Ass. La Qualité de Vie
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Dailymotion  Ouvert

à Monsieur le Ministre d’Etat
Jean-Louis BORLOO

MEEDDAT
Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire





Une vidéo de 10 mn, publique, transparente.
Un cri du coeur.
Une supplication,
pour que notre Champagne ne soit pas massacrée davantage
par un quatrième site de stockage de déchets nucléaires.

Voir la vidéo.

Il reste un petit travail à effectuer sur les pistes sons,
mais je souhaitais que ce message soit diffusé au plus vite.


Citoyennement vôtre.

Michel  GUERITTE
Président de La  Q.V.
8  route de Soulaines
10200  VILLE-sur-TERRE
http://www.villesurterre.com

__________________________________________________

 

 

 

 

 

A - Embrasse le Diable sur la langue !

Who will kiss the devil on his tongue ?

C'est le titre du morceau qu'interprétait le groupe Eagles of Death Metal quand les djihadistes, à visage découvert, ouvraient le feu aux cris de "Allah Akbar".

Eagles of Death Metal est un groupe de rock américain réputé pour son "humour rabelaisien". Le leader du groupe Jesse Hugues, se fait appeler "Boots Electric of The Devil".

Extraite de l’ancien album "Peace Love & Death Metal", la chanson "Kiss the devil", sortie il y a plus de 10 ans, est l'un des emblèmes du groupe.

Après quelques mesures de cette étonnante chanson, que vous pouvez écouter, les premiers coups de feu partent.

Voir un extrait de la vidéo. Les malheureux spectateurs ont cru qu'il s'agissait d'un effet pyrotechnique… Un vacarme de tous les diables. 

1-Bataclan-d_apres-video.jpg

Les premiers tirs des terroristes filmés au Bataclan.

 

 

Kiss the Devil

Who'll love the devil?...
Who'll song his song?...
Who will love the devil and his song?...
I'll love the devil!...
I'll sing his song!...
I will love the devil and his song!...
Who'll love the devil?...
Who'll kiss his tongue?...
Who will kiss the devil on his tongue?...
I'll love the devil!...
I'll kiss his tongue!...
I will kiss the devil on his tongue!...
Who'll love the devil?...
Who'll sing his song?...
I will love the devil and his song!...
Who'll love the devil?...
Who'll kiss his tongue?...
I will kiss the devil on his tongue!...
Who'll love the devil?...
Who'll sing his song?...
I WILL LOVE THE DEVIL AND SING HIS SONG!...

Embrasse le diable

Qui aimera le diable ?...
Qui chantera sa chanson ?...
Qui aimera le diable et sa chanson ?...
J'aimerai le diable!...
Je chanterai sa chanson!...
J'aimerai le diable et sa chanson!...
Qui aimera le diable ?...
Qui embrassera sa langue ?...
Qui embrassera le diable sur la langue ?...
J'aimerai le diable!...
J'embrasserai sa langue !...
J'embrasserai le diable sur la langue !...
Qui aimera le diable ?...
Qui chantera sa chanson ?...
J'aimerai le diable et sa chanson!...
Qui aimera le diable ?...
Qui embrassera sa langue ?...
J'embrasserai le diable sur la langue!...
Qui aimera le diable ?...
Qui chantera sa chanson ?...
J'AIMERAI LE DIABLE ET CHANTERAI SA CHANSON !...

Curieux hasard ? Certainement.

Par ce mail qui traite du Diable nous voulons rendre hommage à toutes les victimes des attentats du vendredi 13 novembre…

Et pour donner la dimension de l'horreur de ces fusillades aveugles nous avons choisi de vous proposer une image difficile. Si vous avez supporté la vision de la célèbre photo du petit Aylan. Peut-être vous supporterez la photo du carnage du Bataclan... Si c'est l'oeuvre du diable, elle doit être représentée.

Voilà pour l'hommage.

Les liens entre le Diable et le vendredi 13 ne manquent pas. 

Le Diable est partout.

Le Diable est dans l'Homme.

Mais le Diable n'a pas l'exclusivité de la religion catholique. Il a sa place dans presque tous les livres sacrés, y compris dans le Coran notamment dans le récit de la Création. Voir paragraphe 4 de cette page.

A noter cette réaction de l'Abbé Hervé Benoît.

 

 

B - Le Diable était-il caché dans le laboratoire des Joliot-Curie ?

Sûrement. Et d'autant plus facilement que Frédéric et Irène étaient habités par le démon de la recherche. Ce sont eux qui ont découvert ou inventé la radioactivité artificielle

Portent-ils la responsabilité de l'existence du nucléaire civil et militaire ? Une industrie dangereuse, mortifère et génératrice de déchets, déchets dont on ne sait comment se débarrasser aujourd'hui. Auraient-ils vendu leur âme au Diable ?

2-Joliot_Curie.jpg

Irène et Frédéric JOLIOT-CURIE dans leur laboratoire.

Faut-il juger JOLIOT, sachant qu'il est parvenu à cette conviction : "une découverte n'est, selon lui, ni morale ni immorale, c'est l'emploi qu'on en fait, qu'il faut juger" ?

"Il y a toujours un moment où la curiosité devient un péché, et le Diable s'est toujours mis du côté des savants" comme l'a rappelé Anatole FRANCE.

Bref, le démon de la recherche a généré des quantités de déchets nucléaires…

 

 

C - Que Diable faire de ces déchets ?

Les anges écologistes répondent en cœur : Tout ce qu'on veut, mais on ne les enfouit pas. On ne creuse pas des trous partout dans la croûte terrestre. (Expression chère à Bernard LAPONCHE de Global Chance). On ne les descend pas aux enfers.

L'Homme, avec ou sans l'aide de Satan, a su découvrir, exploiter, dominer l'atome. RUTHERFORD a découvert les composantes de l'atome il y a seulement un siècle. Ne pensez-vous pas que l'Homme soit capable de trouver une solution convenable durant le prochain siècle ?

3-soleil.jpg

Réaction thermonucléaire de fusion dans le Soleil.

On dit qu'en chauffant à une température infernale (on parle de millions ou de un milliard de degrés) toute matière se transforme en atomes d'hélium (atome de base). Ce sont les réactions de fusion dans les étoiles et donc dans le Soleil.

Or, on sait aujourd'hui chauffer à un milliard de degrés. Ce qu'on ne sait pas encore faire, c'est le chaudron. Ce serait bien le Diable que les ingénieurs de demain, plus inventifs que ceux d'aujourd'hui, ne trouvent pas une solution. Donnons-nous le temps. Donnons aux plus grands spécialistes internationaux un siècle et le budget consacré à l'enfouissement pour trouver.

Que le Diable m'emporte si je n'ai pas raison !

 

 

D - La solution de l'enfouissement en couche géologique profonde est totalement démoniaque ?

Chacun sait aujourd'hui pourquoi il ne faut pas enfouir. Et pourtant l'enfouissement a été le choix du Parlement en 2006. Et le Gouvernement en a confié l'étude et la réalisation à l'ANDRA.

Autant signer un pacte avec le diable.

 

 

E - L'ANDRA aux mains de Lucifer, Satan, Belzébuth, Belphégor…

Ces quatre princes sont des anges déchus. Ces démons sont organisés selon une hiérarchie semblable à celle des structures militaires. Ils dirigent l'armée des ténèbres. Ils savent mener à bien tous leurs projets, même les plus flous et les plus fous, sans tenir compte de l'avis de la population, ni des sages, ni des experts.

Vous pouvez vous amuser à associer des responsables actuels de l'ANDRA avec des portaits de ces représentants des 7 péchés capitaux. Qui dans l'organigramme de l'ANDRA pourrait être habité par Lucifer, lui qui est associé à l'orgueil et au désir de puissance ?

4-Organigramme-ANDRA.jpg

Organigramme ANDRA

Le mensonge n'est pas un péché capital. Il concerne uniquement le 8ème commandement de l'Eglise : Tu ne mentiras point !

Et pourtant le Diable est menteur. Il est le père du mensonge. Il n'est pas précisé si il s'agit du mensonge par omission. Type de mensonge dont l'ANDRA s'est fait une spécialité dans sa communication à propos des centres de SOULAINES et de MORVILLIERS, comme pour le projet de BURE .

Retenons ce seul mensonge : L'ANDRA se dit prête à enfouir à BURE. Ce qui est complètement faux au vu des nombreuses études qu'elle est encore en train d'envisager ou de réaliser, comme le montrent ses récents appels d'offre,

- comme celui-ci du 31/07/2012, qui portait sur de nombreux points "délictueux" (gerbage et chute des colis, incendie...) qui venaient d'être soulevés par l'expert indépendant Bertrand THUILLIER lors de la Conférence de Ligny-en-Barrois le 13 juin 2012.

"Le présent marché a pour objet la reprise de conception/dimensionnement (optimisation) de cinq colis de stockage au regard des situations suivantes:

— Gerbage des colis de stockage (situation normale d'exploitation),

— Chute d'un colis de stockage en cours de manutention ou en séisme (situation accidentelle d'exploitation),

— Incendie à proximité directe du colis de stockage.

La reprise de dimensionnement sera liée de manière étroite avec des études de simulations numériques dans les situations préalablement citées, dans un processus itératif d'amélioration des concepts."

- ou comme celui-ci du 26/09/2015, qui portait sur les simulations thermo-hydromécaniques (THM) en vue de minimiser le coût de construction en fonction des paramètres géométriques.

Non, la faisabilité de CIGéo n'est absolument pas démontrée. Accorder un permis de construire au projet CIGéo serait une véritable descente aux enfers.

Mais le Diable ne se glisse pas uniquement dans la gestion des déchets nucléaires :

 

 

F - La relance du nucléaire : un pacte avec le diable !

Là il s'agit d'un pacte "belge" ! Mais c'est encore d'un mensonge. Le nucléaire n'est pas aujourd'hui dans une situation de relance. Il est dans un inexorable déclin face aux énergies renouvelables.

Déclin de l'empire français, notamment avec le démantèlement d'AREVA annoncé dés juillet 2015.

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Déclin du nucléaire mondial. Même pour le CNRS le recours au nucléaire restera limité.

La Beauté du Diable s'est ternie…

 

 

G - L'Enfer est chauffé au nucléaire.

Si l'Enfer est chauffé au nucléaire, la sécurité y est garantie par tous les savants, inventeurs et salariés du nucléaire civil et militaire, que Saint Pierre a envoyés là. Les BECQUEREL, CURIE, RUTHERFORD, OPPENHEIMER, PELLERIN… et tous les autres qui ont un tel retour d'expérience, que LUCIFER peut dormir tranquille sur ses deux longues oreilles. En Enfer, il n'y a même pas de PPI (Plan particulier d'intervention) ! Le seul souci c'est l'équipement de la cantine en cuillères, parce que "Qui mange à la gamelle du diable, a besoin d'une longue cuillère."

Sur Terre, et notamment en France, avec ses 58 réacteurs, la sécurité nucléaire est toute autre. On considère même l’insécurité nucléaire comme une épée de Damoclès.

Le Diable nous joue des tours aussi avec le climat

 

 

H - Avec le dérèglement climatique la Terre deviendra un véritable enfer…

C'est un réel problème. On est mal !

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On peut espérer que cette 21ème conférence s'engage dans de contraignantes décisions pour tous les pollueurs de la planète… Beaucoup sont très pessimistes : De la COP 21 au Flop 21 ! Fabrice NICOLINO parle de "farces et attrapes" !

Et quand on voit les contributeurs et les mécènes de cette conférence, on peut être inquiet.

On voit même des nucléocrates comparer le risque nucléaire au risque climatique. Mourir irradié ou mourir de chaud ? That is the question. Pour Jean-Marc JANCOVICI (Ecole des Mines) évidemment le risque nucléaire est moindre que le risque climatique. Il propose donc que les énergies fossiles soient remplacées par du renouvelable et du nucléaire !

De l’apocalypse nucléaire à l’apocalypse climatique ! Le Diable est mort de rire..

Mais ce qui est sûr, c'est que l’atome français ne sera jamais un allié d’un monde bas carbone et que ce n'est pas le nucléaire qui réduira les émissions de Co2 et qui changera le climat. Stéphane LHOMME, directeur de l'Observatoire du nucléaire le précise dans ce riche "diaporama".

Et si un collectif d'artistes dénonce les mensonges de la COP21, il faudra vérifier si ces créatifs ont fait le diable plus laid qu'il n'est.

Quant au CNR (Cercle Nation et République), il ouvre le débat : "Réchauffement climatique, échauffement médiatique, où est la vérité ?"

Le diable n'apparaît qu'à celui qui le craint.

 

 

I - Le Diable est dans la rue.

Place de la République, le 29 novembre 2015, il fallait crier comme des Diables pour être entendu… du Paradis.

Manifestants et forces de l'ordre avaient bien le diable au corps.

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Curieusement les Ecolos sont devenus des démons aux yeux de l'Etat angélique. Affrontements physiques, guerre médiatique, bras de fer judiciaire, la rupture est consommée entre l'Etat et les écolos radicaux. Dans la dernière loi sur la Sécurité, ils sont désormais soumis aux mêmes procédures que les djihadistes islamistes !

Voir ce Spécial investigation.

Voir cet article de mediapart : "A l'heure où on est... À l’heure où l’on répond au sang par le sang. À l’heure où les ventes d’armes abreuvent nos économies humanicides. À l’heure où la pensée de nos sociétés aveuglées par la consommation est gangrenée par un fanatisme inculte."

"La seule participation civile autorisée dans l’Etat sécuritaire se doit d’être résiliente, sage, docile et soumise aux décisions gouvernementales. La participation civile n’est plus envisageable que voguant dans le sens du vent. Il s’agit plus d’une manœuvre communicationnelle qui produit l’illusion d’une ouverture au processus décisionnel en vue d’une acceptation civile des choix établis, que d’un véritable mode participatif qui prendrait en considération les voix citoyennes.

En ces temps instables, la sécurité imposerait de faire taire toute voix d’opposition en vue de protéger, contre leur gré, ceux-là même qui souhaiteraient afficher leur désaccord. La belle aubaine…"

"On pointe fort utilement l'opportunité de l'état d'urgence pour intensifier la criminalisation des militants de causes, qui vont à rebrousse poil du gouvernement et de ses donneurs d'ordre. Les militants du climat sont désormais ciblés", comme le rappelle mediapart.

Les manifs sont interdites ?

 

 

J - Ce serait bien le diable si on ne trouve pas une autre façon de contester ?

Ce paragraphe s'adresse tout particulièrement aux militants antinucléaires proches ou pas du Réseau Sortir du Nucléaire, à qui il est répété depuis des lustres qu'il faut mettre en place des actions autres que des rassemblements, des manifestations, des défilés, des marches, des chaînes humaines, des promenades de bisounours… Tout ça commence à dater. Et tout ça étant interdit, il faut innover. Et nous avons salué cette initiative pacifique du 4 décembre au Grand Palais.

Mais évidemment, la police a violenté de nouveau les manifestants et s'en est même pris à des journalistes. "Il y avait autant de policiers en civil que de militants. Ils étaient vraiment agressifs. Ils ont évacué une militante en pleine interview".

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L'exposition "greenwashing" du Grand Palais a même été temporairement fermée.

Néanmoins une trentaine de militants motivés, accompagnés de quelques journalistes ont réussi leur coup ! Effectivement les ONG ont gâché la fête au Salon des fausses Solutions Cop21.

On entendait dans les allées de l'exposition le rire de Satan

 

 

K - Le Diable est partout. Pourquoi ?

Dieu étant aujourd'hui exclu de tout et de partout, le Diable a évidemment pris sa place et se cache partout. Il ne faut pas s'en étonner : la laïcité l'a chassé de la Constitution, de l'école, de l'entreprise, de notre vie publique. Même les crèches, à l'exception des santons en Provence, sont exclues des bâtiments publics…

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Les représentations du Diable sur cette Terre ont piqué la place.

Ne pensez pas que je défende ici "les curés"… Je suis "border line"… J'ai même réécrit une version laïque de l'encyclique Laudato Si. Exercice enrichissant ! Aucune réprimande. Pas même de Monseigneur Marc STENGER.

Personne ne m'a dit qu'il était inutile de s‘agiter comme un Diable dans un bénitier.

 

 

L - Le Diable serait dans LINKY ?

Ce nouveau compteur qui inquiète tant.

Mais que Diable ferait-il dans cette boîte ?

Ce qui est certain, c'est que le Diable se plaît à inspirer bon nombre d'élus :

 

 

 

M - Le Diable habite une majorité d'élus de la Région Lorraine !

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Le 2 octobre 2015, la Région Lorraine a voté une subvention de 600 000€ à CMI (Cockerill Maintenance et Ingénierie) pour apprendre aux saoudiens à faire la guerre !

Curieux, quand on sait que "L’Etat islamique a un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique".

Et à quelques heures des Elections Régionales, il est intéressant de voir comment et par qui une subvention est votée pour former des saoudiens au maniement des tourelles de chars !!!

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Cette incroyable vidéo en dit long sur la qualité des élus que nous envoyons dans ces lieux de décision

La Presse ne s'est pas beaucoup intéressée à cette histoire de subvention et n'a pas eu le courage de dire que le sympathique voyou qu'est le sénateur Gérard LONGUET est administrateur de cette société CMI, comme par hasard...

Pour ceux qui auraient un doute, relisez le riche dossier LONGUET.

Pourquoi en avoir après ce LONGUET ? Ce n'est pourtant pas un mauvais Diable ? Nullement. Et vous n'allez pas vous faire l'avocat du diable. LONGUET est un des plus talentueux comploteurs du projet CIGéo.

Qu'il aille au diable !

Au fait : connaissez-vous le niveau d’indépendance des journalistes du Républicain-Lorrain, notamment à propos du projet CIGéo ? Evidemment quand on sait que parmi les administrateurs du Républicain-Lorrain figure un certain Bernard SERIN. Bernard SERIN lui même patron de CMI. CMI où figure curieusement parmi les actionnaires : Gérard LONGUET

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Les affaires de Gérard LONGUET vont bien. Il ne tire pas le diable par la queue…

Gérard LONGUET est missionné pour faciliter la réalisation de CIGéo. Il a raté son coup avec son amendement dans la loi sur la Transition énergétique, puis dans la loi MACRON. Et il a refilé le bébé à un autre copain de longue date : Yves Le DEAUT ! qui nous prépare une nouvelle loi.  A suivre.

Le Diable est bien incarné dans ce serpent qui se mord la queue. CMI est déjà fournisseur de l'ANDRA.

L'ANDRA n'aime pas qu'on mette ses collaborateurs en lumière. L'épisode Emmanuel HANCE n'a pas plu. Mais c'est à eux de moins s'exposer.

Dans ce post, Corinne BOURREAU, Achat projet de l'ANDRA, explique qu'elle a travaillé avec CMI...

 

 

 

N - Quels Diables sortiront des urnes le 13 décembre ?

C'est à vous de décider.

Surtout : VOTEZ !

 

 

Michel GUERITTE

Qui en fait ne croit ni à Dieu ni à Diable.

Il pense à sa pauvre mère

qui, à chaque connerie, lui répétait :

"Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour avoir un enfant pareil ?

T'as t-y donc le Diable dans le corps ?"

 

.

 

 

 

 

 

L'indépendance de l'IRSN

 

Curieusement au lendemain de la diffusion d'un 4 pages expliquant que CIGéo est un complot, (du fait que le processus décisionnel est truqué ) et que la gouvernance de CIGéo est un marigot , l'IRSN qui est visée dans cette analyse, se lance dans une opération de communication. L'IRSN vient en effet d'inviter les journalistes à Tournemire, centre d'expérimentation pour le stockage géologique des déchets radioactifs.

Le document avait été distribué le 8 avril lors de la pemière journée du séminaire Dialogue HA-VL, organisé par l'ANCCLI, l'IRSN et l'ASN.

D'où cette revue de Presse des aticles récents, suite à cette opération de com.

Le Parisien

23 avril : Le Parisien se contente de reprendre la dépêche AFP : Un contre-laboratoire dans un Tunnel ! Face aux caves de Roquefort, en Aveyron, un ancien tunnel ferroviaire sert de contre-laboratoire à l'IRSN pour évaluer la sûreté du projet de stockage en Meuse-Haute-Marne des déchets radioactifs les plus dangereux.
"On ne peut pas se contenter d'observer ce que fait l'Andra", dans son laboratoire de Bure, explique Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN.

La station expérimentale de Tournemire, à l'extrême ouest du plateau du Larzac, est "le contre-laboratoire qui permet à l'IRSN de disposer de l'indépendance nécessaire" pour asseoir ses connaissances scientifiques et techniques et questionner les propositions de l'Andra.
L'IRSN a la charge d'évaluer la sûreté du projet CIGéo.
Elle a ainsi pu montrer les limites d'une méthode de détection de faille utilisée par l'Andra et l'amener à réaliser des études complémentaires.
A Tournemire, les spécialistes évaluent les propriétés de confinement de l'argilite, et la vitesse de migration des radionucléides.
Chercheurs et ingénieurs s'intéressent de très près aux interactions et altérations mutuelles entre la roche et les matériaux introduits par l'homme (béton, ciment, acier, fer...). Plutôt sereins sur le comportement de la roche, ils se préoccupent aujourd'hui de la durabilité des matériaux pendant la période d'exploitation du stockage (entre un et deux siècles), où l'homme pourrait être amené à récupérer des colis de déchets déjà stockés.

 

LADEPECHE.fr

26 avril : La DEPECHE DU MIDI donnent quelques détails sur la collaboration évidente de l'IRSN avec l'ANDRA :

- «Le métier de l'IRSN est de douter» indique François Besnus, directeur des déchets et de la géosphère à l'IRSN. D'ici 2015, l'IRSN devra se prononcer sur les différents éléments de la sûreté de cette installation de stockage.

- les ingénieurs et chercheurs de l'IRSN s'intéressent à trois sujets principaux pour étayer leur avis sur le projet de l'Andra. D'abord, le confinement de la roche argileuse, pour déterminer la vitesse à laquelle les radionucléides contenus dans les déchets radioactifs vont se propager dans le milieu. Des procédés sont notamment développés pour détecter les failles dans l'argilite.

Ensuite, ils mettent au jour les perturbations induites par les matériaux de construction du stockage (érosion du béton et corrosion de l'acier au contact de l'argilite).

Enfin, ils évaluent les performances des dispositifs de scellement du stockage.

A l'évidence, les recherches que mène l'IRSN concernent directement le projet CIGéo ! Déclarer le contraire est un mensonge grossier.

france info

27 avril : les journalistes expliquent :

- l'IRSN mène ses propres études sur la question depuis vingt ans.
- l'IRSN cherche à évaluer si cette roche ne laissera pas s'échapper la radioactivité. L'Andra a ainsi dû revoir certaines de ses techniques sismiques après des tests à Tournemire.
- l'IRSN expérimente la résistance des bétons.
- Si l'IRSN a déjà donné son accord au projet global de Bure, il faut maintenant rentrer dans les détails. C'est ce qu'affirme Jacques Repussard, directeur-général de l'institut, "Maintenant nous avons des discussions avec l'Andra sur la question des choix des technologies, des choix des types de béton, des choix des types de bouchage des alvéoles." Gros mensonge, l'IRSN n'a pas donné son accord sur le projet, mais seulement sur la démarche.

 

L'Est-Républicain

28 avril : Le journaliste Sébastien GEORGES, avec qui nous avons quelques problèmes relationnels a fait le voyage à Tournemire. Il titre : le poil à gratter du nucléaire ! «l’IRSN doit être capable de faire la contre-expertise de la solution proposée par l’Andra. Notre rôle est de douter de ce qu’ils font ». Telle est, selon Jacques Repussard, la mission de l’IRSN face au projet CIGéo.

L’IRSN investit 3,20 M€ et une trentaine de personnes sur ces travaux de stockage à 400 m de profondeur dans le département de la Meuse.
Dans le tunnel de Tournemire, de 1.885 m, l’IRSNt a creusé 285 m de galeries et 250 forages. Dans la roche où la circulation de l’eau est quasi inexistante, de multiples appareils sont enchâssés. Des instruments qui travaillent 24 h/24 pour s’assurer que les hypothèses et technologies de l’Andra sont réalistes et sûres. Les données sont transférées en temps réel dans le centre parisien de l’IRSN. « Nos chercheurs passent régulièrement pour vérifier le matériel, relever des résultats, renouveler des expériences, en installer d’autres », explique François Besnus, directeur des déchets et de la géosphère.

Les géologues de l’IRSN vérifient les méthodes de l’Andra pour tester la couche d’argilite de Bure. Après leur contre-expertise, l’agence a revu sa copie et ajouté des tests pour une meilleure évaluation des failles. Des plaques d’acier et des plots de bétons sont abandonnées dans la roche pour mesurer les effets et la diffusion des particules. Les appareils scrutent alors les interactions entre les matériaux. « Il est essentiel de connaître les perturbations physico-chimiques, c’est-à-dire les réactions de l’argilite au contact du béton, de l’acier qui se corrode, et du verre », décrypte le chercheur Alexandre Dauzeres. Un béton, oublié pendant 20 ans dans l’argilite, laisse apparaître les perturbations dans une partie noircie.

Comme d’autres en cours pour encore trois ou cinq ans, ces expériences contribuent à des commentaires et des confrontations avec l’Andra. C’est aussi le cas pour les « perturbations hydromécaniques », l’impact du creusement de l’argilite et les performances des scellements des alvéoles.

L’IRSN prend le temps d’avoir un retour, créé des incidents et les pires scénarios pour extrapoler selon ses modèles. « Ces analyses des transferts de radionucléïdes et des perturbations sont essentielles dans notre évaluation de sûreté », confie un chercheur, conscient que cela peut remettre en cause la vision de l’Andra et retarder le lancement de Cigéo. C’est aussi vrai pour les risques d’exploitation (transports vers le fond, incendie…) évalués par d’autres services de l’IRSN.

En revanche, pas de radioactivité testée à Tournemire. Ses réactions sont étudiées par modélisation et simulation informatique ou en laboratoire. Une méthode… sûre selon Jacques Repussard.

A l'évidence il y a une réelle collaboration entre l'IRSN et l'ANDRA !

 

Midi Libre.fr

29 avril : Philippe DAGNEAUX avoue que le problème n'est pas simple. Il pressent que le Débat public va être suivi avec grand intérêt par toutes les puissances nucléaires. Car elles sont toutes confrontées au même dilemme : que faire du plutonium, de l’actinium et autre curium que l’on ne sait ni transmuter en un élément plus "cool" ni réutiliser dans de futurs réacteurs nucléaires ? Les projets n’ont pas manqué, mais ils sont pour la plupart inapplicables (fusée spatiale, faille océanique et même trous géants dans la glace de l’Antarctique...) La transmutation - transformer un élément en un autre en lui ajoutant ou retirant une ou plusieurs particules dans le noyau - semblait tenir la corde en 1991, lorsque la loi Bataille sur l’avenir des déchets nucléaires a été promulguée. Depuis, les essais menés notamment sur le site CEA de Marcoule (Gard) semblent déboucher sur une impasse industrielle.

La partie analyse de sûreté du projet CIGéo est assurée par l’IRSN à Tournemire où des galeries sont creusées dans l’argile et des expériences sont menées pour savoir si la veine d’argile, datant de 180 millions d’années, pourra enfermer en vase clos ces matières extrêmement dangereuses durant des dizaines de milliers d’années.

 

 

25 et 26 avril 2013

 

"Des bâtons publiquement !"

Débattons publiquement. OUI, débattons ! C'est une évidence. Et Greenpeace a fait le bon choix en venant se joindre aux associations qui vont participer efficacement à ce Débat public.

 

Compte-rendu

des trois conférences de Presse de lancement du débat public à Bar-le-Duc, Saint-Dizier et Paris, sous l'angle de la STRATEGIE et des actions efficaces à mener.

 

1 - Stratégie

Il est important pour un non expérmenté du Débat public, de bien comprendre comment se déroule ce machin, comment tout ça se goupille, comment fonctionnent les nombreux rouages pour en tirer le maximum.

L'objectif, pour nous, n'est pas tant pas de débattre, et surtout pas dans d'ocultes conditions en vue d'une négociation ou d'une concertation, mais simplement d'étaler au grand jour le maximum d'arguments anti-CIGéo. Et ce, massivement, et aux frais de l'Etat.

Effectivement nous rappelons à tous ceux qui veulent boycotter activement le Débat public, que nous préférons, nous, écrire noir sur blanc sur autant de dossiers de 8 pages que nécessaire, tous les arguments éthiques, techniques, sociétaux, économiques, politiques... contre le projet CiGéo.

Et il faut rappeler que c'est l'Etat qui va les imprimer ces dossiers, et qui va les distribuer aux participants lors des réunions, et à ceux qui en feront la demande. Ces dossiers seront également diffusés et visibles dans le monde entier sur internet.

A nous de tout faire pour contribuer à les rendre les plus visibles possible. A nous d'en tirer la substantifique moelle et à les faire connaitre via cigeOut.com en 4 langues : français, anglais, allemand, japonais.

Pourquoi faire tout ça, puisque tout est déjà décidé ?

Parce que c'est notre devoir de citoyen de dénoncer la monstruosité de ce projet. C'est notre devoir de porter assistance à populations en danger. Les citoyens qui laisseraient faire cette folie seraient coupables. Qui ne dit mot consent.

Nous invitons tous les citoyens responsables à nous rejoindre et à participer activement à ce débat. Ils pourront juger, et ensuite agir en connaissance de cause.

Ne pas participer au Débat, c'est laisser faire, c'est approuver.

 

2 - L'iceberg

Curieusement le président du CNDP, Christian LEYRIT, pense et déclare que les réunions publiques constituent l'ossature principale du débat. Effectivement, les quelques journalistes présents aux conférences de presse semblent ne s'intéreser qu'à la partie émergée de l'iceberg : les 14 réunions. Ils se sont d'ailleurs montrés inquiets quant à la participation dans les villes extérieures. Ils ne savent pas que nous avons un réseau d'actifs bien présents, et que les salles seront remplies.

Nous pensons, nous, que ce sont les cahiers d'acteur, et surtout si leur contenu bien argumenté est développé sous forme de questions posées à l'ANDRA, donc appelant des réponses, qui prendront une place importante dans la synthèse de la CPDP.

 

3 - Cahier d'acteur

Et un cahier d'acteur ce n'est pas difficile à faire. Et tous ceux qui ne sont pas à l'aise avec les logiciels de traitement de texte, trouveront une aide bienveillante auprès de cigeout@villesurterre.com

 

4 - Les réunions

Elles sont étalées entre le 23 mai et le 10 octobre. De 19 h à 22 h.

Les dates et lieux des réunions ne sont pas encore publiées sur le site.

- Bure : jeudi 23 mai

- Saint-Dizier : jeudi 30 mai - Insertion dans le territoire

- Joinville : jeudi 6 juin

- Bar le Duc : jeudi 13 juin - Insertion dans le territoire

- Nancy : jeudi 20 juin - La réversibilité

- La Hague : jeudi 27 juin -  L'inventaire des déchets

- Ligny en Barrois : jeudi 4 juillet

- Chaumont : jeudi 11 juillet

- Saint-Laurent-des Eaux : jeudi 5 septembre - CIGéo et les centrales nucléaires

- Bugey : mardi 10 septembre - CIGéo et les centrales nucléaires

- Marcoule : jeudi 19 septembre - Les trois voies de recherche

- Paris : lundi 23 septembre - Les expériences internationales

- Commercy : jeudi 3 octobre - Coût et financement

- Echenay : jeudi 10 octobre

Déroulement très simple : courte présentation du projet CIGéo par l'ANDRA. Puis questions du public, suivies des réponses de l'ANDRA.

En limitant les questions à 3 ou 5 minutes, il y a place dans une soirée pour 20 à 25 interventions. Il est évident qu'il faut réserver ce mode de communication aux "locaux" légitimement inquiets et présents. Enfin, si les associations anti-Débat public ne les empêchent pas d'entrer. L'essentiel de nos arguments anti-CIGéo ne peuvent être exprimés et argumentés dans les conditions d'un échange aussi minuté. Réservons les aux cahiers d'acteur. Bien évidemment si l'assistance était à court de questions, nous allons assurer dans chaque ville la présence de militants "bien informés et bien formés".

 

5 - Le principe d'équivalence.

Chacun sait que la CNDP et la CPDP sont des entités neutres et indépendantes. Elles sont garantes de la transparence. Elles veillent notamment à ce que l'information diffusée soit la plus complète et la plus sincère possible. A ce propos, nous avons fait remarquer à Bar-le-Duc que l'explication de la REVERSIBILITE dans le DMO (Dossier du maître d'oeuvre) était si simplifiée qu'elle n'était plus le reflet exact des derniers textes diffusés par l'ANDRA.

Idem pour les textes sur l'évaluation des travaux de l'ANDRA par la CNE, (Commission Nationale d'Evaluation), qui n'étaient pas le reflet de la réalité du rapport N° 6 !

A chaque fois Claude Bernet a répondu par une pirouette : "Nous voilà, déjà dans le débat !". Pourtant le président l'a répété : " les documents de l'ANDRA devraient passer par les fourches caudines du CPDP"

Les deux présidents ont précisé que tous les intervenants sont égaux : c'est le principe d'équivalence. Celui qui sort de la cour des vaches a les mêmes droits d'expression que celui qui sort de la cour de l'Ecole des Mines.

Ils se sont étonnés aussi de la méfiance et la défiance des citoyens envers le Débat public.. Cette impression générale que les choses sont déjà décidées. Que la voix des gens ne compte pas. Ils ont affirmé que ce n'est pas du tout le cas. Ont-ils convaincus ?

Ils regrettent que de nombreuses associations appellent au boycott.

 

6 - Les arguments.

Dans les écrits, tout comme dans les discours de Claude Bernet, il a été rappelé que l'argumentation est primordiale. Il est donc fondamental d'organiser la rédaction des cahiers d'acteur. Il faudra certinement limiter le nombre de sujets par cahier, et les traiter à fond. On peut même imaginer que des spécialistes se regroupent pour développer ensemble un seul sujet.

Un thème très important, qui mérite un complément, donc quelques pages supplémentaires, pourra bien évidemment être développé et publié sur un site internet dédié, cigeOut.com par exemple.

 

7 - Question ou Contribution ou Avis ?

Confirmation a été donnée au cours des échanges à Paris : il vaut mieux formuler un argument sous forme de questions qui appellent donc des réponses. D'autant plus que l'ANDRA devant répondre dans un délai de un mois, la CPDP, et tous les honnêtes citoyens seront à même de juger de la pertinence des réponses. Et au cas où la réponse serait inacceptable, un cahier d'acteur complémentaire pourra traiter à nouveau le contenu de la seule réponse de l'ANDRA. Il y a là matière à un bel exercice dont l'enjeu est colossal !

Et d'autant plus qu'il n'y a aucun sujets tabous...

Par ailleurs on peut par courrier, par internet, laisser un avis ou poser une simple question. C'est très bien, mais ce mode de contribution ne permet pas l'argumentation absolument nécessaire pour apporter une contradiction suffisamment pertinente afin qu'elle soit, à coup sûr, reprise dans le compte-rendu qui sera rédigé par la CPDP.

 

8 - Les acteurs : individuels ou collectifs ?

La question a été posée au secrétariat. Nous attendons réponses à :

- Un individu, seul, isolé peut-il contribuer ? Parce qu'il semblerait qu'historiquement les contributeurs sont le plus souvent des groupes identifiés.

- Combien de cahiers d'acteur un individu ou un collectif peut-il adresser ?

- Les acteurs devant nécessairement s'identifier et signer leur cahier d'acteur, comment procéder lorsqu'un scientifique, par exemple, ne souhaite pas communiquer son identité ?

 

9 - Quelques questions interessantes dans les salles ?

Q : Quels sont les points qui pourraient faire annuler le projet ? Pas de réponse de l'ANDRA. Dommage ! Mais Claude BERNET a précisé que le maître d'ouvrage a intéret à bien écouter...

Q : La floraison de réunions diverses sur le thème de CIGéo ne pourraient-elles pas gèner le Débat public "officiel" ? Exemple : réunion organisée par la mairie à Bar-le-Duc. Ajoutons : réunion organisée par le NPA, par le Groupe Ethique de Monseigneur Marc STENGER, dont celle à BURE le 3 juin.

Q : La simultanéité du Débat public CIGéo avec celui de la Transition énergétique ?

Q : Pourquoi y a t-il des zones oubliées dans la Meuse ?

Q : A quoi sert ce débat, le précédent n'a pas été pris en compte ?

Le mot de la fin : C'est le public qui fait le débat ! a déclaré Claude BERNET.

 

10 - Un débat honnête

Tout ce qu'on a lu, tout ce qu'on a entendu à Bar-le-duc, à Saint-Dizier et à Paris laisse transparaitre une évidente intention d'honnêteté. "Le public participe parce qu'il a le sentiment qu'il peut, dans une certaine mesure, influencer une décision à venir." Une phrase écrite par Christian LEYRIT, qui souhaite que les citoyens s'emparent, s'approprient le débat public...

A l'évidence, tout ce qui sera dit ou écrit sera diffusé sur internet. Les retranscriptions ne pourront qu'être fidèles.

Les conclusions du CPDP seront elles aussi diffusées. Elles ne pourront qu'être fidèles.

Nous sommes convaincus que le Débat public n'est pas bidon.

C'est le processus décisionnel qui est truqué !!!

 

11 - La Presse

Mais que fait donc France3 ?

Curieusement France3 n'a pas daigné se déplacer ni à Bar-le-Duc, ni à Saint-Dizier ! France3 se contente d'une page sur son site. Avec une vidéo de 10 mn qui résume d'ailleurs assez bien le projet, même avec un gros mensonge : C'est le parlement qui décidera si on fait ou si on ne fait pas ! Non. C'est le cabinet du Premier Ministre, autrement dit c'est le lobby nucléaire.

Les deux présidents ont bien insisté sur le rôle de la Presse dans ce Débat.

Hélas, il y avait 3 RG et seulement 2 journalistes à Bar-le-Duc.

Michel Marie du CEDRA a compté, lui, également 2 journalistes à Saint-Dizier, mais 5 policiers postés dans les jardins de la sous-préfecture + 3 policiers en civils, de la DCRI, (ex) RG…

Christian LEYRIT a terminé son introduction par cette phrase : "Je voudrais souligner le rôle important de la Presse dans le bon déroulement des débats, en annonçant les réunions publiques, en rendant compte des opinions échangées et des arguments avancés, et en ouvrant de larges tribunes aux acteurs des territoires".

Puisse la Presse avoir la même intelligence et la même neutralité que la CPDP !  Nous en doutons !

 

12 - Revue de Presse

 

L'Est-Républicain

Le 26 avril : Pour comprendre et contester, titre Sébastien Georges. Est-ce-que le public viendra se demande-t-il ? Nous n'avons aucun doute là-dessus. Reste à définir ce qu'est le public... Article qui sera repris dans Vosges-Matin

 

Le Journal de la Haute-Marne

Le 26 avril : Frédéric THORE donne une large place au boycott. Elle annonce même que le CEDRA de Michel MARIE boycotterait le Débat. Ce n'est pas tout à fait ça. Le CEDRA demande qu'on agisse dans le cadre du Débat, dedans ou dehors, avec ce slogan : Ne pas subir, Agir !

 

Les Echos

Le 26 avril : Caude Barjonnet considère que CIGéo a tout d'un dossier de discorde entre le gouvernement et les écologistes. Son analyse est aussi complète qu'objective.

 

L'Est-Républicain

Le 28 avril, une page entière qui se décompose en 4 documents :

 

A1 - IRSN : un voyage chez les experts de la radioprotection

On sent que le communiqué CIGéo = complot = marigot a porté ses fruits et que l'IRSN a bien besoin de communiquer sur sa compétence et son indépendance...

 

A2 - IRSN : le poil à gratter du nucléaire. Probablement pour distinguer l'IRSN de l'ASN (le gendarme du nucléaire) - la contre-expertise de l'IRSN - l'IRSN a pour rôle de douter de ce que fait l'ANDRA - l'IRSN dépenserait 32 millions d'euros par an pour ça - l'IRSN est en train de vérifier à côté de Roquefort dans le Larzac que les radioéléments ne seront plus dangereux quand ils remonteront en surface à BURE - des travaux qui pourraient remettre en cause la vision de l'ANDRA, et retarder le lancement de CIGéo - et tout ça uniquement par simulation !

 

A3a - IRSN : agent de sûreté

On n'oublie pas d'avouer que l'IRSN est en relation avec les associations, les CLI et le HCTISN. L'IRSN a le pouvoir d'alerte mais pas de sanction. Elle est présente à Tchernobyl et à Fukushima...

 

A3b - IRSN : la course des radionucléides

A entendre Le directeur de l'IRSN, CIgéo est réalisable - il reste un grand nombre de détails à régler - il faut lancer CIGéo - pour savoir si CIGéo est réalisable, il faut commencer à le faire - la transmutation est impossible à l'échelle industrielle - les salariés de l'IRSN sont attachés aux valeurs d'indépendance - l'IRSN a des partenariats avec l'ANDRA, mais ne partage pas les interprétations - Un beau texte bien préparé : un super publi-rédactionnel Monsieur Sébastien Georges ?

C'est à l'évidence une campagne de communication de l'IRSN : on retrouve chez france info cette phrase remarquable : "Maintenant nous avons des discussions avec l'Andra sur la question des choix des technologies, des choix des types de béton, des choix des types de bouchage des alvéoles." Non, ce n'est pas de la collaboration...

Les journalistes ont certainement été invités en nombre à Tournemire par l'IRSN. On a droit, par exemple, dans cet article du Midi Libre à un petit couplet sur les travaux de l'IRSN.

 

A4 - Greenpeace : Remettre le futur projet de CIGéo au conditionnel

28 avril. Yannick ROUSSELET annonce que Greenpeace va participer au Débat public de CIGéo. Il reste de nombreuses incertitudes et questions. Il est important de pouvoir tout déballer. Nous avons beaucoup d'arguments à présenter. Greenpeace porte un regard méfiant sur l'IRSN, et l'attend au virage.

 

Vosges-Matin

Le 28 avril, les mêmes articles se retrouveront dans Vosges-Matin.

 

Service Communication de l'ANDRA

Intox' : devant une caméra du service de communication de l'ANDRA, Marie-Claude DUPUIS, directrice de l'ANDRA annonce ses 3 sujets préférés du Débat public :

- deux scénarios d'implantation de CIGéo dans la ZIRA,

- deux moyens d'acheminement des colis : un par voie ferrovière et deux par voies routières,

- le thème de la réversibilité.

Le ton est détestable. On a l'impression que la direction de l'ANDRA remet les pendules à l'heure. Comme si le Débat public ne devait porter que sur ces trois sujets.

 

Romandie et La Gazette des communes

29 avril. Ces journaux reprennent le communiqué de l'AFP. Quelques phrases : "L'enjeu du débat public est d'apporter la démonstration que rien n'est décidé". Espérons. "Sortir du Nucléaire a appelé au boycott d'un débat institutionnel, au profit d'une mobilisation parallèle" : quelle mobilisation ? Et encore : "Un débat serein ne pourra s'ouvrir que lorsqu'on aura cessé de produire des déchets radioactifs, a affirmé à l'AFP sa porte-parole Laura Hameaux." Il faut effectivement être un serin pou raffirmer de tels propos. Qu'on en produise encore ou qu'on n'en produise plus, il faut empêcher de les enfouir. "Le premier problème de BURE, c'est qu'on en parle pas"

 

ACTU-ENVIRONNEMENT

29 avril. Camille SAISSET a brillamment résumé la situation à la veille du Débat public, ainsi que le contenu de la conférence, en accordant une large place aux informations qui concernent les anti-CIGéo..

