être le point sensible, pour l’investissement que les salariés pourraient y apporter, mais bon nombre de motions peuvent être mises en œuvres sans soutien direct des salariés.

 

3 / Les composantes de l’AG

 

Le CA


Il n’est pas homogène même s’il vote souvent dans le même sens. Nous avons pu noter les présences positives de Pierric Duflos, lorsqu’il était à la tribune par exemple, il a lu la motion Refondation alors qu’il y avait pression pour ne pas la lire, ou de Martial Château, qui nous, a fait à 8 heures du matin dimanche, un exposé édifiant des pratiques en vigueur au CA qui recoupaient certaines des déclarations de Johnny Da Silva. Il serait bon qu’il ait le courage de mettre par écrit certaines de ses remarques. C’est aussi le cas d’Anne Messignac, mais elle n’a pas osé se mettre en opposition pendant l’AG.

Il y avait bien sûr Marie-Hélène Mancinho qui s’est courageusement opposée à ce qu’il faut bien appeler des manipulations tout au long de l’année. Certes Marie-Hélène ne garde pas toujours son calme, mais à l’AG elle a fait un gros effort en ce sens et à la commission Refondation – où le CA et les salariés n’étaient pas majoritaires, conformément au texte de la motion adoptée à l’AG 2013 – son attitude a été très positive, ce qui n’a pas toujours été le cas de Sophie Morel, membre du CA, plutôt agressive.

L’attitude la plus dommageable pour l’unité du mouvement a été la prise de position partiale sur l’activité de la commission Refondation (annexe 3). Je donne ci-dessous un extrait de la réponse de SDN Lot à ce document qui a du, malheureusement, influencer quelques votes.

« Ce document, loin d’apporter un éclairage, brouille les cartes et manifeste la volonté d’introduire chez les adhérents une peur des éventuelles conséquences d’un vote de refondation. Il s'oppose de plus sur plusieurs points au texte même de la motion de régionalisation votée par l'AG 2013.

Force nous est donc de dénoncer fermement certaines affirmations tendancieuses voire mensongères, ce qui renforce l’idée que dans sa composition et son mode actuel de désignation, le CA ne remplit pas son rôle, qu'il ne respecte pas les décisions démo-cratiques de l'assemblée générale,     qu’il doit être refondé, et que les modalités de sa désignation doivent être revues (voir annexe 3) ».

Les salariés

Ils ont joué un rôle essentiel en s’engageant à fond pour le scénario 1, et finalement, devant la montée du scénario 2 qui recueillait une majorité d’avis favorables, pour qu’aucun scénario ne soit adopté. Présents à la tribune, intervenant quand ils le souhaitaient et sans limitation de temps de parole, il aurait mieux valu qu’ils puissent intervenir comme les autres et soumis aux mêmes règles. Mais cela, bien sûr, n’est pas prévu dans les statuts.

Ils ont joué aussi la carte sensible en argumentant contre le point de vue pourtant compréhensible, défendu notamment par le scénario 2, que la part du budget consacré aux salariés grevait l’ensemble du budget et réduisait à la portion congrue la part destinée aux actions des groupes.

Certes il est vrai que les salariés interviennent auprès des groupes de manière souvent utile mais il est tout aussi vrai que l’action des salariés ne devrait pas être l’essentiel du soutien du réseau aux groupes.

Ils ont su utiliser la rhétorique dramatique avec une émotion dont je me demande parfois si elle n’est pas finement jouée plus que ressentie réellement. Ainsi Charlotte Mijeon s’est écriée – et qui pourrait lui donner tort ? – elle a à ce moment été applaudie par la majorité de l’assemblée : « Nous ne sommes pas une masse, (pour répondre à l’argument de l’augmentation incontrôlée de la masse salariale depuis trois ans alors même qu’elle avait atteint son point critique en 2010), nous sommes une force à votre service. »

Je dois dire que la réunion de juillet 2013 que les rédacteurs du scénario 2 ont organisée pour les rencontrer, a été difficile. Là aussi je donnerai un extrait du compte rendu que j’ai rédigé à chaud de cette réunion et envoyé aux participants :

« Force est de constater que les salariés ne veulent pas du processus de refondation, ou alors du bout des lèvres, que pour eux tout va très bien : cela fait des années que l’on parle de risque que le réseau éclate mais que celui-ci va très bien. On passe sous silence les événements de 2010, l’actuel procès mené contre le réseau par un ancien salarié et des anciens membres du CA et la désastreuse campagne de nos « partenaires » écologistes aux présidentielles qui a abouti, à nouveau, à un recul considérable du mouvement antinucléaire dans « l’écologie politique », et cela malgré les consultations menées, sous la direction notamment du coordinateur général du réseau, avec les partis (…)

- Il faut, dit Philippe, avant toute régionalisation, revoir les statuts.

- Michel répond que bien sûr il est prévu de revoir les statuts, et que l’AG de 2014 doit prévoir, comme en 2013, la tenue, si nécessaire, c’est-à-dire si le scénario refondation adopté le nécessite, d’une AG extraordinaire. Ce point figurait d’ailleurs dans la motion.

- L’état de santé du réseau pour Philippe est bon, ce qui importe, au delà des fantasmes c’est de réaliser une enquête… Charlotte parle même d’audit

- Michel répond qu'il a proposé une enquête sociologique en 2010 mais qu’à l’époque elle n’avait pas recueilli l’assentiment de tous mais qu’il ne s’agit pas de faire un questionnaire ou un audit… Il faut une vraie enquête en profondeur (…) et elle ne peut absolument pas être menée en préalable de la refondation, elle viendra enrichir celle-ci. Il importe d’aller ni trop vite ni trop lentement.

