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L’ANDRA se désolidarise et critique le projet ASSE
alors qu’elle est partie prenante !

 

Il est étonnant de lire les propos de l’ANDRA dans ses réponses aux questions qui concernent la catastrophe d’ASSE,
publiées sur le site du débat public CIGéo, notamment la question 386 :

Lors du creusement de la mine, aucune précaution n’avait été prise pour préserver le confinement assuré par le milieu géologique. Le stockage n’avait pas non plus été conçu au départ pour être réversible. Les conditions de stockage sont critiquées, certains fûts ayant été stockés en vrac, déversés depuis le haut des fosses de stockage, remblayées ensuite avec du sel. Les difficultés rencontrées aujourd’hui à Asse illustrent pleinement l’importance d’une démarche d’étude scientifique et d’évaluation préalablement à la décision de mettre en œuvre un projet de stockage.”

L’ANDRA a travaillé sur le projet ASSE.
C’est écrit à page –V- de ce document.

Depuis 1988. 1'ANDRA est partie prenante dans le projet HAW, stockage pilote de colis radioactifs réalisé dans un dôme de sel, à Asse en RFA (Basse-Saxe).”

Par ailleurs la démonstration de faisabilité a été faite dans la mine de sel d’Asse :
il est en effet hallucinant de lire dans un rapport de l'OPECST (Office Parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) du 16 mars 2005, à propos de la recherche fondamentale sur le stockage géologique :

Christian Bataille

"Au terme des recherches conduites sur la structure géologique de l’ensemble du pays, ont été successivement sélectionnées les régions puis les sites favorables. Le verdict final a été prononcé en faveur du sel et de l’argile."
Le sel : La sûreté à long terme est en premier lieu fonction des capacités de confinement de la barrière saline naturelle…/…La démonstration de faisabilité a été faite dans la mine de sel d’Asse …/… Les paramètres critiques pour la sûreté d’une couche de sel sont sa plasticité, qui évite la formation de fissures, sa capacité d’absorption de la chaleur produite par les déchets et sa résistance à l’inclusion de liquide. Sur ce dernier point, la formation saline de Gorleben n’a pas été pénétrée par les eaux des nappes phréatiques depuis 200 millions d’années …/… Les recherches et les mesures effectuées dans le sel ont permis un développement technique du stockage définitif, de sorte que la démonstration de sa faisabilité a été faite et réussie.


Et c'est Christian Bataille qui est le rapporteur !



Comment croire en Christian Bataille qui a cru en la démonstration de la faisabilité d'un stockage dans le sel ? Comment peut-il croire encore en la faisabilité dans l'argilite de Bure !

Ci-dessous le contenu du cahier d'acteurs en cours de publication.

 

 


 

Ne laissons pas l’ANDRA faire à BURE
ce que la GSF a fait à ASSE !

Selon l'ANDRA un certain nombre de scientifiques internationaux clamerait de longue date que l’enfouissement des déchets radioactifs est la seule solution pour s’en débarrasser. L’exemple d’ASSE en Allemagne, qui est à la fois un échec et une vraie catastrophe écologique, devrait les décourager.

cathédrale de sel

 

Une catastrophe écologique

Le site d'Asse est une ancienne mine de sel sur la chaîne des collines d'Asse, en Basse-Saxe. Depuis 1965, la mine a été exploitée comme laboratoire de recherches, au nom du gouvernement fédéral par la GSF (Société de recherche sur la radioactivité SARL), puis, après de nombreux changements de dénomination, elle est devenue Centre Helmholtz de Munich ou HMGU.

Jusqu'en 1978 elle a servi de laboratoire d'essais techniques en vraie grandeur. On a creusé dans le sel de véritables cathédrales, des corridors et des chambres d’un volume de plus de 3 millions de m3.?Treize de ces chambres, situées entre moins 500 et 800 mètres ont été remplies de déchets nucléaires.

Un cauchemar

On voulait y démontrer qu'on savait gérer les déchets nucléaires. Mais la réalité est tout autre : les concepteurs de ce site vont vivre un véritable cauchemar. Pourtant, selon les experts de l’époque, le site s’y prêtait. Curieusement, à Bure aussi, on tient les mêmes propos !

Les travaux de recherche sur le stockage définitif en couche géologique profonde ont commencé en 1995. Ilsreposent sur l'hypothèse que le confinement des déchets peut atteindre une durée suffisante pour assurer leur décroissance.