 

SDN

Le réseau SDN, Sortir Du Nucléaire, dont la Gouvernance actuelle est indécrottable, a fait le choix de boycotter le Débat public, et d'appeler au boycott actif. Il va bientôt être impératif de faire un appel pour détourner les dons à SDN vers Greenpeace !


 

 

 

 

La gouvernance de CIGéo

est un véritable marigot !

 

Pour nous, la gouvernance d'un projet c'est l'ensemble des acteurs qui sont impliquer dans la construction de ce projet.

Mais la gouvernance est une notion controversée. La définition du mot va jusqu'à la notion du « bien gouverner ». Il désignerait un mouvement de « décentrement » de la réflexion, de la prise de décision, et de l'évaluation, avec une multiplication des lieux et acteurs impliqués dans la décision ou dans la co-construction d'un projet.
Il renvoie à la mise en place de nouveaux modes de pilotage ou de régulation plus souples et éthiques, fondés sur un partenariat ouvert et éclairé entre différents acteurs et parties prenantes... Un rêve, quoi !

Quant au marigot, chacun a compris : métaphoriquement, marigot suggére des activités plus ou moins occultes, en eaux troubles, ou un milieu dangereux pour les personnes qui lui sont extérieures. Marigot est souvent associé à l’habitat des crocodiles.

Et nous pouvons vous assurer que le monde des déchets nucléaires vit en eaux troubles !

Intéressons nous à la gouvernance du projet Cigéo.

 

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Vous pouvez imprimer ce schéma pour faciliter la compréhension du dossier.

Ce schéma n'est pas une invention, il est dérivé du tableau diffusé par l'ANDRA sur son site Cigeo.com.

Quand on analyse la gouvernance de CIGéo, quand on regarde les entités qui ont le pouvoir de conseiller, d’évaluer, d’expertiser, de décider, quand on voit qui sont les membres de ces entités, quand on constate que quantités de ces membres se retrouvent dans les différents groupes, on pense de suite à des comités « THEODULE », des comités « BIDON », des comités « VASELINE », des comités « VOYOU »… et on assimile très vite tout ça à un marigot. 

Les commissions, les comités, les conseils, les groupes de travail, les GT, comme on dit à l’ANCCLI, (Association nationale des comités et commissions locales d’information autour des INB, Installations nucléaires de base),
produisent une quantités impressionnantes de rapports, de conclusions, de communiqués, qui ont une réelle influence dans les communications et les décisions d’entités comme le HCTISN, (le Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire),  l’OPECST, (L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques), etc...

 

Les évaluateurs

 

A - OPECST - L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

B - CNE - Comité national d'évaluation des travaux de l'ANDRA

C1 - ASN - Autorité de sûreté nucléaire

C2 - GPD - Groupe permanent déchets

C3 - IRSN - Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire          

Nous avons étudié ces 5 entités et leurs "relations incestueuses" dans le chapitre : Le processus décisionnel de CIGéo est truqué.

 

D - Les groupes de revue de projet

A la demande du gouvernement, les travaux de l’Andra font l’objet d’une revue par un groupe international d’experts. Ces évaluations ont confirmé notamment les résultats de l’ANDRA sur la faisabilité et la sûreté d’un stockage profond sur le site étudié en Meuse/Haute-Marne. Voir page 74 du DMO, Dossier du maître d'Ouvrage.

Des revues de projet, organisées sous l’égide du ministère chargé de l’énergie, sont régulièrement organisées pour faire évaluer le projet par des experts industriels externes.

 

E - AERES

L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, AERES,
est une autorité administrative indépendante, chargée de l’évaluation des établissements supérieurs et de recherche, des formations et diplômes d’enseignement supérieur et des organismes de recherche. À ce titre, elle a évalué la stratégie scientifique de l’Andra et la gouvernance de l’établissement en tant qu’opérateur de recherche, et a publié un rapport en septembre 2012. L'ANDRA cite dans Cigéo.com cet extrait du rapport : "l’Andra est probablement l’un des établissements les plus évalués de France y compris et surtout dans son activité de recherche"
A la page 13 du rapport l'AERES apprécie la gouvernance : "La cohérence de cette organisation est assurée par la participation croisée de nombreux responsables à ces diverses instances et par l’importance du rôle de la direction générale dans le dispositif".

Cette participation croisée que nous considérions comme un point négatif en terme d'indépendance et de pluralité est devenu un point positif pour l'AERES !

Ce rapport est globalement très positif, trop positif pour être honnête. On peut lire page 25 : "L’Andra, qui se définissait comme un “concepteur-ensemblier innovant, disposant d’une recherche de haut niveau” dans son contrat quadriennal 2009-2012, a souhaité valider la stratégie de recherche qu’elle a développée. Clairement, l’Andra a atteint ses objectifs et peut se prévaloir du statut d’institut de recherche pour avoir su saisir la chance unique de mettre en place des partenariats publics, parapublics et privés dans les domaines des sciences dites dures et des sciences sociales."

Que du bonheur !

 

 

F - ICC

G - InVS

L'ICC (L’inspection des installations classées) dépend de la préfecture.

L'InVS (Institut national de veille sanitaire) établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé, a pour mission la surveillance et l’alerte dans tous les domaines de la santé publique.

Concernant CIGéo, ces entités n'agiront que lorsque le projet sera réalisé. Citons un exemple : l'InVS a mené en 2011, pour le compte de la Commission locale d’information de Soulaines, une étude descriptive de l’état de santé des populations dans une zone de 15 km autour du Centre de stockage de l’Andra à Soulaines, dans l’Aube. Etude dont les résultats sont par ailleurs très controversés.

 

H1 - AIEA

H2 - OCDE

H3 - AEN

L’AEN (Agence pour l'énergie nucléaire). Elle porte bien son nom : Agence POUR ! Elle est POUR l'énergie nucléaire, et donc pour l'enfouissement ! C'est une organisation internationale autonome, sous l'égide de l'ONU . Elle rend un rapport annuel à l'assemblée générale de l'ONU, et à chaque fois que demandé par le Conseil de sécurité. La mission de l'AEN : "Aider ses pays membres à maintenir et à approfondir, par l'intermédiaire de la coopération internationale, les bases scientifiques, technologiques et juridiques indispensables à une utilisation sûre, respectueuse de l'environnement et économique de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Fournir des évaluations faisant autorité et dégager des convergences de vues sur des questions importantes qui serviront aux gouvernements à définir leur politique nucléaire, et contribueront aux analyses plus générales des politiques réalisées par l'OCDE concernant des aspects tels que l'énergie et le développement durable."

C'est la NEA, Nuclear Energy Agency, qui dépend de l'OCDE, Organisation de coopération et de développement économiques, donc de l'AIEA, donc de l'ONU... Pour ceux qui auraient des doutes sur le mariage AEN / AIEA , la directrice générale adjointe de l'AEN explique que c'est "une alliance pour le progrès." Alors on pourrait se croire entre de bonnes mains ? En fait on est dans le grand marigot international. Là tous les crocodiles s'expriment en anglais ! Là on nage dans le Radioactive waste management and decommissioning... Courage ! Fuyons !

AEN et AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) organisent des peer reviews, ou revue des pairs à la demande de l’État.

Un mot quand même sur l'illustre Claudio Pescatore, Chef Adjoint de la Division de Radioprotection et Gestion des Déchets (OCDE/AEN). C'est l'homme qui a la capacité d'organiser un Forum sur la confiance des parties prenantes dans le stockage géologique et qui peut fêter une décennie de travail ! Claudio est certainement un des plus grand clown du paysage nucléaire. Il se produit aussi sur les scènes de l'Assemblée nationale. Il faut lire sa comparaison "radioactive" entre "l'eau minérale et les dépôts de déchets de haute radioactivité !"

Il a l'accent de la mafia napolitaine. Un accent délicieux quand il parle de réversibilité/récupérabilité dans les colloques internationaux. Il est plus à l'aise pour manipuler les esprits que son powerpoint...

Tiens, tiens, Claudio PESCATORE siège aussi au GPD...

 

I - Cour des comptes

C'est un évaluateur ponctuel. La Cour des comptes surveille la gestion et l’emploi des fonds publics. En janvier 2012, elle a publié un rapport sur les coûts de la filière électronucléaire. Un chapitre y est consacré à la gestion à long terme des déchets radioactifs.

Dans la liste des entités qui composent la gouvernance, c'est probablement celle à qui on peut accorder sa confiance. Le Figaro avait noté le 4 février 2013 : "Dans son rapport sur le nucléaire publié il y a un an, la Cour des comptes avait pris une fourchette large montant jusqu'à 35 milliards d'euros. Le prochain chiffrage officiel sera publié à l'issue du débat public, fin 2013."

 

S - ANCCLI

Le rôle de cette entité dans la gouvernance interpelle. L'ANCCLI, c'est l'Association nationale des comités et des commissions locales d’information, pour les INB (les Installations nucléaires de base).

C'est une bonne idée de fédérer ces commissions éparpillées dans tout l'hexagone, à l'ombre des centrales nucléaires, des installations nucléaires, des poubelles nucléaires, pour leur apporter toutes les informations qui leur manque...

Mais quand on regarde de près les membres du Comité des experts, du Comité consultatif, du Comité scientifique, des groupes de travail, (les fameux GT), on constate une incroyable quantité de "relations incestueuses" avec l'ASN, le GPD, l'IRSN, le PNGMDR, le HCTISN, le CLIS de BURE...

Quand on voit des représentants de l'ANCCLI, de l'ANDRA, de l'ASN et de l'IRSN, assis autour d'une même table, quand on s'étonne des liens privilégiés entre ANCCLI, ANDRA, ASN et IRSN, on vous répond que c'est normal, qu'on a besoin d'informations. On est dans l'échange, on est dans le dialogue. On est dans la mutualisation, l'harmonisation... nous disons, nous, dans la normalisation... Et là l'indépendance n'est plus possible.

L'ANCCLI organise quantité de séminaires, colloques et autres. Mais jamais seule. Ellle est toujours en partenariat. C'est non seulement une manière d'apporter du contenu, mais c'est aussi avoir quelqu'un qui paye la facture (location de salle, moyens techniques, repas, remboursements des frais de transport et d'hébergement des participants, etc...). Alors selon les cas on retrouve ces mariages à 2, à 3 ou à 4 :

 

- ANCCLI, IRSN: exemple. 

- ANCCLI, ASN et IRSN : exemple.  

- ANCCLI, ASN, IRSN et HCTISN : exemple.

 

ANCCLI et ASN

L’ASN dit porter un grand intérêt aux missions des CLI. Les CLI ont par exemple été mobilisées dans le cadre des évaluations complémentaires de sûreté menées en France après l’accident de Fukushima.

Indépendance financière ?

L’ASN finance les CLI et l'ANCCLI. Où est l'indépendance de l'ANCCLI si elle est financée par l'ASN ?

Autorité administrative indépendante créée par la loi TSN du 13 juin 2006, l'ASN contrôle et encadre l’activité de l’ensemble des installations nucléaires civiles en France. Indépendante ? L'Observatoire du nucléaire dénonce l'interférence de l'Elysée : voir le communiqué du 3 janvier 2012. Le même Observatoire dénonce aussi le rôle de Philippe JAMET, membre de la direction de l'ASN et chef de la délégation de l'AIEA...

Et sans le chercher réellement, incidemment on vient de trouver un exemple de lien entre l'AEN et l'ASN...


Le budget de l'ASN est d'environ 78 millions d'euros.

Quelle est l'indépendance d'une entité subventionnée par l'Etat, et dont trois commissaires sont nommés par le président de la République, un par le président de l'assemblée nationale, et un par le président du Sénat.

Rappelons ici que l'OPCST, qui a un rôle clé dans le processus décisionnel, est composé de 18 députés et de 18 sénateurs.

Arrêtons nous là.

 

 

ANCCLI et GPD

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Monique SENE est le lien entre l'ANCCLI et ce GPD, le Groupe permanents d'experts pour les déchets. Une sympathique et travailleuse retraitée, que l'on retrouve partout et dont beaucoup d'associations se posent des questions sur son rôle réel, pas toujours claire. Très souvent on la voit animer réunions et conférence et nous sommes nombreux à nous demander si Monique est anti-nucléaire ou pro-nucléaire. A l'occasion d'une conférence de Presse, le 4 décembre, elle s'est enfin déclarée !

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Présidé par Pierre BEREST, le GP déchets est sollicité par l'ASN pour émettre des avis et des recommandations, sur des questions afférentes à la gestion des déchets radioactifs. Pierre BEREST qui sévit aussi à la CNE, et qui président du COPIL de STOCAMINE !!!

Le GPD est constitué d’une trentaine de membres nommés pour quatre ans. Les membres sont choisis pour leurs compétences professionnelles ou scientifiques. Certains sont choisis à partir de proposition d’organismes ou de services de l’Etat concernés par le problème des déchets. Les membres s’expriment à titre personnel et sont bénévoles. Plusieurs membres du GPD sont étrangers. Le GPD peut être conduit à inviter des membres d’autres groupes d’experts de l’ASN à participer à leurs travaux. C'est une façon d'étendre la surface du marigot.

On peut avoir le plus grand doute sur cette entité coincée entre l'IRSN et l'ASN !

Dans l'article Le processus décisionnel de CIGéo est truqué on se rend compte du rôle de ce GPD.

La lecture de ce rapport de complaisance (sélectionner le 2ème item de la séance du 8 décembre 2009) sur le Centre de stockage de la Manche en dit long également. Comparez donc les conclusions du GPD et celles du rapport de l'ACRO !

 

ANCCLI et IRSN

Quand on regarde le conseil d'administration de l'IRSN, on est surpris de trouver :

- Jean-Claude DELALONDE, président de l'ANCCLI.

A noter également :

- Nicolas CHANTRENNE, secrétaire du HCTISN

- Charles-Antoine LOUET, par ailleurs Sous-directeur de l’industrie nucléaire à la direction générale de l’énergie et du climat, représentant le ministre chargé de l’industrie.

- Michel BERSON, membre de l'OPECST.

- Pierre-Franck CHEVET, président de l'ASN.

L'IRSN aime répéter qu'elle est indépendante. Quelle indépendance quand ses membres sont composés de 10 représentants de l'Etat, et de 6 personnalités qualifiées nommées par décret !

Son budget est d'environ 300 millions d'euros, dont la presque totalité vient de l'Etat !

Dernière preuve du mariage ANCCLI/IRSN : le 19 juin dernier, après 10 ans de coopération exemplaire, Jean-Claude Delalonde, président de l’ANCCLI et Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN ont signé un nouvel engagement afin de poursuivre cette coopération et de l’approfondir progressivement au niveau national, local et européen.

 

 

L - ANCCLI et GT PNGMDR

Le PNGMDR, Le Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs, résulte de l'application de la loi de programme du 28 juin 2006 relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.
Renouvelable tous les 3 ans, le PNGMDR dresse le bilan des modes de gestion existants des matières et des déchets radioactifs, recense les besoins prévisibles d'installations d'entreposage ou de stockage, et précise les capacités nécessaires pour ces installations et les durées d'entreposage.

Ce plan montre que pour tous les déchets radioactifs des solutions sûres de gestion à court ou moyen terme existent, mais pour le très long terme certaines solutions "restent à trouver".

Et l'ASN le déclare clairement : "Bien évidemment dans ce groupe on trouve une majorité des membbres de CLI et de l'ANCCLI".

Au vu du contenu des nombreux rapports que l'on peut trouver sur internet, au vu de la qualité des particpants, on a le droit d'avoir quelques doutes quant au sérieux des conclusions, sauf à un rôle évident de vaseline pour enfouir plus facilement à BURE ou à SOULAINES...

Le site du Ministère de l'Ecologie complète l'information : "Afin de mettre à jour le PNGMDR, le Gouvernement a choisi de continuer à s’appuyer sur les travaux d’un groupe de travail pluraliste. Coprésidé par la DGEC et l’ASN, ce dernier est composé notamment de producteurs et gestionnaires de déchets, d’associations, de représentants d’élus, d‘administrations, de la CNE, et de l’IRSN. Les nombreuses présentations réalisées au sein du groupe de travail ont constitué une source d’informations très précieuse pour la rédaction du plan."

Problème : travail pluraliste, OUI. Indépendance, NON.

Et comment CNE et IRSN peuvent t-ils participer à ces travaux et en même temps être évaluateurs de CIGéo ?

 

 

M - ANCCLI et HCTISN

Le HCTISN, Le Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, est une entité plus que curieuse. Créé par la loi du 13 juin 2006, le HCTISN comprend dix membres d’horizons différents, chargé de l’information, de la concertation et du débat sur les risques liés aux activités nucléaires et leur impact sur les personnes et l’environnement. Il peut être saisi pour émettre des avis par le ministre en charge de la sûreté nucléaire, par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale et du Sénat, par l’OPECST, par les Commissions locales d’information (CLI) et par les exploitants d’installations nucléaires.

On y retrouve donc les membres de l'OPECST. Eh oui ! Les SIDO, LE DEHAUT.

Ainsi que bon nombre de membres qui sévissent dans les CLI et à l'ANCCLI.

Notons que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité) a refusé d’être auditionnée le 23 septembre 2008, en dénonçant le HCTISN comme une structure pro-nucléaire constituant une régression en matière de pluralisme et d’information. En 2004, la CRIIRAD dénonçait déjà le texte de loi préparant la création du HCTISN visant officiellement à une plus grande transparence dans la filière nucléaire.

Les rapports du HCTSIN peuvent avoir un certain impact. Nous l'avons vérifié avec, par exemple, les recommandations du HCTSIN pour la reprise du processus de recherche d’un site susceptible d’accueillir les déchets radioactifs FA-VL, faible activité à vie longue : voir la page Le processus décisionnel de Cigéo est truqué. En effet, c'est le rapport du HCTISN, rendu à l'OPECST, qui a servi de base aux recommandations pour la nouvelle recherche d'un site pour la poubelle FA-VL : le canton de Soulaines.

 

 

N - ANCCLI et CLIS de BURE

Le CLIS (Comité Local d'information et de suivi) de BURE est une entité voyou. Son rôle étant nullement celui qu'on pourrait imaginer : être une interface honnête et efficace entre la population et l'exploitant ANDRA.

Prévu par la loi du 30 décembre 1991, puis par celle du 28 juin 2006, le CLIS, dans sa première version, a été installé le 15 novembre 1999 à Bar-le-Duc avec pour mission : l'information de ses membres et des populations concernées sur les activités menées dans le laboratoire, et le suivi des recherches et des résultats obtenus.

Il est composé de 91 membres représentant à la fois les deux régions de Lorraine et de Champagne-Ardenne et des deux départements de la Meuse et de la Haute-Marne et comprenant également des personnalités qualifiées.

Ses missions :

- obtenir le maximum d’informations sur la recherche dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs auprès des organismes qui en ont la charge ou auprès d’experts extérieurs et plus particulièrement dans le domaine du stockage,

- suivre avec l’appui de ces experts l’évolution des connaissances dans ce domaine,

- rapprocher l’information du public et la rendre accessible au plus grand nombre,

- recueillir le maximum de données (environnementales, épidémiologiques…) qui pourront servir de références dans l’avenir,

- assurer la concertation et le débat.

Tout le problème est là : La concertation est l’action, pour plusieurs personnes, de s’accorder en vue d’un projet commun.

Et effectivement le CLIS de BURE est bien là pour faire aboutir le projet CIGéo.

Quand on demande quoique ce soit légèrement anti-CIGéo à son charmant secrétaire général, Benoit JACQUET, on se fait gentiment remettre en place selon des critères de neutralité. Exemple, il a fallu des mois pour que les rapports de Bertrand THUILLIER soient mis en ligne sur le site du CLIS de BURE. Et au lieu d'intégrer ces données, Benoit JAQUET s'est contenté de placer un lien vers villesurterre.com, pour bien exprimer le caractère différent du contenu, voire le côté douteux de la chose - on ne mélange pas torchons et serviettes. 

Mieux vaut ne pas expliquer ici les conditions de la réalisation du DVD qui devrait sortir avant le début du Débat public sur CIgéo.

Mieux vaut ne pas parler des corrections apportées par Benoit JAQUET aux retranscriptions des réunions de présentation des rapports de la CNE...

Mieux vaut ne pas raconter comment se passent les réunions d'information organisées par le CLIS dans les villages autour de BURE. On ne retrouve pas dans la communication l'objectivité et la neutralié annoncées...

Michel MARIE du CEDRA, qui découvre les choses invraissemblables,  et Jean-Marc FLEURY de l'EODRA pourraient remplir des pages de faits et d'histoires croustillantes. Notamment l'épisode du passage de Christian BATAILLE à la présidence du CLIS : "C'est une connerie monstre. Cela démontre que le Clis est une fumisterie", dixit Michel Marie au Journal de la Haute-Marne le 19 février 2008.

Fnalement, comme le rapporte l'Affranchi de la Haute-Marne : "Président du CLIS depuis moins d’un an, le député du Nord Christian Bataille a rendu sa démission. Père de la loi du 30 décembre 1991 sur la gestion des déchets radioactifs et farouche partisan du nucléaire, c’est un peu à lui que l’on doit le labo et le projet de poubelle nucléaire qui va avec. C’est pourquoi les opposants à l’enfouissement avaient considéré comme une véritable provocation la décision des présidents des conseils généraux de la Meuse et de la Haute-Marne de le nommer président du CLIS.

A sa place, nous, honnêtes citoyens et secétaires, nous n'aurions pas démissionné mais nous lui aurions fait sa fête au patron !

Revenons aux rapports du CLIS de BURE avec l'ANCCLI.

Le CLIS de BURE n'est qu'une marionnette dans les mains de l'ANCCLI. Le CLIS se retrouve partie prenante, voire co-oganisatrice de séminaire sans avoir probablement rien demandé. Il faut voir l'embarras et les silences de Benoit JAQUET ou de Jean-Louis CANOVA (son président) quand on leur demande d'intervenir à la tribune, voire de présider !

 

 

K - CNDP

Le CNDP, Commission nationale du Débat public est chargée d'organiser le Débat public concernant CIGéo.

 

 

O - Comité de haut niveau

C'est probablement la pire des instances. C'est celle qui a le pouvoir de distribuer l'argent sale.

Dans les documents officiels, ce n'est évidemment pas formulé comme ça.

Le Comité de haut niveau a pour objet de mobiliser les opérateurs de la filière nucléaire (EDF, Areva et le CEA) impliqués dans le développement économique local de la zone d''implantation de CIGéo.
 
Ce comité, sur la base de travaux menés sous l'égide des Préfets et des réflexions engagées par les industriels, a vocation à proposer des moyens propres à améliorer les axes de développement identifiés. Un directeur du schéma territorial interdépartemental, Hugues Valenton, a été nommé par l'Etat le 1er avril 2011, pour coordonner ces actions.
 
Sous la présidence de Delphine Batho, Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, il rassemble une à deux fois par an :
- les parlementaires et les présidents des conseils généraux de la Meuse et de la Haute Marne,
- le président de l'Andra,
- le PDG d'EDF,
- le président du directoire d'AREVA,
- l'administrateur général du CEA,
- le haut commissaire à l'énergie atomique,
ainsi que les préfets, les services de l'état et les établissements publics concernés.

On retrouve donc là les SIDO, PANCHER, NAMY, CHATEL, LONGUET, CORNUT-GENTILLE...

 

 

P - Comité de pilotage du schéma interdépartemental

Alors là, c'est l'invention de toute pièce. C'est nouveau : on a tous appris à l'école qu'il y avait des départements, et que c'était Napoléon qui les avait inventés. On retiendra que l'Empereur Sarkozy, lui a inventé un INTERDEPARTEMENT entre la Meuse et la Haute-Marne.

Ce schéma interdépartemental de développement du territoire (développement des infrastructures de communication, habitat, formation…) est à cheval sur les deux départements, en lien avec les services de l’État, les collectivités et les chambres consulaires (Chambre de commerce et d’industrie, Chambre d’agriculture, Chambre des métiers et de l’artisanat).
Ce schéma a notamment vocation :
- à définir le périmètre du territoire interdépartemental concerné par le projet et ses retombées, et d’en établir le diagnostic et l’évaluation des besoins en termes fonciers et urbanistiques, de transport (chantiers et acheminement des colis notamment), de services collectifs à la population, de développement économique… ;
- à définir les opérations à engager en vue d’atteindre les objectifs associés à ces domaines (dans le cadre d’une concertation avec les services de l’Etat, les élus nationaux et locaux et les autres acteurs du développement territorial..) et de décrire les partenariats et les filières à développer, le coût des programmes associés à sa mise en œuvre (domaines économiques, environnementaux et sociaux), l’évaluation des retombées positives qu’il générera (domaines économiques, environnementaux et sociaux), les procédures administratives et les montages financiers associés, et enfin le planning de mise en œuvre des opérations ;
- à suivre la mise en œuvre de ces opérations, en partenariat avec les maîtres d’ouvrage respectifs, en assurant, la cohérence avec les actions conduites par les GIP, l’interface avec les projets des collectivités concernées et en procédant à une évaluation en continu de l’impact de la mise en œuvre du schéma ;
- à dynamiser l’impact économique lié à la réalisation de Cigéo, en lien avec les opérateurs du secteur de l’énergie et l’Andra, et en mettant en avant l’ensemble des atouts du territoire.

Pour faire tout ça on prend les mêmes qu'au paragraphe précédent :

les SIDO, PANCHER, NAMY, CHATEL, LONGUET, CORNUT-GENTILLE...

et on y ajoute le Maire de BURE !

 

 

Q - Comité de coordination industrielle

Ce comité a pour mission de formuler des avis et des recommandations sur l'organisation, le développement et l'optimisation des filières de gestion des déchets radioactifs. Il assure également le suivi des financements mis en œuvre pour la construction, l'exploitation et la surveillance des centres de stockage de ces déchets.

 

 

R1 - COSRAC

Le COSRAC, Comité d’orientation et de suivi des recherches sur l’aval du cycle, piloté par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche vise à assurer la cohérence de ces programmes de recherches.

 

 

R2 - IGD - TP

IGD-TP (Implementing Geological Disposal of radioactive waste Technological Platform) est une plateforme technologique destinée à mobiliser les meilleures compétences (19 pays impliqués) et à organiser leur coopération.

L’Andra est effectivement fortement impliquée dans des coopérations internationales, notamment avec ses homologues étrangers, au travers de collaborations ou d’instances internationales. 24 accords de R&D existent actuellement entre l’Andra et des partenaires étrangers et, dans le cadre du VIIe PCRD (Programme cadre de recherche et développement) de l’Union européenne, l’Andra a participé à 14 programmes européens.

 

 

R3 - Alliances thématiques de recherche

L'Andra est fière de ses labels de recherche ! Par exemple :  SOERE – par l’alliance nationale de recherche pour l’environnement (allenvi), l’OPE a su se faire une place au sein du paysage de la recherche environnementale française. Véritable reconnaissance par la communauté scientifique, l’obtention de ce label offre un cadre à un foisonnement de programmes de recherche.

 

 

J1 - Conseil scientifique

Les membres du Conseil scientifique de l'ANDRA émettent des avis sur les programmes et projets. Ils sont nommés par arrêté ministériel pour une durée de cinq ans.

 

 

J2 - Comité industriel

Le comité industriel de l'Andra émet des avis et des recommandations au Conseil d'administration de l'Andra sur toutes les questions que le Conseil lui soumet relevant de l'activité et des projets industriels de l'Andra, notamment le projet Cigéo.
Il est composé de douze membres au plus, dont un président, choisis pour leurs compétences et expériences dans des domaines industriels intéressant l'Andra

 

 

J3 - COS

Le COS, Comité d'Orientation et de Suivi du Laboratoire de Recherche Souterrain Meuse / Haute-Marne. Pour accompagner le programme de reconnaissance et d'expérimentations qui est réalisé sur le site de Meuse/Haute-Marne et dans le Laboratoire souterrain, l'Andra s'est entouré d'un comité d'experts nationaux et internationaux.
Rassemblant 10 membres français et étrangers appartenant au monde académique ou à de grands établissements de recherche, le COS a un rôle consultatif. Les membres évaluent la préparation et le déroulement des recherches sur le site de Meuse/Haute-Marne (expérimentations et essais en Laboratoire souterrain et reconnaissance depuis la surface). Ils donnent également un avis sur l'interprétation des résultats obtenus..

 

 

J4 - COESDIC

Le COESDIC, Comité d'expertise et de suivi de la démarche d'information et de consultation regroupe des compétences d'expertise dans le domaine de la participation citoyenne aux décisions industrielles et technologiques. Il comporte d'une part, des personnalités ayant eu des responsabilités opérationnelles dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs, et, d'autre part, des scientifiques reconnus au niveau international.

Il n'y a pas de commentaires à faire sur le Comité de coordination industrielle, leCOSRAC, l'IGD - TP, les Alliances thématiques de recherche, leConseil scientifique, leComité industriel, leCOS, leCOESDIC. Il est normal de retrouver quelques membres communs à l'intérieur des entités ANDRA.  

 

Il est tout de même étonnant de constater le nombre inroyable de passerelles entre tous les constituants de ce petit monde des évaluateurs et des parties prenantes via l'ANCCLI !

Lien vers le chapitre : Le processus décisionnel de CIGéo est truqué !

Lien vers la liste des personnes qui compose ces groupes :

- le classement par groupes

- et le classement alphabétique, qui permet de voir les "doublettes", "triplettes", etc...

Ce document très difficile à réaliser (difficulté pour obtenir les listes des membres de chaque entité) sera mis à jour régulièrement.

Lors d'une conférence sur le thème de l'impact des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima à Dijon, le 21 avril dernier, Yves LENOIR a présenté le tableau de l'organisation international de l'industrie nucléaire, où l'on retrouve cette même architecture d'entités dirigées par des "cumulards".

 

 

 

 

°

 

CIGéo est un véritable complot !

Le processus décisionnel de CIGéo est truqué !

La gouvernance de CIGéo est un véritable marigot !

C'est ce que nous avons diffusé le 21 avril par ce mail

La démonstration est faite en 3 chapitres :

Chapitre 1

Le processus décisionnel de CIGéo est truqué !

Chapitre 2

La gouvernance de CIGéo est un véritable marigot !

Chapitre 3

La liste des membres

qui interviennent dans le processus, autrement dit les "cumulards", classés par groupes et également par ordre alphabétique, pour déterminer les doublettes, triplettes, etc...

Un nouveau chapitre trouve sa place ici, consacré à la pseudo indépendance de l'IRSN tout à la fois fournisseur et évaluateur de l'ANDRA.

Pourquoi cet exercice ?

Parce que c'est le devoir des lanceurs d'alerte sanitaires ou environnementaux, qui sont maintenant protégés par une loi de dénoncer un écocide programmé .

Et si le projet CIGéo présente un nombre incroyable de risques, il a pour caractéristique première d'être un projet qui ne respecte pas les règles élémentaires de la démocratie.

Nous espérons qu'à la lecture de ces trois chapitres vous, citoyen, en serez convaincu et que vous agirez en conséquence.

Finalement nous n'avons rien fait d'autre que de répondre, nous aussi, aux ordres de la ministre Delphine BATHO qui a demandé au HCTISN le 3 décembre 2012 d'élaborer un rapport public clarifiant le processus décisionnel... 


Bure est une impasse, il faut changer la loi !       

C'est la conclusion à laquelle aboutissent les citoyens qui suivent de près le lourd dossier du projet CIgéo, surtout ceux qui participent au débat public, dont les membres de la cellule CigéOut.com. Eux qui ont tant travaillé à la promotion du débat public : communication vers toutes les entités militantes et les militants, vers les mairies de Meuse et de Haute-Marne, vers les importateurs de champagne du monde entier ; participation à des débats contradictoires ; rédaction de cahiers d'acteurs, de nombreux avis, contributions et questions.

Appliquer la loi, un leitmotiv

Que ce soit à La Hague, à Soulaines, à Morvilliers ou à Bure, depuis toujours, l'ANDRA, critiquée dans ses déclarations et agissements, n'a de cesse de répéter : "Nous ne faisons qu'appliquer la loi !" - La loi Bataille de 1991, la loi Birraux de 2006, les arrêtés, les décrets, les recommandations, etc.

Et c'est une règle absolue, y compris au sein des entités comme : Autorité de sûreté nucléaire, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Association nationale des comités et commissions locales d'information, Commission locale d'information et de suivi de Bure ou de Soulaines... Exemple : lors de la réunion ANCCLI du 26 juin 2012, dont l'objectif était de construire un dialogue transparent sur les enjeux liés au projet CIGéo, très vite des opposants ont évoqué l'idée de travailler sur la façon d'empêcher l'enfouissement à BURE. Il leur a été signifié avec fermeté : "que c'était impossible, qu'on ne pouvait réfléchir que sur des choses légales, dans le cadre de la loi."

Aujourd'hui, après avoir bien étudié le projet CIGéo : faisabilité, processus décisionnel, gouvernance, contenu du débat public… Il est clair que BURE est une impasse, et que pour en sortir il n'y a plus qu'une solution :

photo impasse nucléaire small 

 

 

 

 

 

 

 

 

Changer la loi

Et c'est possible. L'idée couvait. L'éclosion a eu lieu à l'issue d'une table ronde organisée par la CNDPCommission nationale du débat public, à Paris, le 25 novembre dernier. Elle réunissait quelques responsables, intervenants et acteurs du débat public.

"C'est comme la réouverture d'un procès !"

Dans un procès, quand il y a suffisamment d'éléments nouveaux, on peut demander la réouverture du procès. On n'est plus en 1991 avec la loi Bataille, et la loi du 28 juin 2006 est bien loin. Il existe aujourd'hui des faits nouveaux, des problèmes techniques mis en lumière notamment par les travaux de Bertrand THUILLIER. On a décelé des faiblesses, des mensonges, des promesses non tenues, l'absence d'une réflexion éthique…

Et les faiblesses dans la conception de CIGéo ne manquent pas puisque l'Andra vient de bénéficier de financements exceptionnels, (100 millions d'euros par an jusqu'en 2021), lire l'article 25 de la loi de finances votée par le parlement le 17 décembre 2013, ultime preuve de l'immensité des recherches qu'il reste à mener pour correspondre aux critères d'une demande d'autorisation de création.

Bref, si une loi prescrit d'enfouir, le législateur éclairé par des informations complémentaires peut suspendre cette décision, et proposer une orientation plus réaliste tant sur le plan technique que financier.

Le bilan du débat : un échec ?

Pour les uns c'est un échec. C'est ce que pense la CNDP, qui désigne les boycotteurs du débat comme responsables. Certains pensent que c'est en raison de l'intransigeance de l'Andra et des pouvoirs publics.

Pour d'autres, c'est aussi de la faute de la CNDP, qui aurait été mauvaise sur ce coup. La CNDP devrait reconnaître que le débat public s’est mal passé, parce qu'il a été mal préparé contrairement à celui de 2005, pour lequel pendant 6 mois des dossiers contradictoires, permettant un vrai débat contradictoire, avaient été élaborés par des experts indépendants.

La CNDP n'a pas considéré la demande de bons nombres d'acteurs associatifs concernés directement par ce projet  : le report du débat public CIGéo après le débat national sur la transition énergétique. Résultat : elles ont boycotté ledit débat public ; celui-ci s'est déroulé sans une donnée majeure, le volume des déchets concernés.

De plus le contenu du Dossier du Maître d'Ouvrage est famélique. Les dossiers du débat internet étaient vides, et particulièrement ceux de l’économie et du financement. Quant aux promesses de fournir des informations, elles n'ont pas été tenues. 

Et la communication vers les citoyens : qu'a t-on fait pour programmer sur une grande chaîne une émission sur le sujet, à une heure de grande écoute ? Curieusement La Chaîne parlementaire a diffusé un film le 16 décembre ! Et, puisque le débat s'est passé essentiellement sur internet, le site de la CPDP aurait pu être plus performant en : référencement, accès, ergonomie, convivialité, contenu…

La CNDP devrait rapidement faire une sérieuse revue critique :

- rappeler qu'il ne s'agit pas d'un débat facile, comme celui sur un tronçon d'autoroute; mais d'un chantier pharaonique d'au mois un siècle, et qui engage des milliers de générations à venir,

- expliquer pourquoi il nécessite du temps, et que le calendrier est beaucoup trop tendu. Différents groupes de travail, dont le PNGMDR, Plan national de gestion des matières et des déchets radioctifs, ont tous conclu qu’on devrait prendre le temps.

- signaler le manque d’arguments, et l'absence de documentation sur des thèmes essentiels,

- regretter le manque de sincérité des acteurs, les nombreux mensonges inacceptables et sanctionnables (dont ceux par omission) du maître d'ouvrage et de l'Etat, ainsi qu'une certaine arrogance,

- constater l’absence de l’expression des populations locales,

- réclamer un minimum d'éthique et de déontologie,

- reconnaître publiquement que ce débat n'est pas un vrai débat.

Le débat public : le maillon faible ?

Effectivement le débat public a été pris pour cible par les opposants, alors que la CPDP n’est pas responsable du processus. La CNDP pense que "Les ennemis du débat public, sont les alliés objectifs de l’Andra." Si cela est vrai, ce n’est pas perçu comme tel par tout le monde.

La CNDP, donc le gouvernement a une grosse responsabilité dans l’affaire. Les politiciens ne doivent pas être très fiers de ce dossier. La CNDP devrait envisager la nécessité d’une nouvelle étape qui permettrait d’aller vers un vrai débat sur la gestion globale des matières et des déchets nucléaires. La CNDP a déclaré ne pas l'envisager.

Ce qui pourrait redonner de la crédibilité à la CNDP, serait de déclarer :

- que c’est en fait la conséquence de tout un processus qui dure depuis 20 ans,

- qu'il y a aujourd'hui une conscience qui monte dans la population,

- que c'est normal que la population ne soit pas contente et se révolte.

La CNDP imagine qu'elle aurait été plus forte si les réunions publiques avaient eu lieu.

Elle veut compléter le débat public et se lance dans l'organisation d'une conférence de citoyens. Puisse t-elle être réalisée avec honnêteté et en totale indépendance. Son bilan sera joint aux conclusions du débat public, le 15 février 2014.

Le rôle de la CNDP

Lors d'un des débats contradictoires, un membre de la CPDP a conclu : « On a assisté à un débat d’experts intéressant, mais les personnes de base ne sont ni associées, ni consultées. Ce n’est pas un débat public. Conclusion en opposition avec celle du président de la CPDP : "Le débat public ne signifie pas obligatoirement débat avec le public".

On voit bien que CPDP et CNDP veulent faire passer ces débats contradictoires qui sont en fait une information contradictoire comme étant le débat.

Lors de cette réunion du 25 novembre, il a été difficile d'obtenir un engagement clair de la CNDP :

- une réaction, un communiqué, une conférence de presse,

- un discours sans ambiguïté pour dire au gouvernement qu'il faut qu’on se donne du temps,

- reconnaître que l'ANDRA s'est un peu moquée du monde.

Beaucoup doutent que la CNDP soit garante du respect de l’application des règles du jeu, et d'une totale indépendance. Et donc qu'elle soit capable de faire ce qui est défini par la convention d'Aarhus définissant le débat public au niveau européen.

Il faut rappeler que c'est le rôle de la CNDP de s’adresser au Gouvernement et au Parlement et d'exposer tous les problèmes que le débat public a mis en lumière. Elle est le garant du fait que la décision de construire CIGéo n’est pas prise. Quant à l'enchaînement automatique des séquences prévues dans le processus décisionnel, il peut être arrêté ou décalé. "La CNDP peut très bien s’adresser au Gouvernement et au Parlement et dire : ça ne va pas. Il faut changer la loi. Il faut faire une pause dans le calendrier. Avec le risque qu’ils disent à la CNDP qu’ils se moquent de son avis. Et la CNDP pourrait même alors démissionner…" Certes, mais c'est une autre histoire.

Le refus du processus décisionnel

Il est clair que l'actuel processus décisionnel, analysé dans le cahier d'acteur n°97 est inacceptable.

Les conclusions du débat de 2005 ont été claires : faire un entreposage pérenne en sub-surface. C'est la solution pour l'instant retenue aux USA, en Allemagne et en Suisse. L'entreposage est incontournable : on ne ferait pas passer directement les combustibles usés de la piscine à un stockage en profondeur. Il y a obligatoirement un entreposage pour les refroidir durant 50 à 70 ans. Idem pour les déchets HA.

On a le temps

Pourquoi cette précipitation ? Il existe des solutions d'entreposage en surface. AREVA vient d'ailleurs de construire à la Hague un bâtiment en béton de 2 m d’épaisseur, pour 100 ans. Si on sait faire pour 100 ans, on pourrait apprendre à faire pour 1 000 ans. Il existe des solutions alternatives qu’on peut très bien mettre en œuvre.

Le fond du problème

L'industrie nucléaire est une activité particulière par les risques, les coûts et les incertitudes auxquels elle nous expose, et le problème, c’est que le lobby veut continuer le nucléaire. Il est même prêt à augmenter la durée de vie des centrales. Mais pour continuer le nucléaire, il faut résoudre deux problèmes :

- celui de la sécurité des centrales et des usines,

- et celui de la gestion des déchets, dont le démantèlement.

Solutions :

- Sécurité des installations : pour le lobby, il n'y aurait pas de problème : ASN, IRSN, EDF et l'Etat communiquent en boucle : "on sait faire, il n’y aura jamais de Tchernobyl ni de Fukushima en France".

- Quant à la gestion des déchets : maintenant avec CIGéo l'ANDRA prétendrait avoir la solution. On communiquerait sur le fait que la décision de construire CIGéo est prise. La France deviendrait un exemple pour les autres nations. On pourrait alors exporter le savoir enfouir de la France.

Bref, pour empêcher l'enfouissement à BURE, il ne reste en fait qu'une solution :

Il faut changer la loi

Si la CNDP a cette légitimité et ce pouvoir d'alerter, de lancer une requête en vue de déclencher un processus pour retarder voire stopper l'enfouissement, son action pourrait alors s'ajouter à celle des ONG, associations, collectifs, militants, riverains, élus, partis politiques... qui sont déterminés à mettre en place tout ce qui est nécessaire pour aboutir à la promulgation d'une nouvelle loi spécifique, et non pas de quelques articles noyés dans la loi de transition énergétique attendue fin 2014. Une loi qui déciderait qu'on n'enfouit pas en couche géologique profonde les déchets HA et MA-VL.

Rien n'empêche de l'imaginer.

Le débat public a été une étape du processus décisionnel, de par de la loi de 2006.

Nous sommes en 2014.

Bure est une impasse. Maintenant, il faut changer la loi…

pour une autre gestion des matières et déchets radioactifs sûre et raisonnable.

Le député Denis BAUPIN de EE-LV peut-il porter cette nouvelle loi ?

 

 

Mail adressé au directeur et à la responsable des groupes

du Réseau Sortir du Nucléaire (SDN)

 

4 janvier 2013

 

 

Bonjour

1 - Merci de me communiquer la date de mise en ligne du communiqué du collectif Bure Stop 55, concernant le Débat public de BURE.

Communiqué d’ailleurs sous titré :
Un dossier du Réseau Sortir du Nucléaire

2 - Par ailleurs le contenu de ce communiqué pose un problème de STRATEGIE.