- Baptiste répond que l’on peut aller très vite quand les choses sont mûres mais elles ne sont pas mûres…

Suit alors une discussion sur le bien fondé ou non de la régionalisation, comme si une motion n’avait pas été votée sur ce point par 92% de l’AG… Les salariés n’ont semble-t-il pas vraiment lu la motion ou ne veulent pas en tenir compte. Au lieu de discuter des conséquences du scénario, on va passer l’essentiel du temps à en discuter le bien fondé, à avoir une discussion politique, certes intéressante mais pas du tout appropriée à cette étape du processus. » (voir annexe 6)

La cellule juridique

Elle est composée d’une salariée, Marie Frachisse, d’un membre du réseau, Jean-Pierre Minne, non membre du CA, le fait est assez rare pour être souligné et de l’avocat, Étienne Ambroselli, nouveau à ce poste. Son rôle a été positif même si elle devait essentiellement faire respecter un règlement inadapté, parce que complexe au point de n’être compréhensible et applicable que par un avocat. Et donc elle apparaissait souvent partagée entre deux « lois » : le règlement intérieur et les statuts et la souveraineté de l’AG qui peut l’autoriser à prendre des décisions contraires au règlement intérieur. Ces limites ont été atteintes lorsqu’elle a proposé qu'au troisième tour pour valider un des scénarios de refondation il soit nécessaire d’avoir 66% des voix, en s’appuyant sur les règles en vigueur pour d’autres points du règlement, notamment la charte. C’était mettre la barre beaucoup trop haut et handicaper le processus de refondation. Il est à craindre que cela correspondait à un « conseil restreint » du groupe organisateur comportant une partie du CA et quelques salariés et qu’il leur était difficile de s’en écarter.

Cependant, j’aurais moi-même souhaité une majorité nettement plus large que 50% et le résultat final de 53% était insuffisant pour que le scénario soit adopté. Le véritable combat s’est probablement joué à armes inégales avant l’AG (voir ci-dessus). J’ai eu le plaisir de pouvoir discuter avec l’avocat longuement et j’ai vu que Marie-Hélène le faisait aussi le lendemain, il ne me semble pas que l’attitude positive d’Etienne était un calcul mais qu’elle correspondait de sa part à une réelle sympathie.

Le comité de médiation

Il n’a pas été très présent lors de cette AG , c’est la cellule juridique qui était mise en avant.

Cela indique ses limites et la difficulté à pouvoir régler la question de la violence par une instance « interne ». En particulier les nombreux dérapages à la tribune – interruption violente de parole, engagements de discussion non tenus… – n’ont pu être recadrés et c’est la salle qui, parfois mais pas toujours, s’en est chargée.

Le groupe organisateur et le comité d’animation de l’AG

C’est ici, probablement, que réside le plus grand souci de cette AG, et c’est un reflet de l’état actuel de crise, le groupe organisateur, et le comité d’animation désigné par lui, n’est pas neutre et il n’a que très peu tenu compte des recommandations du comité de médiation :
« Il reste cependant tout à fait contestable que l'assemblée soit animée directement par des salarié/e-s qui de fait pilotent les débats et en décrédibilisent le caractère « démocratique ».

Dans la situation actuelle du Réseau, encore polluée par les conflits passés, où les salarié/e-s se sont impliqué/e-s de façon partisane par rapport aux conflits à l'intérieur du CA, il est très discutable qu'ils soient tant investis dans l'animation de l'AG qui est l'instance des bénévoles membres du Réseau, adhérents. Il faudrait se poser la question : pourquoi et comment en sommes-nous arrivé/e-s là ? (…). Plusieurs réflexions de l'animation (CA et salarié/e-s) ont stigmatisé un « débordement de l'ordre du jour (OdJ) ». En exprimant ce débordement, l'animation en fait un enjeu affectif et est sorti de son rôle de garant des débats.

C'est à l'animation de l'AG de prévoir une dose d'imprévu dans l' OdJ (20 % environ) : si celui-ci est déjà plein à 100 %, il est inévitable que les imprévus vont faire exploser le temps compté. » (voir annexe 7)

Les salariés, bien que moins présents que l’an dernier à la tribune, ont continué de l’être. Il n’y a eu aucune volonté du CA de se dessaisir du « contrôle » de cette AG. La seule personne extérieure au CA et aux salariés était un « aboyeur » qui aurait pu faire dégénérer le débat et qui l’a en tout cas perturbé et gêné. On ne peut s’empêcher de penser que tel était, malheureusement, l’objectif de certains des organisateurs et, notamment, d’empêcher, coûte que coûte, certaines « grandes gueules » qui constituent un contre pouvoir de parler.

Pour l’organisation du congrès de Refondation, une condition sine qua non de son organisation sera que le comité d’Organisation soit remis entre les mains des groupes.

Les groupes adhérents et participants

Le problème fondamental, nous l’avons vu, est celui de la faible participation des groupes aux AG. 82 votants, et 57 groupes présents, répétons-le, c’est très peu et cela signifie une grande défiance des groupes vis-à-vis du réseau et son organisation actuelle.

Avec la sortie de bon nombre de groupes militants historiques du réseau, c’est probablement le principal obstacle à une réussite de la Refondation. Un congrès de Refondation doit augmenter considérablement le nombre de groupes participants et devra s’appuyer sur les groupes qui ont été membres du réseau mais qui ne le sont plus. Nous verrons plus en détail comment il est possible de définir les conditions d’un congrès de Refondation réussi.

Le processus de Refondation est aujourd’hui menacé par les conservateurs d’un côté, qui pensent que le réseau fonctionne bien, que depuis le début de sa création le réseau est traversé par différentes tendances et que « le travail de notre équipe salariée est utile à tous les membres, nécessaire à notre lutte » , de l’autre par ceux qui pensent que le réseau est moribond, qu’il n’est pas réformable et qu’il convient de tirer un trait sur cette structure et de le laisser dépérir et mourir.

À l’AG nous avions une représentation des groupes qui, sans reprendre complètement ce schéma, s’organisait cependant en relation avec ce clivage.

