Ville-sur-Terre
le 10 février 2014
Communiqué aux journalistes
La Conférence de citoyens organisée par la CNDP, Commission nationale du débat public, pour compléter le Débat public sur le projet CIGéo s’est terminée dimanche 2 février. Lors de la conférence de Presse du lundi 3 février, curieusement, il y avait très peu de journalistes, et aucune caméra dans la salle, sauf la mienne !
Question : Christian LEYRIT, président de la CNDP a t-il volontairement limité le nombre des invitations, parce que moins on parle de CIGéo, moins on nourrit la controverse et moins on attise la polémique, ce qui arrange bien les affaires de l’ANDRA ?
Où bien ce sujet est-il boudé par la Presse, parce que trop compliqué, trop polémique, pas assez people ?
Des représentants de la Presse ont d’ailleurs tenté de s’expliquer lors d’une table ronde de la dite Conférence de citoyens.
Faut-il attendre la révolte des riverains et les violences militantes à Bure pour qu’on parle enfin de ce projet aussi flou que fou ?
Organisées par la CNDP, deux conférences de Presse de présentation du bilan et du compte rendu du Débat public Cigéo auront lieu mercredi prochain 12 février.
Au cas où Christian LEYRIT ne souhaiterait pas la présence de trop de journalistes,
au cas où vous ne seriez pas invités,
au cas où votre direction boycotte la communication sur ce projet,
sachez qu’il faut vite s’inscrire pour vivre cet instant quelque peu historique,
- à 10 h à PARIS, à la CNDP, 244 boulevard Saint-Germain - 01 44 49 85 60 - CNDP@debatpublic.fr - (pour obtenir l’invitation officielle et s’inscrire)
- et à 16 h 30 à BAR-LE-DUC, à la Préfecture de la Meuse, 40 rue du Bourg. (voir pièce jointe)
Détails de ce dossier
Communiqué à tous les citoyens de France
L’AVIS du panel des 17 citoyens ayant constitué la Conférence de citoyens chargée de se prononcer sur le projet Cigéo peut se résumer en deux phrases :
1 – Il n’y a pas réellement d’urgence à décider du projet Cigéo :“Il faut poser des jalons sur le calendrier.”
2 - Le groupe n’est pas hostile à CIGéo, aux conditions que le temps soit pris pour la réalisation de tests en conditions réelles et grandeur nature, et que ceux-ci puissent fournir des résultats satisfaisants, notamment pour répondre aux questions développées dans les 9 pages de l’AVIS : risques ( incendie... ) - sécurité du personnel – ventilation - dispersion d’éléments nocifs dans l’atmosphère - récupérabilité et réversibilité – transport - mémoire du lieu et du projet – géothermie - veille sanitaire et environnementale - contributions au développement local - coûts et financements
L'ANDRA, bien sûr, va surfer sur tous ces points : l'ANDRA va déclarer qu'elle tient compte des demandes de modification de calendrier, et d'avancement de CIGéo, étape par étape. Mais attention, il est hors de question d'autoriser la construction de CIGéo 1, et on peut avoir de sérieux doutes sur la transformation du Labo 1 en un Labo 2 échelle 1. D’où le slogan :
BURE :
CIGéo 1 : NON
Labo 2 : NON, même si...
Même si, parallèlement on développe les recherches sur d'autres “vraies” solutions pour “maîtriser” la nocivité de ces déchets.
Parce que le milliard d’euros que l’ANDRA vient de recevoir pour continuer les études pendant 10 années seraient mieux employés dans des travaux de recherche à l’échelle internationale pour trouver la solution.
Dans le projet d’enfouissement, ce n'est pas parce que des tests grandeur nature seraient concluants sur 10 ans (version ANDRA), 15 ans (version Denis BAUPIN), un siècle ou trois siècles (version Bernard LAPONCHE), qu'une catastrophe géologique ne pourrait pas intervenir à 10 ans et un jour, 15 ans et un jour, 1 siècle et 1 jour ou 3 siècles et un jour !
On le martèle depuis longtemps : Bure est une impasse, il faut changer la loi. Denis BAUPIN le répète aussi dans les communiqués d'EE-LV, dans ses déclarations aux journalistes. Mais quand va t-il s'y atteler, et avec quels chevaux ?
Et si ce n’est pas lui, qui d’autre ?
Et bien sûr, il faut tout faire pour arrêter au plus vite la production de ces déchets.
Actualité
1 - Pour arrêter au plus vite la production de ces déchets, rappelons la création en auto-construction d’un nouveau Réseau : SVN pour SORTONS VITE DU NUCLEAIRE
2 - Condamné à la demande d'Areva, Stéphane LHOMME de l'Observatoire du nucléaire a fait appel de ce jugement affligeant mettant gravement en cause le droit de dénoncer les méfaits du lobby nucléaire.
Cordialement
Michel GUERITTE