C’est le choix de BURE STOP 55 de communiquer sur le boycott actif du Débat public de BURE, c’est aussi le choix de quelques groupes comme Les Vigilants et BZL, mais ce n’est pas le choix des autres collectifs et associations qui s’intéressent à BURE.

Je suis de ceux qui pensent que c’est au contraire un encouragement à participer à ce Débat public qu’il faut communiquer.
Et je vais d’ailleurs m’y employer durant la semaine qui vient.

En effet le déroulement du Débat public, tel qu’il a été rapporté par la Presse, voir cette analyse , et tel qu’il m’a été expliqué directement par son président Claude BERNET, n’a rien d’une mascarade, n’a rien de bidon (même si je l’ai pensé à une époque).

- Les avis exprimés sur tous les sujets seront publics. (réunions, cahier d’acteurs, courriers, site internet, etc...)
- La collecte et la synthèse rédigées par la CPDP seront publiques.

Et nous sommes relativement nombreux à bien maîtriser l’argumentation anti-GIGéo,
et suffisamment motivés pour bien organiser notre participation.

Une quelconque triche sur le contenu de l’argumentaire me paraît difficile.

Le problème, ce n’est pas le Débat public, c’est ce que l’OPECST va en faire !!!

Il faut donc hurler partout, que le processus décisionnel de CIGéo est truqué.
Et c’est très facile à démontrer.
J’attends une validation de ce processus (assez compliqué) par le ministère DGEC
et je vais aussitôt expliquer à la France entière que ce processus, qui donne le POUVOIR à l’OPECST est inacceptable.

Il se pose donc aujourd’hui un problème démocratique :
- ou bien ce type de communiqué ne doit pas être publié sur le site de SDN
- ou bien : si la GOUVERNANCE de SDN accepte de publier sur son site ce type de communiqué, elle doit accepter de publier les communiqués des groupes qui sont, eux, pour la participation au Débat public.

Le Débat public de CIGéo est une énorme tribune, qui "rayonnera" bien au delà de la Meuse et de la Haute-Marne, puisqu’elle s’étendra à La HAGUE, MARCOULE, CADARACHE, LYON, Le BUGEY peut-être...

Avec mes amitiés

Michel GUERITTE

L'Eglise catholique se mêle

de la gestion des déchets nucléaires !!!

fascicule Gestion des déchets nucléaires

Voir et télécharger le fascicle couleur complet :

GESTION DES DECHETS RADIOACTIFS

Réflexions et questions sur les enjeux éthiques

 

 


 


Le Livre d'or de Monseigneur Marc STENGER

Ecrivez-lui ce que vous avez sur le coeur.


6 septembre 2021

Décès de Jean DEVAUSSUZENET

A ses obsèques le 13 septembre à 14 h 30 en l'Eglise de WASSY (Haute-Marne), Bernard et son épouse Bernadette, Jacques et Françoise, et Michel  M. étaient présents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bernard nous rapporte cette riche intervention de l'ACO, Action catholique ouvrière de Saint-Dizier, précédée de l'écoute du Psaume pour notre temps.

Michel M relate la Cérémonie : un superbe hommage à notre compagnon engagé, depuis des lustres, au service du faible. Hommage unanime du prêtre officiant, de l’ancien maire de Wassy, et en premier de Bernard qui a fait sa rencontre avec Jean dès le collège. Intervention dense, éclairante, émouvante de Bernard qui a également longuement évoqué l’intégration de Jean au groupe, sur un sujet qui était à l’origine loin de ses engagements.

Michel M n'a pu s’empêcher tout au long de cet accompagnement que nous, le Groupe, sommes passé à côté d’une belle personnalité aux qualités (dont son raisonnement plusieurs fois salué) étouffées dans notre groupe par sa discrétion. Parler, parler, parler, oui… mais écouter se devrait d’être incontournable

Reconnaissance à Jean par de multiples gerbes, dont celle de notre Groupe (avec écharpe déclinant le groupe) sous l’égide de Bernard, et posée « à gauche » (clin d’œil à Bernard).  


Les échanges du Groupe :

De : Bernard  - 8 septembre 2021 à 16:31 : Ce petit mot pour vous dire que Jean Devaussuzenet est hospitalisé à Bar le Duc en service pneumologie depuis lundi, son assistance en oxygène à la maison n'étant plus suffisante. On peut lui téléphoner au 03 29 45 88 88 - chambre 118 - ou même lui rendre une petite visite (pas plus de deux personnes en même temps).

De : Bernard -  9 septembre 2021 à 11:54 : J'avais eu Jean au téléphone hier après-midi. Il me disait aller un peu mieux, mais hélas, il nous a quittés dans la nuit. Ce départ rapide nous attriste profondément. Il avait toute sa place au sein de notre groupe, il œuvrait avec conviction à une éthique au service de l'Homme.

De : Michel - 9 septembre 2021 à 12:10 : Le 5 septembre à Troyes, nous ne savions pas que l'un des nôtres allait nous quitter.

cape stenger

De : Bernard - 9 septembre 2021 à 14:28 : Jean nous a finalement quittés précipitamment cette nuit et son départ nous plonge dans une profonde tristesse, mais nous garderons précieusement ce qui le faisait vivre auprès de nous tous et au travers de ses multiples engagements. Il portait le message de l’Évangile par son attachement à l'amour fraternel envers les plus petits, à la justice, à la fraternité, au partage et à l’éthique en matière de déchets nucléaires... Merci Jean. Que le Seigneur t'accueille, toi qui l'as servi fidèlement. Tout notre soutien à Patricia qui a encouragé et partagé ses engagements et ses combats.

De : Brigitte Giry - 14 septembre 2021 14:57 : Toutes mes condoléances Michel M ! Avec en pièce jointe Le Chapitre 1 du Livre II de ETHIQUE A NICOMAQUE d'ARISTOTE : La vertu, résultat de l'habitude s'ajoutant à la nature.

De : Fransim - 14 septembre 2021 16:59 : Je veux dire toute mon amitié à la famille de Jean, que je ne connais pas, que j'aurais aimé connaître, dans ce moment très pénible à vivre... J'ai tardé à le faire parce que j'ai moi-même dû vivre les obsèques de ma marraine et tante, à Sceaux, en fin de semaine dernière. Jean ne s'exprimait pas souvent mais on sentait qu'il ressentait tout ce que nous vivions très intimement. En union de prière.


5 septembre 2021


Célébration en la Cathédrale de Troyes


17 mars 2021

Bienvenue à Strasbourg


11 mars 2021

Article de l'Est-Eclair - Monseigneur Marc STENGER quitte Troyes et part le 17 mars dans un EPHAD à Strasbourg


2 janvier 2021

Article de l'Est-Eclair - Monseigneur Marc STENGER déclare : « Ne plus célébrer fout un coup au moral »


29 décembre 2020 

L’évêque de Troyes, Monseigneur Marc Stenger, vient de démissionner

JEAN-FRANÇOIS LAVILLE

Monseigneur Marc Stenger, 108e évêque de Troyes, est officiellement démissionnaire depuis hier à midi. Un administrateur va être nommé en attendant l’arrivée du 109e évêque.

Affaibli depuis quelques semaines à la suite d’un accident vasculaire cérébral, il a envoyé sa lettre de démission au Vatican qui vient de l’accepter. Un administrateur sera nommé mercredi

Tous ceux qui connaissent bien Monseigneur Marc Stenger se doutaient qu’il ne pourrait pas se contenter de remplir sa mission d’évêque à moitié. Depuis des années qu’il se trouve à la tête du diocèse de Troyes, alors qu’il a la charge de hautes responsabilités nationales et internationales, il a toujours eu à cœur de se donner complètement, sans même prendre suffisamment de repos lorsque la fatigue se faisait sentir. « Ça va » était jusqu’à présent sa seule réponse lorsqu’on s’inquiétait de sa santé.

Victime d’un accident vasculaire cérébral voilà quelques semaines, il s’est trouvé paralysé du côté gauche et il avait perdu en partie la parole. Aujourd’hui, sa santé est meilleure. « L’intellect fonctionne bien, l’élocution est fluide, il fait quelques pas avec une canne, mais la rééducation va prendre du temps », confiait hier François Bleuze, responsable de la communication au sein du diocèse.

UNE RETRAITE PRÉVUE EN AOÛT 2021

Autant dire que le père Stenger ne peut espérer retrouver la capacité d’assumer l’ensemble de ses responsabilités. D’autant qu’il devait prendre sa retraite d’ici à huit mois, en août prochain, alors qu’il fêtera son 75ème anniversaire.

Une décision prise « seul, sereinement ».

Dans ces conditions, il a pris sa décision « seul, sereinement ». Une décision courageuse en pensant à la fois au diocèse, mais aussi à un évident besoin de repos.

Sa démission a donc été présentée au Vatican. Celui-ci met parfois plusieurs semaines à l’accepter en fonction des raisons invoquées. Le code de droit canonique prévoit en effet deux cas distincts pour lesquels un évêque doit présenter sa renonciation, autre mot désignant une démission : soit le jour de ses 75 ans, soit – en vertu du canon 401 – pour raison de santé ou pour toute autre cause grave l’empêchant de remplir convenablement son office. Tel est le cas pour le père Stenger.

« Tout pour tous », la devise du père Stenger.

Depuis hier à midi, le père Stenger conserve le titre d’évêque mais n’est plus évêque de Troyes. Il devrait être nommé évêque émérite. Pour le diocèse de Troyes, cette démission représente une triste nouvelle.

GRANDE OUVERTURE D’ESPRIT

Fort de sa devise « Tout pour tous », une phrase de Saint Paul, marqué également par Saint Augustin, Marc Stenger n’a eu de cesse d’adapter l’Église aux réalités de ce monde, et aux difficultés rencontrées dans le diocèse de Troyes, singulièrement le manque de vocations et le difficile équilibre financier.

Travailleur infatigable, souvent entre deux avions à destination du Moyen-Orient, d’Haïti ou de l’Amérique latine, Monseigneur Stenger n’a jamais manqué les grands pèlerinages, que ce soit à Rome ou bien à Lourdes avec l’Hospitalité de Champagne. Ses liens privilégiés avec les responsables des autres religions, avec les pastorales des jeunes aussi, sa grande ouverture d’esprit, son attachement aux questions environnementales enfin, font de lui une personnalité ayant profondément marqué ce diocèse.

ÉVÊQUE DE TROYES DEPUIS 1999

Voilà maintenant plus de vingt ans que le père Stenger a été nommé évêque de Troyes. Ce Mosellan, né à Phalsbourg en 1946, a été ordonné prêtre pour le diocèse de Metz en 1975, riche d’une culture et d’un bagage universitaire de haut niveau.

Il a en effet suivi ses études de théologie au séminaire français de Rome et à l’université grégorienne, puis au Séminaire des Carmes de l’Institut catholique de Paris. Il a par ailleurs été étudiant à l’École pratique des Hautes Études.

De 1975 à 1981, il a été vicaire à la paroisse de l’Immaculée-Conception de Metz-Queuleu. Et c’est en 1981 qu’il devient membre de l’équipe de formation au séminaire français de Rome, puis trois ans plus tard au grand séminaire de Metz. Il va fonder et présider le Centre interculturel de Bévoye, un centre européen de rencontre de jeunes réunissant les diocèses de Metz, Trèves, Namur, Luxembourg et les Églises réformées luthériennes d’Alsace-Lorraine. Il va aussi présider le groupe transfrontalier Euregio.

Supérieur du grand séminaire de Metz, il sera nommé évêque de Troyes le 30 avril 1999, succédant à Mgr Daucourt, et devenant ainsi le 108ème évêque de Troyes. Il est par ailleurs membre de la commission pour la mission universelle de l’Église et coprésident de Pax Christi international. Il est aussi président du Comité épiscopal France Amérique latine (Cefal).

QUELLE PROCÉDURE ?

Élection d’un administrateur

À défaut d’évêque, le diocèse doit continuer à être « dirigé ». Dans la mesure où la nomination d’un nouvel évêque peut prendre des semaines, voire des mois, le collège des consulteurs composé de huit prêtres du diocèse de Troyes va se réunir demain mercredi afin d’élire un administrateur. Celui-ci sera chargé des affaires courantes, sans prendre de décision majeure pour l’avenir du diocèse.

Ce collège des consulteurs existe dans chaque diocèse catholique. Il s’agit d’un organisme consultatif qui émane du conseil presbytéral et qui a été introduit par le code de droit canonique de 1983. Il est composé d’un groupe de prêtres désignés par l’évêque parmi les membres élus du conseil presbytéral.

L’administrateur élu peut, dans certains cas, être le vicaire général, lequel est au fait des principaux dossiers du diocèse, mais il ne s’agit pas d’une règle absolue.

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Article de l'Est-Republicain.


3 décembre 2020

Les voeux de l'Evêque de Troyes.


1er décembre 2020



26 novembre 2020

Marie-Pierre CAGNIART, secrétaire de l'Evêché de Troyes nous communique ces nouvelles : "Je vous transmets les dernières nouvelles de Monseigneur Marc Stenger en vous faisant suivre un courrier de notre vicaire adressé aujourd'hui aux prêtres de notre diocèse.

En espérant qu'une petite lumière se lève. Nous restons unis dans la prière. Son état reste préoccupant. Son AVC a été important et n’a pu être pris en charge que plusieurs heures après. Il est pour l’instant à l’hôpital de Troyes, avec une hémiplégie du coté gauche (et donc de la parole)
Il a toujours été conscient, mais la récupération risque de prendre beaucoup de temps. Je compte sur vos prières."


25 novembre 2020


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


2016

Le groupe planche à nouveau sur le dossier et prépare une mise à jour. De nouveaux chapîtres vont aborder notamment le problème de la responsabilité des élus et des décisionnaires.


14 février 2015

Le Journal de la Haute-Marne révèle que le 9 février dernier le nouvel évêque de Langres à rencontré les maires et adjoints de 57 villages de son évêché, situés autour de BURE. Au cours des échanges Monseigneur Joseph de Metz-Noblat s'est déclaré incompétent sur le sujet CIGéo.

Pour nous, “Déclarer son incompétence” sur le projet CIGéo, après la publication du Dossier ETHIQUE, est une forme de lâcheté. Par ailleurs, l’Eglise s’est donnée des compétences dans quantité de domaines. Allez donc vous promener sur internet, avec “compétences de l’Eglise” pour mots clés...
Sans parler de l’infaillibilité pontificale, quid du principe de précaution. Un peu vicieux ce texte, publié par la conférence des Evêques, non ? Il faut noter que le texte est co-écrit par Paul Ivan de Saint Germain, auteur de cet article. A se demander si l’auteur n’est pas subventionné par l’ANDRA....

Bref l’Eglise a un rôle à jouer. Monseigneur Marc STENGER a initié une partie. Elle nous semble inachevée.

Pendant les occupations, les guerres, les épidémies, les famines... les populations se réfugiaient dans les églises. Va-t-il falloir ré-ouvrir les églises de Meuse et de Haute-Marne pour y organiser des réunions d’information sur l’invasion des armées de l’Andra ?

Michel GUERITTE a par ailleurs demandé à Marc STENGER qu’une délégation puisse obtenir une audition auprès du Pape François sur le projet CIGéo...

Enfin, curieusement le Journal de la Haute-Marne nous informe que le matin même de la réunion du 9 février, Monseigneur Joseph de Metz-Noblat avait visité le "trou" de BURE !!!

Bizarre :

- Le nouvel évêque de Langres, qui serait un grand ami d'un certain Gérard LONGUET, descend "aux enfers" de BURE-SAUDRON à 500 m sous terre.

- L'ancien évêque de Langres a échangé vigoureusement avec une administratrice de SDN lors d'une réunion d'information à Poissons.

- L'évêque de Verdun tutoie Frédéric CARTEGNIE, chargé de mission de l'ANDRA, le facilitateur Meusien de l'ANDRA. Il s'occupe de l'insertion territoriale de CIGéo.

- L'évêque de Troyes fait ce qu'il peut pour lutter contre CIGéo. Il semble d'ailleurs ne pas être en odeur de sainteté... Il est vrai que si l'ANDRA s'est montrée généreuse envers l'Eglise, via le Denier du Culte....

- Enfin, n'oublions pas que le VATICAN est membre de l'AIEA, dont la mission est la promotion du nucléaire !!!


19 novembre 2014

Réunion ETHIQUE au Val-d'Esnoms, près de Langres, fief de la Conseillère régionale EE-LV, Patricia ANDRIOT, en présence de Monseigneur Marc STENGER. Le compte-rendu du Journal de la Haute-Marne.


17 Octobre 2014

Au Danemark un groupe de réflexion très voisin de celui Marc STENGER s'est mis également au travail. sa conclusion : "Si aucune autre solution n'est trouvée, les risques d’entreposage doivent être pesés contre les risques de stockage définitif. Mais il n'est pas nécessaire de prendre une décision maintenant, qui ne peut être inversée et que l’on risque de regretter plus tard."


22 mai 2014

VERDUN - Foyer St-Paul – Parking Eglise St-Sauveur - ENJEUX ETHIQUES et Gestion des déchets nucléaires

Conférence-Débat - En présence de Monseigneur Marc STENGER - Evêque de Troyes et Président de Pax-Christi France

et les membres du Groupe de réflexion Enjeux éthiques - Organisée par : EDEN – Equipe Diocésaine pour l'Environnement– Diocèse de VERDUN 

Ouest-France titre : Des hommes d'Eglise s'interrogent sur le nucléaire.


9 mai 2014

CHAUMONT - Maison Sainte Claire - ENJEUX ETHIQUES et Gestion des déchets nucléaires

En présence de Monseigneur Marc STENGER, Evêque de Troyes et Président de Pax-Christi France, et de Monseigneur Joseph de Metz-Noblat.

Salle comble, environ 80 personnes. Mot d’accueil par les organisateurs. Intervention de Marc Stenger pour expliquer la genèse du groupe, son travail, ses suites… Présentation individuelle de chacun des membres du groupe. Présentation synthétique du document pour bien expliciter les thèmes travaillés par le groupe et ce que comporte le sujet Bure. La dimension ETHIQUE. Présentation des conclusions du débat public et des suites données par l'ANDRA.
Echanges avec le public : l'actualité - la nouvelle donne avec les annonces des SUITES données par l’Andra - que faire des déchets nucléaires - comment sortir de la production du nucléaire.
  
Soirée annoncée par la Voix de la Haute-Marne, le Journal de la Haute-Marne, L’affranchi de Chaumont et dans le 12/13 de France 3 Champagne-Ardenne. A noter également les annonces par des sites internet, comme Reporterre - Mais aucun média pour couvrir la soirée !


29 novembre 2013

 

imagette conférence Ethique à Ligny-en-Barrois

 

La cinquième conférence-débat "générée" par le document ETHIQUE a eu lieu à LIGNY-EN-BARROIS le vendredi 29 novembre.

Dans la salle 70 personnes pour écouter Monseigneur Marc STENGER et le Groupe de réflexion. Le débat a été à la hauteur. C'est probablement une des plus sereines rencontre de la série. Dans l'assistance trois élus qui n'ont pas manqué de faire connaître leur hostilité au projet et la pression qu'il subissait.

L'article de l'Abeille.

L'article proposé à l'Est-Républicain. Article qui n'a jamais été diffusé. Allez savoir pourquoi ?

Suzan KRAUSE, journaliste allemande a réalisé ce reportage.

Le tract recto       Le tract verso.


printemps-été 2013

Dans son journal, page 6, l'ANDRA relate : L’Eglise prend part aux réflexions sur l’éthique de Cigéo, et a programmé deux rencontres avec l'ANDRA. Les résultats de cette concertation seront versés au débat public sous la forme d’un compte rendu et d’un rapport. l'ANDRA en profite pour communiquer sa vision de l'éthique .


3 juin 2013

Saint-Dizier

 

La quatrième conférence-débat "générée" par le document ETHIQUE a eu lieu à BURE, Salles des Fêtes à 20 h 30, en présence de Monseigneur Marc STENGER.

Le tract.

L'article de l'Est-Républicain.


 23 mai 2013

 Eglise et Ecologie titre : Désarmant nucléaire civil


7 mai 2013

Avec Pax Christi : Dialogue au niveau national avec l'ANDRA : 2ème réunion

Le résultat de ce dialogue a donné lieu à la contribution n°15 du débat public de Cigéo, ainsi que le cahier d'acteurs n° 54.


30 avril 2013

Avec Pax Christi : Dialogue au niveau national avec l'ANDRA : 1ère réunion

Monseigneur Marc Stenger a souhaité initier un dialogue avec l'ANDRA. Une première réunion du groupe de concertation sur le projet CIGEO s'et donc tenue le 30 avril 2013 à Paris. Une charte décrit l’esprit dans lequel il souhaite mener ce dialogue entre des personnalités qui ont des points de vue différents.

Chacun a répondu dans un premier temps sous l’angle de l’éthique aux questions principales recensées dans le document du groupe de réflexion, à savoir :

- Démocratie : historique des prises de décisions et participation du public ?

- Information et communication : quelle éthique ? Quelles participations du public ? Etudes indépendantes ? Quelle information sur ce qui se fait au plan international ? La communication vise à faire passer un message. L’information quant à elle, est éthique au titre de la véracité (fournir des données objectives, pluralité des sources …). « Il n’y a pas de démocratie sans information » (Jefferson).

- Financement du projet passé et futur ? Quelle charge pour les générations à venir ?

- Mesures d’accompagnement, ou de compensation (mitigation) ? Impact social et économique pour les territoires concernés ? Ou achat des consciences ?

- Solutions alternatives au stockage en site profond ? Quels choix au plan international ? Quelles recherches en France avec quels moyens ?

- Réversibilité ou irréversibilité : qu’est-ce qui justifie les choix ? Sont-ils les mêmes pour les déchets de moyenne activité vie longue, MAVL, et de haute activité, HA ?

Bien entendu vous aurez la liberté de traiter d’autres questions éthiques sur le projet CIGEO qu’il vous paraîtrait utile de traiter dans le cadre de cette concertation. Votre premier exposé ne devra pas dépasser 20mn. Vous pouvez apporter un texte écrit et le remettre à la commission d’animation.


3 avril 2013

Dialogue Groupe Ethique /ANDRA 

Le 3 avril, le groupe Ethique a rencontré l’Andra pour l’entendre et échanger avec elle sur l’éthique du projet CIGéo. L’Andra avait fait part de ses regrets de n’avoir pas été entendue avant la publication des conclusions de cette réflexion. Cette rencontre a ainsi permis à l’Andra de réagir aux différents points soulevés par le groupe (notamment sur la communication, les aspects financiers, la démocratie, le principe de précaution) et faire état de quelques-uns de ses propres arguments sur l’éthique, notamment l’importance de ne pas reporter la charge de la gestion de nos déchets sur les générations futures.

Cette rencontre va également permettre d’alimenter le travail du groupe de concertation national sur l’éthique du projet Cigéo, qui vient d’être créé pour poursuivre les travaux débutés localement et qui sera piloté par Mgr Stenger. Ce groupe de concertation réunira des représentants des organismes publics acteurs à divers titres du projet CIGEO, des parlementaires, des spécialistes, des membres du groupe de travail, des représentants locaux

Le rapport qui sera produit sera diffusé comme contribution au débat public sur le projet Cigéo. 


21 février 2013

Saint-Dizier

 

La troisiième conférence-débat "générée" par le document ETHIQUE a eu lieu à Saint-Dizier, Salle du palace, en présence de Monseigneur Marc STENGER.


25 janvier 2013

A Bure le tombeau des déchets radioactifs fait poser des questions à l'Eglise titre l'hebdo du vendredi.


17 janvier 2013

Joinville

 

La deuxième conférence-débat "générée" par le document ETHIQUE a eu lieu à Joinville, Salle des Fêtes, en présence de Monseigneur Marc STENGER.

Eglise et Ecologie titre : Quand Joinville fait le lien sur la question nucléaire

La Voix de la Haute-Marne a annoncé cette conférence sans prendre de risques. Mais la journaliste Marie-Claude Soeure écrit : Le groupe de réflexion n'est pas dans une opposition systématique ! Alors erreur d'interprétation des propos des membres du groupe interrogés, ou comportement de judas ?

L'Affranchi,  lui, publie un article parfait. Un véritable communiqué. Seul problème le titre :Débat étique sur les déchets nucléaires !  Pourquoi annoncer un débat éthique. Qu'est-ce qu'un débat éthique ? Des débats non-éthiques auraient été organisés ?

sciencesetavenir.nouvelobs.com a interviewé Monseigneur Marc Stenger et annoncé la conférence.

L'AFP était présente. Les principaux enjeux éthiques y sont clairement exposés. romandie.com a repris le communiqué.

Loïc CHAUVEAU de SCIENCES AVENIR a interrogé Monseigneur STENGER :

- Que vient faire l'Eglise dans ce débat.

- L'Eglise est-elle antinucléaire ?

- Quelle est la légitimité de l'Eglise dans ces questions environnementales

Créfrance relate.


9 janvier 2013

Le mail qui annonce que le Pape est attendu à BURE !

Scoop parfait ? Plaisanterie stupide ? Buzz efficace ? Promotion astucieuse du document   ETHIQUE et gestion des déchets nucléaires ? Disqualification inqualifiable du travail du groupe ? Attaque honteuse du quarteron des évêques du secteur de bure ? Acte anticlérical primaire ?

Chacun jugera. Mais la diversité de la bêtise humaine est incommensurable...

Le "communiqué" a été repris par Médiapart, l'OBSERVATOIRE DU NUCLEAIRE, le Collectif des irradiés, Scoop.it!

Le journal le plus éthique de l'Aube, sous la plume probable de Willy Billiard et de Jean-François Laville écrira dans la rubrique Tricasseries troyennes que ce mail n'est qu'une publicité pour le site villesurterre.com, et qu'à Ville-sur-Terre, il y a au moins un irradié du bulbe !

Et ça c'est du journalisme éthique. C'est une technique journalistique qui consiste à exploiter tout ce qui n'a pas d'intérêt, pour éviter d'aborder les vrais problèmes.

Le pape à Bure :
Le Pape est attendu à Bure, c'est  ce qu'annonce Michel Gueritte, le croisé anti-nucléaire de Ville-sur-Terre, dans un document de 4 pages mêlant articles de presse, photos et citations du Saint-Père ou de Mgr Stenger. Un vrai dédale où tout est tronqué affabulé si besoin - "le pape va descendre à 500 mètres dans les enfers du laboratoire" - pour aboutir à une pauvre publicité de son site anti-nucléaire.
A Ville sur Terre, c'est sûr, il y a au moins un irradié du bulbe.


20 décembre 2012

Bar-le-Duc

 

La première conférence-débat "générée" par le document ETHIQUE a été  organisée à Bar-Le-Duc.

L'évêque de Bar-le-Duc, François MAUPU, invité à apporter son témoignage lors de la réunion fait un petit caprice à cause du visuel de l'affiche : un détournement du célèbre tableau Le cri d'Evard Munch. Pour lui c'est une dérive de militants, Il n'accepte pas que son nom figure sur une telle affiche. Finalement, il participera à la réunion.

Le journaliste Sébastien GEORGES de l'Est-républicain croit poignarder les organisateurs en sortant le jour même de la réunion un article titré : l'Evêque se rebiffe. Autre titre : La colère de l'évêque .

En fait, il fera le buzz et contribuera à remplir la salle. Dans son article Sébastien GEORGES parle de récupération des militantsde l'initiative du monde catholique, d'un Monseigneur pris en otage... On a utilisé son nom sur une affiche et sur des mails... On a l'impression que le travail réalisé est partisan...

Au passage on notera que l'évêque de Verdun pense que l'électricité nucléaire est la moins chère, et que tout le monde doit être écouté y compris l'Andra !

Compte rendu de la réunion par l'Est-républicain : Les catholiques débordés par les anti-Bure.

Autre titre : Haro sur le "grand Satan" - Nous, militants, n'aurions jamais osé qualifier l'ANDRA de grand Satan ! - Le journaliste Sébastien GIRARDEL relève : la comparaison des campagnes publicitaires de l'ANDRA avec la propagande des années 30... Le déni de démocratie... Le processus décisionnel truqué... Le patron de l'ASN, Pierre-Franck CHEVET qui a joué un rôle dans la construction de Stocamine ... Le piège à guêpes du GIP... L'achat des consciences...

La Voix de la Haute-Marne  se contentera de ce titre :

Un groupe d'évêques se positionnent. Mais une citation du curé de Joinville ne passera pas inaperçue : On enterre de la merde pour nos enfants alors qu'on devrait planter des graines pour eux.

L'Abeille soulève les questions qu'on n'a pas le droit d'oublier.


17 décembre 2012

Eglise et Ecologie titreQuand les déchets réveillent l’éthique à Bure


13 décembre 2012

DD, le magazine du Développement Durable en pratique titre : Déchets nucléaires : quel rapport avec la chrétienté ?

Et l'impertinent Pascal Houplon d'auboisementcorrect , qui manie aussi bien humour et sérieux que d'autres manient le sabre et le goupillon, s'intéresse à nouveau au sujet et titre : L'Eglise bientôt militante anti-nucléaire ?


11 décembre  2012

Dans LA CROIX.com   Dominique LANG titre : Quand l'info ne doit pas faire peur.


10 décembre  2012

Le diocèse de Nantes fait un parallèle avec Notre-Dame-Des-Landes, où les chrétiens souhaitent un dialogue...


29 novembre  2012

Chantal Bertaux membre du groupe de réflexion sort un article dans le journal vosgien : 'Abeille.


23 novembre 2012

La Voix de la Haute-Marne publiera l'article le plus intelligent sur ce dossier.


15 novembre  2012

Le site de la Conférence des Evêques de France met "enfin" en ligne sous le titre Déchets nucléaires et enjeux éthiques .

Mais la réaction la plus "drôle" à cette communication est celle de l'ANDRA qui prétend que la démarche est biaisée ! Gonflée Marie-Claude DUPUIS ! Madame la directrice regrette de ne pas avoir été invitée à la table de travail du groupe. Madame pense que le groupe ne connaissait pas la question ? Tous les arguments présentés dans l'article ne sont pas très clairs : ou bien le journaliste avait abusé du Beaujolais nouveau avant la rédaction de l'article, ou bien Marie-Claude Dupuis essaie de noyer le poisson...


 7 et 9 novembre 2012

Première conférence de Presse a eu lieu à Lourdes. D'où l'article de La Croix, celui de Eglises et Ecologies (un peu plus caustique) et celui d'auboisementcorrect .

Jean-François Laville du quotidien aubois l'est-éclair a commencé par un vaste copié-collé du journal La Croix. Ce qui n'a pas échappé à l'oeil averti de Pascal Houplon d'auboisement correct .

Une seconde conférence de Presse plus régionale s'est dérouléet à Troyes le 9 novembre. 

L'est-éclair se lance alors dans un deuxième article, en mettant l'acccent sur les certitudes du groupe concernant les risques et les contaminations à venir. Ce qui va titiller la direction de l'ANDRA...

L'Est-Républicain titre alors : Bure : des prélats s'en mêlent ! On note que le journaliste regrette que le groupe n'ait pas pris position... Article repris par Vosges-Matin.

Michel MARIE du CEDRA et membre de ce groupe ne résistera pas à l'envie de rétablir la vérité et de déclarer dans un communiqué du 12 novembre, que le groupe avait bien pris position, mais que, la veille de la publication, les 3 évêques locaux avaient demandé la suppression de la conclusion en échange de leur signature ! Mediapart reprendra le communiqué.

La trace de cette prise de position est d'ailleurs bien visible dans la maquette du 4 pages du journal paroissial CLIN D'OEIL édité par le curé de Joinville, Pascal LESEUR, membre du groupe.

Un article tandancieux ? A Lourdes, les déchets nucléaires n'inquiètent guère.

Un article de Hervé KEMPF dans le blog du jeudi. Monseigneur François MAUPU, Evêque de VERDUN déclare : "Les enjeux économiques ne sont pas à négliger, note Mgr François Maupu, évêque de Verdun, le plus directement concerné par le projet. Les compensations financières prévues pour les communes situées autour du site d’enfouissement sont en effet loin d’être négligeables et peuvent occulter d’autres enjeux."


L'Eglise catholique se mêle

de la gestion des déchets nucléaires !

Et alors ?

C'est une bonne chose, non ?

Euthanasie, procréation, préservatif, mariage homo, OGM, nucléaire militaire, etc. Sur ces thèmes l'Eglise a pris et prend des positions. Parce que l'Eglise s'intéresse à tout ce qui concerne la protection de l'Homme, de l'Homme d'aujourd'hui et de l'Homme des générations futures.

Alors pourquoi ne lancerait-Elle pas les bases d'un débat sur l'ETHIQUE de l'enfouissement des déchets nucléaires, faute de prendre position ?

Comme le souligne Jean-Louis Schlegel dans son article "Taisez-vous les religions" : Au nom de la laïcité, beaucoup réclament que l'Eglise se taise et s'occupe exclusivement de spiritualité. Traduisons : qu'elle reste à la sacristie et « se mêle de ses oignons »...

Tout individu, tout Homme, tout Homme d'Eglise a droit à la liberté d'opinion et d'expression...

Dans un pays de liberté, même les curés, les évêques et les archevêques ont parfaitement le droit d'exprimer des opinions et de lancer des mots d'ordre dans l'espace public, donc aussi de s'exprimer à leurs risques et périls...

Un groupe de réflexion de 12 citoyens, "piloté" par Monseigneur Marc STENGER, évêque de Troyes et président de Pax Christi France, vient de publier un dossier titré :

A - GESTION DES DECHETS NUCLEAIRES

Réflexion et questions sur les enjeux éthiques. (32 pages)

B - Une synthèse de 4 pages est également disponible.

C - Un liminaire d'une page explique que l'évêque de Troyes et les 3 évêques de la région de BURE ont exprimé leur intérêt pour le travail de ce groupe.


 

13 septembre 2012

Le Pélerin avait vendu la mèche prématurément. On attend d'ailleurs toujours le bon article...


Pourquoi les medias sont si peu nombreux à communiquer sur ce dossier ?

Pourquoi nos évêques aujourd'hui sont-ils moins "couillus" que ceux de 1995 et 2005 ?

Souvenons-nous : extrait du Journal de la Haute Marne du 25 septembre 2005 :

Un certain Jacques GAILLOT , évêque de Partenia , homme d’église engagé originaire de Saint-Dizier, a fait le déplacement "exprès, en bus depuis Paris", pour assister à la manifestation à Bure. Il souligne la forte mobilisation, surtout chez les jeunes.
JHM : On vous sait engagé. On sait moins que le combat contre le nucléaire est l’un de vos chevaux de bataille...
Jacques Gaillot : Déjà en 1995, j’ai manifesté contre la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique, à Mururoa. J’ai également participé, il y a plusieurs années, à une autre manifestation, à Bure même.
JHM : Mais c’est la première fois que vous participez, à côté de chez vous, à un rassemblement d’une telle ampleur ?
Jacques Gaillot : Oui, et ça prouve qu’on n’enfouira pas les citoyens de Meuse et de Haute-Marne. C’est réconfortant, de voir tous ces gens, tous ces jeunes, qui n’acceptent pas que leur pays devienne une poubelle nucléaire. Car c’est bien là le problème : il s’agit moins de trouver un lieu qu’une solution pour les déchets.
JHM : Votre franc-parler est-il compatible avec votre engagement spirituel ?
Jacques Gaillot. : On m’a souvent reproché, au sein de l’église et en dehors, cet engagement. Mais je suis aussi un citoyen. L’église ne doit pas vivre en dehors du monde. Ce que je fais là, il me faut, il nous faut le dire. Pus tard, nos successeurs nous féliciteront. 

 

Le 1er septembre 2015  il sera reçu par le Pape François à Rome !

 


 

Chantons en choeur : GAILLOT REVIENT !

 


 

 

 

Mail ouvert à Madame Delphine BATHO

Mibistre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.

 


Ville-sur-Terre

11 septembre 2012




Objet : l’enfouissement des déchets radioactifs à BURE (Meuse)

et à SOULAINES (Aube)


Madame,

Votre parcours dévoile tout l’intérêt que vous portez aux problèmes de sécurité des citoyens.
Et aujourd’hui, après la Justice, votre quotidien baigne dans l’Ecologie.

Je ne connais pas les caractéristiques de votre licol ni celles de votre muselière,
je ne connais pas vos rapports avec Arnaud Montebourg qui vient de déclarer que « le nucléaire est une filière d’avenir », mais en matière de nucléaire, vous semblez pouvoir vous exprimer clairement : "Il n'a jamais été question ni de sortir ni d'abandonner le nucléaire", mais de réduire sa part dans la production d'électricité de 75 à 50 % d'ici à 2025.

En matière de démantèlement des installations nucléaires, vous avez précisé : il y a "une filière industrielle que nous devons développer".

A l’université d’été du MEDEF vous avez osé : «la France a durablement besoin du nucléaire»

Enfin vous venez de réaffirmer la volonté du gouvernement de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim , selon un calendrier qui sera discuté lors du débat sur la transition énergétique.

Et justement, Madame la Ministre, j’aimerais vous interpeller, voir vous éclairer, sur la gestion des déchets nucléaires, sur ce sujet polémique qu’est le choix de l’enfouissement des déchets nucléaires.
Sujet qui mériterait débat.

C’est en effet votre gouvernement qui signera papiers et décrets pour la construction de CIGéo à BURE, (enfouissement à 500 m des déchets HA et MA-VL, et qui décidera de la création d’un stockage également en couche profonde (entre 15 et 200 m semble t-il), à SOULAINES pour les déchets FA-VL.

Je voudrais donc Madame la Ministre vous rappeler les grandes lignes et les grandes inquiétudes qui caractérisent le projet CIGéo.

1 – Le consensus international sur le choix de l’enfouissement.
Ce consensus est contestable. Il est basé sur une succession de réunions, colloques, forum, symposium… dont les conclusions sont devenues des recommandations - des communiqués – puis, via les auditions de l’OPECST, des lois françaises - puis des directives européennes !

2 – Mais ce consensus est assujetti à la FAISABILITE du projet et à la CONFIANCE que l’on peut lui accorder.

Prescriptions de sûreté particulières
No SSR-5


3.28. Il est nécessaire de comprendre les caractéristiques de l’installation de stockage définitif et la manière dont elle fonctionnera dans le temps pour pouvoir démontrer la fiabilité de certaines caractéristiques de conception. Cette démonstration est plus facile si ces caractéristiques de conception sont robustes (c’est-à-dire peu sensibles à d’éventuels événements ou phénomènes perturbateurs). Il faut obtenir des preuves suffisantes de leur faisabilité et de leur efficacité avant que les activités de construction ne commencent.

4.2. L’expression « approche par étapes » de la réalisation d’une installation de stockage définitif de déchets radioactifs renvoie aux étapes qui sont imposées par l’organisme de réglementation et par les processus décisionnels politiques (voir par. 1.18). Cette approche donne l’occasion de garantir la qualité du programme technique et de la prise de décisions qui y est associée. Pour l’exploitant, elle fournit un cadre permettant d’instaurer une confiance suffisante dans la faisabilité technique et la sûreté de l’installation de stockage définitif à chaque étape de sa réalisation.

3 – Or, au vu des récentes analyses de l’expert indépendant Bertrand THUILLIER, il est clair que la faisabilité est remise en cause, et la confiance impossible.


Volet 1 - Volet 2 - Volet 3

4 – Sans entrer dans le détail, le Docteur es Sciences Bertrand THUILLIER vient de mettre en lumière bon nombre de problèmes à court terme, qui font de CIGéo un projet aussi FLOU que FOU !

- FLOU dans le dimensionnement de l’entreposage. S’agit-il d’un entreposage tampon ou d’un entreposage relais des actuels entreposages sur site, qui deviendraient trop petits, vieillissants ou défaillants ?

- FLOU dans la qualité des colis : contamination surfacique hors norme, colis abimé…

- FLOU dans le contenu des colis : le dernier inventaire a montré qu’on ne connaît pas le contenu de 40 000 d’entre eux. Sans oublier la destination future du MOX et des combustibles usés…

- FLOU dans la technique de creusement des galeries et alvéoles : problèmes de tunneliers…

- FLOU dans la technique des machines de transferts automatiques de la double descenderie…

- FLOU dans la technique de scellement des alvéoles. Aujourd’hui l’ANDRA ne sait pas réaliser un scellement. Elle n’en est qu’au stade de l’expérimentation.

- FLOU dans la signification de la réversibilité, qui évolue au fil du temps, et que l’ASN pourrait même interdire, parce que cette réversibilité est difficilement compatible avec la sûreté…

- FLOU dans la conception globale de l’entreposage… Une véritable usine à gaz…radioactifs !

- FLOU dans le calendrier : pourquoi cette précipitation ? Alors que les colis, eux, ne demandent qu’à refroidir en surface avant d’être enfouis…


Voilà pour le FLOU !

Pour le FOU :

- FOU de savoir que l'acheminement par voie ferrée est le premier défi : pas moins de 10 000 trains de 10 wagons, type CASTOR, vont arriver à BURE !
Si on les aligne à raison de 10 wagons par ligne , cela représente un livre de 400 pages au format A4.

- FOU d’enfouir dans des alvéoles fermées des colis qui « crachent » de l’hydrogène. Pendant 100 ans, d’énormes ventilations (doublées) rejetteront en surface des gaz radioactifs et de l’hydrogène, avec un risque avéré d’explosion et d’incendie. Or, l’ANDRA annonce une production par radiolyse d’un million de litres d’hydrogène par an. Un tel volume interdit tout arrêt pendant plus de 6 jours de l’énorme ventilation envisagée (500 m3 par seconde) ; et ceci doit tenir un siècle !
Quel expert peut le garantir ? Cela ressemble bigrement aux problèmes actuelles des centrales nucléaires : il ne faut pas de pannes d'électricité et pas de groupes électrogènes de secours défaillants...

De plus, parmi ces déchets, on dénombre 10 000 tonnes d’enrobés bitumineux auto-inflammables à 350°C. Quels pompiers iraient éteindre un incendie de bitume radioactif, à 500 m sous terre et sans utiliser d'eau (parce que l'eau est l'ennemie du stockage) ?

Les conséquences d’un incendie seraient catastrophiques : fragilisation des structures en béton, suppression du confinement des radioéléments, contamination des galeries d’accès... Fermeture immédiate du site...Voire remontée immédiate des colis...

- FOU d’imaginer qu’une double ventilation supprimera le risque. Et tous ces gaz radioactifs qui vont aller directement dans les poumons des riverains.

- FOU d’imaginer remonter les colis, en cas de problème (incendie, accident de criticité, inondation), à la même vitesse que celle de la descente. Au pire : si on a mis un siècle pour les enfouir, il faut un siècle pour les remonter.
Dans quel état seront-ils ? Où les stocker en surface ? Et qui paiera la facture ?

- FOU d’oublier le risque de criticité. Et en plus l’eau aggrave ce risque.

Et n'oublions pas tous les risques pour le personnel qui travaillera durant un siècle...

L’ANDRA a étudié, mais séparément, tous ces risques et pour chacun d’eux a trouvé soi disant une "parade". La difficulté vient de leurs combinaisons éventuelles. Peut-on réellement calculer tous ces risques ? Peut-on faire confiance en des modèles mathématiques imaginés par des étudiants de grandes écoles partenaires de l'Andra ?  Si un accident se produisait, les dommages pour les populations et l’environnement seraient considérables.  En cas d'incendie on se retrouverait dans une configuration voisine de celle de Tchernobyl. En cas d'explosion, on se retrouverait à Fukushima.