On pouvait distinguer globalement 4 ensembles de groupes :
1)    les nouveaux membres, présents pour la première fois à l’AG
2)    les groupes, et en particulier une partie du CA, qui pensaient qu’il fallait ne rien changer
3)    ceux qui pensaient que des changements étaient possibles
4)    ceux qui pensaient que le réseau était moribond et n’avaient aucun espoir sur la Refondation

Ces divisions regroupent en partie des clivages politiques qu’une analyse plus fine permettrait de commencer à déterminer, ce que je n’ai ni le temps ni les moyens de faire ici. En particulier, il faudrait analyser les différents courants des Verts, les différentes composantes de la gauche anticapitaliste et la mouvance anarchiste qui elle aussi n’est pas homogène.

La difficulté pour structurer le réseau est bien de réussir à faire travailler ensemble cette mosaïque de tendances. Ce qui peut expliquer aussi la ligne actuelle, floue et peu représentative, du réseau et sa tendance à se constituer en petite entreprise type ONG.

1) Les nouveaux membres

Dans l’ensemble ces nouveaux groupes appartenaient à deux ensembles:

Soit ils avaient du mal à comprendre ce qui se passait et étaient plutôt effrayés par la violence de certaines oppositions. Cette opinion a été assez bien exprimée par la déclaration d’un binôme candidat au CA qui a décidé de se retirer. Je ne peux que donner raison à ces groupes car il est extrêmement difficile de comprendre, si on ne fait pas l’effort de se plonger dans l’histoire du réseau, pourquoi et comment en sommes-nous arrivé/e-s là, pour reprendre l’expression du Comité de médiation. J’étais moi-même dans cet état lorsque j’ai assisté à ma première AG en 2010, et c’est ce qui a motivé ma décision d’entrer au CA pour en savoir plus. C’est aussi ce qui me motive, en ce moment, à rédiger ces réflexions.

Soit ils avaient été appelés par les salariés et une partie du CA pour venir « sauver le réseau » et leur vote était acquis au scénario 1. La position la plus pure des ces groupes était l’abstention : ne voter pour aucun des scénarios.

2) Ceux qui pensaient qu’il ne fallait rien changer

Une deuxième position consistait à voter pour le scénario 1 pour faire barrage au scénario 2. Force est de constater que cette seconde position a réussi à se faire entendre d’une partie des hésitants qui ont voté contre le scénario 2 au troisième tour.

3) Ceux qui pensaient que des changements étaient possibles

Cette opposition était représentée par les tenants des scénarios 2 et 3 et une petite partie du scénario 1. Ce qui a permis à la position de refondation de l’emporter, mais pas suffisamment pour être mis en œuvre. Elle a cependant débouché sur un vote unanime de l’organisation rapide d’un congrès de Refondation, grâce, notamment, au ralliement d’une partie des tenants de la seconde position qui voyant qu’ils ne pouvaient s’opposer à ce processus, ont préféré l’accompagner, comme ils avaient accompagné le vote de la motion refondation à l’AG 2013.

Le scénario 3 a obtenu 11 voix (11 pour, 55 contre et 14 abstentions), ceux qui ont voté pour ce scénario ont dans leur grande majorité soutenu aussi le scénario 2. Ce faible résultat est dû, à mon avis, à deux raisons :

- Le scénario 3 voulait aller trop vite et mettre en œuvre immédiatement une réforme approfondie des statuts. Même si, dans la discussion ils ont accepté de remettre en cause le caractère irréversible de cette réforme, il fallait tout de même voter pour une refonte des statuts avant.

- Le scénario 3 était porté, notamment, par Marie-Hélène et celle-ci avait été le siège d’une campagne de dénigrement systématique du CA.

Pour l’avoir vécu moi-même et indépendamment des critiques que l’on peut faire au comportement de Marie-Hélène dans certaines occasions, il est très difficile dans le fonctionnement actuel du CA et face à des salariés « omniprésents » d’arriver à faire entendre une position minoritaire.

Petite parenthèse sur le fonctionnement du CA et la manière dont je l’ai vécu

Je rappelle que le coordinateur et le plus souvent d’autres salariés sont présents aux réunions du CA et qu’il faut demander des réunions du CA seul pour retrouver une indépendance. A mon avis, c’est la règle inverse qui devrait prévaloir. Lorsque j’étais au CA, nous arrivions à obtenir des temps de réunion CA seuls, mais c’était à chaque fois au prix de discussions et de luttes. De plus, j’ai eu le sentiment d’être presque toujours dans une position très minoritaire, avec mon ami Michel Lablanquie, qui était titulaire de notre binôme.

Nous avions mis en place un fonctionnement de prise de décision par consensus au sein du CA, mais dès que nous n'avons relâché notre vigilance constante, le 'vote majoritaire', cher notamment à Philippe Brousse, est réapparu comme cheval au galop.

Nous avons pu, certaines fois, renverser la vapeur en nous appuyant sur les différences au sein du CA et une volonté de n’entrer à aucun prix dans un conflit ouvert et des propos « violents » mais cela a été épuisant et il fallait pour cela mobiliser une énergie que je n’ai absolument pas pu reconduire une année de plus. Michel L a duré quelques mois de plus mais a aussi jeté l’éponge.

Malheureusement, peu de personnes portant ce courant de renouvellement – alors qu’il est important à l’intérieur du réseau – sont entrées au CA …

Les journées d’étude et Atomes crochus

De notre présence au CA, nous avons réussi, néanmoins, à « arracher » l’organisation de journées d’étude, qui ont notamment donné lieu à deux pièces de théâtre qui restent pour moi des expériences inoubliables et novatrices, et la réalisation d’un nouveau Journal Atomes crochus, qu’il nous a fallu maintenir à chaque fois de haute lutte, en résistant aux tentatives de déstabilisation et à ce qu’il faut bien appeler « la mauvaise volonté des salariés ».