Scandaleuse contamination radioactive en Allemagne

L'eau est le principal facteur de corrosion des colis de déchets radioactifs, et le principal vecteur des éléments radioactifs éventuellement relâchés dans la barrière géologique. La modélisation des déplacements de l'eau dans le sous-sol est un problème complexe. Et effectivement contre toute attente, l'eau s'est introduite dans la mine de sel !

les futs nagent dans la saumur

Les fûts nagent dans la saumure.

Chaque jour 12 000 litres ruissellent sur les parois. La montagne exerçant une pression énorme sur les galeries, des dizaines de points d’infiltration ont été recensés. Certaines galeries s’effondrent. Des barils, encastrés dans le sel, sont endommagés sans que l’on sache précisément lesquels, et viennent contaminer la saumure. Au-delà de 2020, la mine ne sera plus exploitable.

Des fuites bien cachées

En fait à Asse, on expérimente ce que l’on aimerait réaliser un jour à plus grande échelle dans les couches profondes de la mine de sel de Gorleben. Idée bien sûr abandonnée et d'autres projets sont à l'étude.

Le 11 juin 2008, le Braunschweiger Zeitung rapporte que de la potasse dans cette mine d'Asse est contaminée au césium137. On reproche alors à l'opérateur de ne pas avoir suffisamment tenu informées les autorités.

En effet, le 8 décembre 2007, Le Monde reprenait les propos alarmistes de Der Spiegel qui annonçait l'imminence d'une catastrophe écologique majeure. Le directeur de la mine y évoquait le risque d'inondation : "Il ne nous restera plus qu'à fuir."

fut abimés dans saumur

Les autorités fédérales de surveillance des rayonnements et déchets nucléaires (BFS) font état de la nécessité d’un déstockage de près de 126 000 barils, dont 1 300 fûts de déchets de moyenne activité.

Il faut ajouter environ 28 kilos de plutonium, de l’arsenic, du mercure et des pesticides. Et ce n'est pas tout : nul ne sait ce qui se passe lorsque ces produits entrent en contact. Et nul ne connaît les effets de la corrosion sur les fûts endommagés, ni les quantités, ni les emplacements exacts.

Aucun plan de remplissage

Au début des essais, les fûts de déchets de faible radioactivité étaient mis en piles verticales dans les anciennes cavités d’extraction. Ensuite, ils étaient tout simplement jetés et recouverts de sel. Ce qu’on appelait « mettre en saumure»

Les experts sont partis de l’hypothèse que la géologie servait de cadre sûr aux déchets nucléaires. Une mine de sel a la propriété de refermer toute seule les cavités. Au bout de 40 à 50 ans, chaque tunnel de la mine est compressé et a ainsi disparu. On appelle cela "l’auto-guérison". C'est rassurant. A BURE, pour l'argilite, on parle d'auto-cicatrisation !

quelques futs verticaux

Les GSF eux-mêmes assurèrent que les puits étaient complètement étanches du fait de leur aménagement. Mais en réalité, en août 1988, les employés ont découvert une première infiltration d’eau, soit seulement 15 ans plus tard.

La fermeture définitive a été demandée parce que la stabilité mécanique de la mine ne paraissait garantie que pour quelques années. L'expertise de la BFS confirme ce que les écologistes assurent depuis belle lurette dans la région :

« Asse est à peu près aussi trouée qu'un morceau de gruyère suisse »

dixit le président du SPD, ancien ministre de l'environnement.

La saumure qui ruisselle vers le fond de la mine est radioactive dans des proportions qui dépassent jusqu'à dix fois la norme. Recueillie dans une piscine à plus de 500 mètres de profondeur, elle est évacuée vers la surface. Mais les infiltrations régulières pourraient provoquer une inondation qui serait fatale. Une vraie catastrophe nucléaire. La nappe phréatique contaminée rendrait la région inhabitable. Ce n'est plus qu'une question de temps, selon les écologistes. (Peut-on imaginer un scénario analogue à BURE en cas d'infiltration voire d'inondation ?)

Côté responsabilité, les autorités se renvoient la balle. Le bureau des mines, au courant du danger, n'aurait pas jugé utile de sonner l'alarme auprès du Ministère de l'environnement, qui, lui, n'aurait pas tenu compte de ses observations.

Cette opération de récupération des déchets est extrêmement dangereuse et devrait être effectuée par des robots. Il s’agit d’une première mondiale, dont personne ne peut garantir la réussite.?Devant le coût exorbitant et les difficultés considérables de cette récupération, il n’est même pas certain qu'elle débute un jour…

empilage colis

 

…Le cauchemar de la mine d'Asse ne fait donc que commencer.