- FOU d’attendre les réponses à toutes les questions qu’on se pose sur tout ce qui pourrait arriver durant le siècle d’exploitation.

- FOU de savoir que l’ANDRA parie ensuite sur la Nature pour confiner cette incroyable concentration de radioactivité. Sûr : il n’y aura aucun séisme, aucun mouvement de terrain, aucune faille, aucune infiltration d’eau. Rien ne remontera à la surface durant l’éternité !

- FOU d’arriver à un coût total toujours aussi FLOU, de 15 à 30 milliards d’euros selon la CNE.
Voire 45 milliards. Et cette estimation ne prend pas en compte une éventuelle récupération des colis.
Finalement, CIGéo, c’est une dépense d’un million d’euros par jour pendant un siècle !

5 – Nous n’aborderons pas les problèmes d’éthique, d’achat des consciences, de promesses faites aux élus et aux riverains, méthodes proches de celles de la prostitution et de la corruption, pour faire aboutir un projet qui relève du crime contre l’humanité.

6 – Vous n’ignorez pas que l’ASN, Autorité de Sûreté Nucléaire, l’IRSN, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, le GPD, Groupe Permanent d’experts pour les Déchets, la CNE, Commission Nationale d’Evaluation des travaux de l’ANDRA, sont les évaluateurs officiels du projet.

A lire les communiqués de l’ANDRA on pourrait croire que le projet CIGéo est un chantier modèle et que tout baigne, puisque l’ANDRA parle de SATISFECIT GENERAL.
Lire par exemple les pages 1et 2 de ce journal .


7 - En fait il n’en est rien :

Le 13 mars dernier, lors de la présentation de son 5ème rapport, la CNE a répété maintes fois que le projet CIGéo était flou, et a bien confirmé que quantités de problèmes techniques n’étaient pas résolus. Voir le résumé vidéo .


8 - Si l’on étudie les derniers Avis officiels de l’IRSN, du GPD et de l’ASN on constate que ces évaluateurs admettent seulement « que la démarche de sûreté adoptée par l’ANDRA est satisfaisante », mais ils émettent bon nombre de réserves, celles justement soulevées par Bertrand THUILLIER : options d’entreposage - concomitance des activités de construction et d’exploitation – problèmes de descenderie – augmentation des longueurs des alvéoles - risques de perte de confinement – défaillance des colis - risques de contamination des locaux - risques d’incendie - risques d’explosion - risques liés au transfert et à la manutention des colis – faisabilité des scellements - endommagement de la roche du au creusement – modélisation des écoulements souterrains – sûreté, criticité et réversibilité – expérimentation et calendrier – budget et financement…

9 - Le projet CIGéo n’étant absolument pas prêt aujourd’hui, l’IRSN se contente « d’une approche progressive, qui serait alors raisonnable, dans la mesure où la réalisation des différentes parties du stockage pourrait faire l’objet de demandes d’autorisation spécifiques étalées dans le temps ! »
Et c’est probablement la stratégie qui va être adoptée : dans l’impossibilité aujourd’hui de valider les plans de la construction, ni les matériaux, ni le mode opératoire, ni les entreprises spécialisées, ni le budget, ni le financement, votre Gouvernement, Madame la Ministre, va quand même donner l’autorisation de construire une USINE A GAZ RADIOACTIFS… et qui devrait « tenir »pendant un million d’années… et les Gouvernements sucessifs valideraient les étapes au fur et à mesure !
En clair, c’est signer un chèque en blanc…
Cette démarche est inacceptable.

10La réversibilité : L’ASN insiste sur le problème de la réversibilité qui va à l’encontre de la sûreté. Lors d’une récente réunion dans le cadre de l’ANCCLI, l’ASN a d’ailleurs clairement laisser entendre que la dimension sociétale qu’est la réversibilité pourrait bien disparaître.

11 – Nous émettons par ailleurs des réserves quant à l’indépendance des Avis de l’IRSN, du GPD et de l’ASN.
Il s’agit en fait de superbes copiés-collés.

Enfin, il y a interaction évidente entre les membres de ces entités. Notez que le président du GPD, est Pierre BEREST, lui même membre de la CNE !!!

Madame la Ministre, si on ne peut pas mettre l’ASN, l’IRSN, le GPD, la CNE, le HCTISN et l’OPECST dans le même panier, on est en droit de se poser des questions sur le processus décisionnel concernant le projet CIGéo...

Je me suis permis de qualifier ces évaluateurs de "voyous", comme il éxiste des états et des patrons "voyous"… Je pense que c'est justifié, et cet état de fait n'est pas l'exclusivité de la France !

En Suisse, c'est pas mal non plus ! Marcos BUSER y dénonce le copinage dans le nucléaire Suisse.

Et en Belgique ? Le responsable de l'équivalent de l'ANDRA locale touche des pots de vin ...

 


12 – Non, CIGéo n’est pas qu’une opportunité de développement de la région, et sources de richesses. Voir par exemple ce publi-reportage paru le 17 janvier dans le Journal de la Haute Marne, sous forme de lettre ouverte.

C’est ce que déclarent régulièrement les média locaux, comme L’Est-Républicain et le Journal de la Haute-Marne.
On sent la pression de l’ANDRA et de l’EDF (annonceurs), on sent aussi la pression des élus (députés et conseillers généraux).

13 – On ne peut croire non plus les journaux nationaux, qui ventent bien souvent la solution trouvée, et tous les avantages économiques. Ils sont rédigés de telle façon que le lecteur soit bien convaincu que le projet est déjà ficelé et sur des rails. Effectivement les riverains pensent que « CIGéo, c’est fait ! »
Exemple parmi les plus récents, lu dans
Boursier.com :

En 2025, les déchets nucléaires rejoindront enfin leur tombeau

Les journalistes écrivent : " Le laboratoire est ultra moderne. Il accueillera enfin…
La France est pionnière en la matière. Depuis 20 ans la colère des opposants bute.  L'Andra, qui a déjà dépensé un milliard d'euros dans ce projet, doit trouver une solution pour les stocker durablement en garantissant la sécurité des générations futures."

A lors que rien n’est fait, parce que rien n’est faisable.

14 – Curieusement, après des mois de « harcèlement », à force de mettre en doute l’indépendance du journal régional L’Est-Républicain, un journaliste, Pascal BAUDOIN a publié cet article le 13 juin :

"BURE : les risques analysés par un scientifique
Les ennuis, c’est maintenant"


Dans cet article Bertrand THUILLIER soulève tous les problèmes à court terme cités plus haut.

15 – Voilà Madame la Ministre l’essentiel de notre analyse et de notre questionnement.
Nous en appelons à votre arbitrage.


Nous craignons le pouvoir des lobbies.
Et quand on prend connaissance du curriculum de vos directeurs de cabinet on a lieu d’être inquiet :
- Pierre-Franck CHEVET, Corps des Mines et adjoint d’André-Claude LACOSTE pendant 9 années…
- Pierre CUNEO, qui au sein de l’institut ASPEN fait la promotion du nucléaire… et dont Fabrice NICOLINO vient de faire un portrait pas très flatteur.

16 – Merci d’aborder le problème de l’enfouissement lors de la prochaine Conférence environnementale.
Et nous espérons que les associations suivantes sauront nous représenter : Amis de la Terre - Ecologie sans Frontière - Ligue de Protection des Oiseaux - France Nature environnement - Fondation Nicolas Hulot – Greenpeace – WWF - Ligue ROC.

Enfin madame la Ministre vous venez de déclarer : « J’attends de cette conférence un moment de vérité. La confrontation franche des visions, des idées, est féconde. Elle va produire des résultats. …/... Nous nous engagerons sur une feuille de route, il n’y aura pas de sujets tabous. Laissons la discussion se faire. »

Nous comptons sur vous. Merci de consacrer quelques minutes à ce choix de l'enfouissement, et faîtes en un moment de vérité.

17 Madame la Ministre, vous avez reçu le 21 juillet dernier Bertrand PANCHER, député de la Meuse, et à en croire son compte-rendu dans la presse vous semblez préoccupée du ressenti de la population. Mais le député, lui, était venu vous parler de fiscalité, de retombées financières…

Nous pouvons vous communiquer quelques détails sur tous les « ressentis »…


Bien cordialement

Michel GUERITTE
Président de la Q.V.
8 route de Soulaines
10200 VILLE-SUR-TERRE

 

 

 

 

 

BURE, projet CIGéo :

Des avis qui comptent : ceux de l’ASN et de l’IRSN.

Mais peut-on mettre dans le même panier
l’ASN, l’IRSN, le GPD, la CNE, le HCTISN et l’OPECST ?

Oui !
IRSN, GPD, ASN (qui sont les évaluateurs des projets de l’ANDRA)
et les autres entités ont pour mission de faire aboutir le projet CIGéo.
Aujourd’hui, ce sont elles qui aident l’ANDRA à se sortir des problèmes.

Ce sont des évaluateurs pas vraiment indépendants.


Analyse :
 
L’ASN, Autorité de sûreté nucléaire,
l’IRSN, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire,
le GPD, Groupe permanent d’experts pour les déchets,
la CNE, Commission nationale d’évaluation des travaux de l’ANDRA,

sont les évaluateurs officiels du projet CIGéo de l’ANDRA.
 
Le HCTISN, Haut Comité pour la Transparence et l’Information sur la Sécurité Nucléaire, ne se contente pas de sa mission d’information, mais favorise l’industrie du nucléaire et notamment les projets d’enfouissement des déchets nucléaires.
 
L’OPECST, l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques a pour mission d'informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin d'éclairer ses décisions. A cette fin il recueille des informations, met en œuvre des programmes d'études et procède à des évaluations. Le problème est que ses animateurs et rapporteurs n’ont pas l’indépendance souhaitée. Les rapports de l’OPECST sot favorables à l’enfouissement des déchets nucléaires.
 
Intéressons nous ici aux trois premiers et notamment à leur dernier Avis publié, concernant le projet CIGéo, puisque ces entités ont leur mot à dire dans le processus décisionnel :

 
Bure cigeo entites decisionnaire

1 - Tout baigne !

A lire les communiqués de l’ANDRA on pourrait croire que le projet CIGéo, (enfouir les déchets radioactifs HA et MA-VL à 500 m dans le sous sol de BURE dans la Meuse) est un chantier modèle et que tout baigne, puisque l’ANDRA parle de SATISFECIT GENERAL.
Lire par exemple cet extrait des pages 1et 2 de ce journal de l'ANDRA :
 
Le stockage profond soumis à l’appréciation des experts

Toutes les recherches de l’Andra sur le stockage réversible profond sont soumises à des avis indépendants. Ces derniers mois, plusieurs groupes d’experts se sont ainsi prononcés sur le rapport d’étape remis fin 2009.
 
Les lois qui organisent la gestion des déchets radioactifs en France ont institué des dispositifs indépendants d’évaluation et de contrôle. Le rapport sur le stockage profond Cigéo remis fin 2009 par l’Andra au Gouvernement a été disséqué, analysé et critiqué par différents experts. Leurs avis ont été publiés ces derniers mois.
Le groupe permanent d’experts pour les déchets (GPD) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) ont estimé que le dossier de l’Andra permet bien d’identifier les points importants pour la démonstration de la sûreté d’un futur stockage. Cinq mois plus tôt, la Commission nationale d’évaluation (CNE) reconnaissait aussi “l’excellente qualité des travaux scientifiques réalisés par l’Andra”.
 
Satisfecit général, assorti de recommandations

Plusieurs recommandations sont néanmoins émises. Ainsi, des précisions sont demandées sur les dispositions prises contre le risque d’incendie pendant l’exploitation du stockage et sur les protections contre les défaillances possibles de l’enveloppe en béton ou en acier inox qui contient les déchets radioactifs. La CNE souligne, quant à elle, qu’il est nécessaire de travailler à une plus grande standardisation des colis. Enfin, ces experts portent une attention particulière au scellement des ouvrages souterrains, notamment ceux qui relieront la surface et les galeries du stockage. Sur la base des évaluations du GPD et de l’IRSN, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) devrait prochainement faire connaître ses conclusions.
De son côté, le Comité local d’information et de suivi du Laboratoire souterrain (Clis) a demandé à l’Institut américain pour la recherche sur l’énergie et l’environnement (IEER) de lui donner un avis sur la zone proposée pour implanter les installations souterraines du stockage.
 
Des études et des recherches plus robustes

À chaque étape du projet Cigéo, les avis et recommandations émis par les évaluateurs de l’Andra permettent de rendre encore plus robuste sa démarche scientifique et technique. Les rapports qui sont remis régulièrement aux autorités sont ainsi de plus en plus précis dans la perspective de la préparation du dossier de demande d’autorisation de création du stockage qui devra être déposé en 2015.
 
Des évaluateurs indépendants    
 
La Commission nationale d’évaluation (CNE) est composée de douze experts indépendants nommés par décret chargés d’évaluer l’avancement des recherches relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs.
 
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) est l’expert français de l’ensemble des risques liés aux rayonnements ionisants.
 
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) est une autorité administrative indépendante créée par la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire, chargée de contrôler les activités nucléaires civiles en France.
 
Le Groupe permanent déchets (GPD) est composé de 35 experts indépendants chargés d’éclairer l’ASN sur toutes les questions relatives aux déchets radioactifs et à leur gestion.
 

 

2 - En fait il n’en est rien.

Analysons les derniers AVIS émis par ces organismes.

En clair, c’est l’IRSN qui fait le boulot et qui rédige le Dossier A. (voir ci-dessous)
 

 

3 – Les réserves de l’IRSN

L’IRSN n’exprime aucun satisfecit. Elle admet seulement que la démarche de sûreté adoptée par l’ANDRA est satisfaisante et elle émet bon nombre de réserves.
 
Au vu des réserves exprimées, on est en droit de se poser la question : « la démarche de sûreté adoptée par l’ANDRA est-elle satisfaisante ? »
 
Les réserves sont effectivement nombreuses et chacun des problèmes soulevés est loin d’être résolu, voir insoluble :
-    la concomitance des activités de construction et d’exploitation,
-    les séparations physiques : sas, gaines…
-    la sûreté de la deuxième barrière de confinement,
-    l’impossibilité d’une contamination des locaux,
-    les dispositions qui permettraient de confiner l’activité relâchée,
-    les risques d’incendie,
-    les dispositions pour éteindre un incendie sans intervention humaine,
-    les risques d’explosion,
-    les risques liés au transfert et à la manutention des colis,
-    les situations de blocage de la chaîne cinématique de stockage des colis,  
-    la faisabilité industrielle d’une solution de scellement,
-    l’endommagement de la roche du au creusement,
-    la réversibilité,
-    l’absence d’essai prévu pour les galeries de 9 m de diamètre…
 
Le projet CIGéo n’étant absolument pas prêt aujourd’hui, l’IRSN déclare qu’elle se contente « d’une approche progressive, qui serait alors raisonnable, dans la mesure où la réalisation des différentes parties du stockage pourrait faire l’objet de demandes d’autorisation spécifiques étalées dans le temps ! »

Et c’est la stratégie qui va être adoptée : ne pouvant pas valider les plans de la construction, ni les matériaux, ni le mode opératoire, on va quand même donner l’autorisation de construire et on validera au fur et à mesure !
En clair, c’est signer un chèque en blanc…
Et c'est inacceptable.


Etapes suivantes :
 
Le 29 mars 2010 c’est l’ASN qui demande au GPD,

(voir via Google : GPD-2010-1-29-saisine-1.pdf),

en vue du Débat public et de la Demande d’Autorisation de Construction, (DAC), qu’il examine :
•    la pertinence de l’inventaire,
•    les options de conception vis à vis de la sûreté et de la réversibilité,
•    la pertinence du programme d’expérimentations, (faisabilité et calendrier)
•    les options d’entreposage (au vu des capacités des exploitants !)
 
Le 29 nov 2010  : réunion IRSN – GPD au cours de laquelle l’IRSN présente son évaluation du “Dossier 2009” au GPD.

C’est donc normal que les conclusions du GPD ressemblent étrangement à celles de l’IRSN. On trouve une quantité de copiés-collés.

Et bien évidemment le GPD considère également :

"qu’une approche de réalisation progressive du stockage peut être acceptée. Il conviendra que l’Andra précise, dans les meilleurs délais, les différentes phases de réalisation du stockage et les échéances auxquelles elle sera en mesure de fournir les éléments en support de la demande d’autorisation de réalisation de chacune de ces phases, qui pourraient être mentionnées dans le décret d’autorisation de création du stockage."

Ben voyons !

Ce qui est curieux, c’est le délai de mise en ligne du rapport GPD : 20 février 2012, pour une réunion tenue le 29 novembre 2010 : 15 mois ! Mais passons…


Notez aussi qu'il est difficile d'avoir une vision claire des problèmes soulevés dans les dossiers de l'ANDRA. En effet : ces informations, que Bertrand THUILLIER a mis en lumière, sont noyées dans les 1994 pages du dossier Argile 2005, et dans les 1721 pages du dossier Argile 2009.

Quant aux résumés, bien évidemment, ils oublient de citer les points négatifs.

 

4 – Les réserves du GPD


Vérifiez vous même, c’est un énorme copié-collé des réserves émises par l’IRSN !!!

 

L’ASN, l’IRSN, le GPD : les rois du copié-collé !

 

5 – Le gendarme ASN écrit à la directrice de l’ANDRA !

 
Le 1° juin 2011, l’ASN envoie cette lettre à la directrice de l’ANDRA :

(voir via Google : GPD-2010-1-29-lettre-de-position-1.pdf)

Au vu du Dossier 2009, le GPD a déclaré qu’il y avait faisabilité.
Cette déclaration est audacieuse : comment affirmer qu’il y a faisabilité au vu de la liste des problèmes :
•    de la descenderie
•    des alvéoles MA-VL plus longues avec des galeries de stockage aux deux extrémités
•    d’un insert en tête d’alvéole HA
•    du risque d’explosion
•    du risque d’incendie
•    du risque de blocage de la chaîne cinématique
•    des conséquences de l’endommagement de la roche
•    des problèmes des scellements
•    des démonstrateurs pour les ouvrages de grandes dimensions

Et confirme qu’il n’y aura pas d’enfouissement des CU

et en annexe I : suite au dossier 2009 : les problèmes :
•    de défaillance du colis
•    d’exclusion d’un scénario incendie
•    des préventions incendie et extinction
•    de la co-activité construction-exploitation
•    de démonstration de scellement (performance, EDZ, effets des gaz, degré de saturation des scellements),

et en annexe II : suite dossier 2005 : les problèmes :
•    de modélisation des écoulements souterrains
•    de transfert de gaz in situ et leurs effets sur les scellements
•    des incidents lors des opérations de transferts
•    d’incendie
•    de sûreté-criticité
•    d’explicitation des barrières de confinement après fermeture
•    de comportement mécanique de la roche (technique de creusement)
•    de dimensionnement des composants métalliques du stockage
•    de ventilation
•    de risque d’explosion
•    de risque de chute de colis
•    de récupérabilité
•    des écoulements souterrains
•    de la poursuite des études relatives aux biosphères.


Le 20/02/2012, les rapport de l’IRSN et du GPD ont été publiés, soit 15 mois plus tard !

 

6 – Les réserves de l’ASN

L’ASN insiste sur le problème de la réversibilité qui va à l’encontre de la sûreté. (Lors d’une récente réunion dans le cadre de l’ANCCLI, l’ASN a d’ailleurs clairement laisser entendre que la dimension sociétale qu’est la réversibilité pourrait bien disparaître.

Puis l’ASN émet exactement les mêmes remarques générales que celles de l’IRSN et du GPD, mais sans entrer dans les détails. Il est curieux de ne pas retrouver là la liste des réserves communiquées à la direction de l’ANDRA. Pourquoi l’ASN, le gendarme du nucléaire, cache cette information au public ?

L’ASN, a diffusé son rapport le 26 juillet 2011.

Voilà pour l’indépendance des rapports émis par ces différents organismes…

Par ailleurs, notez que le président du GPD, c’est Pierre BEREST, membre de la CNE !!!

Si on ne peut pas mettre l’ASN, l’IRSN, le GPD, la CNE, le HCTISN et l’OPECST dans le même panier, on est en droit de se poser des questions sur le processus décisionnel concernant le projet CIGéo…


IRSN, GPD, ASN et les autres entités ont pour mission de faire aboutir le projet CIGéo.
Aujourd’hui, ce sont elles qui aident l’ANDRA à se sortir des problèmes.
Merci de nous aider à dénoncer l’illégalité de ce processus décisionnel.


Merci à tous ceux qui sont obnubilés par l’arrêt immédiat des réacteurs de s’inquiéter de l’arrêt immédiat des projets d’enfouissements des déchets.
 

............................................................

 

Annexes
 
Dossier A


Avis de l’IRSN

Source


Synthèse de l'examen mené par l'IRSN du « Dossier 2009 » de l’Andra relatif au projet de stockage de déchets radioactif HA-MAVL en couche géologique profonde
 
Date de publication : 20/02/2012
 
L’IRSN a présenté, le 29 novembre 2010,  au groupe permanent d’experts pour les déchets, placé auprès de l’ASN, son évaluation du « Dossier 2009 » de l’Andra, qui constitue un dossier d’étape en vue de la création d’un stockage de déchets HA-MAVL prévu par la loi de programme du 28 juin 2006, relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs.
 
L’IRSN a conclu que la démarche de sûreté adoptée par l’Andra est satisfaisante, mais que des aspects liés à la sûreté de l’exploitation du stockage devront être davantage développés, notamment les risques liés à la concomitance d’activités de construction et d’exploitation nucléaire, les dispositions de confinement des matières radioactives et les risques d’incendie. La nécessité de présenter des éléments de démonstration des performances des scellements des grands ouvrages de stockage a également été soulignée. L’IRSN a en outre recommandé que l’Andra, dans l’hypothèse d’une réalisation progressive du stockage, précise les phases successives de réalisation envisagées afin que soient déterminées les étapes nécessitant une autorisation préalable, qui seront instruites, le moment venu, sur la base d’une actualisation de la démonstration de sûreté de l’installation.

Par ailleurs, l’IRSN a émis un avis favorable à la poursuite des expérimentations et essais prévus dans le laboratoire souterrain, qui visent principalement à mettre au point des méthodes de construction et de scellement des ouvrages du stockage, à préciser la nature et l’extension des perturbations dues au stockage ainsi qu’à développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage.
 
Synthèse du rapport de l’IRSN
 
29 novembre 2010
 
L’IRSN a expertisé le « Dossier 2009 » de l’Andra relatif au projet de stockage de déchets radioactifs à vie longue de haute ou moyenne activité (HA-MAVL) en couche géologique profonde ainsi que la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne
 
RAPPEL DU CONTEXTE
 
La France s'est dotée d'un cadre juridique et institutionnel pour la gestion des matières et des déchets radioactifs. La loi du 30 décembre 1991, dite « loi Bataille », a tout d’abord initié 15 années de recherches à mener en vue de déterminer des solutions de gestion pour les déchets les plus radioactifs issus de l’industrie nucléaire. L’étude de la faisabilité d’un stockage en formation géologique profonde, l’une des trois solutions de gestion envisagées par la loi, confiée à l’Andra, s’est notamment appuyée sur les résultats des travaux scientifiques effectués dans le laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne, créé en 1999 et implanté dans une formation argileuse à environ 500 mètres de profondeur. A l’échéance fixée par la loi, l’ANDRA a présenté un dossier concluant à la faisabilité d’un stockage dans cette formation géologique, dite du Callovo-Oxfordien. L’examen de ce dossier par l’IRSN et par le groupe permanent d’experts pour les installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs, placé auprès de l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), a permis, à la fin de l’année 2005, de confirmer le caractère faisable du stockage et de fixer certaines orientations pour la démonstration de sûreté de la future installation.
 
Le 28 juin 2006, une loi de programme sur la gestion des matières et des déchets radioactifs a été promulguée. Cette loi mandate l’Andra pour mener les études et recherches nécessaires pour la sélection d’un site et la conception d’une installation de stockage des déchets radioactifs de haute ou moyenne activité et à vie longue (HA-MAVL) en couche géologique profonde, de sorte qu’une demande d’autorisation de création d’un tel stockage puisse être instruite en 2015 et que le centre de stockage, sous réserve d’autorisation, soit mis en exploitation en 2025. Le décret n° 2008-357 du 16 avril 2008 pris en application de cette loi fixe des jalons intermédiaires, notamment la remise par l’Andra aux ministres chargés de l'énergie, de la recherche et de l'environnement, fin 2009, d’un dossier permettant de dresser un bilan, d’une part des études relatives aux options de conception, à la sûreté (en exploitation et à long terme) et à la réversibilité du stockage, ainsi qu’aux options d'entreposage des déchets en complément du stockage, d’autre part de l’inventaire des déchets à prendre en compte pour ce stockage. Conformément à cette demande, l’Andra a transmis à l’ASN le « Dossier 2009 – Projet HA-MAVL », ci-après dénommé « Dossier 2009 ».

Par ailleurs, l’Andra a déposé une demande de renouvellement de l’autorisation d’exploiter le laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne après 2011. Cette demande est accompagnée d’un dossier détaillant le programme d’études qui sera conduit, notamment dans le laboratoire souterrain, pour approfondir la caractérisation du milieu géologique en place, étudier les perturbations induites par la construction et l’exploitation du stockage, tester la mise en œuvre des solutions techniques étudiées dans le cadre de la conception et de la fermeture du stockage et préparer la phase industrielle du projet.
L’IRSN a examiné ces dossiers et a présenté son avis le 29 novembre 2010 devant le groupe permanent d’experts pour les installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs, en présence de membres du groupe permanent d’experts pour les installations nucléaires de base autres que les réacteurs nucléaires, à l’exception des installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs.
 
LE CENTRE DE STOCKAGE DE DECHETS HA-MAVL EN FORMATION GEOLOGIQUE PROFONDE
 
Le projet de centre de stockage de l’Andra prévoit d’accueillir, à partir de 2025, des déchets radioactifs à vie longue de haute ou moyenne activité à une profondeur comprise entre 500 et 600 m, dans une couche argileuse très peu perméable. Les différents composants du stockage (colis, ouvrages de génie civil en métal ou en béton dans lesquels ils sont placés, systèmes de ventilation...), incluant la couche argileuse, doivent assurer le confinement de la radioactivité dans le stockage pendant son exploitation, prévue pour une durée de l’ordre d’une centaine d’années, et limiter le relâchement et la migration des radionucléides après sa fermeture.
 
Le projet prend également en compte l’exigence de réversibilité définie par la loi, en termes notamment de possibilité de reprise des colis de déchets. Dans le « Dossier 2009 », certaines options de conception ont évolué par rapport à celles retenues en 2005. Ces modifications sont principalement motivées par des contraintes d’exploitation et concernent notamment le type d’ouvrage utilisé pour descendre les colis depuis la surface vers les installations souterraines, les principes de ventilation et la géométrie des galeries et des alvéoles de stockage.
 
L’IRSN a estimé que, dans l’ensemble, les évolutions présentées à ce stade par l’Andra ne sont pas de nature à modifier les conclusions qu’il a émises en 2005 concernant la faisabilité du stockage.
S’agissant du modèle d’inventaire des colis de déchets destinés à être stockés, l’IRSN a estimé que les hypothèses définies par l’Andra sont globalement pertinentes au regard des scénarios de production de déchets. L’IRSN a en outre relevé que ce modèle tient compte d’évolutions possibles dans la gestion des combustibles des réacteurs nucléaires et d’une possible prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs du parc actuel.
 
LA SURETE DU STOCKAGE PENDANT SA PHASE D’EXPLOITATION
 
Le « Dossier 2009 » présente une analyse des risques associés à l’exploitation du stockage et définit les options de sûreté en vue de les maîtriser. A cet égard, l’IRSN a en particulier relevé que :
 
- pour ce qui concerne les colis de déchets MAVL, la stratégie retenue par l’Andra est que le colis primaire assure le confinement des déchets dans les diverses situations susceptibles d’être rencontrées en exploitation. L’IRSN approuve cette démarche qui consiste à assigner au colis primaire le rôle de première barrière de confinement.
 
Toutefois, l’IRSN a estimé nécessaire que cette approche soit complétée, afin de la rendre plus robuste, par la définition dans le dossier de sûreté qui accompagnera la demande d’autorisation de création du stockage (DAC), des exigences de sûreté associées à la deuxième barrière de confinement statique en tenant compte notamment de défaillances possibles du colis primaire ;
 
- l’Andra ne retient pas de disposition visant à assurer un confinement dynamique de la radioactivité dans l’installation souterraine. Il doit donc être démontré que toute possibilité de contamination des locaux est exclue. L’IRSN a estimé qu’une telle démonstration sera difficile à apporter pour l’ensemble des situations de fonctionnement envisageables et a recommandé en conséquence que soient précisées, dans le dossier de sûreté accompagnant la DAC, les dispositions qui permettraient de confiner l’activité relâchée dans des secteurs à définir, en cas de défaillance du confinement statique des déchets ;
 
- l’Andra adopte le principe de séparation physique des flux (air, personnels, engins...) afin de maîtriser les risques liés à la concomitance des activités d’exploitation nucléaire et de construction dans les installations souterraines. L’analyse de sûreté associée à cette co-activité n’a toutefois pas été réalisée à ce stade du projet. Compte tenu des agressions potentielles pouvant provenir des activités de construction du stockage, l’IRSN a insisté sur l’importance de présenter une telle analyse dans le dossier accompagnant la DAC ; en particulier, les exigences de sûreté et les paramètres principaux du dimensionnement des séparations physiques (sas, gaines...) entre les zones d’activité doivent être précisés. L’Andra a pris un engagement en ce sens.
 
Pour ce qui concerne les autres risques associés à l’exploitation du stockage, l’IRSN n’a pas identifié, à ce stade du projet, d’incompatibilité entre les concepts retenus par l’Andra et la possibilité de mettre en œuvre en temps voulu les dispositions spécifiques de sûreté permettant de maîtriser ces risques.
 
De nombreux points resteront néanmoins à préciser dans le dossier accompagnant la DAC. En particulier, l’IRSN a recommandé que l’Andra complète l’analyse des risques liés à l’incendie en présentant les dispositions complémentaires visant à éteindre un feu dans les zones où une intervention humaine ne pourrait pas être entreprise et justifie que les dispositions mises en œuvre permettront d’exclure un scénario qui conduirait à la reprise de réactions exothermiques à l’intérieur de colis de boues bitumées.
 
De même, l’exclusion de tout risque d’explosion dans les installations souterraines devra être dûment justifiée.
L’IRSN a également relevé que les principes de sûreté et les exigences appliquées aux composants destinés à maîtriser les risques liés au transfert et à la manutention des colis de déchets dans les installations souterraines sont globalement cohérents avec les bonnes pratiques en matière de gestion de ces risques mises en œuvre dans les installations nucléaires classiques. Néanmoins, l’analyse de l’Andra nécessitera d’être complétée, dans le dossier accompagnant la DAC, par l’étude de situations de blocage de la chaîne cinématique de stockage des colis ainsi que par les dispositions retenues pour prévenir ces situations et en limiter les conséquences.
 
Enfin, l’IRSN n’a pas mis en évidence d’obstacle de nature à mettre en cause la faisabilité des installations de surface du stockage. De même, l’analyse des besoins d’entreposage de colis de déchets préalablement à leur mise en stockage n’a pas appelé de remarque importante à ce stade du projet.
 
LA SURETE DU STOCKAGE APRES SA FERMETURE
 
Après sa fermeture (à l’issue de la période de réversibilité), le stockage doit permettre la décroissance de l’essentiel de la radioactivité présente sans occasionner de conséquences inacceptables pour l’homme et pour l’environnement.
 
Pour répondre à cet enjeu, la sûreté de l’installation après fermeture repose, pour une période de quelques dizaines à centaines de milliers d’années, sur un ensemble de barrières jouant des rôles complémentaires afin, à la fois, de confiner la radioactivité, de s’opposer aux circulations d’eau dans le stockage et d’isoler les déchets des possibles agressions externes, qu’elles soient d’origine humaine ou liées à des phénomènes naturels. A cet égard, au vu des échelles de temps concernées, c’est la barrière géologique qui jouera un rôle central pour assurer ces fonctions grâce à ses faibles propriétés de transfert. C’est pourquoi l’Andra vise à minimiser les perturbations de la roche hôte, et notamment son endommagement mécanique lors de son creusement, et prévoit de mettre en place, en particulier pour isoler le stockage de la surface, des scellements de faible perméabilité dans les ouvrages souterrains.
 
L’IRSN a constaté que, si des progrès ont été réalisés depuis 2005, il reste à acquérir une meilleure compréhension de l’endommagement de la roche autour des grands ouvrages de stockage ainsi que du comportement des dispositifs de scellement. A cet égard : s’agissant des scellements, l’IRSN a relevé que les résultats des démonstrateurs prévus par l’Andra dans son laboratoire souterrain ne seraient pas disponibles avant le dépôt de la DAC, du fait notamment du temps nécessaire au processus de resaturation en eau des composants en bentonite. L’IRSN a néanmoins estimé nécessaire que l’Andra présente, dans le dossier qui accompagnera la DAC, des éléments probants quant à la démonstration de la faisabilité industrielle d’une solution de scellement, basés sur les connaissances et résultats d’essais disponibles. L’IRSN a précisé que les performances de ces scellements devront être déterminées de manière prudente, en tenant compte de la présence de la zone endommagée autour des ouvrages, des effets éventuels liés aux gaz produits par radiolyse et par corrosion au sein du stockage et des incertitudes sur le degré de saturation du scellement ; l’intérêt de procéder, ou non, à une resaturation en eau artificielle des scellements lors de leur mise en place devrait également être évalué ;
 
s’agissant des démonstrateurs d’ouvrages de stockage de grande dimension, l’IRSN a relevé l’absence d’essai prévu à une échelle représentative des ouvrages à réaliser (9 m de diamètre pour les galeries du futur stockage) dans le programme de recherche de l’Andra. L’IRSN a rappelé que la qualification de tels ouvrages en vue de leur mise en exploitation restait subordonnée à la réalisation préalable d’un démonstrateur in situ et qu’il conviendra que l’Andra détermine à quelle échéance un tel démonstrateur sera réalisé.
 
Sur ce dernier point, il convient de noter que l’Andra a opté pour une réalisation du stockage en plusieurs phases. L’IRSN a estimé qu’au regard de la durée séculaire de l’exploitation du stockage, une telle approche progressive était raisonnable, dans la mesure où la réalisation des différentes parties du stockage peut faire l’objet de demandes d’autorisation spécifiques étalées dans le temps. A cet égard, l’IRSN a recommandé que l’Andra présente dans le dossier accompagnant la DAC, pour les premiers ouvrages à construire, une démonstration de sûreté s’appuyant sur un avant-projet détaillé et, pour les ouvrages qui seront construits ultérieurement, suffisamment d’éléments pour permettre de statuer sur la possibilité d’exploiter et de fermer de manière sûre le stockage sans remettre en cause le dimensionnement des premiers ouvrages construits.
 
En tout état de cause, il conviendra que l’Andra précise les phases successives de réalisation du stockage afin que soient déterminées les étapes nécessitant une autorisation préalable qui sera instruite sur la base d’une actualisation de la démonstration de sûreté de l’installation.
 
LA DEMANDE DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION D’EXPLOITATION DU LABORATOIRE DE RECHERCHE SOUTERRAIN DE MEUSE/HAUTE-MARNE
 
Dans le cadre de la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne, les objectifs du programme de recherche présentés par l’Andra visent principalement à mettre au point des méthodes de construction et de scellement afin d’optimiser les ouvrages du stockage, à préciser la nature et l’extension des perturbations dues au stockage et à développer des méthodes d’observation et de surveillance pour la gestion réversible du stockage.
Hormis pour le besoin de démonstrateurs d’ouvrages mentionné ci-dessus, l’IRSN a considéré que les objectifs du programme de recherche de l’Andra sont pertinents et que la poursuite des expérimentations et essais dans ce laboratoire est en tout état de cause nécessaire en vue des démonstrations qui devront être apportées pour la suite du projet.
 

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Dossier B

Avis du GPD

 

Avis du groupe permanent d'experts (document PDF sur le site de l'ASN)
 
GROUPE PERMANENT D'EXPERTS POUR LES INSTALLATIONS DESTINÉES AU STOCKAGE A LONG TERME DES DÉCHETS RADIOACTIFS
 
Avis relatif au « Dossier 2009 – Projet HA - MAVL »
Et renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse /Haute-Marne
 
29 novembre 2010
 
Réunion tenue à Paris le 29/11/2010
 
Date de publication : 20/02/2012
 
Conformément à la demande du Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), formulée par lettre CODEP-DRD-2010-012993 du 29 mars 2010, le groupe permanent d’experts pour les déchets a examiné, le 29 novembre 2010, en présence de membres du groupe permanent d’experts pour les installations nucléaires de base autres que les réacteurs nucléaires, à l’exception des installations destinées au stockage à long terme des déchets radioactifs, le « Dossier 2009 – Projet HA-MAVL » transmis par l’Andra en application du décret n°200 8-357 du 16 avril 2008 relatif au Plan national de gestion des matières et des déchets radioactifs. La lettre précitée de l’ASN demande d’examiner plus particulièrement la mise à jour du modèle d'inventaire des colis de déchets retenu pour le dimensionnement de l’installation de stockage, les options de conception du stockage eu égard à sa sûreté en exploitation et après sa fermeture ainsi que leurs évolutions, les options de réversibilité retenues et notamment le processus décisionnel associé, ainsi que les éléments présentés dans le dossier concernant les principes de conception des installations de surface envisagées sur le site du stockage et les options de gestion des déchets dans les installations d’entreposage préalablement à leur stockage. La lettre de l’ASN demande également d’examiner la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne et notamment la pertinence du programme d’expérimentations présenté dans ce dossier.

Le groupe permanent a pris connaissance de l’analyse de l’IRSN et a entendu les explications et les commentaires présentés en séance par l’Andra. Il a également noté les engagements pris par l’Andra, transmis à l’ASN, au cours de l’instruction technique, en complément de son dossier initial.
Les recommandations formulées à l’issue de l’examen du Dossier 2005 qui n’ont pas encore été suivies d’effet, restent d’actualité.
 
Dans le Dossier 2009, certaines options de conception ont évolué par rapport à celles retenues en 2005.
Ces évolutions concernent principalement des éléments relatifs à l’architecture de l’installation (descenderie retenue en tant qu’option de référence pour le transfert des colis depuis la surface, réalisation d’alvéoles MAVL plus longs et connectés à leurs deux extrémités à des galeries du stockage, élargissement des galeries de transfert, maintien de l’insert en tête d’alvéole HA lors de la fermeture de l’alvéole…). Elles sont notamment motivées par des contraintes d’exploitation et s’inscrivent dans le
processus itératif de la démarche de sûreté de l’Andra.
 
Le groupe permanent note que le modèle d’inventaire des colis de déchets retenu pour dimensionner le stockage ne tient plus compte, conformément aux orientations de la loi du 28 juin 2006, de la possibilité d’un stockage direct des combustibles irradiés de la filière électronucléaire ; ce modèle apparaît par ailleurs cohérent avec les scénarios de gestion du cycle du combustible retenus par les exploitants pour
les dix prochaines années, examinés lors de la réunion des groupes permanents du 30 juin 2010, et tient compte au-delà de cette période des évolutions possibles telles que la mise en oeuvre d’une gestion du combustible de type « HTC2 » et la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs du parc actuel.
Ce modèle d’inventaire sera arrêté en 2012 en vue du débat public et de la demande d’autorisation de création du stockage (DAC) prévue au plus tard fin 2014.
 
Maîtrise des risques pendant l’exploitation du stockage
 
Le Dossier 2009 présente une analyse des risques associés à l’exploitation du stockage et définit les dispositions principales retenues en vue de les maîtriser. Le groupe permanent estime que certains sujets devront être approfondis en vue du dépôt de la DAC. En particulier, le groupe permanent constate que le Dossier 2009 ne présente pas :
 
- d’analyse des risques liés à une défaillance de la première barrière de confinement, assurée par les colis de déchets. A cet égard, le groupe permanent note l’engagement pris par l’Andra de définir un deuxième système de confinement statique mais considère que ce système devrait être complété par des dispositions visant, en cas de défaillance du confinement statique, à assurer un confinement dynamique dans des secteurs à définir (cf. recommandation R1 en annexe) ;
 
- d’analyse des risques liés à la concomitance d’activités d’exploitation (transfert de colis de stockage, gestion des alvéoles…) et d’activités de construction dans les installations souterraines ;
compte tenu des risques d’agression des zones nucléaires du stockage par les activités de construction, le groupe permanent souligne qu’il est important de présenter une telle analyse à l’échéance du dépôt de la DAC ; l’Andra a pris un engagement en ce sens.
 
Pour ce qui concerne les autres risques associés à l’exploitation du stockage, le groupe permanent n’a pas identifié d’impossibilité à mettre en oeuvre en temps voulu les dispositions spécifiques de sûreté que l’Andra a prévues en vue de maîtriser ces risques. A cet égard, l’Andra s’est engagée à apporter les compléments nécessaires à l’échéance du dépôt de la DAC, concernant notamment la maîtrise du
risque d’explosion dans les installations souterraines, la prise en compte des situations de blocage de la chaîne cinématique de stockage des colis ainsi que la maîtrise des risques d’incendie. Sur ce dernier sujet, le groupe permanent souligne que l’Andra devra préciser les dispositions prévues pour éteindre rapidement un feu ou en limiter les conséquences, y compris dans les zones où une intervention
humaine ne pourrait pas avoir lieu, et éviter toute situation qui conduirait à la reprise de réactions exothermiques à l’intérieur de colis de boues bitumées (cf. recommandation R2 en annexe).
 
Maîtrise des risques après la fermeture du stockage
 
Le groupe permanent estime que, dans l’ensemble, les évolutions de conception retenues par l’Andra ne sont pas de nature à modifier ses conclusions sur la faisabilité du stockage (cf. avis GPD/05-16) qu’il avait transmises à l’ASN au vu du Dossier 2005.
 
Le groupe permanent souligne toutefois que, malgré les progrès réalisés depuis 2005, les connaissances sur la compréhension de l’endommagement de la roche autour des grands ouvrages et sur le scellement de ces ouvrages sont encore insuffisantes ; elles devront impérativement être complétées au moyen de démonstrateurs in situ à une échelle représentative des ouvrages et des
scellements à réaliser. A cet égard, les recommandations formulées sur ce sujet à l’issue de l’examen du Dossier 2005 restent d’actualité.
 
Pour ce qui concerne les essais de scellement, les résultats des démonstrateurs mis en oeuvre dans le laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne ne seront que partiellement disponibles à l’échéance de la DAC. Aussi, le groupe permanent estime nécessaire que l’Andra présente à cette échéance des éléments probants quant à la démonstration de la faisabilité industrielle d’une solution de scellement des galeries et des liaisons jour-fond (cf. recommandation R3 en annexe). Pour ce qui concerne les ouvrages de grandes dimensions, le groupe permanent relève que la réalisation de démonstrateurs n’est pas prévue par l’Andra. Le groupe permanent considère que la qualification de tels ouvrages nécessite la réalisation préalable d’un démonstrateur in situ. Il appartiendra à l’Andra de déterminer, dans les meilleurs délais et en tout état de cause avant l’examen du dossier de DAC, dans quel cadre et à quelle échéance un tel démonstrateur pourra être réalisé.
 