Malgré cela, Atomes crochus est reconnu par presque tous comme un excellent journal qui doit être poursuivi. Dans les conditions difficiles de cette AG, où d’autres sujets étaient, à juste titre prioritaires, la proposition de campagne d’Atomes crochus, présentée par SDN Lot, est encore dans le peloton de tête des campagnes et motions (au sixième rang sur douze).

Le prochain numéro d’Atomes crochus aura donc lieu sur l’inventaire des bassins de lutte et, sur proposition de Michel Guérite, membre du quatrième groupe (ceux qui pensent que le réseau est moribond) il s’attachera aussi à faire l’inventaire des lieux où il n’y a pas encore de lutte. Il pourra aussi contribuer à préparer le congrès de Refondation.

J’ajoute que je proposerai au comité de rédaction d’Atomes crochus, qui reste à organiser, de nous focaliser aussi en partie sur les groupes qui sont sortis du réseau, et notamment les exclus, reprenant notamment la priorisation élevée de la motion de réhabilitation – arrivée devant Atomes crochus, au cinquième rang.

4) Ceux qui pensent que le réseau est moribond

Les tenants du groupe 4 étaient aussi présents en particulier avec deux personnes qui ont joué un rôle positif dans cette AG en apportant, à la fois du point de vue théâtral – notamment leur disposition dans l’espace – et du point de vue des idées. Il s’agit de Isabelle Taitt, une des membres du CA, violemment exclu lors de l’AG de février 2010 qui a inauguré la crise du réseau, et Michel Guerite, qui a annoncé la création d’un nouveau réseau pour renforcer la lutte antinucléaire, intitulé SVN : Sortons Vite du Nucléaire, qui est aujourd'hui en phase d'auto-construction. Ce groupe a eu le mérite de défendre des positions radicales et j’aurai, à titre personnel, souhaité qu’il soit représenté par beaucoup plus de groupes. Il est vrai que certains membres radicaux avaient souhaité venir renforcer le processus de refondation et se sont investis, notamment, dans la rédaction de nouveaux statuts, à partir desquels le congrès de refondation pourra travailler.

Je poursuivrai la description des composantes du mouvement en exposant le point de vue des exclus et notamment des membres du CA de 2009 et début 2010, ainsi que celui de Stéphane Lhomme, puisque ceux-ci ont continué à s’exprimer sur l’AG et que, en ce qui me concerne, j’ai continué à avoir des contacts suivis et amicaux avec certains d’entre eux, refusant la diabolisation dont j’avais pu constater les effets négatifs lors de mon passage au CA.

En préliminaire on notera que le groupe de Stéphane Lhomme, Tchernoblaye, était bien présent à l’AG et jouait le jeu de la Refondation.

Stéphane Lhomme, qui a été exclu contre les engagements pris lors de l’AG de février, ce qui a engendré à l’intérieur du réseau une violence extrême que malheureusement personne n’a été capable d’endiguer, a depuis un peu plus d’un an, repris ses activités militantes en fondant l’Observatoire du Nucléaire. Cette association compte un seul salarié et s’efforce de continuer le travail d’information que Stéphane menait au sein du réseau.

J’ai toujours regretté les excès de langage de Stéphane mais j’ai toujours affirmé que la violence est des deux côtés, que le coup de force est venu d’abord de la part des salariés et en particulier de Philippe Brousse, et qu’il s’est poursuivi, notamment, avec la volonté farouche de décréter qu’il n’y a jamais eu de crise et que le processus de février 2010 était légal.

Rappelons ce que m’a déclaré Philippe lorsque j’ai rédigé une petite brochure intitulée Réflexions sur la crise du réseau et son issue (annexe 1) :
« Si j’ai pris la décision de licencier Stéphane, c’est parce que je n’avais pas d’autre choix. C’était cela ou laisser exploser le réseau, le CA aurait du prendre cette décision mais il n’en n’était pas capable »

Et la réponse de Stéphane :
« Je n’ai commencé à être méchant, à envoyer des mail insultants que après que l’irréparable ai été commis. La plupart des salariés n’ont pas à se plaindre de moi avant mon licenciement. Je veux être réhabilité, je ne veux plus retravailler avec le réseau mais je veux être réhabilité. »

À l’époque j’avais proposé une enquête sociologique sur la crise du réseau mais cette proposition a été rejetée avec l’argument notamment qu’il n’y avait pas de crise.

J’ai donc écrit ce petit texte sur la crise du réseau et son issue que j’ai appelé « une sorte de prolégomènes à une enquête sociologique future » pour justement dépassionner le débat. Prolégomènes veut dire Introduction, je reprenais ici une expression de Kant.

Notons d’ailleurs que lors de la réunion de juillet 2013 entre les salariés et les membres du scénario 2, cette question de l’enquête est revenue sur le tapis car le réseau et ses groupes est encore très mal connu de ses membres et notamment de ses salariés et du CA. Philippe Brousse m’a relancé pour créer une commission pour envisager cette enquête mais je n’ai ni le temps, ni l’envie, de m’investir dans de nouvelles commissions. Je lui ai répondu que la seule solution me paraissait que le CA soit porteur d’une motion demandant une telle enquête et que celle-ci soit votée en AG. Le CA, qui a déjà du mal à se réunir normalement, n’a pu bien sur prendre une telle décision.

Comme cette « ethnographie » de l’AG se situe dans la continuité de ce texte, je repartirai de la manière dont j’y posais les problèmes avant d’aborder la dernière partie de ce compte rendu : les propositions pour l’avenir.

« Il y a une crise politique qui est fondamentale… une crise psychologique qui renvoie à une crise idéologique, une crise morale, les aspects éthiques sont essentiels et on ne peut pas faire comme si ‘oui, c’est une connerie, on a porté plainte.’ »
Prendre la justice de l’État français, pro-nucléaire et capitaliste, comme arbitre des contradictions du réseau est une énorme connerie, cette décision a été prise d’abord par les membres du CA d’après février 2010 sur proposition de Philippe Brousse, appuyé par les salariés.