Conclusion :

Comparons point par point cette catastrophe avec celle à venir à BURE.

#1 - Comment croire les concepteurs d'ASSE et de CIGEO quand ils affirment qu'une infiltration d'eau, voire une inondation est impossible ?

Ce n’est pas parce argile et sel sont stables depuis des millions d'années qu’il ne peut pas y avoir des mouvements de terrain et des infiltrations d'eau.

Il est hallucinant de lire dans un rapport de l'OPECST (Office Parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques) du 16 mars 2005, à propos de la recherche fondamentale sur le stockage géologique :

"Au terme des recherches conduites sur la structure géologique de l’ensemble du pays, ont été successivement sélectionnées les régions puis les sites favorables. Le verdict final a été prononcé en faveur du sel et de l’argile."

Le sel : La sûreté à long terme est en premier lieu fonction des capacités de confinement de la barrière saline naturelle…/…La démonstration de faisabilité a été faite dans la mine de sel d’Asse …/… Les paramètres critiques pour la sûreté d’une couche de sel sont sa plasticité, qui évite la formation de fissures, sa capacité d’absorption de la chaleur produite par les déchets et sa résistance à l’inclusion de liquide. Sur ce dernier point, la formation saline de Gorleben n’a pas été pénétrée par les eaux des nappes phréatiques depuis 200 millions d’années …/… Les recherches et les mesures effectuées dans le sel ont permis un développement technique du stockage définitif, de sorte que la démonstration de sa faisabilité a été faite et réussie.

Et c'est Christian Bataille qui est le rapporteur ! Comment croire en Christian Bataille qui a cru en la démonstration de la faisabilité d'un stockage dans le sel ? Comment peut-il croire encore en la faisabilité dans l'argilite de Bure !

# 2 - L'inondation possible, pourquoi aucun processus pour lutter contre l'inondation, et pour y remédier n'est prévu ?

# 3 - Les déchets radioactifs sont enfouis sous terre en grande profondeur. En cas de problèmes tout est plus compliqué. Et il faut ajouter les risques d'explosion, d'incendie, de criticité…

# 4 - Le coffre fort de sel d'ASSE devait être étanche pour des milliers de siècles. Or, il y a eu infiltrations de 12 000 litres/par jour au bout de 15 années. Qu'en sera t-il à Bure où le stockage est pris en sandwich entre deux immenses réservoirs d’eau ?

futs couchés

Il y a obligation de garantie pour le futur. Comment les ingénieurs peuvent-ils certifier que leurs recherches aboutiront à coup sûr, alors que rien ne permet de le garantir ?

# 5 - Sans vouloir comparer la vitesse de migration des radionucléides dans le sel et dans l'argilite, donc le nombre d'années au bout des quelles la radioactivité atteindra la biosphère, se pose le problème des normes d'acceptabilité pour la santé. Quelles seront les normes dans 100.000 ans ? Chacun sait qu'au vu des effets négatifs régulièrement découverts de la radioactivité, ces normes (seuils) ont régulièrement été abaissées tout au long de ces dernières décennies. Et si dans 100 000 ans elles étaient abaissées au point de rendre inacceptable les résultats de la modélisation de l'ANDRA ?

# 6 - La perte de confiance

Cette catastrophe de Asse s'ajoute à celle de Stocamine et génère un climat généralisé de défiance envers les projets d'enfouissement, ainsi qu’envers le milieu de l’expertise scientifique. Les interlocuteurs ont souligné que toutes les certitudes affichées lors de l’instruction de l’autorisation de stockage ont été prises en défaut. Cette défiance est aussi alimentée par les déclarations des certains géologues : "Une mine de sel abandonnée finit toujours par s’ennoyer en raison de la perméabilité résiduelle des puits après leur comblement." Ce climat de perte de confiance met en relief la nécessité de disposer d'expertises indépendantes.

Pourquoi ne pas reconnaître qu'à Asse, ou bien on a menti, ou bien on s’est trompé ? Et la question est transposable pour Bure. Alors, menti ou trompé ? Les deux, lorsqu'on apprend que l'ANDRA est partie prenante dans le projet ASSE ! (Lire la page -V-)

stalactites

 

Pourquoi ne tire t-on pas les leçons de cette catastrophe ?

Si une sérieuse arrivée d'eau devait se produire à Bure :

Que ferait-on ?

Qui fabriquerait les robots, qui devront savoir nager pour aller rechercher les colis ?

Qui paierait ?

Qui serait responsable ?

 

 

 

 

 

 

 

 

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