Autres sujets examinés
 
Le groupe permanent n’a pas mis en évidence d’obstacle de nature à mettre en question la faisabilité des installations de surface en temps voulu. Par ailleurs, l’analyse des besoins d’entreposage préalablement au stockage n’appelle pas de remarque de fond.
S’agissant de la réversibilité, le groupe permanent estime que les contraintes associées ont été bien analysées et intégrées à la démarche générale de conception et d’exploitation du stockage et que les éléments présentés par l’Andra relatifs au processus décisionnel associé à la mise en oeuvre de la réversibilité sont globalement satisfaisants à ce stade.
 
Enfin, pour ce qui concerne le dossier de renouvellement de l’autorisation d’exploitation du laboratoire souterrain de Meuse/Haute-Marne, le groupe permanent considère que, sous réserve de la prise en compte des remarques formulées plus haut concernant les démonstrateurs, les objectifs du programme de recherche sont pertinents ; la poursuite des expérimentations et essais dans ce laboratoire souterrain est en tout état de cause nécessaire en vue des démonstrations qui devront être apportées dans la suite du projet.
 
En conclusion, le groupe permanent estime que les dossiers examinés permettent bien d’identifier les points importants pour la démonstration de la sûreté d’un futur stockage dans la formation géologique retenue.
 
Le groupe permanent souligne toutefois que certains démonstrateurs à l’échelle 1 ne seront disponibles qu’après la date de dépôt de la DAC fixée par le décret 2008-357 au plus tard au 31 décembre 2014.

Le groupe permanent considère qu’une approche de réalisation progressive du stockage peut être acceptée. Il conviendra que l’Andra précise, dans les meilleurs délais, les différentes phases de réalisation du stockage et les échéances auxquelles elle sera en mesure de fournir les éléments en support de la demande d’autorisation de réalisation de chacune de ces phases, qui pourraient être mentionnées dans le décret d’autorisation de création du stockage.
 
ANNEXE
 
RECOMMANDATIONS

Le groupe permanent recommande que l’Andra, en vue de l’établissement du dossier en support de la demande d’autorisation de création d’une installation de stockage des déchets de moyenne et haute activité à vie longue :
 
R1
- précise, en plus des dispositions visant à assurer le confinement statique des colis de déchets dans les diverses situations de fonctionnement envisageables, les dispositions qui permettraient de confiner l’activité relâchée dans des secteurs à définir, en cas de défaillance de ce confinement statique ;
 
R2
- justifie l’exclusion d’un scénario d’incendie de reprise de réactions exothermiques à l’intérieur de colis, notamment de boues bitumées,
- en complément des dispositions de prévention de l’incendie, présente les dispositions additionnelles qu’elle juge nécessaires pour éteindre un feu ou limiter ses conséquences dans les zones où les conditions d’ambiance possibles ne permettraient pas l’intervention humaine, notamment dans la partie utile des alvéoles MAVL en cas de défaillance du système d’extinction embarqué sur l’engin de mise en alvéole ;
 
R3
- présente des éléments probants quant à la démonstration de la faisabilité industrielle d’une solution de scellement des galeries et des liaisons jour-fond. Les performances de ces scellements devront être déterminées de manière prudente, en tenant compte de la présence de l’EDZ, des effets éventuels des gaz et des incertitudes sur le degré de saturation du scellement. L’intérêt de procéder, ou non, à la restauration artificielle des scellements lors de leur mise en place devra être
évalué.
 

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Dossier C
Avis de l’ASN

 
Publié le 26 juillet 2011
 
Lire la prise de position de l'ASN (document PDF sur le site de l'ASN)
 
REPUBLIQUE FRANÇAISE
 
Avis n° 2011-AV-129 du 26 juillet 2011 de l’Autorité de sûreté nucléaire sur le dossier relatif au stockage réversible profond des déchets de haute et moyenne activité à vie longue déposé par l’Andra conformément à l’article 11 du décret n° 2008-357 du 16 avril 2008
 
L’Autorité de sûreté nucléaire,
Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 542-1 à L. 542-14 ;
Vu la loi n° 2006-686 du 13 juin 2006 modifiée relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire ;
Vu la loi n°2006-739 du 28 juin 2006 de programme relative à la gestion durable des matières et des déchets radioactifs ;
Vu le dossier remis par l’Andra au titre l’article 11 du décret n° 2008-357 du 16 avril 2008 relatif au stockage réversible profond des déchets de haute et moyenne activité à vie longue ;
Vu la lettre référencée DG/DIR/10-0324 de la directrice générale de l'Andra du 16 novembre 2010 présentant les engagements de l'Andra dans le cadre de l'instruction des dossiers du « jalon 2009 » du projet de stockage réversible profond des déchets de haute et moyenne activité à vie longue ;
Vu l’avis et les recommandations du Groupe permanent d’experts « Déchets » auprès de l'ASN émis lors de la réunion du 29 novembre 2010 ;
Vu l’avis n° 2011-AV-2011-0118 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 10 mai 2011 concernant le renouvellement de l'autorisation d'exploitation du laboratoire de recherche souterrain de Meuse/Haute-Marne de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) ;
Vu le courrier l’ASN/CODEP-DRC-2011-002092 du 1er juin 2011 adressé à l’Andra à la suite de l’instruction de son dossier déposé conformément à l’article 11 du décret n° 2008-357 du 16 avril 2008 relatif au stockage réversible profond des déchets de haute et moyenne activité à vie longue ;
Saisie pour avis, le 15 mars 2010, par le ministre d'État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et des négociations sur le climat et par le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche sur le dossier relatif au stockage réversible profond des déchets de haute et moyenne activité à vie longue, transmis par l’Andra en application du décret n° 2008-357 du 16 avril 2008 ;
 
Rend l’avis suivant :
 
1. L’ASN constate que l’Andra a développé depuis le dossier remis en 2005 les principales dispositions de conception, de sûreté et de réversibilité permettant de maîtriser les risques pendant l’exploitation du stockage.
 
L’ASN considère toutefois que l’Andra devra dans le dossier de demande d’autorisation de création d’un stockage en couche géologique profonde préciser les dispositions retenues et approfondir l’analyse de certains risques liés à l’exploitation de l’installation ;
 
L’ASN constate que l’Andra a intégré les contraintes liées à la réversibilité et a défini les principes d’un processus décisionnel par étapes associé à sa mise en oeuvre. L’ASN rappelle que, sur le plan des principes la réversibilité ne peut avoir qu’une durée limitée, en effet, une fermeture du stockage trop longtemps différée pourrait remettre en question la notion même de stockage. L’ASN rappelle par ailleurs que les dispositions retenues pour la réversibilité du stockage ne doivent pas compromettre le respect des objectifs de sûreté et de radioprotection tant en exploitation qu’après la fermeture du stockage.
    
2. L’ASN considère par ailleurs que, s’agissant de la maîtrise des risques après la fermeture du stockage l’Andra devra :
- compléter ses connaissances relatives à l’endommagement de la roche autour des grands ouvrages et à leur scellement. L’ASN considère nécessaire que l’Andra ait recours pour la qualification de ces ouvrages à des démonstrateurs in situ à une échelle représentative des ouvrages à réaliser.
- présenter, préalablement au dépôt de la demande d’autorisation de création d’un stockage en couche géologique profonde, les éléments nécessaires à la démonstration de la faisabilité industrielle d’une solution de scellements des galeries et des liaisons entre la surface et l’installation souterraine.
 
3. L’ASN note que les hypothèses retenues à ce stade pour établir le modèle d’inventaire des déchets à prendre en compte pour le dimensionnement du stockage sont pertinentes au regard des scénarios de production des déchets envisagés par l’Andra en liaison avec les producteurs de déchets. Elles sont par ailleurs cohérentes avec les dispositions prévues par l’article L.542-1-2 du code de l’environnement. L’ASN note que cet inventaire sera précisé en vue du débat public prévu à l’article L542-10-1 du code de l’environnement.
 
4. L’ASN recommande que l’Andra reste attentive à bien coordonner les travaux de recherche et d’expérimentations avec les différentes phases de développement du projet afin d’assurer la disponibilité des données nécessaires à la démonstration de la sûreté de l’installation le moment venu.
 
5. L’analyse des besoins d’entreposage préalablement au stockage n’appelle pas d’observation particulière de la part de l’ASN. Toutefois, l’ASN recommande que les études soient poursuivies entre l’Andra et les producteurs de déchets concernés de façon à disposer en temps voulu des capacités nécessaires à l’entreposage des déchets de moyenne et haute activité à vie longue avant leur stockage.
 
Fait à Paris, le 26 juillet 2011.
Le collège de l’Autorité de sûreté nucléaire*,
 
Signé
Michel BOURGUIGNON
Marie-Pierre COMETS Philippe JAMET
commissaires présents en séance

 

 

 

 

 

François-Michel GONNOT

Président de l'ANDRA, mais un grand lobbyiste ! 

Jugez donc avec cette synthèse d'un article de février 2009, et un blog d'août 2008 :

Elu député UMP de l'Oise en 1988, non réélu en 2012. 
Cet ancien avocat et journaliste adore agir en coulisse dans ses domaines de prédilection : les transports et l’énergie.

Lors de la précédente législature, le «député consultant» était même actionnaire d’une société spécialisée dans l’organisation de colloques parlementaires, dont il a vendu ses parts fin 2006.

Depuis sa réélection en 2007, Gonnot a pris la présidence de l’influent club Avenir Transports (créé par Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports), dans lequel s’activent de grandes entreprises du secteur, comme Veolia Transport ou Aéroports de Paris.

Le cumul "député-président de l'ANDRA" est théoriquement interdit par la loi du 13 juillet 1988. Mais le gouvernement (alors dirigé pour quelques jours encore par Jean-Pierre Raffarin, proche de M. Gonnot) a modifié par décret les statuts de l'Andra en y inscrivant la possibilité de nommer un élu local au conseil d'administration. C'est donc à ce titre, “élu local”, que Mr Gonnot a été parachuté à la direction de l'établissement public. Curieusement, en octobre 2007, un nouveau décret a abrogé toutes les règles fixant la composition du conseil d'administration de l'Andra. Le cumul de mandats y redevient donc illégal, à la lettre, comme il l'était dans l'esprit.

A la tête de l'Andra se trouvent ainsi deux députés, en position d'élaborer, de proposer ou de voter des lois dans lesquelles ils ont un intérêt direct : précisément le mélange de genres que le législateur a voulu prévenir avec la “L.O 145”.
Ainsi la récente loi sur les déchets radioactifs, adoptée en mai 2006, a été largement inspirée et impulsée par Christian Bataille, tandis que François-Michel Gonnot se déployait activement dans les débats publics ayant précédé le vote du texte. Cette loi a considérablement renforcé l'Andra, en augmentant ses ressources financières, en validant l'option privilégiée par l'agence du stockage souterrain pour les déchets hautement et moyennement radioactifs, et en prévoyant un accroissement de ces capacités de stockage à partir de 2015.

Aussi François-Michel Gonnot pouvait-il se targuer en mai 2006, devant le Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques Français (CNISF), de l'épais coffrage politique entourant l'industrie nucléaire. “Il faut que le problème du nucléaire soit réglé – relance de l’EPR, gestion des déchets – de façon à ce que l’on puisse continuer en France cette industrie sans être bloqué par un quelconque projet de moratoire”. Ce que le compte rendu du CNISF traduit plus explicitement encore en ces termes : “Selon le président de l’Andra, il existe une volonté de la gauche de laisser la droite mettre en place un processus clairement figé par la loi de façon à ce que si, demain – ou après demain –, la gauche devait revenir aux affaires, les socialistes et le PC ne se retrouvent pas dans la même situation qu’entre 1997 et 2002 avec les Verts”.

Pour parvenir à cette vitrification législative, François-Michel Gonnot a consciencieusement recherché des synergies entre les pouvoirs publics et les entreprises. En 2003 il crée le Club Energie & Développement , lequel invite chaque année parlementaires, ministres et hauts fonctionnaires à rencontrer en colloque les dirigeants des groupes producteurs ou distributeurs d'énergie (Areva, EDF, GDF, Suez, Total, parmi les plus assidus). Parrainé par ces entreprises et traitant des principales préoccupations libérales(2), le prestigieux colloque est organisé par Décision Etudes & Conseil, une société qui s'occupe entre autres de lobbying(3). En décembre 2005, François-Michel Gonnot a acheté 15 % des parts de cette société. Il en est resté l'associé, aux côtés des deux actionnaires principaux, jusqu'en septembre 2006. Voyez le contenu ( y compris le gaz de schiste !) et le nom des intervenants de ce colloque sur le bouquet énergétique du 17 janvier 2012 !

En bref, la situation est la suivante : un député, fondateur et animateur d'un club où se côtoient dirigeants d'entreprises et parlementaires, par le truchement d'une société de conseil et de lobbying dont il a été l'associé; un député qui contribue à la promulgation d'une loi, organisant le stockage à grande échelle des déchets radioactifs, dont les bénéficiaires sont indirectement lui-même, en tant que président de l'établissement chargé de mettre en œuvre cette loi, ainsi que les entreprises productrices de déchets nucléaires, et partenaires de son club énergétique.

Dans une telle situation, un député peut-il encore veiller à l'intérêt commun, à la sécurité et à la santé publiques, comme l'exige normalement son mandat ? A cette question, François-Michel Gonnot a fourni quelques éléments de réponse. Lorsqu'a été révélé en mai 2006 un rapport d'EDF évoquant la vulnérabilité de l'EPR en cas d'attaque aérienne, il a déploré la fuite du document plutôt que d'éventuelles échappées radioactives : “Il arrive un moment où il faut savoir garder ses secrets. Il faut arrêter d'être naïfs”. Ou encore, à propos de la hausse des tarifs de l'électricité et du gaz, dans laquelle il a joué un rôle, en tant que rapporteur de la loi sur la libéralisation des marchés de l'énergie, votée en janvier 2003 : “Juillet 2007 devrait marquer la libéralisation totale des marchés. Les ménages, très attachés à la notion de service public, devront de plus en plus apprendre à maîtriser leur consommation d’énergie et accepter une hausse très sensible de leurs factures”.

Dans ces phrases s'entend une rhétorique assez familière : le citoyen de base, cet incurable naïf, est prié de se soumettre à la nécessité d'un monde qui bouge, à moins qu'il ne s'agisse de nécessaire adaptation à la modernité, ou à la mondialisation, en tout cas à quelque chose d'assez vague et d'assez imposant pour que ne puisse s'y soupçonner de banales relations d'affaires.

Dans le cas de François-Michel Gonnot, il apparaît que ces relations, associant club parlementaire, firmes et société de lobbying, forment un modèle reproductible. En 2005, le député de l'Oise a créé un Groupe d'études sur la filière électronique et numérique, réunissant une cinquantaine de députés qui ont accueilli à l'Assemblée Nationale un colloque organisé par Décision Etudes & Conseil, en partenariat avec les grandes entreprises du secteur (Alcatel, Commissariat à l'Energie Atomique, EADS, Thales, Thomson...), soucieuses d'exprimer leurs besoins en subventions et aides publiques.

François-Michel Gonnot est aussi président d'Avenir Transports, une association regroupant 200 parlementaires, ainsi qu'une trentaine de compagnies investies dans le transport (EADS, Renault, SNCF, Veolia, Vinci...). Certaines de ces compagnies ont sponsorisé en juin 2006 un colloque sur le fret, présidé par le député de l'Oise, organisé par l'incontournable Décision Etudes & Conseil .

Pour autant, il serait injuste de déduire de ces activités et accointances que François-Michel Gonnot ne se préoccupe pas de développement durable, ni du bien-être des générations futures. Il est en effet l'auteur d'un ouvrage remarquable : “L'écologie racontée aux enfants ”.

Révélation de François-Michel GONNOT dans l'Est-Républicain du 15 juillet 2012 : la radioactivité n'est ni de gauche ni de droite !

 

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BURE :

les réunions d'information de l'ANDRA

concernant le Débat public

 


Champagne-Ardenne-Lorraine
10 mai 2012



Bonjour

Si vous faîtes partie des entités associatives membres du CLIS de BURE, et que vous êtes invités par l’ANDRA, le 15 mai prochain, vous êtes complètement concernés par cette information.

Dans le cadre du Débat public qui aura lieu avant la fin du premier semestre 2013, l’ANDRA organise une série de réunions avec, pour première ambition, de faire partager la nécessité d’un stockage profond.
C’est écrit en clair dans les Powerpoint projetés.

Une première réunion

a eu lieu avec les associations membres de l’HCTISN, du PNGMDR, du CNAR et autres, le 27 mars dernier. Au cours de ces échanges...

Photo Marie-Claude Dupuis

... l’ANDRA a été quelque peu malmenée !

Effectivement la directrice de l’ANDRA, Marie-Claude Dupuis n’est pas habituée au flux ininterrompu et désordonné des questions des représentants de ces associations. Ce compte rendu en témoigne.

Des associations par ailleurs bien informées :
Ils avaient en effet reçu ce mail très complet.

 

Une deuxième réunion

aura lieu le 15 mai à BURE-SAUDRON. Elle concerne, au dire de Jean-Paul BAILLET, directeur de L’ANDRA, les entités associatives membres du CLIS de BURE.

 

Une troisième réunion

aura lieu prochainement pour les associations locales.

Dans un esprit de totale transparence, nous vous proposons donc quelques documents qui vous aideront dans votre éventuel questionnement.

Nous ne connaissons pas votre niveau de connaissance sur cet épineux sujet.
Notre devoir est donc de vous éclairer.
Vous trouverez ci-après bon nombre de liens pour vous faire une idée de la triste réalité.

Merci à ceux qui ne pourront pas participer à cette réunion
de faire suivre ce mail à leur suppléant.


1

 

Il est clair que l’ANDRA va commencer par vous expliquer que l’enfouissement est la meilleure des solutions, selon le soi-disant consensus de la communauté internationale des scientifiques.
Il a été demandé au HCTSIN, à Henri REVOL et à Monique SENE de nous communiquer la totalité des documents qui confirment cette décision.
Henri REVOL nous a enfin répondu personnellement.

Nous avons entrepris une étude sur l'historique de la naissance de ce consensus. La vérité, c'est qu'il est basé sur "pas grand chose" :
Comment ça se passe ? Voilà la séquence :
Une réunion de quelques experts pro-nucléaires - des conclusions - un communiqué de l'ANDRA - un colloque ou un symposium - quelques projections de powerpoint - des débats - des conclusions - un communiqué - un congrès international - des projections de powerpoint -  des conclusions - un communiqué - une audition dans le cadre de l'OPECST - un rapport de l'OPECST... et boum : une LOI !!! votée par une vingtaine de députés sur 577 !

Parmi les documents : en 2006, l’AIEA a publié dans ses « standards » les critères de sûreté d’un stockage géologique des déchets radioactifs : WS-R-4.

Il existe aussi une directive européenne Euratom du 19 juillet 2011, qui conclut que "Le stockage géologique constitue actuellement la solution la plus pérenne et la plus durable".

Ces documents peuvent être non seulement être remis en cause, mais il y a d’autres solutions que l’enfouissement.
Pourquoi ces solutions sont-elles d’emblée passées sous silence,
et pourquoi l’ANDRA ne jure t-elle que par l’enfouissement ?


2


Par ailleurs contrairement à ce que déclare régulièrement l’ANDRA, la CNE, Commission nationale d’évaluation, n’est pas du tout satisfaite des travaux de l’ANDRA. La CNE soulève de nombreux problèmes. Voir ce résumé des derniers rapports de la CNE.


3


Tout récemment un ingénieur indépendant, Bertrand THUILLIER a analysé l’ensemble des documents officiels concernant le projet. A partir d'une véritable base de données des citations de l'ANDRA, il met au jour quantité de problèmes durant la phase d’enfouissement.

Il est vrai que, obnubilés par les risques à très long terme, beaucoup d’entre nous ont minimisé les risques avérés, à court terme, pendant le siècle de remplissage, et donc dés 2026, autant dire demain :
- transport des déchets par 10 000 trains de 10 wagons, (type CASTOR, bien médiatisés par les récents transports La Hague-Gorleben),
- entreposage en surface, pendant de longues années, avec rejets radioactifs dans l’environnement,
- remplissage : rejets de gaz radioactifs par d’énormes ventilations, doublées !!!
- risque d’explosion et d’incendie dû à l’hydrogène provenant de la radiolyse,
- risque de criticité,
- sans oublier l’utopie qu’est la récupérabilité des colis...

Les trois analyses complètes de ce docteur ès sciences :


Volet 1    -   Volet 2   -   Volet 3




4


Quantité de questions sont soulevées.

Elles ont été transmises au secrétariat du CLIS de BURE, à l’occasion de la dernière Assemblée générale du CLIS, le 13 mars dernier, à Ligny-en-Barrois.


5


Lors de l’Assemblée générale du CLIS, le 13 mars à Ligny-en-Barrois, la CNE a eu beaucoup de mal à répondre au feu nourri des questions posées par les représentants des différentes associations opposées à l’enfouissement.
Un résumé vidéo est en cours de réalisation.
Il reste de nombreuses questions qui ont été posées à la CNE.

A ce jour, malgré de nombreuses relances, aucune réponse. Les "sages" de la CNE auront bien du mal à répondre sans mettre en avant de nombreuses lacunes... Oui le projet CIGéO est bien flou !

A l’occasion de cette réunion un journal pastiche a été  distribué aux participants.
Les journaux locaux refusant de publier nos analyses, nous avons en effet réalisé notre propre journal. Quelques articles synthétiques explicitent bien l’ensemble de la méthodologie de l’ANDRA :
- achat des consciences,
- promesses d’emplois,
- argent qui dégouline,
- éthique bafouée,
- non-indépendance de la CNE,
- etc...

Ceux qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture de cette double page A3, peuvent lire ce résumé d'une page.

Ce faux journal a eu un certain impact auprès de Pascal BAUDOIN, journaliste à l’Est-Républicain. Il a écrit un article dont la dernière ligne est : “les analyses de Bertrand Thuillier font froid dans le dos”.

Sous notre "pression", Pascal BAUDOIN a promis qu’il allait maintenant expliquer à ses lecteurs... pourquoi.


6


Le 13 avril dernier, à BONNET, le docteur en géologie Antoine GODINOT a démontré devant une centaine de personnes comment le BRGM et l'ANDRA ont falsifié documents et communication pour nier le potentiel géothermique de la région de BURE, et ainsi ne pas gêner le projet d'enfouissement. Une action en Justice est à l'étude.
Les journalistes du JHM et de l’Est-républicain étaient absents. Comme ça, pas d’article désobligeant à publier.
Mais l’Abeille était là !

 

7


On note depuis peu un frémissement dans l’esprit des élus.
Flou et incertitudes...
De quoi ébranler sérieusement "une confiance qui déjà n’est pas très forte..."
Comme le relate cette lettre ouverte.

CIGéO... le doute s’installe !

Y compris chez Jean-Louis CANOVA... le président du CLIS de BURE.

Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Nous comptons sur votre vigilance pour vous opposer sciemment à ce projet
qui relève du plus élémentaire principe de précaution.

Votre rôle est très important, parce que vous êtes trop souvent pris en otage dans les publications de l’ANDRA,
et l’ANDRA sait parfaitement rédiger ses articles pour nous faire croire que vous cautionnez ses projets ou ses méthodologies.

Les riverains sont résignés. Beaucoup disent :
- "Vous savez, ça ne sert à rien de s'opposer, c'est  déjà fait !"
- "Non : le vrai Débat Public c'est maintenant,
et si on n’y arrive pas, il restera la prière !"

 

Le vrai Débat public , c'est MAINTENANT !

 

Bien cordialement


Michel GUERITTE


ledebatpublic@villesurterre.com






 

20 avril 2012

François HOLLANDE, en campagne à Saint-Dizier

 

Incroyable rencontre entre le candidat à la présidentielle et le porte parole de La Fédération Grand-Est STOP Déchets Nucléaires, opposée à l'enfouissement des déchets nucléaires HA et MA-VL à BURE, et des FA-VL à SOULAINES... ou ailleurs !

Rencontre inespérée. Merci à ceux qui ont réussi à l'organiser.

Echange vécu par une soixantaine de journalistes et une douzaine de caméras, mais, curieusement, seul, ce site en diffuse l'intégralité - image et son.

Et pourtant, François HOLLANDE est bien passé à Saint-Dizier ...

 

Que retenir des propos de François HOLLANDE

 

Ces propos sont en accord avec tout ce qu'on a pu lire et entendre dans les médias :

à suivre

 

 

Michel

 

 

Michel

 

 

Mise à jour : 22 mai 2012

 

 

 

Le vrai Débat public, c'est MAINTENANT !

Ce serait une erreur stratégique d'attendre le Débat public qui se déroulera durant le deuxième trimestre 2013 pour expliquer toutes les raisons pour lesquelles le projet CIGéO doit être refusé.

Sur ce projet de stockage des déchets les plus dangereux en couche géologique profonde, cela va faire bientôt 20 années que les pouvoirs publics, les élus "achetés" et l'ANDRA nous racontent des histoires... Ils nous roulent dans la farine :

- on va faire des laboratoires et on choisira le meilleur !

- finalement on va n'en faire qu'un seul, et il sera à BURE. Et ne vous inquiétez pas : ce n'est qu'un labo, hein !

- et finalement le labo devient un projet industriel : CIGéO !

Et nous, militants anti-enfouissement, nous avons commis l'erreur de trop nous intéresser aux problèmes des risques du très long terme, en oubliant ceux du court terme, c'est à dire ceux qui concernent le siècle de remplissage : de 2025 à 2125 ! Il faut dire que l'ANDRA s'est bien gardée de communiquer sur les risques associés à cette phase de "descente des colis aux enfers" !

Voici une courte synthèse qui tient compte :

- des toutes dernières analyses de l'expert indépendant Bertrand THUILLIER, (Docteur ès Sciences - indépendant),

- des informations développées à l'occasion de la présentation du 5ème rapport de la CNE, lors de l'Assemblée générale du CLIS à Ligny-en-Barrois, le 13 mars 2012,

- du débat contradictoire à BURE du 24 septembre 2012 : Bertrand THUILLIER face à Fabrice BOISSIER de l'ANDRA,

- et des nombreux échanges que l'ANDRA entretient avec le CLIS de BURE, les élus, les associations, les leaders d'opinion, la Presse...

 

01 - L'acheminement des colis

L'acheminement par voie ferrée est le premier défi : au vu des volumes annoncés de déchets radioactifs HA et MA-VL, il va arriver dans le futur terminal de BURE ou dans les futures gares de Bure-Gondrecourt, Joinville, Bar-le-Duc... pas moins de 10 000 trains de 10 wagons, soit 100 000 wagons type CASTOR, vous savez, ceux dont on a beaucoup parlé récemment (La Hague - Gorleben ), soit un convoi incroyable de 2 200 km de long ! Information confirmée par l'ANDRA le 15 mai dernier.

Dans le JHM du 17 janvier 2012, la CCCI et le Medef de la Haute-Marne peuvent se réjouir de la construction de voies ferrées en Meuse et Haute-Marne, mais c'est pour transporter essentiellement des poisons radioactifs.

 

02 - L'entreposage des colis

En surface, dans de simples entrepôts pendant quelques jours dit l'ANDRA, mais en fait pendant des dizaines d’années, (on parle d'un siècle) le temps que les déchets refroidissent et que les travaux miniers avancent (et puis, il y aura bien des pannes de tunnelier, de machines de transferts, des retards de planning...)

Et il est clairement écrit dans les dossiers de l'ANDRA que ces entrepôts doivent prendre le relais des entreposages qui deviendraient trop petits, vieillissants ou défaillants, construits sur les sites de production, à Marcoule, Cadarache ou La Hague.

Et, pendant un siècle, tous ces conditionnements provoqueront une pollution due à la contamination surfacique (la surface extérieur des colis) et dégageront des gaz radioactifs dangereux pour les riverains. Même si, bien sûr, les rejets seront toujours en dessous des normes ! Quelles normes ? Puisqu'il ne s'agit pas de normes sanitaires, mais de normes définies selon le process industriel. Le 15 mai dernier, l'ANDRA a annoncé que les rejets seraient de l'ordre de grandeur de ceux d'une centrale nucléaire comme Nogent-sur-Seine. Et chacun sait qu'il n'y a aucun risque de pathologies, de leucémies et de cancers autour d'une centrale !

Nous avons constaté qu'aucune INB n'a la même autorisation de rejets ! Il ne s'agit pas de limites sanitaires, mais de limites technologiques. Voir notamment le cas du tritium (lire le paragraphe 6).

Lors de la réunion du 15 mai avec les associations locales, l'ANDRA a confirmé qu'à ce jour le dimensionnement de l'entreposage en surface n'était pas déterminé, mais en cours d'élaboration.

 

03 - Le remplissage... pendant un siècle.

Pendant au moins 100 ans un convoyeur automatisé va descendre à 500 m sous terre environ 300 000 colis pesant de 2 tonnes pour les HA, à 22 tonnes pour les MA-VL, sans la moindre intervention humaine. Ceci en application du principe ALARA. Le colis sera protégé par une hotte. En fin de chaîne, lorsque le colis sera arrivé à l'entrée du tube de stockage, si vous restiez une minute à un mètre, vous seriez mort ! Le personnel, lui, est donc confiné dans la salle de commande, à distance respectable des colis mortifères.

Vous pouvez vous faire une idée de l'optimiste des concepteurs du projet en visionnant ces animations vidéo : pour les déchets MA-VL (vidéo de 6 mn ) - pour les déchets HA (vidéo de 9 mn )

Tout ça fonctionne comme une chaîne d'embouteillage à Contrexéville ! On est comme dans le monde virtuel des Playmobil... sauf qu'il n'y a même plus de Playmobil !

 

04 - Les risques d'explosion et d'incendie

Pendant 100 ans, d’énormes ventilations (doublées selon la CNE) rejetteront en surface des gaz radioactifs et de l’hydrogène, avec un risque avéré d’incendie et d’explosion. En effet le Dossier Argile de 2005 de l’ANDRA rappelait qu’en cas de dépassement de plus de 4% d’hydrogène dans tout espace incorrectement ventilé (alvéole et galerie), la moindre étincelle peut produire une explosion, suivie d’un incendie. Or, l’ANDRA annonçant une production d’un million de litres d’hydrogène par an, un tel volume interdit tout arrêt pendant plus de 6 jours (selon la CNE) ou de 10 jours (selon l'ANDRA), de l’énorme ventilation envisagée (500 m3 par seconde - l'équivalent d'un réacteur d'avion) ; et ceci doit tenir un siècle !
Quel expert peut le garantir ? Cela ressemble bigrement aux problèmes des centrales nucléaires : il ne faut pas de pannes d'électricité et pas de groupes électrogènes défaillants...

De plus, parmi ces déchets on dénombre 10 000 tonnes d’enrobés bitumineux auto-inflammables à 350°C. Quels pompiers iraient éteindre un incendie de bitume radioactif, à 500 m sous terre et sans utiliser d'eau (parce que l'eau est l'ennemie du stockage) ?

Les conséquences d’un incendie seraient catastrophiques : fragilisation des structures en béton, suppression du confinement des substances, contamination des galeries d’accès... Fermeture immédiate du site...Voire remontée immédiate des colis...

 

05 - Le risque de criticité

Sans oublier le risque de criticité. Le risque de criticité est le risque de déclencher une réaction en chaîne de fission incontrôlée. La masse critique d'un matériau fissile est la quantité de ce matériau nécessaire au déclenchement d'une réaction en chaîne de fission nucléaire.
En effet les quantités présentes de Plutonium 239 sont très importantes. Et en plus, l’eau aggrave ce risque. : En effet, "la présence d'eau, qui atténue l'énergie des neutrons et ralentit leur vitesse, les rend plus réactifs vis-à-vis des matières fissiles et a pour effet d'augmenter la réactivité du système".

Et n'oublions pas tous les risques pour le personnel...

L’ANDRA a étudié, mais séparément, tous ces risques et pour chacun d’eux a trouvé une "parade". La difficulté vient de leurs combinaisons éventuelles. Peut-on réellement calculer tous ces risques ? Peut-on faire confiance en des modèles mathématiques imaginés par des étudiants de grandes écoles partenaires de l'Andra ?  Si un accident se produisait, les dommages pour les populations et l’environnement seraient considérables.  En cas d'incendie on se retrouverait dans une configuration voisine de celle de Tchernobyl. En cas d'explosion, on se retrouverait à Fukushima.

Bertrand Thuillier, docteur ès sciences, a développé un argumentaire en 3 volets sur les risques de CiGéO à court terme. Pour en savoir plus :

Volet 1      Volet 2       Volet 3

 

06 - La récupérabilité

On vient tout juste de se rendre compte  que, si la situation conduisait à la nécessaire récupération des colis, il faudra autant de temps pour les récupérer qu’il en aura fallu pour les enfouir ! Autrement dit, si l’accident se produit en 2045 (après 20 ans d’exploitation), il faudra 20 ans pour remonter tous les colis descendus.

Cette non récupérabilité immédiate est non conforme à la réversibilité exigée par la loi. « …Le retrait s’effectuerait avec les mêmes moyens… /… et au même rythme que le stockage lui-même, soit 2 500 colis par an environ. Dans l’hypothèse d’un retrait total, par exemple en cas d'inondation des alvéoles par l'eau située dans les poches au-dessus du callo-oxfordien, il faudrait donc pour retirer les colis une durée comparable à l’âge du stockage au moment où le retrait serait décidé. » Si l'inondation avait lieu en 2125, il faudrait un siècle pour tout remonter ! Que se passera t-il côté migration des radionucléides pendant ce temps là ? Et en surface, on les stockerait où ? Et qui paierait ? Et il s'agit de milliards d'euros : 1 million d'euros par jour d'exploitation !

 

07 - Enfin, à partir de 2125, le stockage “tranquille” !

Après la phase d'enfouissement, si tout s'est bien passé, les géologues parient alors, que pendant un million d’années, aucun mouvement de terrain, aucune faille, aucune fissuration, aucun affaissement (qui auraient pu être causés par les creusements ou par les caprices de Dame Nature), ne permettra à l’eau des aquifères de venir attaquer l’acier et le béton des conditionnements, pour y déloger les radionucléides. En fait, si de l'eau pénètre dans le stockage, elle ressortira avec tout un cortège de radionucléides mortifères...


08 - Premier constat

CIGéO est une catastrophe écologique en devenir. C'est un crime contre l'humanité.
Pour de nombreux scientifiques c'est un défi que l'Homme ne devrait pas chercher à relever, vus les risques sismiques, (tremblement de terre de magnitude 5,9 sur l’échelle de Richter, le 22 février 2003 à St Dié, à une petite centaine de km de Bure), vus les mouvements de terrain, les phénomènes géologiques connus et imprévus, les infiltrations d'eau possibles...

Enfin, dans son rapport public thématique de janvier 2012, même la Cour des comptes relève  "des incertitudes scientifiques et des difficultés de mise en oeuvre". 

 

09 - La CNE

Vous le savez, la CNE, Commission Nationale d'Evaluation des travaux de l'ANDRA, étudie les documents que lui transmet l'ANDRA. C'est d'ailleurs le début du problème, il semble que son rôle est d'étudier seulement les documents que l'ANDRA lui soumet !

On pourrait comparer la CNE à un conseil de classe qui juge le travail de l’élève ANDRA. Dans certaines matières la CNE donne une mauvaise appréciation à l'élève. On a pu lire par exemple : "la démarche donne l’impression d’un foisonnement d’idées auquel il manque encore une organisation d’ensemble."
Cela ressemble sûrement à vos propres carnets de notes quand vous étiez à l'école : "peut mieux faire !" Effectivement, contrairement à ce que publie l'ANDRA, les 12 professeurs et leur secrétaire qui suivent l'élève depuis plusieurs années ne sont pas très satisfaits des résultats. Voir ce résumé.

Le drame, c'est que l'élève est seul dans sa classe, et donc, quoiqu'il fasse, on déclarera un jour, faute de comparaison, que l’élève a bien travaillé, que l’élève est en progrès, que les devoirs de l'ANDRA sont finalement parfaits…
Le projet sera finalement bien noté. Et on pourra alors le réaliser !!!

Alors qu'à Ligny-en-Barrois on a entendu la CNE déclarer : "Oui, le projet est flou !"

Et son président a répété : "Que ce stockage soit fait avec soin, c'est notre hantise !

 

10 - L'Assemblée générale du CLIS du 13 mars 2012 - avec la CNE

Chacun pouvait aller écouter le rapport fait par la CNE, et poser ses questions. Nous avons alors largement communiqué une compilation de nos réflexions , et toute une liste de questions .

A Ligny-en-Barrois, lors de cette réunion, les "sages" de la CNE ont été quelque peu malmenés par des citoyens qui cherchent à savoir et à comprendre ! Cette analyse vidéo de 42 minutes est claire : CIGéo est un projet aussi FLOU que FOU !

En réalisant une version courte, donc une compilation des “échanges” clés de cette réunion, le montage a vite ressemblé à un BEST OF, qui a toutes les caractéristiques d’un BETISIER !  Regardez ces 8 minutes , qui montrent la mise en scène improvisée de la fausse impuissance de la CNE, et de sa connivence avec l’ANDRA.

Sachez :

- qu'il ne faut rien attendre de l'option séparation-transmutation (complexité et coût de la phase industrielle)

-  que rien n'est encore entrepris au niveau de la référence sanitaire (l'état zéro) - les pouvoirs publics ne sont pas pressés de faire cet état des lieux.

- que l'inventaire des déchets à enfouir devra impérativement être fait (c'est contractuel)

-  que le rythme du remplissage sera de 6 colis par jour, soit 2 trains par semaine - si la chaîne de descente tombe en panne, pas de problème : on arrête le transport - tous les colis seront contrôlés - la mission de l'ANDRA est que le remplissage se passe bien, et sous le contrôle de l'ASN.

- qu'il y a quelques soucis avec le tunnelier : il ne creuserait pas parfaitement de façon rectiligne - par ailleurs il n'est pas très flexible, d'où l'utilisation de machines à attaque ponctuelle.

- qu'il y a un problème de qualité des scellements provisoires et des scellements définitifs, mais qu'on a largement le temps de trouver des solutions puisqu'on ne fermera pas avant un siècle...

- à plusieurs reprises le président de la CNE a utilisé cette expression : " Que ce stockage ne soit pas réalisé avec le plus grans soin.... c'est notre hantise !"

- la sûreté doit primer sur les coûts. D'où le mauvais accueil du projet STI de l'EDF - projet qui a été abandonné parce que non conforme à la loi. Mais plus inquiétant : il semble qu'AREVA étudie un stockage en surface pour ses propres déchets.

- Unanimement les sages de la CNE ont répété à plusieurs reprises que le projet actuel CIGéO est FLOU !

- la question a été posée : "Mais pourquoi donc êtes-vous si pressés d'enfouir ?" - "Pourquoi ne modifiez-vous pas le calendrier ?" - Les délais par rapport au débat public et à la DAC sont ultra courts. Pourquoi ne pas retarder ? 

Nous pensons que la réponse est  : parce qu'il ne faut pas donner trop de temps aux opposants pour organiser leur lutte contre le projet.

- et si on arrête l'électronucléaire, que fera t-on des combustibles usés ?

- à ce jour les règles du débat public sont inconnues.

- une solution pour le problème du dégagement d'hydrogène : doubler la ventilation !

- il a été rappelé que l'existence de rejets de gaz radioactifs et d'hydrogène via des ventilations n'a jamais été communiquée. Comme à Soulaines l'ANDRA est encore dans le mensonge !

- confirmation est donnée au fait que la réversibilité est bien une caractéristique de la "rassurabilité". Nous pensons, nous que c'est aussi une façon de justifier l'entreposage de longue durée en surface...

Cette liste de 15 questions a donc été adressée à la CNE, à l'issue de la réunion du 13 mars dernier. Questions restées encore sans réponse !

Enfin Mr CANOVA, président du CLIS a exprimé son inquiétude de voir le stockage du Mox et du plutonium être autorisé par un simple décret. Dans cette lettre ouverte parue dans l'Est-Républicain le 1° mars 2012, Mr CANOVA parle de flou et d'incertitudes ! Il termine par : "De quoi ébranler sérieusement une confiance qui n'est déjà pas très forte...

A l’occasion de cette réunion un journal pastiche a été  distribué aux participants.
Les journaux locaux refusant de publier nos analyses, nous avons en effet réalisé notre propre journal. Quelques articles synthétiques explicitent bien l’ensemble de la méthodologie de l’ANDRA :
- achat des consciences,
- promesses d’emplois,
- argent qui dégouline,
- éthique bafouée,
- non-indépendance de la CNE,
- etc...

Ceux qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à la lecture de cette double page A3, peuvent lire ce résumé d'une page.

Ce faux journal a eu un certain impact auprès de Pascal BAUDOIN, journaliste à l’Est-Républicain. Il a écrit un article dont la dernière ligne est : les analyses de Bertrand Thuillier font froid dans le dos”.

Sous notre pression, Pascal BAUDOIN a promis qu’il allait maintenant expliquer à ses lecteurs pourquoi.
 

En clair autour de BURE : le doute s'installe !

Ajoutons la récente re-mise au jour de la négation du potentiel géothermique du secteur de BURE, l'un des meilleurs spots de la LORRAINE ! L'ANDRA et le BRGM n'ont pas respecté les process de forage, et ont falsifié les résutats et les communications, pour nier la richesse géothermique.

Le 13 avril dernier, à BONNET, le docteur en géologie Antoine GODINOT a démontré devant une centaine de personnes comment le BRGM et l'ANDRA ont falsifié documents et communication pour nier le potentiel géothermique de la région de BURE, et ainsi ne pas gêner le projet d'enfouissement. Une action en Justice est à l'étude.
Les journalistes du JHM et de l’Est-républicain étaient absents. Comme ça, pas d’article désobligeant à publier.
Mais l’Abeille était là !

 

11 - Les réunions d'information ANDRA / Associations nationales et locales 

Dans le cadre du Débat public qui aura lieu avant la fin du premier semestre 2013, l’ANDRA organise une série de réunions avec, pour première ambition, de faire partager la nécessité d’un stockage profond.
C’est écrit en clair dans les Powerpoint projetés.

Une première réunion a eu lieu avec les associations membres de l’HCTISN, du PNGMDR, du CNAR et autres, le 27 mars dernier. Au cours de ces échanges l’ANDRA a été quelque peu malmenée !
Effectivement la directrice de l’ANDRA, Marie-Claude Dupuis n’est pas habituée au flux soutenu des questions pertinentes des représentants de ces associations, comme le relate ce compte-rendu .

Des associations par ailleurs bien informées : elles avaient en effet reçu ce mail .

Une seconde réunion a eu lieu le 15 mai 2012 à BURE-SAUDRON. Elle concerne les entités associatives membres du CLIS de BURE. Le directeur du site refusera d'aborder les thèmes polémiques, sous le prétexte de ne pas commencer le Débat public maintenant ! Voir ce "riche" compte-rendu .

Une troisième réunion a eu lieu 4 juillet 2012 pour les associations locales.

Il est clair que l’ANDRA cherche à expliquer que l’enfouissement est la meilleure des solutions, selon le soi-disant consensus de la communauté internationale des scientifiques.
Il a été demandé à Henri REVOL du HCTSIN, de nous communiquer la totalité des documents qui confirment cette décision. Henri REVOL nous a enfin répondu personnellement.