La crise politique est fondamentale, de ne pas l’avoir vu, ou de l’avoir caché, ce qui est pire, a entrainé les désastreuses élections de 2012, la débâcle du mouvement écologique et la honteuse collaboration avec un gouvernement qui n’a plus de gauche que le nom et dont l’écologie est une marque de réclame aussi mensongère qu’un slogan publicitaire.

Rappelons, pour ceux qui ne le savent pas, et malheureusement, un bon nombre de ceux qui ont voté pour le rapport moral du CA lors de l’AG 2014 ne le savaient pas, les prémices politiques de cette crise, telles que les exposait Pierre Péguin, un des membres du CA « déposé » par l’AG de février 2010 :

« Les relations tumultueuses et potentiellement conflictuelles entre Stéphane Lhomme et le Directeur Philippe Brousse d’une part, et certains salariés dits « politiques » (Xavier Rabilloud, Charlotte Mijeon, Nadège Morel) et administrateurs d’autre part, ont été exacerbées par la question de la signature par le Réseau de « l’ultimatum climatique », ultimatum porté par de grandes ONG qui avaient pris part au Grenelle. Il s’agissait dans ce texte de demander au Président de la République d’être le fer de lance de la lutte contre les émissions de GES sans mentionner que le nucléaire n’est pas la solution à l’effet de serre ».

Citons, parmi d’autres documents, cet extrait de lettre de Philippe Brousse : « La déclaration que vous avez votée dimanche 3 janvier constitue une atteinte directe à mes prérogatives de Directeur des Ressources Humaines et constitue une remise en cause illégale de ma fonction de Directeur du Réseau. En outre, cette position contredit mon autorité hiérarchique à l’égard de Stéphane Lhomme qui se trouve, de fait, placé dans une situation extraordinaire à l’égard des autres salariés […] En conséquence, je vous informe que j'envisage de solliciter du Conseil de Prud’hommes la résiliation judiciaire de mon contrat de travail aux torts exclusifs du Réseau " Sortir du nucléaire" »

On voit bien, par cet exemple, le rapport de force engagé qui va conduire à une victoire des salariés et à la remise en cause de l’autorité politique du CA.

Or, déjà à l’époque où Stéphane Lhomme était porte parole du réseau, celui-ci, avait franchi un point de rupture où les salariés représentaient une force plus importante, à la fois décisionnelle et intellectuelle que le CA.

Les recrutements de nouveaux salariés, qui se sont accélérés depuis 2010 mettant en danger le budget du réseau et le faisant dépendre pour son action pour l’essentiel de la force de travail des salariés, ont aggravé cette situation.

Je rappelle qu’il ne s’agit pas de remettre en cause le travail des salariés, mais de la place excessive qu’ils ont pris et qui s’est encore considérablement accrue depuis la crise de 2010, dans l’organisation du réseau et de son fonctionnement.

Je concluais mon texte en ces termes : si la crise psychologique ne peut être résolue, la crise morale peut être résolue, c’est le rôle de la Refondation, sur des principes fermes.

Quant à la crise idéologique, si elle consiste « à trouver une articulation entre position anti-capitaliste et position écologique », force est de constater que, avec la collaboration des écologistes à un gouvernement pro-nucléaire, nous nous sommes enfoncés dans cette crise et que le seul candidat ayant obtenu un score important qui a essayé d’en sortir est Jean-Luc Mélanchon, au sein de l’alliance PCF – parti pourtant pro-nucléaire, – et parti de gauche. Ce n’est pas un hasard si ce candidat a vu l’essentiel des voix écologiques converger sur son nom.

4 / Les résultats de l’AG

Le vote de la motion de réhabilitation des membres du CA et de Stéphane Lhomme est un pas important vers la résolution de la crise morale mais pour cela, il faudrait que les parties en présence acceptent ce pas. Or, pour prendre le cas d’une des voix importantes qui se sont exprimées depuis l’AG, Stéphane Lhomme pense que la motion adoptée est insuffisante, je le cite : « Ce n'est pas la motion de Tchernoblaye qui a été adoptée. Cette motion condamnait (à juste titre) la machination lors de l'AG 2010 et les évictions (administrateurs évincés, salarié licencié). Or la motion votée en AG ne dit rien de tout ça : elle dit juste que les exclus de 2010 doivent être réhabilités. Tout reste donc à faire... » Je pense que « tout » ne reste pas à faire mais qu’un premier pas important a été accompli et qu’il faut le reconnaître. Puis, et là je peux être en accord avec Stéphane Lhomme, il faut une véritable refondation et de ce point de vue « tout reste à faire », nous sommes pour reprendre l’expression d’un des participants, à la fin de cette AG « au milieu du gué ».

Si le scénario 2 a été adopté par une majorité des participants, cette majorité n’a pas été assez nette (53%) pour qu’il soit appliqué,
si, dans la foulée, l’AG a acté, à mains levées, la proposition de compromis du représentant de Sud-Rail – qui s’est par ailleurs posé, puisqu’il était le seul syndicat présent, en défenseur des salariés – d’organiser rapidement un grand congrès de la Refondation,
si le CA a repris cette proposition, il reste à organiser ce congrès et cette organisation ne peut pas se concevoir comme une simple AG, c’est-à-dire sous la responsabilité du CA et des salariés.

5 / Le grand théâtre de la Refondation, acte 2 : organiser un vrai congrès de Refondation

Je vais donc proposer un cadre dans lequel ce congrès peut avoir lieu pour éviter que le travail de la commission refondation soit perdu et que les militants aient l’impression que, encore une fois, la volonté de refondation, clairement exprimée dans l’AG de 2013 et de 2014, soit enterrée. Ce cadre peut et doit être amendé par toutes les parties en présence. Il faut cependant ne pas traîner car « si il faut donner du temps au temps », n’oublions pas que « il est toujours trop tôt ou trop tard pour agir ».

1 - La Refondation doit être engagée par toutes les composantes du réseau Sortir du nucléaire à savoir aussi bien les groupes qui sont sortis du réseau que ceux qui y sont restés et ceux qui y sont rentrés récemment. Pour cela, le critère de participation à ce congrès doit être le plus large possible : doivent pouvoir participer tous les groupes qui, à un moment donné de leur histoire, ont été membres du réseau  – adhérents ou signataires de la Charte.

2 - Le congrès de Refondation doit être organisé par les groupes, le CA et les salariés doivent aider à ce processus mais ne doivent pas, comme ils le sont pour l’AG, être la force principale d’organisation. Ils peuvent, dans des conditions qui restent à définir, co-organiser avec les groupes, dans leur ensemble, c’est-à-dire y compris les groupes sortis du réseau. Le congrès est là pour redéfinir une orientation, repenser complètement les statuts et le règlement intérieur et ne doit donc en aucun cas être soumis aux statuts et au règlement existants.

3 - Ce congrès doit être organisé rapidement : cet été me paraît une date incontournable, si nous voulons qu’ensuite, une AGE puisse, à partir des travaux du congrès, prendre les décisions nécessaires.

4 - Des moyens importants doivent être affectés à l’organisation de ce congrès et ce, en acceptant de modifier le budget prévisionnel qui, cela a été reconnu par tous, n’est qu’un prévisionnel et peut donc largement être modifié. On peut, notamment, décider que le budget attribué à la revue soit largement réduit et qu’une revue très allégée soit distribuée lors du prochain numéro et consacrée essentiellement à annoncer le processus de Refondation, ou encore qu’un numéro spécial d’Atomes crochus soit consacré à la préparation de ce congrès en donnant la parole à toutes les composantes.

5 - Un nombre significatif de groupes, et c’est le point le plus délicat, doit préparer ce congrès de Refondation. Une réunion des représentants des groupes qui souhaitent participer à ce congrès doit avoir lieu très rapidement et proposer un agenda et un ordre du jour qui doit être ensuite largement discuté dans les groupes. Cette réunion peut, et doit s’appuyer, dans un premier temps, sur les groupes qui ont voté les scénario 2 et 3 et qui représentent la majorité de l’AG 2014 ainsi que sur les groupes qui ont voté la motion de réhabilitation.

Déjà, un texte proposé par les responsables de deux groupes (Didier Latorre SDN 34 – Dominique Malvaud SDN 26/07) appelle à l’organisation de ce congrès, j’en donne ici un extrait : « Nous vous proposons d’organiser le débat dans vos groupes comme nous allons le faire à SDN 26/07 et SDN 34 et que d’ici fin mars nous soyons en mesure de publier un texte de l’ensemble de nos groupes afin d’appuyer la proposition de SUD Rail d’organiser un congrès du réseau au cours de l’année (voir annexe 8)

6 - Pour que ce congrès se déroule le mieux possible il ne faut pas que des décisions puissent y être prises mais le congrès doit être avant tout une instance de propositions. Il doit pouvoir travailler, par petits groupes et en plénière, sur tous les sujets que les groupes jugeront bon d’aborder. Et en particulier, je cite dans le désordre et sans volonté d’exhaustivité : la suite de la discussion sur la crise du réseau et son issue, la question du référendum – à quel niveau, sur quelles questions, comment le demander –, l’orientation politique et stratégique du réseau, la répartition du budget, les moyens accordés aux groupes, la mise en place de la régionalisation en s’appuyant 1) sur le scénario 2, majoritaire à l’AG 2014, 2) en tenant compte du scénario 1 qui est arrivé en second, 3) en intégrant les propositions de refonte des statuts du Scénario 3, arrivé en troisième position et qui a souffert d’un manque de temps pour discuter ses propositions.

J’ai conscience que réussir la Refondation va être difficile mais je ne veux pas décider de sortir du processus avant de l’avoir mené à son terme car je pense que la décision de sortir du réseau et de construire autre chose, pour qu’elle soit constructive, doit être menée après avoir essayé au maximum de conserver cet outil qu’est le réseau.

 

Michel Boccara, SDN Lot et Bien Profond, janvier 2014


 

Liste des annexes


annexe 1 / Réflexions sur la crise du réseau et son issue :  Journées d'études.  


annexe 2 / Témoignage 1 
et Témoignage 2 de Johnny Da Silva

annexe 3 / Mise au point de SDN Lot sur le texte du CA à propos de la commission de refondation :

Document 7 bis du CA, « Éclairages du Conseil d’administration sur les propositions de régionalisation de la Commission refondation » 


annexe 4 / Texte de la motion sur la Refondation votée à l’AG 2013 :

annexe 5 / Texte sur le budget des motions et campagnes.

annexe 6 / Compte rendu de la réunion entre Michel B et Didier L (membres du groupe d’élaboration du scénario 2 de la commission de Refondation) et les salariés :

annexe 7 / Observations du Comité de médiation sur l’AG de Reims (2013) 

annexe 8 / Texte de Dominique Malvaud et Didier Latorre 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’était un grand bonhomme !


Roger_Belbeoch


Il s’appellait Roger BELBEOCH.

Il a beaucoup oeuvré pour la sortie du nucléaire, en compagnie de son épouse Bella.

Le 27 décembre, à l’âge de 83 ans, il s’en est allé rejoindre Solange FERNEX et tant d’autres dans l’Eden des anti-nucléaires. Têtu comme il était, il aura refusé l’Enfer. Chacun sait que l’Enfer est chauffé au nucléaire.

Il avait une bonne tête de professeur, de savant.
Passer 4 heures en tête à tête avec Roger Belbéoch et Bella Belbéoch laissait quelques souvenirs, une longue liste de conseils et une certaine envie de ne pas lâcher le morceau.