Nous avons entrepris une étude sur l'historique de la naissance de ce consensus. La vérité, c'est qu'il est basé sur "pas grand chose" :
Comment cela s'est-il passé ?
Une réunion de quelques experts pro-nucléaires - des conclusions - un communiqué de l'ANDRA - un colloque ou un symposium - quelques projections de powerpoint - des débats - des conclusions - un communiqué - un congrès international - des projections de powerpoint -  des conclusions - un communiqué - une audition dans le cadre de l'OPECST - un rapport de l'OPECST... et boum : une LOI !!! votée par une vingtaine de députés sur 577 !

Parmi les documents : en 2006, l’AIEA a publié dans ses « standards » les critères de sûreté d’un stockage géologique des déchets radioactifs (WS-R-4).

Il existe aussi une directive européenne Euratom du 19 juillet 2011, qui conclut que "Le stockage géologique constitue actuellement la solution la plus pérenne et la plus durable".

Ces documents peuvent être non seulement remis en cause, mais il y a d’autres solutions que l’enfouissement.
Pourquoi ces solutions sont-elles d’emblée passées sous silence,
et pourquoi l’ANDRA ne jure t-elle que par l’enfouissement ?

Enfin ce consensus n'est valable que si il y a faisabilité du stockage géologique et confiance.

Voir les prescriptions de sûreté particulières N° SSR-5 de l'AIEA.

3.28. Il est nécessaire de comprendre les caractéristiques de l’installation de stockage définitif et la manière dont elle fonctionnera dans le temps pour pouvoir démontrer la fiabilité de certaines caractéristiques de conception. Cette démonstration est plus facile si ces caractéristiques de conception sont robustes (c’est-à- dire peu sensibles à d’éventuels événements ou phénomènes perturbateurs). Il faut obtenir des preuves suffisantes de leur faisabilité et de leur efficacité avant que les activités de construction ne commencent.

4.2. L’expression « approche par étapes » de la réalisation d’une installation de stockage définitif de déchets radioactifs renvoie aux étapes qui sont imposées par l’organisme de réglementation et par les processus décisionnels politiques (voir par. 1.18). Cette approche donne l’occasion de garantir la qualité du programme technique et de la prise de décisions qui y est associée. Pour l’exploitant, elle fournit un cadre permettant d’instaurer une confiance suffisante dans la faisabilité technique et la sûreté de l’installation de stockage définitif à chaque étape de sa réalisation.

 

12 - Les solutions autres que l'enfouissement

Le 12 avril 2012 un petit groupe comprenant des membres du CLIS de BURE, du CEDRA, du GSIEN et de MUTADIS a réfléchi à la mise en lumière des solutions autres que l'enfouissement. Voire ce résumé .

 

13 - Le doute

Par ailleurs contrairement à ce que déclare régulièrement l’ANDRA, la CNE, Commission nationale d’évaluation, n’est pas du tout satisfaite des travaux de l’ANDRA. La CNE soulève de nombreux problèmes. Voir ce résumé des derniers rapports de la CNE.

La lettre ouverte émanent de Jean-Louis CANOVA, président du CLIS de BURE, diffusée le 1° mars dans l'Est-républicain a confirméé le FLOU et les INCERTITUDES du projet CIGéo ! Effectivement il y a de quoi ébranler sérieusement une confiance qui déjà n’est pas très forte...

L'ANDRA a répondu à la lettre ouverte de Jean-Louis CANOVA.

 

14 - Le 13 juin 2012, tout bascule  !

Le matin l'article dans l'Est-républicain qui fera l'effet d'une bombe et qui remplira la Salle des fêtes de LIGNy-en-Barrois le soir même. 300 personnes auxquelles il faut ajouter les internautes qui suivent la conférence de Bertrand THUILLIER via Internet.

On comprend de suite que le projet est aussi FLOU que FOU.

Ce qui sera démontré par ce mail du 12 juillet , par ce tract distribué aux élus locaux le 13 juillet, et par ces deux vidéo :

Une analyse de 42 minutes .

Un BETISIER de 8 mn .

 

Le 24 septembre 2012 un débat contradictoire entre Bertrand THUILLIER et Fabrice BOISSIER de l'ANDRA a été organisé par le CLIS de BURE. Voir l'enregistrement du débat, la revue de Presse et notre analyse.

Le problème est que la stratégie de l'ANDRA est de rassurer en expliquant que tous les risques sont maîtrisés ou en voie de l'être, que la validation des étapes techniques se fera au fur et à mesure... IRSN,GPD et ASN sont de mèche pour faire aboutir le projet. Ce sont de véritables institutions voyous.

Il nous faut maintenant nous intéresser au processus décisionnel et démontrer qu'il est truqué. Ce travail est en cours.

 

 

Nous comptons sur votre vigilance pour vous opposer sciemment à ce projet
en vous appuyant sur le plus élémentaire principe de précaution.

Les riverains sont résignés. Beaucoup disent :
- "Vous savez, ça ne sert à rien de s'opposer, c'est  déjà fait !"
- "Non : le vrai Débat Public commence maintenant !
et si on n’y arrive pas, il restera la prière !"
 

 

13 - L'achat des consciences

Que penser :

- de tout cet argent qui dégouline ?

- des promesses d'emplois ?

- des actions de parrainage et des dons aux associations, aux écoles, etc.

Cet argent devrait être orienté vers d'autres recherches dont le stockage en subsurface sur les lieux de production, au lieu de tout miser sur le stockage en profondeur.

Ces activités relèvent de l'achat des consciences et non du mécénat.

Ramener CIGéO à une simple opportunité économique est une tromperie. Cette industrie de stockage de déchets nucléaires est exclusive : elle tue les autres. Ce scénario est d'ailleurs vérifié autour de la poublle nucléaire de SOULAINES, à 60 km de BURE.

CIGéO ne peut pas être une opportunité de développement, ni une source de richesses en terme d'activité et d'emplois, mais une gigantesque source radioactive.

La faible population qui habite ce beau désert vert fuira le risque d'irradiation et de contamination, qui perdurera pendant des milliers de générations.

L’enfouissement est une impasse pour nos descendants.

Chacun d'entre-nous a la responsabilité d’assurer la "sécurité" des populations présentes et à venir. Nous devons faire appliquer le principe de précaution et tout entreprendre vers la recherche d’une solution efficace, sûre et éthique. 

Vous ne pouvez pas laisser faire.

Vous ne pourrez plus dire : je ne savais pas...

Il existe de nombreuses associations et collectifs en Meuse, en Haute-Marne, dans les Vosges et dans l'Aube qui sont opposés à CIGéO. Ce sont des gens tout à fait fréquentables. N'hésitez-pas à vous rapprocher d'eux.

Ce qui est sûr, c'est que :

Le vrai Débat public, c'est MAINTENANT !

debatpublic@villesurterre.com

 

 

 

 

 

 

Vidéo Communication sur le projet CIGéo de Bure

Les bases d'un contenu ?

 

 

 

01 - Bure, c'est quoi, c'est où ?

BURE, c'est un tout petit village, moins de 100 habitants, dans le département de la Meuse (Lorraine) à la limite de la Haute-Marne (Champagne-Ardenne) et des Vosges (Lorraine).
En 1994, la région de Bure a été ciblée par l’Etat pour y implanter un « laboratoire souterrain », en vue d’un stockage en profondeur (500 mètres sous terre) destiné aux déchets radioactifs dits MA-VL (Moyenne Activité à Vie Longue) et HA (Haute Activité), dont les HA-VL (Haute Activité et à Vie Longue), les plus dangereux (voir la classification) par leur rayonnement intense et sur des périodes allant jusqu’à des milliards d’années.

La mise en œuvre du projet nommé aujourd'hui CiGéO est confiée à l’ANDRA : Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs.

Voir la vidéo de présentation de l'ANDRA. (14 mn)

 

02 - Pourquoi à BURE ?

La production d’électricité dans les centrales nucléaires génère des déchets radioactifs extrêmement dangereux. Malgré les assurances répétées aucune solution n’a jamais été trouvée pour les rendre inoffensifs.

Un peu d'histoire

L’idée de leur enfouissement en couche géologique profonde émerge dans les années 60, et des projets sont lancés, entravés par la vive réaction des populations locales relayées par leurs élus.

La notion de laboratoire souterrain est introduite au début des années 1980 par un groupe de travail sur le devenir des combustibles nucléaires usés et la gestion des déchets radioactifs. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), alors une entité au sein du CEA, est chargée de mener des travaux de reconnaissance géologique pour trouver un site susceptible d’accueillir un tel laboratoire.

À la fin des années 1980, ces travaux de reconnaissance sont bloqués par une forte opposition, ce qui conduit à la suspension des travaux et à la loi Bataille.

En 1991, afin d’encourager des territoires à se porter volontaires, cette loi Bataille modifie la stratégie : on parle à présent de laboratoire(s) et non plus d’enfouissement.

 La loi no 91-1381 fixe des obligations de concertation locale avant tout travaux de reconnaissance :
« Un médiateur, désigné par un arrêté du ministre chargé de l’énergie, est chargé de mener la concertation préalable au choix des sites sur lesquels des travaux préliminaires à la réalisation d’un laboratoire souterrain pourraient être menés

Le député Christian Bataille, rapporteur de la loi, est nommé médiateur par arrêté le 17 décembre 1992. Enfin, la loi prévoit la constitution d’un groupement d’intérêt public (GIP) chargé de mettre en œuvre les mesures d’accompagnement économique à l’implantation de chaque laboratoire.

Deux formations géologiques (argile et granite) sont envisagées. La loi prévoit ainsi la construction de plusieurs laboratoires de recherche afin d’étudier ces différentes formations géologiques.

En octobre et novembre 1993, les conseils généraux de la Haute-Marne et de la Meuse votent la candidature officielle de leur département à l’implantation d’un laboratoire. De nombreux autres départements font actes de candidature. Le processus de concertation, mené par Christian Bataille, se termine avec la remise d’un rapport au gouvernement le 21 décembre 1993. Sur la base de ce processus, quatre sites sont retenus par le gouvernement : la Haute-Marne, la Meuse, la Vienne et le Gard.

En 1994, des travaux de reconnaissance géologique sont menés par l’Andra sur les quatre secteurs identifiés et conduisent à retenir trois sites : Bure (site argileux à la frontière entre la Meuse et la Haute-Marne), Marcoule (site argileux près de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard) et La Chapelle-Bâton (site granitique dans la Vienne). Cette même année, des manifestations sont organisées par les collectifs contre l’enfouissement des déchets radioactifs (à Chaumont, par exemple).

Le gouvernement autorise l’Andra le 15 mai 1996 à déposer trois Dossiers d’Autorisation d’Implantation et d’Exploitation de laboratoire souterrain (DAIE) au sens du décret no 93-940 du 16 juillet 1993.

Ceci est fait le 2 juillet 1996 pour le site de l’Est (le site de Bure). Les résultats des enquêtes publiques menées dans les trois sites sont publiées dans un rapport de la Direction de Sûreté des Installations Nucléaires (DSIN) au ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement et au secrétaire d’État à l’industrie en date du 1er décembre 1997. Pour le site de l’Est, les conclusions sont favorables.

En mars 1998, le réseau sortir du nucléaire lance une campagne contre l’enfouissement des déchets nucléaires15, avec la diffusion de 80000 documents. Cette campagne organisée en partenariat avec la Coordination nationale contre l'enfouissement des déchets radioactifs vise à demander au premier Ministre, au ministre de l'industrie et au ministre de l'Environnement de ne pas signer le décret d'autorisation de créations de laboratoire(s) d'enfouissement des déchets radioactifs.

Le 9 décembre 1998 la sélection du site de Bure est décidée par le gouvernement français. L’étude doit porter sur un stockage réversible. Le site argileux du Gard n’est pas retenu car il présente une formation géologique de même nature mais moins favorable que celui de Bure. Il existe également une forte opposition de la part des vignerons du Gard à l’implantation d’un laboratoire de recherche souterrain. Suite aux remarques de la DSIN sur les performances hydrogéologiques du granite du site de la Vienne, celui-ci n’est pas non plus retenu.

Le 3 août 1999 paraît le décret autorisant l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à installer et exploiter sur le territoire de la commune de Bure (Meuse) un laboratoire souterrain destiné à étudier les formations géologiques profondes où pourraient être stockés des déchets radioactifs.

En janvier et février 2005, l’OPECST conduit des auditions publiques sur les trois axes de recherche sur la gestion des déchets radioactifs26. Les députés Christian Bataille et Claude Birraux rédigent pour le compte de l’OPECST un rapport sur l’état d’avancement et les perspectives des recherches sur la gestion des déchets radioactifs27 qui est remit au Parlement français le 16 mars 2005. Un premier débat parlementaire sur le sujet a lieu le 13 avril 2005 au Sénat après une question de Henri Revol28.
Sur le laboratoire, le 15 décembre 2005, les fronts de creusement des galeries issues des deux puits se rejoignent pour la cérémonie de la Sainte Barbe, patronne des mineurs29.
Le 20 décembre 2005, l’Andra remet au gouvernement la version définitive30 de son dossier 200531 qui synthétise les quinze années de recherche depuis la loi de 1991. Ces recherches s’appuient en particulier sur le programme scientifique mis en œuvre au laboratoire souterrain. Les travaux de l’Andra font l’objet de nombreuses évaluations. La pertinence du programme scientifique vis-à-vis de l’objectif de démonstration de la faisabilité du stockage dans la couche d’argile du Callovo-Oxfordien est évaluée, à la demande du Comité local d’information et de suivi du laboratoire, par l’Institut pour la recherche sur l’énergie et l’environnement (IEER)32. Le dossier 2005 est évalué en France par la Commission nationale d’évaluation33, par l’Autorité de sûreté nucléaire34 et par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire35. Il est également soumis à une revue par des pairs dans le cadre de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire36.
À la suite de la remise du dossier 2005 de l’Andra et des dossiers semblables remis par le CEA sur les deux autres axes de recherche (séparation / transmutation et entreposage de longue durée), un débat public est animé par la Commission nationale du débat public du 12 septembre 2005 au 13 janvier 200637.
En parallèle du débat public, une pétition est signée par plus de 55 000 électeurs sur les deux départements de la Haute-Marne et de la Meuse au cours des années 2005 et 2006. Elle demande l’organisation d’un référendum local dont la question serait « Êtes-vous pour la construction d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure ? »

En octobre 2009, l’ANDRA a publié un rapport relatif à une zone voisine de 30 km2 environ, appelée ZIRA (Zone d'intérêt pour la reconnaissance approfondie), pour y poursuivre l'étude d'un centre de stockage souterrain. Le Gouvernement a autorisé en mars 2010 l'ANDRA à y réaliser des investigations

Il existe un historique des manifestations contre le projet de Bure : DVD de 26 mn de Alain Ries (à partir des reportages france3).

 

03 - Un projet qui n'est pas sans dangers dans le très long terme.

Dans la région de Bure, dès l’annonce du projet, des habitants s’interrogent, étudient la géologie locale et rassemblent des informations qui contredisent le tableau dressé par l’ANDRA. Ils apprennent que l’ennemi principal d’un site de stockage souterrain, c’est l’eau, qui dégrade les fûts, d’où le risque de contamination des nappes phréatiques. Depuis des temps immémoriaux, ce large secteur a été qualifié de château d’eau. Des aquifères s’étendent au dessous et au-dessus du stockage envisagé (des millions de m3 d’eau reconnaîtra l’ANDRA).

La question se pose alors : comment être sûr que jamais, dans un million d'années, ou dans 100 000 ans, ou même demain, ces masses d’eau ne s’infiltreraient pas dans le stockage ? L'ANDRA parle de 100 000 ans, mais devant un public averti elle annonce 1 million d'années. Gorgées de radioactivité, ces eaux n’iraient-elles pas contaminer de très vastes territoires ? Les circulations d’eaux souterraines se dirigent en effet vers le Bassin parisien et vers tout le Bassin de la Meuse.
Le risque est d’autant plus inquiétant que le creusement de cet immense stockage souterrain - on parle de plusieurs centaines de kilomètres de galeries et d’alvéoles - perturberait massivement le sous-sol. De véritables champs de fissures pourraient apparaître, de véritables drains amplement craints par les promoteurs eux-mêmes. Ils ont donné le nom de EDZ à ces phénomènes. (Quand on y fore des trous, l'argile autour des trous se fissure et se microfissure. Cette zone fissurée s'appelle une EDZ : Excavation Damaged Zone ou Zone Endommagée par l'Excavation. Cette zone fragilisée peut favoriser les écoulements d'eau et la migration des radioéléments. Les projections et calculs de l'ANDRA doivent prendre en compte l'hypothèse d'un non retour à la normale de l'EDZ.)

La structure même de la roche (argilite) contient aussi de l’eau. L’ANDRA affirme que les études démontrent que l’eau ne s’y déplace pratiquement pas. C’est vrai dans un bloc géologique non perturbé. Qu’en serait-il s’il était bouleversé, tel un gruyère, par des vides, pressions, dépressions ?

04 - Les dangers pendant le siècle d'enfouissement.

Le projet prévoit de concentrer à BURE près de 99% de la radioactivité totale des déchets produits en France.

05 - L'acheminement

L'acheminent par voie ferrée est le premier défi : au vu des volumes annoncés de déchets radioactifs HA et MA-VL, les riverains ont-ils conscience qu'il il va arriver en gare de Bure 10 000 trains de 10 wagons type CASTOR, ceux dont on a beaucoup parlé récemment (La Hague - Gorleben), soit un convoi incroyable de 2 200 km !

06 - L'entreposage

En surface, dans de simples entrepôts pendant quelques jous dit l'ANDRA, mais peut-être pendant des dizaines d’années, le temps que les déchets refroidissent et que les travaux miniers avancent...Il y aura bien des pannes, des retards...

Et, pendant un siècle, tous ces conditionnements provoqueront une pollution due à la contamination surfacique et dégageront des gaz radioactifs dangereux pour les riverains. Même si, bien sûr, les rejets seront toujours en dessous des seuils !

Voir les installations de surface ( 2 mn)

 

07 - Le remplissage

Pendant au moins 100 ans des robots vont descendre à 500 m sous terre environ 300 000 colis pesant de 2 tonnes pour les HA, à 25 tonnes pour les MAVL, sans la moindre intervention humaine. Le personnel, lui, est confiné dans la salle de commande, à grande distance des colis mortifères.

Voir l'animation pour les déchets MA-VL (6 mn)

Voir l'animation pour les déchets HA (9 mn)

Tout ça fonctionne comme une chaîne d'embouteillage à Contrexéville ! On est comme dans le monde des playmobil... sauf qu'il n'y a même plus de playmobil !

 

08 - Le risque d'explosion et d'incendie

Pendant 100 ans, d’énormes ventilations rejetteront en surface des gaz radioactifs et de l’hydrogène, avec un risque d’incendie et d’explosion. En effet le Dossier Argile de 2005 de l’ANDRA rappelait qu’en cas de dépassement de plus de 4% d’hydrogène dans tout espace incorrectement ventilé (alvéole, galerie, hotte, colis), la moindre étincelle peut produire une explosion, suivie d’un incendie. Or, cette production de l’ordre d’un million de litres d’hydrogène par an interdit tout arrêt de l’énorme ventilation (plusieurs centaines de m3 par seconde) durant une période de plus de 6 jours, et ce pendant un siècle.
Quel expert peut le garantir ?

Parmi ces déchets on dénombre 10 000 tonnes d’enrobés bitumineux auto-inflammables à 350°C. Quels pompiers iraient éteindre un incendie de bitume radioactif, à 500 m sous terre et sans eau ? Les conséquences d’un incendie seraient catastrophiques : fragilisation des structures en béton, suppression du confinement des substances, contamination des galeries d’accès... d’où la nécessaire fermeture du site.

09 - Le risque de criticité

Sans oublier le risque de criticité. Une réaction nucléaire en chaîne non contrôlée est possible. En effet les quantités présentes de Plutonium 239 sont très importantes. Et l’eau aggrave ce risque : en effet, "la présence d'eau, qui atténue l'énergie des neutrons et ralentit leur vitesse, les rend plus réactifs vis-à-vis des matières fissiles et a pour effet d'augmenter la réactivité du système".

Oublions tous les risques pour le personnel...

L’ANDRA a étudié, mais séparément, tous ces risques et pour chacun d’eux a trouvé une parade. Mais la difficulté vient de leurs combinaisons éventuelles. Peut-on réellement calculer tous ces risques ? Peut-on faire confiance en des modèles mathémathiques ?  Si un accident se produisait, les dommages pour les citoyens et l’environnement seraient considérables.  En cas d'incendie on se retrouverait dans une configuration voisine de celle de Tchernobyl. En cas d'explosion, on se retrouverait à Fukushima.

C'est Bertrand Thuillier, docteur ès sciences, qui a développé un argumentaire en 3 volets sur les risques de CiGéO à court terme :


Volet 1

Volet 2

Volet 3

Et si la situation conduisait à la nécessaire récupération des colis, il faudra autant de temps pour les récupérer qu’il en aura fallu pour les enfouir. Autrement dit, si l’accident se produit après 20 ans d’exploitation, il faudra 20 ans pour remonter les colis. Cette non récupérabilité immédiate est contraire à la réversibilité exigée par la loi. « …Le retrait s’effectuerait avec les mêmes moyens… /… et au même rythme que le stockage lui-même, soit 2.500 colis par an environ. Dans l’hypothèse (peu probable) d’un retrait total, il faudrait donc pour retirer les colis une durée comparable à l’âge du stockage au moment où le retrait serait décidé. »

10 - Enfin, à partir de 2125, le stockage “tranquille” !


Les géologues parient alors, que pendant un million d’années, aucun mouvement de terrain, aucune faille, aucune fissuration, aucun affaissement qui auraient pu être causés par les creusements ou les caprices de Dame Nature ne permettra à l’eau des aquifères de venir attaquer l’acier ou le béton des conditionnements, et de déloger les radionucléides.

CIGéO est une catastrophe écologique en devenir. C'est un crime contre l'humanité.
Pour de nombreux scientifiques c'est un défi que l'Homme ne devrait pas relever, vu les risques sismiques, (tremblement de terre de magnitude 5,9 sur l’échelle
de Richter, le 22 février 2003 à St Dié, à une centaine de km de Bure), les mouvements de terrain, les phénomènes géologiques connus et imprévus, les infiltrations d'eau possibles.

Enfin, dans son  rapport public thématique de janvier 2012, même la Cour des comptes relève  "des incertitudes scientifiques et des difficultés de mise en oeuvre".  

 

11 - La CNE

La CNE, Commission Nationale des travaux de l'ANDRA étudie les documents que lui transmet l'ANDRA. C'est le début du problème, elle ne peut étudier que les travaux que l'ANDRA lui soumet !

On pourrait comparer la CNE à un conseil de classe qui juge le travail de l’élève ANDRA. Dans certaines matières la CNE donne une mauvaise appréciation à l'élève. Par exemple : la démarche donne l’impression d’un foisonnement d’idées auxquel il manque encore une organisation d’ensemble.
Ou encore : peut mieux faire !
Effectivement, contrairement à ce que raconte l'ANDRA, les 12 professeurs et leur secrétaire qui suivent l'élève depuis plusieurs années, ne sont pas très satisfaits des résultats. Le drame, c'est que l'élève est seul dans sa classe, et donc, quoiqu'il fasse, on déclarera un jour, faute de comparaison, que l’élève a bien travaillé, que l’élève est en progrès, que les devoirs de l'ANDRA sont finalement parfaits…

Le projet sera finalement bien noté. Et on pourra enfouir !!!

Notons que la  CNE rappelle l’échelle de temps à considérer, (proche de l'éternité) qui est sans commune mesure avec celle des travaux usuels de génie civil, et une simple extrapolation des résultats et des méthodes classiques n'est pas suffisante pour asseoir une démonstration convaincante..

Le résumé de l'ensemble des conclusions de la CNE sur les derniers rapports est lisible ici.  Le nombre et la complexité des problèmes sont époustouflants.

 

12 - Exemple : la présentation du rapport n°5 de la CNE

lors de la derniére Assemblée générale du CLIS

A  Ligny-en-Barrois, le 13 mars dernier les "sages" de la CNE ont été quelque peu malmenés par les militants ! Un résumé vidéo est en cours de montage. Rapidement on notera :

- qu'il ne faut rien attendre de l'option séparation-transmutation (complexité et coût de la phase industrielle)

-  que rien n'est encore entrepris au niveau de la référence sanitaire (l'état zéro)

- que l'inventaire des déchets à enfouir devra impérativement être fait (c'est un contrat)

- que l'entreposage tampon en surface, pendant 100 ans, devra être fait dans des containers qui ne fuient pas. Il n'y aura pas d'entreposage avant 2025.

-  le rythme du remplissage : 6 colis par jour - 2 trains par semaine - si la chaîne de descente tombe en panne, on arrête le transport - tous les colis seront contrôlés - la mission de l'ANDRA est que le remplissage se passe bien, sous le contrôle de l'ASN.

- il y a quelques soucis avec le tunnelier : il ne creuserait pas parfaitement de façon rectiligne - par ailleurs il n'est pas très flexible d'où l'utilisation de machines à attaque ponctuelle.

- problème de la qualité des scellements provisoires et des scellements définitifs.

- à plusieurs reprises le président de la CNE a déclaré : " Que le stockage soit réalisé avec le plus grand soin.... c'est notre hantise !"

- la sûreté doit primer sur les coûts. D'où le mauvais accueil du projet STI de l'EDF.

- le projet STI a été abndonné parce que non conforme à la loi.

- Unanimement les "sages" de la CNE ont déclaré que le projet actuel CIGéO est flou !

- la question a été posée : "Mais pourquoi donc êtes-vous pressés d'enfouir ?" - La réponse semble être : il ne faut pas laisser le temps aux oppposants au projet CiGéO de s'organiser et de réussir à retourner la situation !

- Mr Canova, président du CLIS a exprimé son inquiétude de voir le stockage du Mox et du plutonium autorisé par un simple décret. Lui qui par ailleurs commence à douter sériusement. Voir sa lettre ouverte aux Meusiens, parue dans l'Est-Républicain le 1° mars 2012. Mr CANOVA y parle de flou et incertitudes ! Il termine par : "De quoi ébranler sérieusement une confiance qui n'est déjà pas très forte..."

En clair autour de BURE : le doute s'installe !

-  et si on arrête l'électronucléaire, que fera t-on des combustibles usés ?

- les délais par rapport au débat public et à la DAC sont ultra courts. Pourquoi ne pas retarder ?

- à ce jour les règles du débat public sont inconnues.

- une solution pour le problème du dégagement d'hydrogène : doubler la ventilation !

- il a été rappelé que l'existence de rejets de gaz radioactifs et d'hydrogène via des ventilations n'a jamais été communiqué. Comme à Soulaines l'ANDRA est encore dans le mensonge !

- confirmation est donnée au fait que la réversibilité est bien une caractéristique de la "rassurabilité". Nous nous demandons si ce n'est pas aussi une façon de faire accepter l'entreposage en surface !

 

13 - Les dangers pour l'économie

En période de crise, de recheche de réduction de la dette de l'Etat, les aspects économiques ne doivent pas être passés sous silence. Tout d’abord, celui du coût de ce projet d’enfouissement (on parle de 35 milliards d’euros). Mais également les menaces pour l’économie régionale. Quels seraient l’attractivité et le devenir des produits d’une région bientôt assimilée à la radioactivité et au nucléaire : l’Appellation Champagne, les eaux minérales de Vittel-Contrexéville, l’AOC Brie de Meaux, etc. ?

 

14 - Peut-on faire confiance ?


La loi Bataille avait programmé « des » laboratoires (afin de faire le choix du meilleur sous-sol), mais Bure est resté unique, contredisant ainsi la loi.

Pendant des années, populations et élus de la région de Bure ont reçu la promesse que le projet en cours n’était et ne serait qu’un laboratoire.

Aujourd’hui, à proximité immédiate de ce laboratoire,  un projet industriel d’enfouissement géologique bien réel se prépare : il porte le doux nom de CIGéO (Centre Industriel de stockage géologique).

En 2004, une pétition avait été lancée par des associations haut-marnaises et meusiennes demandant que les habitants aient leur mot à dire (par référendum local, consultation…). Plus de 40 000 signatures (le quart des électeurs) avaient été recueillies ! Cette pétition citoyenne n'a jamais été prise en compte !

Un Débat public est organisé en 2005-2006, pour un coût de 3 millions d’euros, dans le but de recueillir l’avis des populations. Ses conclusions font ressortir une préférence pour un stockage en surface ou sub-surface, voire sur les sites de production. Ces options donnent ainsi une possibilité de surveillance, et offrent du temps pour la recherche de soulutions alternatives.

Quelques mois plus tard, les parlementaires, à travers la loi du 28 juin 2006, décident de passer à une phase d’enfouissement industriel.

Une loi votée par 19 députés présents sur 577, alors qu’elle conditionne l’avenir de milliers de générations…

Et que penser de toutes les sommes d'argent que l’Etat verse chaque année, depuis 2000, à chacun des départements de la Meuse et de la Haute-Marne et qui ne cessent d’enfler ?

 

15 - Les aspects financiers


Le financement de l’ANDRA provient pour partie de l’Etat, pour partie des producteurs, selon le principe pollueurs-payeurs : EDF, Areva, CEA...

La recherche sur les projets de stockage des déchets MA-VL et HA est financée par l'Etat et par une taxe additionnelle de recherche instituée par la loi de 2006, et collectée par l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) auprès d’EDF, du CEA et d’Areva.

Question : l’ANDRA continuera-t-elle à échéance et dans la longue durée à bénéficier, de la part de l’Etat et des producteurs, des moyens suffisants ? La phase d’enfouissement étant prévue pour durer au moins 100 ans !

 

16 - Le coût de l'enfouissement

Les acquisitions foncières de l’ANDRA en Meuse/Haute-Marne représentent plus de 1000 hectares.
Si le laboratoire souterrain de recherche de Bure a coûté plus d’un milliard d’euros depuis sa création, le coût de l’enfouissement, quant à lui, fait l’objet d’évaluations successives et croissantes :15 milliards d’euros en 2003, et en 2011 : 35 milliards.  Ce dernier chiffre a d’ailleurs fait vivement réagir le directeur d’EDF, qui supporte 80 % du coût.  C'est la bombe à retardement dont parle Corinne Lepage, dans son livre La vérité sur le nucléaire ? Cette dépense accroîtra l’endettement d’EDF. Elle s’ajoute aux coûts d’entretien du parc nucléaire, du renforcement de la sécurité des centrales préconisé par l’ASN suite à Fukushima, des démantèlements souvent reportés, et de la construction de nouvelles centrales.

 

17 - Les mesures dites d'accompagnement économique.


Dès 1993, dans sa mission de concertation, le député Christian Bataille, rapporteur de la loi de 1991, recommandait aux pouvoirs publics d’accompagner économiquement les départements favorables à la réalisation et à l’exploitation sur leur territoire d’un laboratoire expérimental de recherche souterrain.
Deux GIP, Groupements d’Intérêt Public sont crées. (Les conventions du GIP Meuse et Haute-Marne reprennent les missions prévues par la loi du 30 décembre 1991 : soutien au développement durable, au renforcement du potentiel scientifique local, au développement industriel et économique et à la protection et la valorisation de l’environnement dans une perspective d’insertion du laboratoire.)


En Meuse et Haute-Marne, depuis 2000, et pour chacun des départements, les fonds annuels d’accompagnement sont passés de 9 millions d’euros en 2000, à 20 millions en 2006, puis à 30 millions à partir de 2010. Le président du Conseil général de la Meuse souhaiterait même obtenir 50 millions d’euros par an.

Par décret du 5 février 2007, un périmètre de proximité a été défini. Il comprend une vingtaine de communautés de communes. (Le périmètre de proximité comprend en Meuse les codecom (communauté de communes) de Triaucourt-Vaubecourt, Pays de Revigny, Bar le Duc, Pays de Commercy, Canton de Void, Val de Couleurs, Centre-Ornain, le syndicat mixte du Haut-Barrois, et les codecom historiques de Saulx et Perthois (Ancerville), Haute-Saulx (Montiers) et Val d'Ornois (Gondrecourt) - et en Haute-Marne, les cantons de Chevillon, Doulaincourt-Saucourt, Doulevant, Joinville, Montiers en Der, Poissons, St-Dizier (tous les cantons), Wassy et Saint-Blin.) Ces communes profitent de modalités d’interventions du GIP, selon des coefficients multiplicateurs permettant de calculer le montant des différentes taxes additionnelles à la taxe INB.

En outre, par décret du 7 mai 2007, un rayon de 10 kilomètres est défini autour de Bure. Il inclut 15 communes meusiennes et 18 haut-marnaises. Depuis la loi du 28 juin 2006, ces communes font l’objet d’une dotation annuelle, de la part du GIP, au prorata de leur nombre d’habitants. En 2011, elles ont touché en moyenne 654 euros par habitant.

Les autres communes des deux départements Meuse et Haute-Marne reçoivent, elles aussi, une partie de la dotation globale.

Pour l’actuel président de l’EODRA (Association des élus opposés à l’enfouissement), toucher l’argent du GIP, c’est accepter le projet d’enfouissement. D’autres élus pensent qu’il serait regrettable de laisser passer cette manne sans en faire profiter le territoire. C’est cette dernière sensibilité qui prédomine.

De plus la répartition de l’argent dans les différents périmètres n’est pas sans incidence entre les élus. Des tensions se font jour, les uns reprochant aux autres de toucher plus… pour les mêmes inconvénients à venir.

Mais l’argent peut-il être un remède aux nuisances ?

 

18 - Les promesses d'emplois 

L’ANDRA s’est de fait installée en maître d’œuvre du territoire. Dans ces départements en déclin démographique et économique, l’agence représente une bouffée d’oxygène. Elle promet des dizaines, des centaines, des milliers d’emplois, ce qui n’est pas sans incidence sur le plan électoral. (Question soulevée par Roland Corrier, conseiller général de la Meuse )

Or, où en est-on aujourd’hui ?
- 320 personnes travaillent à Bure dont 120 sont directement salariées par l’ANDRA. - 285 sociétés, d’autre part, se sont succédées sur le chantier en prestations ponctuelles ou continues en 2009

L’ANDRA annonce avec CiGéO la création de 500 à 800 emplois… Mais ce sont 500 à 800 emplois sur la durée de l’exploitation de ce centre, soit sur cent ans.

 

19 - L'accompagnement économique

L’ANDRA s’est engagée dans un certain nombre de partenariats de recherche directement liés aux problématiques du stockage :
- avec le Laboratoire National de métrologie et d’Essais, LNE : méthodes de mesures pour la surveillance des centres de stockage,
- avec l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA) : simulation numérique pour représenter l’évolution des phénomènes qui interviendraient dans un stockage de déchets radioactifs,
- avec les universités de Nancy et de Troyes : géosciences, sciences de l’environnement, sciences sociales (études sur les conditions d’acceptabilité du stockage par les populations locales), ingénierie des matériaux de stockage, etc.

L’ANDRA mène également des actions de parrainage et de dons diversifiés à destination des associations, des écoles, etc. Ces activités relèvent-elles du mécénat ?

De par la loi, EDF, Areva et le CEA sont tenus d’accompagner le développement économique des bassins d’emplois situés dans le périmètre de Bure et au-delà, ce qui se traduit sur le terrain par :
- une base logistique de transport à Void-Vacon (AREVA),
- les archives AREVA à Houdelaincourt,
- les archives EDF à BURE,
- une plateforme EDF à Velaines,
- un parc d’entreprises liées à l’énergie à St-Dizier,
- un projet d’écothèque (un bâtiment permettant d'assurer la conservation des échantillons de sols, lichens, mousses, insectes, air, eau... prélevés dans le cadre de l'observatoire pérenne de l'environnement à Bure (ANDRA),
- un projet de gazéification du bois (CEA) pour la production de biocarburants de seconde génération à Bure-Saudron. Mais un classement de type Seveso et la consommation de bois dépassant largement les capacités locales, inquiètent la population.

Des emplois immédiats en échange de l’enfouissement de déchets de haute et moyenne activité et à vie longue, très longue, les consciences sont-elles  suffisamment libres pour juger objectivement ?

 

20 - L'impact médiatique du nucléaire

Les régions concernées par l’enfouissement reçoivent une manne financière importante, qui favorise son acceptation.
Comment s’étonner que la question ne mobilise pas les foules ?

Que nous soyons pour ou contre l’énergie nucléaire, ses déchets sont là et pour longtemps. Les choix actuels pèseront sur les générations futures.
Nous leur laissons la charge de gérer nos déchets et de trouver les solutions qui nous font défaut aujourd’hui.

Celui qui cause un dommage est tenu de le réparer.
C’est le principe bien connu du pollueur-payeur.

 

21 - Le débat public est-il un gage de confiance ?

La loi du 28 juin 2006 a imposé d’autres options que celles émises par la population lors du Débat Public de 2005-2006. Cependant le Débat Public est aussi le lieu de l’exercice de la démocratie.

Comment être assurés que les conclusions du futur Débat Public de 2013 sur la question de la gestion des déchets nucléaires n’aient pas le même destin que celles de 2005-2006 ?

Les directives de l’OPECST dans son rapport de janvier 2011 ont de quoi surprendre : restreindre la consultation, organiser les débats dans des lieux fermés, voire protégés...
La parole du citoyen et ses questions seront-elles entendues ?

- Des découvertes scientifiques à venir permettront-elles de traiter autrement ces déchets ?

- Enfouir, n’est-ce pas oublier trop facilement ou nous « débarrasser » d’une réalité trop visible ?

La complexité scientifique des questions liées au nucléaire obscurcit le débat démocratique. Le risque est grand d’une mainmise de la « technostructure » sur les orientations et les décisions.

Ce projet CIGéO mériterait un vrai débat, pas la "mascarade" que sera le débat public de 2013.

Il y a beaucoup à dire sur l'OPECST , qui en sont les membres, qui dirige ?

On y retrouve le trio Claude BIRRAUX - Christian BATAILLE - Bruno SIDO.

Bruno SIDO est vice-président de l'OPECST mais aussi président du Conseil général et sénateur de la Haute-Marne. Voir le buzz virus du Sido .

 

Ramener ce projet à une simple opportunité économique est une tromperie. Cette industrie de stockage de déchets nucléaires est exclusive : elle tue les autres. L'exemple de Soulaines le démontre magistralement. Autour du Centre de Stockage
des déchets Faiblement et Moyennement radioactifs de Soulaines, il n'y a pas de
place pour d'autres activités. C'est le vide. Les autorités en profitent d'ailleurs pour le
combler avec d'autres activités nucléaires :

- le centre de stockage des déchets de Très Faible Activité de Morvilliers,

- l'entreposage des déchets Faible Activité à Vie Longue à Morvilliers,

- le centre de tri de déchets radioactifs à Epothémont.

Exit les projets structurants ! On ne va tout de même pas concentrer des habitants
à côté d'endroits aussi dangereux.
Et à BURE on va transporter des milliers de colis extrêmement radioactifs, oui, des colis qui tuent ! "Si tu restes une minute à un mètre, t'es mort !"

CIGéO ne peut pas être une opportunité de développement, ni une source de richesses en terme d'activité et d'emplois, mais une gigantesque source radioactive. La faible population qui habite ce beau désert vert fuira le risque d'irradiation et de contamination, qui perdurera pendant des milliers de générations.
Et pour faire avaler la pilule on déverse des millions d’euros, on vous annonce des milliers d’emplois, l'électrification des lignes de chemin de fer locales, l'aménagement de routes et la création de nouvelles routes pour transporter les colis mortifères. Et puis, des maisons, des écoles, des services de santé…
On vous promet l'inversion de la courbe de perte de population du territoire.
Mensonge : le dernier recensement du Bar-sur-Aubois qui inclut le canton de Soulaines montre une perte démographique générale à l'exception de deux communes : Soulaines et Morvilliers (comme par hasard) où la mairie vend de 5 à 7 euros le m2 des terrains viabilisés qui, en fait, en valent 30 ! L’argent de l'ANDRA
payant la différence…

 

22 - La communication


Le citoyen français, a fortiori l’habitant des départements de la Meuse et de la Haute-Marne, a le droit de disposer de toute information concernant le devenir des déchets radioactifs, potentiellement dangereux pour sa santé ou polluants, qui sont produits, traités, retraités, conditionnés, transportés, entreposés ou stockés dans son environnement.
L’industrie nucléaire (EDF, CEA, AREVA, ANDRA, etc.) communique beaucoup. L’ANDRA investit dans un site internet très fourni, dans un grand nombre de plaquettes , des interventions à la radio, à la télévision, dans la presse et le milieu scolaire, des publi-reportages, communiqués, expositions, (exemple :  La radioactivité, de Homer à Oppenheimer), colloques…
Ces instances chargées d’informer le public sont  aussi celles qui sont en charge du projet, d'où les inévitables conflits d'intérêts.

Si il y a un impératif d’informer, il y a en permanence le risque de désinformer.
Pour que le public non spécialiste soit à même de comprendre les enjeux, il lui faut psser l’obstacle de la complexité.

La gestion des déchets nucléaires n’est que la dernière étape d’un processus complexe : le cycle nucléaire. Il s’agit de physique nucléaire. Pour en comprendre les problématiques posées et les rendre assimilables au grand public, une vulgarisation s’impose, au risque d’une simplification scientifique souvent réductrice.

Le sens d’un mot peut varier très fortement entre son interprétation commune et sa définition scientifique.

Premier exemple : l’expression vie courte pour qualifier certains déchets radioactifs… Comment faut-il comprendre courte ? En se référant à l’échelle de la vie humaine, on imagine sans doute que ces déchets perdent leur radioactivité en quelques années.... Et encore beaucoup moins lorsqu’on parle de demi-vie.

(Explications : en réalité, par définition, la « vie courte » pour un radioélément signifie que sa « période » est inférieure à 31 ans. La « période » étant le temps nécessaire pour que la moitié des atomes se désintègrent naturellement, c’est ce qu’on appelle la « demi-vie ». On dit que le radioélément a perdu moitié de son activité, de son intensité. Un radioélément perd la moitié de sa radioactivité durant une période définie, puis la moitié de la radioactivité restante durant la même période, et ainsi de suite. Au bout de 10 périodes, la radioactivité ne sera donc plus que de 1/1024 de la quantité initiale. Exemple : la « période radioactive » du césium 137 étant de 30 ans, au bout de 10 périodes (donc 300 ans) la radioactivité du césium 137 sera divisée par 1000 environ, donc considérée comme négligeable.
Autour de Fukushima, l’iode 131 rejeté, qui lui a une période de 8 jours, disparaît donc quasiment au bout de 10 fois une semaine.
Tous les produits radioactifs qui se situent au-dessus de 30 années (« période radioactive ») sont arbitrairement dénommés « à vie longue ». Réalise-t-on que certaines matières restent radioactives sur des durées proches de l’éternité : 10 fois 700 millions d'années pour l'uranium 235, et 10 fois 4,5 milliards d'années pour l'uranium 238 ! )



De là à imaginer que les produits à vie courte sont forcément moins dangereux que ceux à vie longue, il n’y a qu’un pas. C’est une erreur, car dans l’évaluation de la dangerosité des radioéléments, d’autres paramètres entrent en ligne de compte :
- l’énergie libérée lors de la désintégration d’un atome,
- le type de rayonnement : alpha, beta, gamma, neutronique,
- le mode de l’atteinte : par irradiation, (quand on subit le rayonnement du radionucléide), ou par contamination (quand on l’ingère ou quand on l’inhale, on subit alors l’irradiation directement au niveau des organes où se dépose la substance radioactive).