Comme Bella, il refusait d’être photographié et avait une haine profonde pour la vidéo.
Je me suis fait jeter avec ma caméra...
C’était un homme d’écriture. Mathias le confirme :
Roger considérait que les photos n'apportaient pas d'information, que seuls comptaient les propos d'un auteur, et qu'une photo n'était qu'une décoration nuisible aux éléments de réflexion qu'il y avait dans les textes, c'est pourquoi il n'a jamais joint sa photo à un de ses textes.

Néanmoins Guillaume a découvert ce rare document vidéo. Téléchargement possible.

Monique SENE a promis de dresser prochainement un portrait de Roger Belbéoch. En attendant voici quelques faits marquants d’une riche vie, dont ceux communiqués par Chantal.

Sortir du nucléaire, c'est possible, avant la catastrophe. C'est avant l'accident qu'il faut agir. Après, il n'y a plus qu'à subir.

Jusqu’à son dernier souffle, inlassablement, Roger Belbéoch s’est battu pour cela avec Bella, démontant les mensonges de la propagande nucléaire, apportant ses connaissances et sa contre-expertise scientifique, recoupant l’information.

Dans leur vie professionnelle, utilisateurs d'installations productrices de rayonnement, Roger Belbéoch et Bella s’intéressent aux effets biologiques des rayonnements ionisants qui, depuis plus de 25 ans, sont à l'origine de leur questionnement sur les dangers de l'énergie nucléaire. Ils publieront :

Nucléaire et Santé - 1978, édité par le CCPAH, Comité Contre la Pollution Atomique à La Hague. Assises internationales du retraitement, Equeurdreville, 21-22 octobre 1978. Compte-rendu de la Commission Nucléaire et santé, 68 pages.

Le risque nucléaire et la santé - 1981, in Pratiques ou Les cahiers de la médecine utopique, n°45, février-mars 1981. Revue du SMG, Syndicat de la médecine générale. Le SMG a édité l'article sous forme de tiré à part (66 pages) qui a été diffusé par la CNAN, Coordination nationale antinucléaire.

Santé et Rayonnement - Effets cancérigènes des faibles doses et rayonnements. 1988 - Collaboration GSIEN/Criirad. Traduction Roger et Bella Belbéoch. L'article .
Les effets biologiques des faibles doses de rayonnements
Le système international de radioprotection est fondé sur des données fausses.

Société nucléaire - 1990, in Encyclopédie philosophique universelle. Les Notions philosophiques , tome II, pp. 2402-2409, Presses Universitaires de France, août 1990.

Les effets biologiques du rayonnement
- 1990 - résumé - et Les Mythes de la radioprotection - résumé - in La Radioactivité et le vivant, Sebes, n° 2 (p. 11-32), Genève, novembre 1990. La revue Sebes (Stratégies énergétiques, Biosphère et Société) forum interdisciplinaire indépendant, est la gazette de l'APAG, organe de l'Association pour l'Appel de Genève.

Tchernobyl, une catastrophe. 1992 - Quelques éléments pour un bilan ». L'Intranquille, une libre contribution à la critique de la servitude, n°1, Paris, 1992, pp. 267-373 (B.P. 75, 76960, Notre-Dame-de-Bondeville).

Tchernobyl, une catastrophe - (1993, Éd. ALLIA), épuisé mais en pdf : extraits -
intégralité - interview.

Sortir du nucléaire c'est possible, avant la catastrophe - (1998, Éd. l'Esprit frappeur), analyse.

Sortir du nuclèaire

Comment sommes-nous « protégés » contre le rayonnement ? - 1998 - Les normes internationales de radioprotection. Le rôle de la Commission Internationale de Protection Radiologique » in Radioprotection et droit nucléaire. Entre les contraintes économiques et écologiques, politiques et éthiques, sous la direction d'Ivo Rens et Joël Jakubec, éd. Georg, 1998. Collection Stratégies énergétiques, Biosphère et Société, pp. 43-96. Textes.

Tchernoblues - De la servitude volontaire à la nécessité de la servitude - 2002, Éd. l'Esprit frappeur - Le mensonge politique


Tchernoblues


Avec Monique SENE, Roger Belbéoch et Bella collaborent à la Gazette Nucléaire, revue éditée par le GSIEN, Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire.

Roger Belbéoch était directeur de la publication STOP-NOGENT.

En novembre 2010, Roger Belbéoch téléphonait à Chantal pour informer qu’il avait découvert, peu après Tchernobyl, les rejets radioactifs illégaux et gigantesques de la centrale nucléaire de Brennilis.

Au lendemain de Fukushima, Bella et Roger avaient tout de suite diffusé ce cri d’alerte que SDNC avait relayé : 140 000 personnes abandonnées en zone contaminée.

La CRIIRAD  a tenu à manifester sa reconnaissance à Roger Belbéoch :
Roger avait la  capacité d'analyser les problèmes du nucléaire en dehors de tout schéma établi et de toute compromission. Ses analyses  effectuées avec une lucidité, une compétence et une rigueur hors du  commun nous ont alertés depuis longtemps sur les risques liés à l’industrie nucléaire…, risques confirmés par les catastrophes de  Tchernobyl, puis de Fukushima. Roger a toujours recherché la vérité, mais pas les récompenses ou les honneurs. Il laisse un vide que l’on ne pourra pas combler. Ses nombreux  écrits sont heureusement là pour nous éclairer et nous  aider dans le long et difficile combat contre la désinformation. A Bella, sa compagne, la CRIIRAD exprime sa profonde tristesse et renouvelle son amitié sincère.

Le réseau SDN a timidement relayé l’article de Mediapart .

Effectivement Roger Belbéoch était un antinucléaire radical, ce qui le conduisait par exemple à considérer le charbon propre comme un moindre mal pour échapper à la fois au désastre nucléaire et au réchauffement climatique. Mais ses informations étaient fiables, et ses analyses rigoureuses.