Deuxième exemple : les déchets  sont classés en 4 familles : très faible activité, faible activité, moyenne activité, haute activité. Le commun des mortels pensera spontanément que seuls les produits à haute activité sont réellement dangereux. En fait, cette notion est toute relative : même des matières très faiblement radioactives peuvent entraîner des dommages irrémédiables sur la santé, (cancers, mutations génétiques…) d’autant plus que l’organisme les accumule, dose après dose, c'est le problème du cumul des faibles doses .

La radioactivité a certes toujours existé, mais il est important de limiter les quantités ajoutées. En effet, nous vivons dans cette radioactivité naturelle dont on ne peut assurer qu’elle est sans effet sur notre santé. Cependant, l’ajout de radionucléides artificiels peut être le déclencheur de pathologies. Ainsi, un radionucléide peut atteindre la cellule et donc l’ADN, qui est transmis à la descendance. La radioactivité s’attaque au vivant, au sens large, dans sa programmation.

Le vocabulaire de la physique nucléaire, utilisé dans des documents de vulgarisation, comporte un risque de mauvaise interprétation qui nuit à la qualité de l’information.
Dans ces conditions, le citoyen alors mal informé peut devenir un citoyen trop facilement rassuré.

Troisième exemple :
Une technique de communication consiste à plaquer des termes rassurants sur des réalités qui le sont moins.
- L’ANDRA utilise le mot colis pour désigner le conditionnement et les déchets radioactifs qu’il contient. Pourquoi pas conteneur, traduction de container ? Le mot colis évoque davantage le paquet acheminé par la poste, inconsciemment perçu comme un cadeau, et de volume et de poids réduit. L’impression perçue est à l’exact opposé de ce que le mot désigne réellement. En effet stationner une minute à un mètre d'un colis de déchets HA entraîne la mort ! Ce qui explique qu'à Bure, ils seraient manipulés par des robots télécommandés.

- De même pour le mot relâchement, que l’ANDRA emploie maintenant en lieu et place de fuite, péjoratif mais tellement plus réaliste ! (Exemple : « marquage en tritium dans l'eau du ruisseau Sainte Hélène, dû au relâchement de tritium dans les années 70 par le centre de stockage de La Hague»

- Idem pour certaines expressions comme : déchets ultimes, déchets valorisables   … Avec l’évolution des découvertes scientifiques, ce qui est un déchet ultime aujourd’hui pourrait devenir un déchet valorisable demain. Alors faut-il le conserver ? Faut-il l’enfouir ?

Parce que toutes ces expressions, à force d’être répétées dans les médias, et les plaquettes de l'ANDRA, font désormais partie du vocabulaire courant, on a l’impression de les maîtriser. Mais en fait il devient difficile aujourd'hui d’en repérer un usage impropre ou trompeur dans une communication.

23 - La radioactivité naturelle / artificielle

La communication de l'ANDRA utilise fréquemment la notion de radioactivité naturelle pour banaliser la radioactivité artificielle. Cette assimilation relativise les dangers de la radioactivité artificielle.

La radioactivité naturelle est présente partout, y compris dans le corps humain, qui contient par exemple du potassium 40 (environ 5 000 Becquerel pour un homme de 80 kg). Explications : Le corps humain est radioactif. Il est le centre de plusieurs centaines de millions de désintégrations quotidiennes, notamment liées au Potassium 40 qui à lui seul réalise environ 380 millions de désintégrations par jour !
Le Potassium 40 a une demi-vie de 1,248 milliards d’années et il peut paraître étonnant qu’avec des durées aussi longues on rencontre autant de désintégrations par jour (plus de 4 000 par seconde). Tout comme l’oxygène ou le carbone, le potassium est un des éléments chimiques les plus importants pour le bon fonctionnement de notre métabolisme.
L’innocuité de ces désintégrations du Potassium 40 tient simplement au fait que la répartition de ces éléments est uniforme dans notre corps. Chaque cellule contient en effet près de quatre cents mille atomes de Potassium 40 ce qui l’amène à absorber (directement de ses propres atomes ou de ceux de ses cellules voisines) un rayonnement de désintégration du Potassium 40 tous les deux ans. C’est assez peu finalement.
Le résultat serait bien différent si comme pour l’Iode, le Potassium se trouvait concentré dans certaines zones précises dans notre corps (comme la thyroïde pour l’Iode).

A cette radioactivité naturelle s’ajoute la radioactivité artificielle. Et c’est le cumul qui est dangereux.

L’image aussi participe à la communication. Que penser de l’utilisation d’images bucoliques (champs de colza ou libellules) pour illustrer les couvertures des bilans annuels  de l'ANDRA ?

Il éxiste une éthique de la communication. La communication sert à la transmission d'informations exactes, dont la crédibilité est souvent entachée par des mensonges intentionnels. En agissant ainsi, on détruit la vérité qui devrait exister entre les individus en les privant de l'information exacte à laquelle ils ont droit. La dignité de la personne inclut qu'elle ne doit pas être trompée ni manipulée. Le bien commun est servi par la vérité et non par la propagande, qui favorise le conformisme et crée de fausses impressions". Voir : «Attitude éthique dans le domaine de la publicité et dans les médias, la vérité, la dignité de la personne et le bien commun"

 

24 - Les responsabilités de notre génération vis à vis des générations futures

Les générations présentes ont la responsabilité de léguer aux générations futures une Terre qui ne soit pas un jour irrémédiablement endommagée par l'activité humaine. Chaque génération, recevant temporairement la Terre en héritage, veillera à utiliser raisonnablement les ressources naturelles et à faire en sorte que la vie ne soit pas compromise par des modifications nocives des écosystèmes et que le progrès scientifique et technique dans tous les domaines ne nuise pas à la vie sur Terre. (UNESCO)

a - Afin que les générations futures puissent bénéficier de la richesse des écosystèmes de la Terre, les générations présentes devraient œuvrer pour un développement durable et préserver les conditions de la vie, et notamment la qualité et l'intégrité de l'environnement.
b - Les générations présentes devraient veiller à ce que les générations futures ne soient pas exposées à des pollutions qui risqueraient de mettre leur santé, ou leur existence même, en péril.
c - Les générations présentes devraient préserver pour les générations futures les ressources naturelles nécessaires au maintien de la vie humaine et à son développement.
d -  Les générations présentes devraient, avant de réaliser des projets majeurs, prendre en considération leurs conséquences possibles pour les générations futures… »

C’est à ce type de prises de position que doivent se confronter l’industrie nucléaire et ses déchets.

A ce jour, des déchets nucléaires en particulier de très haute et de très longue activité existent et d’autres s’ajouteront si les programmes actuels persistent. Ces déchets sont d’une très grande nocivité pour tout être vivant (7-c) et la durée de leur toxicité dépasse l’imaginable humain.

Comment alors assurer la maîtrise des déchets radioactifs par notre génération, sans hypothéquer  l’environnement, les conditions de vie des générations futures, et sans imposer à nos descendants le coût financier et la maintenance technique des ouvrages que nous leur lèguerons ?

 

25 - L'action politique

L’Etat a élaboré, pour les déchets considérés les plus nocifs et à vie longue, trois axes de recherche définis dans la Loi Bataille du 30 décembre 1991 :

- Séparation-Transmutation

- Enfouissement en profondeur

- Conditionnement et entreposage en surface ou subsurface

Un débat public s’est déroulé du 12 septembre 2005 au 13 janvier 2006. Il en ressort qu’aucune des trois options n’est pleinement satisfaisante. Toutefois, au cours des débats, une opinion majoritaire s’est manifestée pour un stockage provisoire en subsurface dans l’attente de nouvelles solutions techniques. (Voir page s 102 à 104 du compte-rendu de la Commission particulière du débat public (CPDP) « Gestion des déchets radioactifs » septembre 2005-Janvier 2006)

 

26 - Le coût des nuisances

En dehors de ces axes de recherche, nous subissons des contaminations continuelles par rejet, dispersion, entreposage ou enfouissement de déchets nucléaires dans la nature (sol, eau et air), et par recyclage dans l’industrie. Les pouvoirs publics ne tiennent quasiment pas compte de ces risques sanitaires, ce qui provoque l’impossibilité d’en évaluer leur coût humain et financier (Ces contaminations ne sont pas anodines : l’étude épidémiologique parue dans la revue "Journal International du Cancer", en janvier 2012, pose la question d’une corrélation entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires.)

Si nous ne sommes pas en mesure d’évaluer le coût de nos propres nuisances vis à vis de nos contemporains, nous le sommes encore moins pour les générations futures.

Nous léguons aux générations à venir non seulement des déchets mais aussi un mode de gestion et une organisation de la société, qui rendra difficile toute autre alternative.

Ce modèle qui s’impose déjà à nous ne sera-t-il pas une impasse pour les générations futures ?

Conformément aux conclusions du débat public de 2005/2006, pourquoi ne pas orienter des flux financiers vers les autres options techniques dont le stockage en subsurface, au lieu de tout miser sur le stockage en profondeur ?

 

27 - Les enjeux éthiques

 

L’enfouissement en profondeur, à Bure ou ailleurs, pose des questions éthiques majeures.

- Est-ce éthique de "mettre" 35 milliards d’euros dans CiGéO ?

- Est-ce éthique de menacer l’économie régionale : quels seraient l’attractivité et le devenir des produits d’une région assimilée à la radioactivité et au nucléaire ?

- Peut-on faire confiance en ceux qui vous avaient promis un simple laboratoire ?

- Le Débat public de 2005-2006 a fait ressortir une préférence pour un stockage en surface, voire sur les sites même de production. Ces options donnaient une possibilité de surveillance et du temps pour la recherche d’alternatives. Elles ont été ignorées de même que l’avis des 40 000 signataires de la pétition locale de 2005-2006.

- Qu’en sera-t-il du prochain débat public de 2013 ?

- Est-ce éthique de promettre des milliers d’emplois, de distribuer 30 millions d’euros par an à chacun des départements de la Meuse et de la Haute-Marne ? Cet argent
"qui dégouline" peut-il être un remède aux nuisances et aux risques ?

- Est-ce éthique d’inonder régulièrement riverains et leaders d’opinion avec des messages rassurants, voire mensongers et en contradiction avec ses propres travaux et études ?

L’enfouissement est une impasse pour les générations futures.
Cet argent devrait être orienté vers d'autres recherches dont le stockage en subsurface sur les lieux de production, au lieu de tout miser sur le stockage enprofondeur.

Nous avons la responsabilité d’assurer la "sécurité" des populations présentes et à venir. Nous devons faire appliquer le principe de précaution et tout entreprendre vers la recherche d’une solution efficace, sûre et éthique.

 

28 - En conclusion

- Tout ce qui a été dit pour le projet de BURE doit être adapté aux stockages existants de Soulaines, Morvilliers , La Hague… ainsi  qu’aux projets actuellement en étude (déchets FAVL, déchets tritiés …) et à ceux qui seront programmés. (Il s’agit des matières radioactives valorisables, et qui ne sont donc pas considérées comme des déchets. En cas d’abandon de la filière nucléaire, des quantités importantes de plutonium, mox, etc…deviendraient des déchets à gérer.)

- Que les potentiels scientifiques, techniques et financiers de chaque pays nucléarisé soient mobilisés au service de la recherche d’une solution tout à la fois efficace et éthique.
- Que nos styles de vie sont à reconsidérer d’urgence pour maîtriser notre consommation d’énergie. On pourra se reporter aux études détaillées, chiffrées, argumentées.

En vertu du principe de précaution, l’enfouissement ne devrait pas être ni retenu ni mis en œuvre.

 

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 Le fil conducteur pourrait être "le riverain".

 Une demi douzaine de "paysans", artisans, commerçants, étudiants, retraités qui s'exprimeraient sur leur ressenti :

- c'est fait, c'est cuit.

- c'est ce qui va nous sauver, il n'y a aucune activité économique ici.

- je suis pour parce que...

- je suis contre parce que...

- je n'ai pas confiance dans le nucléaire...

- je fais confiance aux élus que j'ai choisis...

- etc...

Et à partir de là, il est facile de dérouler la réalité du projet avec les arguments pour et les arguments contre.

Parmi les personnes à interroger :

 

Le CLIS de BURE

Jean-Louis CANOVA, président

Benoit JAQUET, secrétaire

Les membres qui le souhaitent

 

L'ANDRA

François-Michel GONNOT, président du conseil

Marie-Claude DUPUIS, directrice

Jean-Paul BAILLET, directeur du centre de BURE

Fabrice BOISSIER, directeur le maîtrise des risques

Les spécialistes de la question (ingénieurs, techniciens...)

 

Les élus Meuse et Haute-Marne

Bertrand PANCHER, député Meuse

Jean-Louis DUMONT, député Meuse

François DOSE, ancien député Meuse

Sophie DELONG, députée Haute-Marne

François CORNUT-GENTILLE, député Haute-Marne

Luc CHATEL, ancien député Haute-Marne

Claude LEONARD, sénateur Meuse

Christian NAMY, sénateur Meuse

Gérard LONGUET, ancien sénateur Meuse

Claude BIWER, ancien sénateur Meuse

Charles GUENE, sénateur Haute-Marne

Bruno SIDO, sénateur Haute-Marne

Les conseillers généraux qui le souhaitent

Les maires de Ribeaucpourt, Mandres, Bure et BONNET (ZIRA)

Les maires qui le souhaitent

 

Membres et anciens membres des Gouvernements

Eric BESSON

Luc CHATEL

Gérard LONGUET

Jean-Louis BORLOO

Dominique VOYNET

Corinne LEPAGE

 

Personnalités des grandes entités

EDF : un responsable

CEA : un responsable

AREVA : un responsable

ASN : André-Claude LACOSTE

IRSN : Jacques REPUSSARD

HCTISN : Henri REVOL

OPECST : Bruno SIDO

Christian BATAILLE, député, rapporteur de la loi + OPECST

Claude BIRRAUX, OPECST

Henri REVOL, HCTISN

CNE (son président ou les membres qui le souhaitent)

Comité de Haut-Niveau (les membres qui le souhaitent)

 

GIP

Les membres du GIP Meuse et du GIP Haute-Marne qui le souhaitent

 

Spécialistes

Didier ANGER, ancien député européen

Michèle RIVASI, députée européenne

Monique SENE, vice présidente de l'ANCCLI

Michel FERNEX, médecin

André PARIS, géologue

Antoine GODINOT, géologue

Paul HUVELIN, géologue

Bertrand THUILLIER, docteur es Sciences

Bella BELBEOCH, physicienne nucléaire

Roland DESBORDES, la CRIIRAD

 

Personnalités et/ou Opposants à l'enfouissement des déchets

Jean-Marc FLEURY, élu meusien, EODRA

Nadine SCHNEIDER, BURE STOP 55

Corinne FRANCOIS, BURE STOP 55

Michel MARIE, CEDRA

Michel GUERITTE, La Q.V

Yannick ROUSSELET, Greenpeace

Maryse ARDITI, France nature Environnement

Laure NOUALHAT, journaliste

Camille SAISSET, journaliste

 

Quelques grands noms et philosophes :

Hubert Reeves

Michel SERRES

Stéphane HESSEL

 

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Destinataires :

 
UNAF : Union nationale des associations familiales
ANCCLI : Association Nationale des Cli
ACRO : association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest
MANES : Association des Malades et Accidentés du Nucléaire et du chimique et leurs Sympathisants
LNC : Ligue Nationale Contre le Cancer
FNE : Association France Nature Environnement
Association Robin des Bois
Greenpeace France
GSIEN
WISE Paris : World Information Survice On Energy
FNE : Association Ile de France Nature Environnement
CRIIRAD : Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité



Champagne-Ardenne-Lorraine
24 mars 2012



Bonjour

Parce que vous faîtes partie des associations membres de l’HCTISN, du PNGMDR, du CNAR et autres, l’ANDRA vous invite donc le 27 mars à une réunion d’information sur le projet CIGéO de BURE.

Nous ne connaissons pas votre niveau de connaissance sur cet épineux sujet.
Notre devoir est donc de vous éclairer.
Vous trouverez ci-après bon nombre de liens qui pourront vous aider à vous faire une idée de la triste réalité.

Merci à ceux qui ne pourront pas participer à cette réunion
de faire suivre ce mail à leur suppléant.

1

Il est clair que l’ANDRA va commencer par vous expliquer que l’enfouissement est la meilleure des solutions, selon le consensus de la communauté internationale des scientifiques.
Il a été demandé au HCTSIN, à Henri REVOL et à Monique SENE de nous communiquer la totalité des documents qui confirment cette décision.
Henri REVOL nous a répondu personnellemnt.

Nous avons entrepris une étude sur l'historique de la naissance de ce consensus. La vérité, c'est qu'il est basé sur "pas grand chose". Une réunion de quelques experts pro-nucléaires - des conclusions - un communiqué de l'ANDRA - un colloque ou un symposium - quelques projections de powerpoint - des débats - des conclusions - un communiqué - un congrès international - des projections de powerpoint -  des conclusions - un communiqué - une audition dans le cadre de l'OPECST - un rapport de l'OPECST... et boum : une LOI !!!

Parmi les documents : en 2006, l’AIEA a publié dans ses « standards » les critères de sûreté d’un stockage géologique des déchets radioactifs (WS-R-4).

Il existe aussi une directive européenne Euratom du 19 juillet 2011, qui conclut que "Le stockage géologique constitue actuellement la solution la plus pérenne et la plus durable".

Ces documents sont non seulement contestables, mais il y a d’autres solutions que l’enfouissement. Pourquoi ces solutions sont-elles d’emblée passées sous silence,
et pourquoi l’ANDRA ne jure t-elle que par l’enfouissement ?

 

2

Par ailleurs contrairement à ce que déclare régulièrement l’ANDRA, la CNE, Commission nationale d’évaluation, n’est pas du tout satisfaite des travaux de l’ANDRA. La CNE soulève de nombreux problèmes. Voir ce résumé des derniers rapports de la CNE.

 

3

Tout récemment un ingénieur indépendant, Bertrand THUILLIER a analysé l’ensemble des documents officiels concernant le projet. A partir d'une véritable base de données des citations de l'ANDRA, il met à jour quantité de problèmes durant la phase d’enfouissement.
Il est vrai que, obnubilés par les risques à très long terme, beaucoup d’entre nous ont minimisé les risques avérés, à court terme, pendant le siècle de remplissage, et donc dés 2026, donc demain :
- transport des déchets par 10 000 trains de 10 wagons, (type CASTOR)
- entreposage en surface, avec rejets radioactifs dans l’environnement,
- rejets de gaz radioactifs par d’énormes ventilations, doublées !!!
- risque d’explosion et d’incendie dû à l’hydrogène provenant de la radiolyse,
- risque de criticité,
- sans oublier l’utopie qu’est la récupérabilité des colis...

Les trois analyses complètes de ce docteur es sciences :

- Volet 1

- Volet 2

- Volet 3


4

Quantité de questions sont soulevées.
Elles ont été transmises au secrétariat du CLIS de BURE, à l’occasion de la dernière Assemblée générale du CLIS, le 13 mars dernier. A ce jour, malgré de nombreuses relances, aucune réponse. Les "sages" de la CNE auront bien du mal à répondre sans mettre en avant de nombreusese lacunes...

 

5

Lors de l’Assemblée générale du CLIS, le 13 mars à Ligny-en-Barrois, la CNE a eu beaucoup de mal à répondre au feu nourri des questions posées par les représentants des différentes associations opposées à l’enfouissement.
Un résumé vidéo est en cours de réalisation.

A l’occasion de cette réunion un journal pastiche a été  distribué aux participants.
Les journaux locaux refusant de publier nos analyses, nous avons réalisé notre propre journal. Quelques articles synthétiques explicitent bien l’ensemble de la méthodologie de l’ANDRA :

- achat des consciences,
- promesses d’emplois,
- argent qui dégouline,
- éthique bafouée,
- non-indépendance de la CNE,
- etc...

Ceux qui n’ont pas beaucoup de temps à consacrer à lacture de cette double page A3, peuvent lire ce résumé d'une page.

6

Le 13 avril dernier, à BONNET, le docteur en géologie Antoine GODINOT a démontré devant une centaine de personnes comment le BRGM et l'ANDRA ont falsifié documents et communication pour nier le potentiel géothermique de la région de BURE, et ainsi ne pas gêner le projet d'enfouissement. Une action en Justice est à l'étude.

 

7

On note depuis peu un frémissement dans l’esprit des élus.
Flou et incertitudes...
De quoi ébranler sérieusement une confiance qui déjà n’est pas très forte...

CIGéO... le doute s’installe !

Nous restons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Nous comptons sur votre vigilance pour vous opposer sciemment à ce projet
qui rejette le plus élémentaire principe de précaution.

Votre rôle est très important, parce que vous êtes trop souvent pris en otage dans les publications de l’ANDRA, et l’ANDRA sait parfaitement rédiger ses articles pour nous faire croire que vous cautionner les projets ou les méthodologies de l’ANDRA.

Les riverains sont résigné. beaucoup disent : "Vous savez, ça ne sert à rien de s'opposer, c'est fait !" - "Non, il reste la prière !"
 

 

Bien cordialement

Michel GUERITTE

Michel

 

 

 

Michel

Implantations nucléaires dans le canton de Soulaines

Installations nucléaires dans le canton de Soulaines

Légendes :

1 - le CSFMA de Soulaines, (Centre de Stockage des déchets nucléaires Faible et Moyenne Activité), et son terminal ferroviaire à Brienne-le-Château,
2 - le CSTFMA de Morvilliers, (Centre de Stockage des déchets nucléaires Très Faible Activité)
3 - le centre de tri de déchets radioactifs de DAHER à Epothémont,
4 - le futur entreposage FA-VL et MA-VL à Morvilliers, ( des déchets de Faible Activité à Vie Longue, qui seront enfouis dans la prochaine poubelle à venir - ainsi que des Moyenne Activité à Vie Longue, en attente de stockage à BURE)
5 - le futur centre de stockage FA-VL dans le canton de Soulaines, comme il est conseillé dans le dernier rapport de l'OPECST et celui du HCTSIN (et ce, grâce à l’exception territoriale qui préserve le consensus des élus cupides des 21 communes du canton de Soulaines)

Soit 5 implantations. Donc 5 cheminées de ventilation nucléaire, qui rejettent des radionucléides dans les poumons des riverains et dans l'environnement. Voir enquête sanitaire de l'InVS. Un excès de cancers du poumon, autour de Soulaines ? C'est impossible!

 

 

 

18 janvier 2011

 
Destinataire Monsieur Philippe DALLEMAGNE
et les membres de la CLI de Soulaines en copie (*)



Monsieur le vice-président

Lors de la dernière réunion de la CLI de Soulaines, vous avez déclaré, en grand démocrate que vous êtes : “Ce n’est quand même pas toi Michel qui va faire l’ordre du jour !

 

C’est effectivement un choix de votre part. Résultat, un certain nombre de problèmes ne sont pas traités correctement lors des trop courtes réunions de la CLI.

Par ce mail, je me permets donc de récidiver et peut-être d’innover dans la façon de préparer une réunion.



D’abord, vous pourriez démocratiquement demander aux membres les thèmes qu’ils souhaiteraient voir être traités, ensuite, si vous communiquiez le contenu des “gros dossiers” par avance pour que chacun puisse les étudier, les réunions seraient d’une part plus riches, et d’autre part il y aurait plus de temps pour les échanges, les débats, et l’éclairage des propositions, décisions et votes.

Je soumets donc à votre attention et à celle des membres les points suivants :


1

J’aimerais qu’on débatte sur l’opportunité, la nécessité, l’obligation de lancer cette nouvelle campagne d’analyses. En effet, pourquoi cette campagne ?
Elle semble imposée !
Comme l’a montrée la première étude faite par l’ACRO et présentée à la CLi le 18 février 2008, il est évident que les mesures faites par des ingénieurs compétents,
avec la même méthodologie et les mêmes appareils ne peuvent donner que les mêmes résultats.

4 années plus tard, pourquoi voudriez-vous que les nouvelles mesures de 2012 ne soient pas parfaitement identiques à celles faîtes par l’ANDRA, dans la même période.
Cela revient à vouloir démontrer  ou bien que l’ANDRA est incompétente, ou bien que l’ANDRA triche ! Or chacun sait que l’ANDRA ne se fera jamais prendre sur ce terrain là !

Par ailleurs vous aller confier le travail au même laboratoire : l’ACRO. Pourquoi ?

Revenons au pourquoi cette étude ?
Stratégiquement, cette nouvelle étude est une forme de manipulation de l’opinion : c’est se doter d’un document pour déclarer que :

- la CLI est vigilante,
- la CLI contrôle l’ANDRA,
- les mesures demandées par la CLi sont identiques à celles faîtes par l’ANDRA,
- les chiffres sont inférieurs aux plafonds fixés par les lois, tout est parfait,
- on peut donc faire confiance à l’ANDRA
- on peut encore implanter de nouveaux sites nucléaires dans le canton...

Permettez-moi donc d’insister pour qu’un débat soit lancé sur l’opportunité de réaliser cette campagne de mesures.


2

Monsieur le vice-président, c’est une enquête sanitaire, voire épidémiologique qu’il est urgent de lancer, en lieu et place de cette inutile et onéreuse campagne de mesures.
Parce que les résultats de la première enquête sanitaire étaient loin d’être rassurants, parce que la nécessité de la poursuivre figure dans les conclusions de l’étude et que cela a été dit lors de la réunion du 20 octobre 2010.

Sur l'avant dernier tableau :
Il persiste donc un doute sur le cancer du poumon, ce qui constitue un motif suffisant pour poursuivre l’investigation en surveillant l’évolution spatio-temporelle des cancers jusqu’en 2009...
Si l’investigation confirmait un signal sanitaire, il faudra en rechercher la cause
.

Sur la dernière page :
En conséquence, l’InVS recommande de poursuivre la surveillance locale des cancers.
Une attention particulière devra être portée sur les cancers du poumon afin de vérifier si l’excès observé dans cette étude persiste dans le temps ou, au contraire, si la mortalité et la morbidité par cancer revient à un niveau comparable à celui de la population du reste des départements de l’Aube et de la Haute-Marne...

L’InVS recommande de poursuivre, Monsieur le vice-président.
Je vous demande donc de lancer une nouvelle enquête sanitaire avec un protocole différent, amélioré.

Par ailleurs, pourquoi ne s’est-on pas intéressé à ces centaines de personnes atteintes d’un cancer du poumon, afin de connaître leurs habitudes de vie, leurs données personnelles de vécu, et leurs comportements pour éventuellement découvrir un dénominateur commun à leurs pathologies, qu’il soit environnemental, professionnel, alimentaire, etc.

Nous sommes en pleine actualité par la diffusion d’une étude sur les leucémies autour des centrales. Certes cela n’a rien à voir. Mais, si les rejets des sites nucléaires de notre canton sont différents de ceux des centrales, il existe peu d’études sur les impacts des faibles doses sur les organismes.
En dehors des leucémies, cette étude et ses commentaires font également état :
- du rôle du radon dans les cancers du poumon. Or, les centres de Soulaines et de Morvilliers TFA, et le futur centre de Morvilliers FA-VL ne rejettent-ils pas du radon ?
- de l’ajout des agents chimiques (d’origine agricole) aux faibles doses de radioactivité. Molécules chimiques qui peuvent potentialiser l’action des radiations,
du fait que depuis 1928 les recommandations concernant les limites d’exposition ont été divisées par 30 ! (notamment pour le radon et la cataracte radio-induite),
- de la recommandation de poursuivre les travaux, les recherches et les enquêtes sur les facteurs en jeu.

Permettez-moi donc d’insister, Monsieur le vice-président, pour que cette enquête sanitaire soit poursuivie et qu’un appel d’offre soit lancé rapidement.



3

A l’occasion de l’enquête publique sur l’extension des activités du CSTFA, il a été entendu qu’il serait peut-être bon que les différentes CLI soient regroupées, fondues en une seule, qui aurait la vision de l’ensemble des problèmes.
Chacune des entités actuelles ainsi que les futures seront dotées de cheminées avec autorisation de rejets dans l’atmosphère, et d’évacuateur d’eaux radioactives dans des cours d’eau.
Même si le cumul théorique calculé par l’ANDRA, est inférieur aux plafonds fixés par les lois, on est en droit de s’inquiéter du cumul des faibles doses dans l’environnement proche :
- retombées des essais des bombes atomiques en atmosphère,
- retombées du nuage de Tchernobyl,
- rejets CSFMA Soulaines,
- rejets CSTFMA Morvilliers,
- rejets centre de tri de DAHER à Epothémont,
- rejets du futur entreposage FA-VL et MA-VL Morvilliers,
- rejets du futur centre de stockage FA-VL dans le canton de Soulaines (grâce à l’exception territoriale qui préserve le consensus)

Permettez donc que cette idée soit débattue. Et si des lois “stupides” empêchaient la constitution d’une telle CLI, rien n’interdit la création d’une association de représentants des différentes CLI.



4

Il serait bon que les informations concernant tous les projets nucléaires du canton circulent suffisamment tôt pour être étudiées.


5

Notamment sur l’entreposage des déchets FA-VL et MA-VL à Morvilliers.
Le 26 novembre dernier, le commissaire enquêteur a bien évidemment remis un avis favorable.

Quid de toutes les questions posées ?
Quid de toutes les inquiétudes de quelques élus, de quelques associations, du Comité interprofessionnel du vin de Champagne  ?

Le fait que des municipalités déclarent des désaccords et votent favorablement est-il acceptable par la communauté ?



6

Le projet de stockage de déchets nucléaires hors normes dimensionnelles à Morvilliers et à Soulaines.
Pourquoi aucune communication n’est faite en amont. Les riverains vont découvrir un jour que les centre TFA  et FMA accueillent des “monstres“ : générateur de vapeur, pressuriseur, cuve de réacteur, couvercle de réacteur, emballage de transport… peut-être dans des alvéoles dédiées.
Des monstres de plus de 30 tonnes, décontaminés et déclassés du fait de leur radioactivité à vie longue.

 


 

Pourquoi ce silence autour de ce projet ?
Tout est possible dans ce canton.
On verra peut-être débarquer un jour les déchets tritium, en échange de quelques millions d’euros. Ils sont tellement” moutons” ces champenois !

 

 

 

7

Que penser du centre de tri DAHER à Epothémont ? Il n’a pas été imposé par l’Etat, lui. Il a été construit par la Communauté de Communes de Soulaines. Dans ce canton, il est effectivement plus facile de promouvoir une implantation nucléaire qu’un relais GSM !

Aujourd’hui une rumeur circule, ravivée par Mr Matrion, lors de la dernière réunion de la CLIS de Morvilliers : DAHER ferait un entrepôt de 20 000 m2 ?
En effet si DAHER a acheté 20 000 m2, ce n’est pas pour y faire du gazon, avait déclaré Philippe DALLEMAGNE, le 3 avril 2010.

Alors s’agit-il d’entreposer des déchets ? Ou bien de construire une usine où on fondrait les déchets métalliques radioactifs, puis on les transformerait en fer à béton et en containers. (Radioactifs ? Aucune importance, c’est pour conditionner des déchets radioactifs !)

Et dans le Soulainois, on n’est pas à une cheminée “radioactive” près...

 

 

8

Autre rumeur, autre questionnement :
La vente de la ferme de Bridenne (une centaine d’hectares) à la SAFER, à l’évidence pour le compte de l’ANDRA, sans que la mairie de CRESPY-LE-NEF ne soit au courant ! Ce qui justifierait les relations “visibles” (relations privées et tout à fait légitimes d’ailleurs ) entre le directeur des CSFMA-CSTFA et la famille Marnat (propriétaire de la dite ferme).

- Mais Michel, c’est un achat pour constitution de réserves foncières, voire pour de futurs échanges de terres !

- Oui, mais alors, pourquoi cette autorisation préfectorale de transformation de la ligne basse tension, qui alimente la ferme, en une ligne 20 000 volts ?
L’autorisation préfectorale d’exécution porte le numéro 11-247
!


9

Des projets structurants dans notre canton, en lieu et place de cette industrie mortifère, vous n’en aurez jamais, messieurs les élus. Rien de sérieux ne peut se développer à l’ombre d’une INB et d’implantations nucléaires.

Vous criez : victoire, parce que le canton de Soulaines n’a pas été dépecé par Brienne, Chavanges et Bar-sur-Aube : tout le fric est pour nous.

Je crie : mensonge, parce que le consensus entre des élus cupides, et qui ont une vision à court terme, est préservé :  le canton va pouvoir devenir la poubelle nucléaire de la France.

Notre terre est bien une terre sacrificielle pour le stockage de tous les déchets,
à l’exception des HA, réservés à BURE, à 60 km...


10

A l’ordre du jour, je propose aussi qu’on supprime la commission communication
vue qu’elle ne communique rien.
Et c’est grave, parce que c’est la première mission de la CLI !


Bien cordialement

Michel GUERITTE


(*) ne sont pas en copie (faute d’adresse mail) :

Grégory de Bodt – Bernard Pasquier – Gilles Gérard – Daniel Tomasini – Georges JOFFRIN – Joel FALMET – Marcel FOURQUET – Raymond COURTILLIER

 

 

 

"AVENIR RADIEUX, une fission française"

 AVENIR RADIEUX

 

"AVENIR RADIEUX, une fission française"

est un spectacle théâtral écrit et interprété magistralement par Nicolas Lambert . C'est le deuxième volet d'une trilogie consacrée à «l’a-démocratie» française du point de vue de ses grandes sources de richesse. Pétrole, nucléaire, armement...
Après "elf, la pompe Afrique " qui à travers le procès des dirigeants d’elf éclairait la politique néo-coloniale de la France et ses logiques de corruption, il s’agit ici d’explorer le discours officiel du pouvoir, et la confiscation de la possibilité de débattre.

2010 : la Commission Nationale du Débat Public organise une série de débats sur l'utilité et les modalités de la construction d'une deuxième centrale nucléaire de type EPR en France, sur le site de Penly.

 

A partir des interrogations des rares citoyens présents, à partir des discours verrouillés d’EDF et de l’industrie nucléaire française en général, à partir du silence du donneur d’ordres, le spectacle remonte un fil de l’histoire du nucléaire français, ses ors républicains, ses non-dits étouffants.

Nicolas Lambert fait monter sur scène les morceaux de notre histoire publique et les a parte officieux, les débats de l’Euratom à l’Assemblée Nationale en 1956, les attentats terroristes à Paris des années 1980, le franc-parler d’un Pierre Guillaumat (agent des renseignements, administrateur du CEA, ministre gaullien), l’«indépendance énergétique», la «grandeur de la France» et le goût du pouvoir.

Une militante de la Q.V. nous relate la performance étonnante de l'acteur Nicolas LAMBERT :

Un électron libre...

et un homme libre, l'acteur Nicolas LAMBERT.

Dans son spectacle au Grand Parquet, "AVENIR RADIEUX, une fission française", tour à tour meneur de jeu, responsable EDF, préfet, maire d'un "village poubelle", intermittent précaire des arrêts de tranche, paysan, citoyen anonyme, l'acteur nous fait vivre des Assemblées Générales de Comité Locale d'Information, en alternance avec des rappels de faits historiques, dates, décisions prises par les éminences grises de l'Industrie et du Nucléaire dans la plus grande opacité.
Il ose tout raconter, même les plus gros mensonges des représentants de l'Etat. Dans la salle, le rire salvateur réunit militants avertis et néophytes.
Un spectacle à diffuser pour sa véracité et son courage.

Un spectacle à organiser dans nos départements de l'Aube, de la Haute-Marne et de la Meuse !

Des lieux à déterminer et des dates à caler dans un calendrier qui se remplit....

 

Une fission française...

 

Le fait nucléaire français se pose en cette deuxième décennie du 21ème siècle comme une évidence telle que toute discussion est considérée comme une contestation et derechef déconsidérée.
Son histoire tient du conte merveilleux pour enfants et ne tolère ni froncement de sourcil, ni interrogation et pourrait se raconter ainsi : « un jour, Le Général vit qu’il ne serait pas bon pour son Peuple qu’il fut dépendant de l’énergie d’autres puissances. Il décida que ses savants et industriels devaient créer, seuls, les moyens de palier cet état en devenant une Grande-Puissance-Nucléaire ».
On est prié de continuer à croire cette histoire «abracadabrantesque»: un pays vaincu si facilement par le Troisième Reich, devient dans les ruines de la reconstruction des années 50, une très grande puissance nucléaire, toute seule, juste parce qu’elle en a une très grande envie. Quand on sait aujourd’hui ce qu’il en coûte diplomatiquement à d’immenses pays comme l’Iran d’oser réclamer le droit d’utiliser l’énergie nucléaire dite civile, est-on en droit de réexaminer ce conte pour enfants ?
Le pétrole, le nucléaire et l’armement sont aujourd’hui les sources de richesse de la France comme le pâturage et le labourage en étaient les mamelles il y a lurette. À ceci près que l’on est ici en présence d’enjeux existentiels et universels qui peuvent mettre en cause la viabilité non seulement du pays mais aussi de la planète pour les générations immédiatement à venir.
Le débat devrait donc être vif sur ces sujets, les opinions s’échanger régulièrement, les parlementaires saisir ces sujets, interroger les gouvernants, et les citoyens leurs élus sur les options prises, sur la puissance des industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états.
Or, non.
Silence.
L’information relative à ces sujets est confisquée. La presse papier ou audiovisuelle est la propriété de ces mêmes industriels de l’énergie ou de l’armement qui tirent leur pouvoir et leurs fortunes gigantesques des commandes des états et qui ont contribué à faire de l’information un robinet perpétuellement ouvert qui inonde les esprits sans qu’il soit question de comprendre quoi que ce soit pour le consommateur noyé par l’image, les flux,  les sons.
Aujourd’hui, le nucléaire civil conçu à l’origine pour légitimer, dissimuler et rentabiliser les investissements publics colossaux est familier, intégré, ingéré.

Tchernobyl est maintenant vingt cinq ans derrière nous et évoque plus aux jeunes génération la fin du soviétisme que la catastrophe invitant les peuples à « sortir du nucléaire » au plus tôt.  Les questions de base (quels dangers ? quels coûts ? quelles alternatives ? quelle légitimité ont les pays qui détiennent cette puissance ? pourquoi et à qui la refuser si cette puissance est légitime pour remplacer des ressources fossiles s’épuisant ?) sont occultées par une omniprésence de la communication d’Areva ou d’EDF (« le nucléaire c’est propre et il n’y a pas d’alternative crédible. Point ») et de son représentant de commerce le plus efficace : le(s) Président(s) de la République Française.

Dans la Revue de Presse :

- un article du Canard Enchaîné.

- du JDD, le 20 juillet 2012

 

Le dossier de Presse.

 

 

 

 

 

 

Le TchernoShima Day

à COURSAN-EN-OTHE

 

Un concert de musique sacrée   
dans une cathédrale de verdure
le 1er mai 2011.
 
Initialement prévu pour célébrer le triste 25ème anniversaire de Tchernobyl, les récents événements ont conduit l'organisation, menée par l'Association La Qualité de Vie, et son Président Michel Guéritte, à rajouter à la très longue liste des victimes de Tchernobyl, celles de Fukushima, dont le nombre sera sans aucun doute effrayant.

Un grand et beau Tchernobyl Day,
un 1er mai dans un écrin de verdure
!

 

Recalé de la grande salle du Cube de Troyes par les élus, chassé de la Cathédrale de Troyes par le planning, banni de l'église de Ste Savine par un curé « manipulé » par des élus, interdit de séjour par les biches à termes de la forêt de Davrey, l’événement atterrit finalement à Coursan-en-Othe, haut lieu de batailles médiévales, où d’autres braves se sont tant battus au nom de la liberté ! Nous reviendrons sur cette histoire qui rappelle les célèbres affrontements entre Don Camillo et Peppone… Souvenez-vous : La grande bagarre de Don Camillo, un Don Camillo interprété par Monseigneur Fernandel ! La seule différence, c’est qu’à l’époque, lui aurait organisé le concert !

Le joli village de Coursan-en-Othe n'est situé qu'à quelques kilomètres d'Auxon, où s'est déroulée en 2009 une autre bataille, celle qui a vu échouer le terrible projet FA-VL, qui devait rapporter des millions d'euros à la commune, (on a parlé de 17 millions d’euros), mais qui devait aussi et surtout hypothéquer la santé de dizaines, voire de centaines de générations sur la région... Sans oublier les désastres sur l'image de tout un terroir, de ses produits et de ses prétentions dans les activités touristiques. Notez que le projet de l’Andra est toujours sous couveuse, prêt à éclore dans le nid des collectivités territoriales, quelque part dans l'Aube de François Baroin….
 
Accueilli à Coursan-en-Othe , par son maire, à qui il avait juré-craché qu'il n'y aurait ni manif, ni défilé, ni banderole, ni menace d'incendie des ruines du château, Michel Guéritte a fait installer une sonorisation de 3 500 watts sur la butte de l'ancien château médiéval. Habillé de ses magnifiques arbres séculaires, et entouré de ses douves pleines de vie, cet endroit féérique et chargé d'histoire, est devenu le lieu idéal pour écouter, réfléchir, se recueillir. “C’est magique ! C’est  peut-être à cause des arbres qui ont 350 ans, ils renvoient des ondes !” déclare une parisienne, qui fait étape à Coursan.
Un mélomane qui a tout écouté les yeux fermés : « Je  n’ai jamais perçu une acoustique de cette qualité, l’orgue s’exprimait  pleinement... La Toccata, je ne l’avais jamais entendue comme ça  ! ”
Une maman : “Le plafond de la salle était un peu trop haut !” Ce sera la seule critique.

En plein coeur du village de cent habitants, le dépaysement y est total. La nature se transforme en une sorte de conque qui renvoie les accords puissants des grandes orgues et la voix des divas. Une combinaison de lumières et de sons propices à la méditation…

"Les frondaisons en guise de vitraux, les chants des oiseaux catalogués par Olivier Messiaen en écho, le soleil pour cierges", raconte Michel Guéritte. Il avouera : "En fait je m'en veux de ne pas y avoir pensé plus tôt. C'est le lieu rêvé !". Et d'ajouter aux personnes attentives et curieuses : "Et même, s'il avait plu des hallebardes, je l'aurais fait quand même, je l'aurais fait pour moi tout seul !" Et c'est vrai : parfois le hasard, les coïncidences et la météo peuvent contrecarrer la mauvaise foi des hommes, des hommes politiques, des hommes d’Eglise, et nous concocter quelques jolies surprises. « J’ai bien aimé la variété des couleurs des vitraux de la cathédrale... » dira une militante écologiste troyenne.
 
Des bancs étaient disposés, et les visiteurs venaient, s'asseyaient, écoutaient. Pour certains, les yeux clos, ils savouraient les œuvres, toutes d'une qualité excellente, et d'une sonorité exceptionnelle. Michel expliquait les titres, que l'assistance pouvait choisir, (selon la méthode de « disque à la demande » ). Un programme avait été imprimé et distribué.
L’animateur expérimenté les définissait, et les qualifiait pour la circonstance, que ces chefs d'oeuvre soient issus de l'opéra, du répertoire "classique", ou liturgique ou encore du profane.

L'émotion était grande. Cet  "enveloppement" musical, ces notes aux résonnances bouleversantes, agrémentées des chants d'oiseaux et du frémissement des feuilles dans le vent, s'envolaient au loin, et nous amenaient naturellement à penser à toutes ces victimes des catastrophes de Tchernobyl, de Fukushima, ou celles du docu-fiction de Nogent-sur-Seine... Le long feuilleton pédagogique diffusé sur auboisementcorrect et villesurterre.com !