Un ancien administrateur du réseau SDN rappelle que Roger Belbéoch s'est battu depuis longtemps en solitaire. Revendiquant depuis longtemps la sortie immédiate du nucléaire, il a été quelque peu en désaccord avec le réseau SDN, lui reprochant de défendre des délais de sortie insupportables face à la menace d'accident. Il a défendu l'idée que cette sortie devait impérativement s'accompagner de consommation de fossiles sans attendre ni les renouvelables, ni les économies d'énergie. Ce faisant il ne s'est pas fait d'amis non plus parmi ceux que le réchauffement climatique inquiète.

Laurent Samuel regrette que seuls Médiapart et Reporterre se soient fait l’écho de la mort de cette figure certes peu médiatique, mais capitale dans l’histoire du mouvement antinucléaire français.

Reporterre reproduit une de ses analyses, toujours pertinentes, sur le lien entre le nucléaire, les accidents, et la démocratie :

Combien il est regrettable que de petites divergences qui d’ailleurs méritent débat conduisent au silence, au refus du devoir de mémoire, voire à l’indifférence.

Non, Roger Belbeoch est grand bonhomme.

Un proche confirme : Roger Belbeoch n'aimait pas les chichi. Par ailleurs il était aussi sensible (intérêt pour les arts et les animaux) qu'intelligent, extrêmement intelligent. Que si on faisait l'effort d'aller outre son mauvais caractère on découvrait ensuite un continent de richesse intellectuel et moral inouï, et il était en plus relativement facile de devenir son copain ensuite. Moi, j'ai tout appris sur le nucléaire grâce à lui et à Bella, mais aussi sur des façons de faire, d'analyser, avec un peu plus de rigueur. Je lui dois beaucoup, et je dois rappeler sa disponibilité à l'autre.
Maintenant il nous faut reprendre le flambeau et nous battre pour l'arrêt immédiat du nucléaire, c'est le plus grand hommage qu'on pourrait lui rendre.


Comme l’écrit Véronique :
un défenseur de la vie nous a quitté, merci Roger pour tout ce que tu as fait. Poursuivons la lutte.

et Wladimir de conclure :
J'ai bien connu Roger. Il est parti, on continue.

La lutte continue.
La vie continue.

Meilleurs voeux à la famille de Roger.
Meilleurs voeux à la sortie du nucléaire.
Meilleurs voeux à tous les lecteurs.

Michel GUERITTE


Une rare photo de Roger prise lors du Congrés THE WORLD URANIUM HEARING, SALZBURG 1992

Roger Salzburg

 

Le mot du CRILAN

Nous avons appris avec tristesse le décès de Roger BELBÉOCH.
Roger BELBÉOCH fut l’un des premiers scientifiques venus nous aider dans nos luttes, ici, en Cotentin dans les années 1970...
Nous nous souvenons parmi ses nombreuses interventions,
- de sa participation aux Assises du Nucléaire, dont le CRILAN était partie prenante, à Equeurdreville en 1978 où il a attiré l’attention sur les effets des faibles doses de radioactivité sur la santé,
- de son analyse critique du premier plan particulier d’intervention en cas d’accident nucléaire à la Hague, publié en 1979, dans laquelle, relevant l’énorme surnombre de mesures policières et militaires par rapport aux mesures sanitaires, il accusait celui-ci de préparer la concentration en camp des travailleurs et populations irradiés et contaminés; analyse reprise dans une revue du CRILAN, après le 15
avril 1980, date à laquelle on avait frôlé l’accident critique à la Hague.

Le mot de J.L.

Je ne voulais pas intervenir, néanmoins attention il ne faut pas faire de Roger un simple opposant... Il était plus que ça : il avait écrit sur les faibles doses, sur les normes, il fut un des premiers, sinon le premier à mettre en avant la catastrophe comme cause d'opposition au nucléaire, c'était un homme intègre sur le plan intellectuel et moral, rigoureux dans ses écrits, un type bien. Il aimait les animaux.

 

Le mot de la CRIIRAD

La CRIIRAD tient à manifester sa reconnaissance à Roger Belbéoch. Roger avait la  capacité d'analyser les problèmes du nucléaire en dehors de tout  schéma établi et de toute compromission. Ses analyses  effectuées avec une lucidité, une compétence et une rigueur hors du commun nous ont alertés depuis longtemps sur les risques liés à  l’industrie nucléaire…, risques confirmés par les catastrophes de  Tchernobyl, puis de Fukushima. Roger a toujours recherché la vérité, mais pas les récompenses ni les  honneurs. Il laisse un vide que l’on ne pourra pas combler. Ses nombreux  écrits sont heureusement là pour nous éclairer et nous  aider dans le long et difficile combat contre la désinformation. A Bella, sa  compagne, la CRIIRAD exprime sa profonde tristesse et renouvelle son amitié sincère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le site officiel de SDN

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11-12-13 mai 2018

Assemblée Générale SDN à Lyon

Michel GUERITTE est candidat au CA

Voir sa position

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27 décembre 2011

Roger BELBEOCH

Sortir du nucléaire, c'est possible, avant la catastrophe.

C'est avant l'accident qu'il faut agir. Après, il n'y a plus qu'à subir.

Hommage à ce grand bonhomme

qui nous a quitté le 27 décembre 2011.

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8 avril 2011

Stéphane LHOMME candidat à la primaire d'EE-LV contre Nicolas HULOT  !

Tout l'historique

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25 octobre 2010

Stéphane LHOMME à nouveau convoqué en gendarmerie,


Les explications

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avril 2010

Stéphane LHOMME

Toute l'affaire . Et la pétition pour dire NON à son licenciement.

Pétition Stéphane Lhomme

Cliquez sur l'imagette.

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Octobre 2009

La Refondation de Sortir Du Nucléaire

L'historique.

Refondation Sortir du Nucléaire

 Cliquez sur l'imagette.

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