Certains sont restés, du début à la fin, à écouter, à se laisser aller à leurs pensées. D'autres se sont levés pour visiter les lieux bucoliques, et ainsi, sur tout un après-midi, ce sont entre 100 et 150 personnes qui se sont déplacées, parfois de loin, pour assister à cette première. C'est peu, mais la qualité des auditeurs vaut bien la quantité des visiteurs qu'aurait pu attirer un site plus proche d'une grande agglomération !
 
Michel Guéritte a souligné le sabotage en règle des médias locaux : pas même une simple annonce ! Il faut souligner aussi que toutes les communautés culturelles et religieuses avaient été conviées… Une raison supplémentaire qui aurait du convaincre Jean-François Laville, responsable des affaires religieuses, de prendre sa plume…

Ce fut un bel événement, un appel au recueillement, un rassemblement apolitique et multiconfessionnel, où tous étaient conviés à réfléchir, prier, parler à sa manière, selon ses convictions, en amitié, en empathie avec les victimes du nucléaire, et en harmonie avec les lieux.
Patrice, le correspondant local de l'Est-Eclair / Libération Champagne était présent comme à chaque manifestation sur la commune. Son article a trouvé place dans les colonnes de son journal, le 9 mai !

AuboisementCorrect.com, qui relaie la fiction pédagogique : La catastrophe de Nogent sur Seine était représenté par Pascal Houplon.
La présidente de l’association Auxon-Dit-Non, Loëtitia Carougeat était également venue en famille, ainsi que les mouvements écologistes aubois.
Le Maire de Coursan-en-Othe était excusé.
La Présidente de la Communauté de Communes du Val d'Armance a félicité Michel Guéritte pour la qualité de son organisation. Qu'elle en soit ici remerciée.

« L'ambiance était à la décontraction, à la détente profonde, plus bénéfique qu’une séance de relaxation. » remarquera une militante de la Marne. Un rendez vous partagé très apprécié, que la plupart des visiteurs souhaiteraient voir se pérenniser, et même se multiplier.


 

Merci aux organisateurs de nous avoir offert un grand moment d’émotions partagées, que Marcel a su résumer en quelques talentueuses rimes :


Dans la grande cour du château
On a dressé table et tréteau
La compagnie me verse à boire
Une musique incantatoire
Un sacrement, un exutoire
Devant l’angoisse à fleur de peau
Qui noue les cœurs et les cerveaux
 
Le cadre est vert et bucolique
Les arbres comptent leurs années
Sous le soleil du premier mai
Loin des vagues du Pacifique
Chargées d’écumes irradiées
Loin du sarcophage d’Ukraine
Au quart de siècle momifié
 
Que jaillissent aux frondaisons
Les chants sacrés de l’émotion
Parmi les feuilles qui miroitent
Telles les larmes maladroites
D’une humanité qui se perd
Et que les notes du concert
Unissent tendresse et colère
Pour nous sortir du nucléaire
 
 
Yves, Michel, Patrice, Nathalie, Danielle, Marcel… journalistes éphémères !
 
6 mai 2011

 

 

 

Fiction pédagogique

La catastrophe de Nogent-sur-Seine

Episode 06 :

"Le pire est devant nous !"

 

 

mardi 26 - 01 h 35 mn - Salle de commande

Michel surveille le déroulement des séquences automatiques. Pierre et Hervé ont pris position devant le panneau de sûreté. Deux écrans affichent, sélectionnées par l'ordinateur de la tranche, les informations importantes sur l'accident en cours.
Le téléphone qui relie la centrale au dispatching résonne près d'Hervé.
( En effet, l'arrêt imprévu de Nogent 1 doit être compensé par une augmentation de la puissance produite par des tranches en production ou par la mise en route de tranches disponibles en réserve. Pour guider son choix, le dispatching a besoin de connaître la durée probable de l'arrêt.)
L'échange est bref :
- « Combien de temps va durer cet arrêt ?
- On ne redémarrera pas avant très longtemps. Poussez les frangines en conséquence, Salut ! »
Un instant déconnecté, Hervé observe ses deux collègues, tendus, mais parfaitement calmes. Il est assez fier, finalement. La formation sur simulateur paye, tout de même! 
- « Camarades, à boire ! Je suis assoif ...
- La ferme ! »
Pierre a quasiment hurlé. Le quatrième rondier émerge, ahuri. Il vient de terminer l'inspection de quelques ateliers du bâtiment des auxiliaires nucléaires.
- « Quelle mouche a piqué Pierre ? se demande Hervé. Il n'y a vraiment pas de quoi s'affoler. Quelque chose doit l'inquiéter… »
Michel prend le nouvel arrivant à part. D'un revers de main, il balaie l'ensemble des instruments de mesure affolés, et murmure au rondier :
- « T'en fais pas, les sauvegardes se déroulent comme à la parade. D'ici peu de temps, Hervé va stopper le RIS, et mettre en route le système de refroidissement à l'arrêt. Dans quelques heures, nous aurons amené tranquillement le réacteur en arrêt à froid. On te dira ce que tu dois faire en temps utile. Tiens, va préparer du café pour tout le monde. »
Le rondier n'en revient pas : pour la première fois, un opérateur prend le temps de lui expliquer quelque chose.

mardi 26 - 01 h 36 mn 30 s - Rez-de-chaussée de la tour d'accès

Le chef de quart attrape Jean avant qu'il n'entre dans l'ascenseur.
- « Viens, on va faire un tour dehors, histoire de voir la tête que ça a ... »
Les deux hommes sont saisis par la fraîcheur de la nuit.
Immédiatement, bien qu'il provienne de l'autre côté du bâtiment-réacteur, l'oreille exercée de Raymond repère le sifflement du rejet de vapeur.
- « Bizarre! Après une rupture guillotine, le GV se vide en moins de trente secondes. Ecoute, c'est toujours pas fini ! » Raymond scrute le ciel derrière l'enceinte. Naturellement, il manque de recul pour voir. Ce qu'il entend lui suffit. « Oh là là ! Vite ! Dans l'ascenseur. »

mardi 26 - 01 h 37 - Salle de commande

Pierre est livide. Il désigne quelques chiffres affichés sur l'écran gauche. D'une voix blanche, il appelle Hervé. Effrayé, Michel contemple le visage de l'ISR et la physionomie atterrée du chef de bloc.
- « Le pressuriseur est toujours vide, balbutie Hervé. (Le pressuriseur a pour fonction de maintenir l’eau du circuit primaire à l’état liquide.) La pression continue de baisser, et ... et le niveau de la cuve baisse aussi. Le circuit d'injection de sécurité débite de plus en plus. Non, ce n'est pas possible!
- La perte de charge en sortie du GV 4 prouve que ça rejette toujours dehors », conclut Pierre.
L'ingénieur semble assommé. Une seule explication : un, ou plutôt plusieurs tubes en U n'ont pas résisté à la dépressurisation brutale du GV. Maintenant, c'est le circuit primaire, de l'eau contaminée, qui se vide, via la brèche du GV, directement dans l'air extérieur. Hervé est pris d'un terrible vertige.
- « Si le débit du circuit d'injection ne suffit pas à maintenir le niveau d'eau dans le réacteur, ç'est que les dégâts dans le chignon dépassent le pire.
- Le cœur sera bientôt à découvert. Le refroidissement du combustible a probablement cessé, à cause de l'ébullition en masse du circuit primaire. Le combustible va être endommagé ... il l'est sans doute déjà ... De la radioactivité va s'échapper, et ... il ne reste aucun obstacle à lui opposer. »
Pierre Duguey sent la panique monter. Un instant distraits de leur propre affolement, ses collègues le regardent, stupéfaits.
- « A quoi bon toutes ces fiches, pour les grosses brèches, pour la rupture d'un tube en U ... Rien n'est prévu pour cet accident. Nulle part, dans aucun rapport de sûreté, on n'a envisagé que la rupture d'une tuyauterie de vapeur, « accident possible mais hautement improbable », puisse engendrer des ruptures de tubes en U, accident finalement pas si rare que ça en marche normale. »
Il ébauche un geste d'abandon, et poursuit, sarcastique et théâtral :
- « Messieurs, une nouvelle période de l'ère nucléaire vient de s'ouvrir ! Quelque chose de totalement inédit sur nos réacteurs REP, un accident de perte simultanée du refroidissement et de toutes les barrières. Désormais, l'intérieur du réacteur communique directement avec l'atmosphère. Le pire est devant nous ! »

 

 

Fiction pédagogique

La catastrophe de Nogent-sur-Seine

Episode 05 :
"Messieurs, nous voilà avec un accident de niveau 4 sur les bras."

 

 

mardi 26 - 01 h 34 mn 32 s - Salle de commande

Hervé perçoit nettement une vibration sourde.
Pas de doute, la vapeur s'échappe à l'extérieur. Sinon la température et la pression augmenteraient dans l'enceinte du bâtiment-réacteur, et il le verrait sur les tableaux.
- « C'est peut-être mieux ainsi », pense Hervé, songeant aux problèmes posés par la vidange d'un GV dans le bâtiment.
Les deux opérateurs n'ont aucun mal à imaginer le spectacIe, dehors, là où la canalisation a cédé : un sifflement assourdissant, le bâtiment environné d'un nuage de vapeur qui semble jaillir de la paroi, comme si celle-ci s'était brusquement fendue.
Dans la salle de commande, on n'entend rien. On sent. Le relâchement a lieu au-dessus de leurs têtes, mais la dalle de béton - plus d'un mètre d'épaisseur - qui les isole du reste du monde étouffe complètement le son.
- « Le rejet a l'air colossal. Sans doute une rupture-guillotine. Je me demande ... Dans moins de vingt secondes, le générateur vapeur sera à sec. Tu imagines le chambard à l'intérieur, avec quarante tonnes d'eau qui se vaporisent en un rien de temps pour foutre le camp à l'extérieur ? Va chercher la fiche A0. »
Michel se dirige vers le meuble de classement où sont rangées les fiches de procédure en cas d'accident.

mardi 26 - 01 h 34 mn 45 s – Salle de commande

Hervé reprend son souffle : un voyant signale que le système de borication d'urgence du cœur a démarré. Il faut augmenter la concentration en bore du circuit primaire. Le bore est cet élément chimique qui absorbe les neutrons, et qui va empêcher une reprise de la réaction en chaîne et des surchauffes au sein du combustible. Un premier danger est donc écarté. Simultanément, un second voyant indique que le circuit d'injection de sécurité est entré en action.
- « Tout se déroule correctement », chuchote Hervé pour se rassurer.

mardi 26 - 01 h 34 mn 50 s – salle de commande

Au moment où Michel tend la fiche A0 (fiche introductive de la nomenclature : A = accident, 0 = zéro.), à Hervé, Pierre Duguey, l'ingénieur de sûreté et radioprotection (l'ISR) entre en trombe dans la salle de commande. Hervé lui montre qu'il est à la hauteur.
- « Ça vient de commencer. D'après les instruments, c'est une rupture de la tuyauterie de vapeur du GV 4. Sûrement une grosse brèche à l'extérieur, entre le bâtiment-réacteur et la salle des machines. Tu lances le PUI ? » (le PUI est le Plan d'urgence interne.)
Pierre Duguey examine les cadrans.
- « Ce n'est pas à moi de le faire. Qui est d'astreinte de direction, cette nuit ?
- Hervé Maillart, le directeur, lui même »
Pierre compulse rapidement la fiche de quart. Il saute sur le téléphone.
- « 03 25 …, allons-y ...
- « Monsieur Maillart ? On a un accident. Chute de la pression vapeur, turbine déclenchée, borication d'urgence, baisse de température sur le retour de la boucle 4. La tuyauterie de vapeur du GV a dû se rompre ... Non, certainement à l'extérieur, il y a une minute. »
L'ISR se tourne vers les opérateurs, avec un drôle de ricanement nerveux :
- « Messieurs, nous voilà avec un accident de niveau 4 sur les bras. Le premier en France depuis la rupture d'un tube en U sur Tricastin 3. J'espère qu'on s'en sortira aussi bien. Bon, je préviens l'équipe de la tranche 2. »

mardi 26 - 01 h 34 mn 55 s - Sous-sol de la centrale


Le chef de quart n'en croit pas ses yeux : la pompe démarre sans crier gare ! Jean, le rondier, tout chevronné qu'il soit, n'a jamais vu ça.
- « Attends, j'appelle la salle de commande. »
- « Alors, qu'est-il arrivé ? .. Ouh, c'est sérieux ! Nous remontons tout de suite. »
Raymond est un vieux chef de quart. Il a gagné ses galons à Chinon, sur un réacteur graphite-gaz.
« Allons, Jean, pas la peine de s'éterniser ici.
- Je ne comprends pas, remarque le rondier. On a une rupture sur le secondaire, et voilà que l'injection de sécurité démarre. Il n'y a pourtant pas de brèche dans le circuit primaire !
- Heureusement, que ça a démarré ! Trop compliqué à t'expliquer ! C'est nécessaire pour protéger le cœur, pour éviter des dégâts sur le combustible. »
Les deux hommes empruntent l'escalier pour remonter au niveau zéro. Ils se dirigent vers la tour d'accès pour rejoindre l'ascenseur. La salle de commande se trouve quinze mètres plus haut. 

 

 

 

Fiction pédagogique

La catastrophe de Nogent-sur-Seine

Episode 04 :

"Mon vieux, je crois qu’on est mal barré."

 

mardi 26 - 01 h 34 mn 27 s - Salle de commande

Dans le générateur de vapeur N°4, le débit vient d'augmenter brutalement.
Deux circuits d'eau s'affrontent dans cette énorme marmite à pression, haute de vingt mètres : le primaire, brûlant et contaminé par les fuites routinières du combustible nucléaire, transmet sa chaleur au circuit secondaire, exempt de radioactivité, grâce à un fabuleux faisceau de minces tubes (19 mm de section). Un faisceau haut de onze mètres, constitué de cinq mille trois cents tubes en U, soit cent vingt kilomètres de minces tuyaux, surnommé « le chignon ». Cette surface d'échange représente environ trois quarts d'hectare. (Un hectare c’est 10 000 m2.) L'eau de ce circuit « propre» est portée à ébullition. La vapeur sous pression est transférée vers la turbine par de grosses tuyauteries pour produire de l'électricité.
D'après les indications affichées sur le panneau de contrôle, la production de vapeur du GV vient de passer de cinq cent cinquante kilos par seconde à plus du double... Hervé et Michel restent immobiles face aux instruments. On dirait un cas d'école : ils ont été confrontés à un accident du même type pendant un de leurs stages sur simulateur.
Ou bien une soupape de décharge à l'atmosphère s'est malencontreusement ouverte…
- « Mais comment? .. » murmure Michel
- ou bien il s'agit d'une rupture de la conduite de vapeur.
- « Mon vieux, je crois qu'on est mal barré. » Hervé a soudain la gorge serrée.
Il n'y a rien à tenter pour l'instant. Observer et réfléchir, voilà tout. Où s'est produite la brèche ? Dans l'enceinte de confinement ou à l'extérieur, quelque part au-dessus de leur tête ?

mardi 26 - 01 h 34 mn 40 s - Salle des machines

- « Que dit le manomètre ? hurle Robert à l'apprenti...
Parle plus fort ! Eh, les pompes ont décroché ! Tu entends ? La vitesse diminue.
- On fait quoi, dans ce cas-là ?
- Dans un cas pareil, un arrêt imprévu comme ça, il n'y a qu'à appeler en salle de commande pour savoir ce qui se passe, et où on peut être utile.
- « Allô, Michel ? Qu'est-ce ... quoi ? Une rupture de ... ça alors ! OK, on ne s'éternise pas ici. »
Robert a légèrement blêmi. Il se reprend sous le regard inquiet du garçon.
- « Petit, tu es gâté. Pour un baptême du feu, te voilà servi : une rupture de canalisation principale de vapeur, celle du GV 4. D'ailleurs, tu entends ce bruit ?
- Le grondement ? Ça a l'air fort ! C'est dangereux ?
- Rassure-toi, c'est grave, parce qu'il va falloir arrêter pour un bout de temps, mais tu sais bien que cette vapeur qu'on entend s'échapper avec un tel boucan n'est pas radioactive pour un sou. On ne risque rien, mais quand même, ça va pas mal secouer le matériel. Après, on aura à inspecter partout pour voir comment il a encaissé. »
En marchant, Robert explique les contraintes violentes subies par l'installation lors d'un arrêt d'urgence. Le jeune est très impressionné. La passerelle ne vibre-t-elle pas davantage ? Tout à l'heure, au début de la ronde, elle ne bougeait pas. Non, c'est idiot...
- « Est-ce que ça veut dire que le réacteur est arrêté ? risque timidement le stagiaire.
- Ah oui, tu peux le dire ! Robert éclate de rire. Mais à l'intérieur, il ne ferait pas bon y mettre les pieds en ce moment. Ça fait vingt ans qu'elle tourne, cette tranche ! Le combustible, en ce moment précis, dégage une chaleur dont tu n'as pas idée. A peu près deux cent cinquante mille kilowatts. Attends, pour que tu comprennes ... la puissance de deux cent cinquante mille fers à repasser, dans un volume inférieur à un studio. L'essentiel, c'est de l'évacuer sans interruption. Il y a des circuits spéciaux pour ça.
- Et s'ils ne marchent pas?
- Oh, alors, ça peut provoquer une vraie catastrophe ! »
Le jeune homme réprime mal un frisson. 

 

 

Fiction pédagogique

La catastrope de Nogent-sur-Seine

Episode 03 :

"L’accident"

 
mardi 26 - 1 h 23 mn 04 s - Salle de commande : l’accident

La tranche est à son régime nominal. C’est son régime de fonctionnement à pleine puissance continue. La température moyenne du cœur, le niveau d'eau dans les quatre générateurs de vapeur, le niveau et la pression du pressuriseur... Tout est normal .
Hervé pilote aux réflexes. En vérité, il a l'esprit ailleurs ...
Sous les combles de son pavillon de Saint-Brice, à la sortie de Provins, qu'il va commencer à aménager demain. Encore six mois avant la naissance du bébé.
- « Et deux petits cafés, deux ! »
Michel est comme toujours d'excellente humeur. Hervé apprécie son adjoint.
Au moment où il se tourne vers son collègue, esquissant un sourire, une alarme retentit. Les deux hommes sursautent, se figent une fraction de seconde. Que diable se passe-t-il ?
Dans la baie des générateurs de vapeur, les « GV » en langage codé, des verrines jaunes et rouges clignotent furieusement, comme l'éclairage syncopé d'une discothèque.
« Bon, il va falloir faire le tri dans ce tohu-bohu, soupire Hervé, prenant Michel à témoin : tout de même, on devrait améliorer le système de sélection des informations. »
A quelques pas, dans la salle des calculateurs, sans se poser de question, l'ordinateur de la tranche vient de graver dans sa mémoire l'événement qui a tout déclenché : à 01 h 23 mn 04 s, la pression de vapeur à l'admission de la turbine a brusquement chuté.

mardi 26 - 01 h 34 mn 25 s - Chemin de ronde, extérieur du site

Un sifflement terrible, strident.
Les policiers de la voiture banalisée numéro 1 roulent au pas. Ils roulent depuis 20 h. Ils sont las de tourner autour de cette centrale. Ils se disputent depuis mardi à propos d'une décision de l'inspecteur A., lequel a décidé d'arrêter de fumer. Or l'inspecteur B. lui, mâchouille des cigarillos à longueur de temps. L'autre a enfilé une fois pour toutes une énorme canadienne, des gants, et conduit fenêtre ouverte.
Ils longent les grillages et les barbelés, à la hauteur de la première tranche, indifférents au grondement sourd et perpétuel de l'usine électrique. Ils n'entendent plus rien, même plus le ronronnement humide des tours de refroidissement qui crachent sans discontinuer. L'inspecteur B. maudit son collègue et ce fichu plan PlRATOME, dont il ignorait l'existence jusqu'à ce que ses chefs, avertis d'une éventuelle menace terroriste sur Nogent, l'expédient surveiller la centrale. C’est le Premier ministre qui a élaboré le plan PIRATOME en 1978, « dans le but de contrer tout acte de terrorisme nucléaire ».
Naturellement, les saboteurs vont être assez futés pour surgir dans nos phares, pense rageusement l'inspecteur, et vont nous lancer un : « Bonjour c'est nous !», et offrir gentiment les détails de l'attentat sur un plateau. Le policier en est là de ses réflexions lorsqu'ils entendent ce bruit terrifiant.
- « On dirait une fusée qui décolle.
- Rien à voir avec une explosion, mon vieux.
- Tu crois que c'est normal, en pleine nuit ?
- J'y connais rien, moi ! Fais demi-tour, on va voir les gardiens. »
Ils démarrent sur les chapeaux de roues. Tout de même, ils laissent de côté le gyrophare, il n'y a pas un chat sur cette voie de contour. Quand ils pilent devant la guérite de l'entrée principale, les gardiens passent une tête amusée à la porte.
« Vous vous décidez à faire les présentations ?
- Police ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Les mecs de la salle de commande ne nous téléphonent pas pour donner le détail. Sûrement un arrêt d'urgence. Ils commandent quelquefois des relâchements de vapeur. C'est contrôlé, il paraît, »
Arrêt d'urgence ? Les inspecteurs ne veulent pas avoir l'air ridicule.
- « Tu crois qu'on doit avertir le Centre?
- Je ne pense pas. Attends un peu, on reste sur le parking. S'il y a des mouvements : on avisera. »
La semaine dernière, la SDAT a hésité avant de déclencher le plan PlRATOME. Finalement, une simple alerte basse a été jugée suffisante. La SDAT est désormais établie dans les mêmes locaux que la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), dans un bâtiment ultra-sécurisé, au 84, rue de Villiers, à Levallois-Perret.
Bref, les inspecteurs A. et B. tournent depuis quelques jours autour de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine.
Puisqu'ils ont décidé de rester sur le parking, l'inspecteur A. jette son collègue à la porte de la voiture.
- « Fume tes cochonneries dehors, s'il te plaît. »

 

 

Fiction pédagogique

La catastrope de Nogent-sur-Seine

Episode 02 :

"Dans le bureau du directeur"

 

lundi 25 – 22 h – bureau du directeur

La direction de la centrale de Nogent-sur-Seine avait été très claire : « Pour ce reportage de france3 Champagne-Ardenne : équipe réduite au minimum. »  Il avait fallu batailler dur pour obtenir une autorisation de tournage au plus près de l’actualité de Fukushima, et à la veille du 25ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Il s'agissait de faire d'une pierre deux coups. L’idée était de couvrir le rassemblement qui avait lieu place de l’Eglise à Nogent-sur-Seine, à 15 heures, événement à ne pas rater puisque la visite de Cécile DUFLOT (la secrétaire des Verts) était annoncée, et de faire un rapide reportage sur la sécurité de la centrale, en interviewant quelques techniciens et responsables. L’équipe semble satisfaite des plans qu’ils ont mis en boîte. Tiphaine, la journaliste de France3 Aube et son cameraman Olivier Mayer sont maintenant de retour à Troyes. Tiphaine, qui habite pas très loin de la gare, n’est pas mécontente d’être loin des deux réacteurs. Elle sait le danger potentiel que représentent les rejets dans l’environnement immédiat d’une centrale nucléaire. Elle l'a lu en surfant sur le site villesurterre.com… Et quand on est enceinte, il y a des endroits plus fréquentables…

 

 

 

Fiction pédagogique

La catastrope de Nogent-sur-Seine

Episode 01:

"La centrale ronronne paisiblement..."
 

 

Lundi 25 - 21 h - Intérieur de la centrale

Les hommes du quart précédent ne sont pas contents. La relève est en retard. Les nouveaux arrivants manifestent une bonne humeur peu ordinaire pour un lundi soir.
- « Si vous aviez vu Ruel face à la caméra ! plaisante le vieux Robert. Comment elle a fait, la journaliste de france3, pour te mettre si facilement à l'aise ?
- Arrête, elle est enceinte jusqu’aux dents !
- Si cela ne vous fatigue pas trop, nous pourrions peut-être travailler ? » coupe Raymond, le chef de quart.
Depuis décembre 1987, cette tranche ronronne paisiblement. A l'intérieur de la cuve du réacteur, confinée sous trois enceintes de béton et d'acier, la radioactivité est maximale : près de mille cinq cents fois celle créée par la bombe d'Hiroshima.
Mais dans la grande salle de commande, les hommes écoutent tranquillement leur chef de quart distribuer les tâches de la soirée. Les schémas de contrôle luisent doucement au-dessus des pupitres. Les imprimantes reliées aux ordinateurs débitent par intermittence des lignes de chiffres. Trois écrans vidéo affichent silencieusement des informations sur l'état de la centrale.
Une gigantesque passerelle, un monstrueux tableau de bord, le centre névralgique de la centrale nucléaire. Un cerveau éclaté en plusieurs systèmes automatiques, ou télécommandés par les opérateurs.
Aujourd'hui comme toujours, ils sont deux : Hervé, le chef de bloc, et Michel, son adjoint. Eux ne bougeront pas de cette salle des commandes, quel que soit l'endroit où Raymond enverra ses agents. Comme chaque semaine, le chef de quart a prévu une inspection générale du circuit d'injection de sécurité.  « Je m'en occupe personnellement, dit Raymond, et j'emmène Jean. Robert, tu vas en salle des machines. » Robert sourit à son arpète, un jeune en formation, frais émoulu de l'école :
- « A toi de dresser la liste des opérations à effectuer. Tu te souviens ? Noter ce que tu dois faire, faire ce que tu as noté, et écrire ce que tu as fait. C'est la méthode du "contrôle-qualité". »
Le vieux rondier, (c’est le préposé qui effectue des rondes régulières pour surveiller les installations de la centrale), comme les autres agents techniques, aux vérifications et aux manœuvres, éclate de rire devant la mine piteuse du garçon.
- « Il est temps d'apprendre qu'une centrale nucléaire ne produit pas seulement du courant, mais aussi des montagnes de paperasses ! »
Les hommes disparaissent l'un après l'autre dans le couloir. Avant de sortir, Robert, décidément en veine ce soir, expédie une bourrade dans les épaules du chef de bloc :
- « Tu veux que je rappelle la journaliste pour t'empêcher de roupiller ?
- Arrête tes vannes », soupire Hervé.
Penché sur un pupitre rose et jaune constellé de voyants verts, Hervé rêve : garçon ou fille ? Le gynécologue souriait, cet après-midi. Sylvie voulait connaître le sexe du futur bébé pendant l'échographie. A trois mois, c'est un peu tôt, a dit le médecin de Provins.
Comme le pilotage de cette centrale, l'enfant était minutieusement programmé. Pendant deux ans, Hervé a travaillé comme assistant-chef de bloc au centre de production nucléaire de Paluel, en Normandie. A cette époque, quand il rentrait chez lui, il étudiait. L'acharnement a payé : il est passé chef-opérateur sur cette première tranche de Nogent il y a trois ans. Une centrale toute neuve, une maison confortable à Provins, Paris pas trop loin ...
- « J'ai trente ans, pense Hervé, un boulot formidable, et je passe bientôt à la télé…
-  Dis-donc, le dispatching national demande de maintenir la tranche à ce régime de production jusqu'à minuit, claironne Michel en raccrochant le téléphone. On doit se tenir prêt à baisser de vingt pour cent ensuite. (Le dispatching a pour mission de répartir les moyens de production d'EDF en fonction de la demande)
- Sans doute après la fin de l’émission du Festival international du cirque de Monte-Carlo, sur France3. Même si je n'avais pas été de quart, je ne l'aurais pas regardé. Sylvie et moi, on était invités à l'anniversaire d'un copain, à Traînel.
- Où bosse Raymond, ce soir ? Je n'ai pas écouté tout à l'heure. »

Vingt mètres sous la salle des commandes, au niveau moins 5, le plus bas de l'usine, Raymond et Jean s'affairent auprès du circuit d'injection de sécurité, le RIS dans le jargon nucléaire. L'ensemble jouxte l'enceinte de confinement et s'étend sur plus de trois cents mètres carrés, partagés entre plusieurs salles hautes de quatre mètres. Le dispositif est complété par un système d'aspersion d'enceinte. Il servirait à déclencher une formidable averse à l'intérieur du bâtiment si de la radioactivité s'échappait du cœur du réacteur. A plus de cent mètres de leurs collègues, Robert et son apprenti avancent dans la salle des machines, véritable cale du grand vaisseau nucléaire. Difficile de parler tant le vacarme est infernal.
- « Fixe bien tes protections auditives », a hurlé Robert en arrivant.
Ce casque qui écrase les oreilles énerve le garçon. Le bruit effroyable l'enivre, et la chaleur étouffante de l'immense nef l'assomme. Il rit. Il a toujours rêvé de travailler dans une usine de cette envergure.
- « Tu verras quand tu ne pourras plus écouter de musique parce que tu seras dur de la feuille! »
Robert se penche, et appelle d'un signe le jeune rondier. « Regarde, petit, la pression d'huile du système de graissage du palier d'arbre est insuffisante côté moteur.
- C'est embêtant ? »
Le vieil agent se relève et regarde le gamin :
- « Ecoute, je n'y connais pas grand-chose, moi, à la technique nucléaire. Je m'occupe de l'entretien des machines « normales ». Mais je sais une chose fondamentale, et tu dois aussi te la fourrer dans la tête : la dépendance entre le réacteur et le turbo alternateur est totale. Tout événement imprévu sur la partie classique - celle où nous sommes en ce moment - a des effets sur la bonne marche du réacteur.
- « Tu me demandes si la baisse de pression d'huile est importante ? Non, pas vraiment. Mais tu notes le défaut, et on viendra réparer plus tard. »
Le jeune homme baisse les yeux. Un jour, lorsqu'il était encore en stage à l'école d'EDF, un professeur avait tenu un discours extraordinaire aux élèves.
- « Qu'est-ce qu'une centrale nucléaire ?
Une énorme tour surmontée d'un dôme, accolée à un long bâtiment parallélépipédique, voisinant parfois avec un monumental diabolo de béton. Vues de près, mais toujours en restant à l'extérieur, les choses se compliquent : le tableau cubiste s'enrichit de nombreuses constructions, de réservoirs aux fonctions obscures, de tuyauteries qui semblent passer furtivement d'un bâtiment à l'autre, de cheminées et de conduits d'aération, dont la présence renvoie aux attributs traditionnels des grandes constructions industrielles ... »
Les jeunes gens aimaient bien ce professeur. Suspendus à ses lèvres, ils attendaient la suite.
- « ...le visiteur découvre une fantastique plomberie, une plomberie qu'aucun visionnaire n'aurait pu imaginer. Les contraintes et les nécessités de cette énergie, tirée du plus profond de la matière, ont dicté aux ingénieurs la disposition des quelque cinq cents à mille kilomètres de tuyauteries.
« Qui dit plomberie dit aussi vannes, soupapes et clapets, (des dizaines de milliers), pompes et moteurs (plusieurs centaines). Mais ces milliers de vannes, soupapes, pompes et moteurs signifient autant d'instruments de mesure de pression, de débit, de température, de vibration, et d'actionneurs pneumatiques, hydrauliques ou électriques, reliés aux équipements de contrôle et de commande par des centaines de kilomètres de câbles électriques ... »

Là-haut, en salle de commande, les deux opérateurs n'ont rien de spécial à surveiller. Ils relisent les procédures.
Michel s'étire devant la grande table qui trône au milieu de la pièce.
- « Tu veux un café ? »
Il se dirige vers la cuisine d'exploitation, contiguë à la salle de commande. Hervé cligne des yeux. Décidément, il supporte mal l’éclairage.

 

 

Les russes annoncent avoir découvert un procédé révolutionnaire de neutralisation des déchets nucléaires !

 

Cette annonce a été publiée en effet dans trois articles :

le 28 mai 2010

puis le 8 juillet 2010

et enfin le 1 septembre 2010

Quelques explications et un début de réponse...

Même pour les néophytes, l'idée d'enfouir des déchets hautement radioactifs à 350°C, dans le sous-sol, et sans aucun conditionnement semble saugrenue. Comment être certain qu'il n'y aura aucune migration, donc aucune contamination future en surface !

De nombreux scientifiques et de simples citoyens animés d'un minimum de bon sens considèrent déjà les projets "hexagonaux" de l'ANDRA , comme une folie, voire un crime contre l'humanité. L'ANDRA projette en effet d'enfouir en grande profondeur les déchets radioactifs, conditionnés dans des colis en acier et en béton, à 200 m dans l'Aube, et à 500 m à Bure (Haute-Marne/Meuse) - selon la catégorie.
 
Voir le projet FA-VL (déchets Faible Activité et à Vie Longue) :

Voir le projet MA-VL/HA-VL : MA-VL (déchets Moyenne Activité et à Vie Longue) et HA-VL (déchets Haute Activité et à Vie Longue):


Interrogée sur ce projet russe, une physicienne nucléaire du GSIEN fait ce commentaire :

Ce communiqué n'a rien de surprenant. En effet les Russes se positionnent sur le marché :
-    Ils acceptent de stocker à Tomsk l'uranium appauvri de retraitement produit par AREVA.
-    Ils fournissent des réacteurs au monde entier (Iran , Inde , Turquie ...) - et même des centrales nucléaires flottantes ... nomades !

Cela fait des années qu'on voit sortir des projets plus ou moins surréalistes. Et parfois cela dépasse le stade des élucubrations de comptoir de bistrot. Il y a en effet des budgets pour pousser ces investigations, tant le problème de la gestion des déchets est le talon d'Achille des programmes nucléaires.  

Ce style de communication "scientifique" n'est pas nouveau, souvenons-nous des avions renifleurs, de la fusion froide ...

En matière de déchets nucléaires tous les "coups" sont permis pour faire croire que le problème est réglé.

Les soviétiques avaient enfouis des déchets dans des conditions incontrôlables, ce qui a provoqué la catastrophe de Kychtym en 1957-58, révélée par Jaures Medvedev en 1976 - voir également "Les jeux de l'atome et du hasard " par Jean Pierre Pharabod et Jean Paul Schapira, ed Calman Levy).

Les américains ont fait n'importe quoi à Hanford, puis ils ont proposé d'injecter des déchets dans des formations salines, sous forme d'un coulis de ciment. Mais ils ont eu d'énormes problèmes avec des dépôts dans le sel. En théorie, les formations salines sont à l'abri d'une intrusion d'eau - la preuve, c'est qu'elles existent encore aujourd'hui ! - mais dans leur cas, à quelque distance, il y a eu une exploitation de sel faite par injection d'eau.....

Toujours pour le sel, il y a plus récemment la mine de Asse en Allemagne : une véritable catastrophe écologique : 126 000 fûts qui vont finir par flotter dans la saumure !

Dans le plus folklorique encore, il y a eu un procédé consistant à mettre des atomes radioactifs dans un champ électrique ultra puissant afin que les orbites électroniques soient rapprochées du noyau, permettant ainsi une capture d'un électron par le noyau, donc de faire une transmutation. C'était beau comme l'antique. Le brevet de ce procédé a même été proposé à la vente au gouvernement suisse. Les contre-vérités ont été mises à jour, et cela a permis au gouvernement fédéral suisse de faire des économies !
 

Alors que penser de ce "procédé révolutionnaire" russe ?

Les Russes déclarent : L'expérience a montré que la chaîne des réactions chimiques conduit à la formation, à partir des déchets radioactifs, de combinaisons stables et de gisements géologiques miniers d'origine hydrothermale. Dans ces conditions naturelles, les déchets s'associent dans des ensembles géologiques localisés, inoffensifs pour la biosphère, affirment les auteurs du projet. Autrement dit, l'opération consiste à restituer à la nature ce qu'on lui a pris.

Au Kamtchatka et dans les îles Kouriles, on a mis en évidence une combinaison unique de pression, de températures et autres facteurs, qui activent des processus géochimiques naturels de dépôt des sels de métaux lourds dans ce que l'on appelle les "zones de transition profondes". Et la réaction se produit en quelques heures. Ce système, assure Alexandre Vaïner, a une capacité permettant "d'enfouir tous les déchets radioactifs de tous les pays du monde".


C'est du même acabit que l'injection sous forme d'un coulis de ciment. Les  "combinaisons stables" vont se trouver dans des zones géothermiques, et rien ne garantit qu'il n'y aura pas de lixiviation , puis de migration . D'ailleurs, ils font leurs essais (en inactif) sur une île - 'île de Paramouchir, dans les Kouriles. ( Détail : l'île possède 5 volcans actifs !!! ) En cas de problème, les fuites se dilueront dans la mer ! Et on sera revenu à la vieille idée de tout rejeter à la mer pour profiter d'une dilution maximale.... Et après nous, le déluge.

D'ailleurs, le texte contient un vieil argument. "Autrement dit, l'opération consiste à restituer à la nature ce qu'on lui a pris". Cet argument a déjà été employé pour justifier le stockage de combustibles irradiés dans une ancienne mine. On se contente d'y remettre ce qu'on y a pris, et comme, en plus, on a brûlé une partie de l'Uranium (235 et 238), c'est tout bénéfice, cela diminue la quantité d'origine.

Le contre argument qui a démoli ce joli scénario est celui de : "Comment se fait-on un café ? ". On ne fait pas le café directement avec du café en grain, mais après l'avoir moulu. Sinon la surface de contact serait trop faible pour extraire les composantes du café. Pour le minerai d'uranium, c'est la même chose. Quand il est bloqué dans sa structure géologique il se déplace très peu, mais quand il a été réduit en poudre, il offre une immense surface de contact pour être dissous.

Dans leur idée, les Russes pensent que les "combinaisons stables" seront insolubles (ce qui est sûrement faux, car il y a autant de chance d'en avoir des solubles que des insolubles) et qu'en aucun cas il n'y aura de retour dans l'écosystème.

Mais leur forage d'injection est lui-même une zone de perte d'étanchéité. Voir l'accident de Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique, mais aussi ce forage près de Java qui a produit un jaillissement de boue,  qui, depuis plusieurs années, ne s'est toujours pas arrêté.  "Le volcan de boue de Sidoarjo , que les Indonésiens appellent Lusi pour Lumpur Sidoarjo (« boue de Sidoarjo ») ou lumpur Lapindo (d'après le nom de la société pétrolière dont le forage pourrait avoir provoqué la catastrophe, PT Lapindo Brantas), est une éruption continue de gaz et de boue, située dans la province orientale de l'île de Java en Indonésie, à environ 20 kilomètres au sud de Surabaya, la capitale provinciale. Ce phénomène, considéré comme un volcan de boue, a débuté le 22 mai 2006 et depuis éjecte 50 000 m3 de boue par jour, ayant déjà recouvert plus de 25 km² (à décembre 2007) et plusieurs villages. L'éruption, encore mal expliquée, risque de continuer pendant un temps qu'on ne peut déterminer et à ce jour, tous les efforts pour l'arrêter ont échoué."

"D’après certains géologues, de l’eau réchauffée et pressurisée dans le manteau terrestre s’échapperait d’une poche gigantesque. Lors de sa remontée dans des fissures, elle se chargerait de sédiment et d’argile, formant a la sortie une boue et des vapeurs toxiques. De tels phénomènes sont assez rares et peu étudiés.

Il existe des précédents, en Azerbaïjan où le Lokbatan a craché de la boue pendant 30 minutes, alors que son voisin, le Koturdag est lui en activité depuis 1950 ! Le débit étant faible il n’a recouvert que 0,3 km2. Quant à savoir ce qui a, en l’occurrence, provoqué la remontée de cette masse d’eau, personne n’a réussi à trancher entre la catastrophe naturelle et l’erreur humaine.

Deux jours avant que la boue ne remonte, un tremblement de terre d’une amplitude de 6.3 sur l’échelle de Richter s’est produit à 250 km au sud ouest. D’après Oliver Dequincey, chercheur a l'ENS Lyon, l’éruption serait due à “une surpression naturelle importante dans une région propice de subduction associant volcanisme, compression tectonique et hydrothermalisme”.

Près du cratère, où s'élève une fumée blanche, on aperçoit une usine submergée. Les quelques pompes dispersées ici et là, paraissent dérisoires comparées à l'ampleur du phénomène. Mais l’homme pourrait bien avoir provoqué cette catastrophe. Le jour de l’éruption, l’entreprise de forage Lapindo Bantas - liée au gouvernement indonésien - prospectait dans la zone à la recherche d’hydrocarbures. Lors d’un forage à 2800 mètres de profondeur, une tige a heurté la chambre du volcan créant un lien entre l’eau pressurisée et la surface. Une première éruption de vapeur et d’eau a eu lieu. Cinq jours plus tard le volcan s’est mis à cracher de le boue a une température de 70-100°C. L’entreprise est mise en cause puisqu’elle a négligé les consignes de sécurité idoines. Elles consistent à revêtir les tiges de forage d’un tubage pour l’isoler de l’extérieur. Et éviter ce genre de désagrément."
Source : Science.blog.lemonde

Heureusement qu'on ne s'était pas amusé à y injecter des produits radioactifs ... sinon, ils remonteraient.

Autre couplet "gratiné" de ce communiqué :
" ...estime qu'un système tel que celui de Paramouchir permettrait de neutraliser une centaine de tonnes d'uranium par an, ainsi que des déchets radioactifs..."
Une centaine de tonnes... c'est ce qu'on décharge de 3 réacteurs de 1 GWe par an. Il y a environ 450 réacteurs dans le monde, donc il ne faudrait que 150 emplacements (îles de préférence) ayant les caractéristiques ad hoc, pour gérer tous les déchets nucléaires de la planète.

Les déchets servent également de justificatif supplémentaire pour les RNR Na (4eme génération de réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium - genre Super Phoenix), réacteurs qui sont sensés détruire les actinides, et autres produits ... sans en produire !!! - Une illusion ?

Enfin nous l'avons signaler : la région de Kamtchatka et des îles Kouriles est activement volcanique !

Yucca Mountain aux USA, aussi me direz-vous…

Russes et Américains feraient-ils un concours d'apprentis sorciers et prendraient-ils les habitants de la Terre pour des imbéciles.

L'ANDRA interrogée sur cet article, n'a bien sûr fait aucune réponse…

Charlotte MIJON, porte parole de Sortir du Nucléaire a fait ce commentaire :

La proposition russe consiste donc simplement à poursuivre dans la voie de restitution des déchets à la nature...  On a prouvé que l'on savait déjà très bien faire cette restitution :
 - en laissant percoler sur place les millions de tonnes de déchets concassés des mines d'uranium (alors que la radioactivité était piégée dans la roche depuis des millions d'années),
 - en rejetant les déchets radioactifs en mer depuis la terre comme à La Hague
 - etc...

 Dans les nouveautés :  
 - les hautes pressions du magma évoquées pourraient bien nous pulvériser  la "soupe radioactive" à la figure comme la démonstration vient d'être faite avec le pétrole dans le Golfe,
 - après nous avoir raconté que les déchets des centrales d'Edf étaient stockés en Russie pour réutilisation, ils ne seraient donc aujourd'hui tout juste bons à être injectés dans le magma,
 - les déchets retirés des REP ne correspondent plus du tout à ce qui a été retiré de la nature : un millier de radioéléments artificiels sont créés dans le cœur...
 
 Faute de solution aux déchets nucléaires, la proposition de rendre à César ce qui appartient à Jules ne constitue en fait qu'une nouvelle image d'Epinal : cette dernière se révèle indispensable à la poursuite de l'atome suite à la fin  du mythe du nucléaire comme solution à l'effet de serre..

Mise en forme par Michel GUERITTE

09/09/2010

 

 

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