La peur des risques
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L'indépendance de l'IRSN

 

Curieusement au lendemain de la diffusion d'un 4 pages expliquant que CIGéo est un complot, (du fait que le processus décisionnel est truqué ) et que la gouvernance de CIGéo est un marigot , l'IRSN qui est visée dans cette analyse, se lance dans une opération de communication. L'IRSN vient en effet d'inviter les journalistes à Tournemire, centre d'expérimentation pour le stockage géologique des déchets radioactifs.

Le document avait été distribué le 8 avril lors de la pemière journée du séminaire Dialogue HA-VL, organisé par l'ANCCLI, l'IRSN et l'ASN.

D'où cette revue de Presse des aticles récents, suite à cette opération de com.

Le Parisien

23 avril : Le Parisien se contente de reprendre la dépêche AFP : Un contre-laboratoire dans un Tunnel ! Face aux caves de Roquefort, en Aveyron, un ancien tunnel ferroviaire sert de contre-laboratoire à l'IRSN pour évaluer la sûreté du projet de stockage en Meuse-Haute-Marne des déchets radioactifs les plus dangereux.
"On ne peut pas se contenter d'observer ce que fait l'Andra", dans son laboratoire de Bure, explique Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN.

La station expérimentale de Tournemire, à l'extrême ouest du plateau du Larzac, est "le contre-laboratoire qui permet à l'IRSN de disposer de l'indépendance nécessaire" pour asseoir ses connaissances scientifiques et techniques et questionner les propositions de l'Andra.
L'IRSN a la charge d'évaluer la sûreté du projet CIGéo.
Elle a ainsi pu montrer les limites d'une méthode de détection de faille utilisée par l'Andra et l'amener à réaliser des études complémentaires.
A Tournemire, les spécialistes évaluent les propriétés de confinement de l'argilite, et la vitesse de migration des radionucléides.
Chercheurs et ingénieurs s'intéressent de très près aux interactions et altérations mutuelles entre la roche et les matériaux introduits par l'homme (béton, ciment, acier, fer...). Plutôt sereins sur le comportement de la roche, ils se préoccupent aujourd'hui de la durabilité des matériaux pendant la période d'exploitation du stockage (entre un et deux siècles), où l'homme pourrait être amené à récupérer des colis de déchets déjà stockés.

 

LADEPECHE.fr

26 avril : La DEPECHE DU MIDI donnent quelques détails sur la collaboration évidente de l'IRSN avec l'ANDRA :

- «Le métier de l'IRSN est de douter» indique François Besnus, directeur des déchets et de la géosphère à l'IRSN. D'ici 2015, l'IRSN devra se prononcer sur les différents éléments de la sûreté de cette installation de stockage.

- les ingénieurs et chercheurs de l'IRSN s'intéressent à trois sujets principaux pour étayer leur avis sur le projet de l'Andra. D'abord, le confinement de la roche argileuse, pour déterminer la vitesse à laquelle les radionucléides contenus dans les déchets radioactifs vont se propager dans le milieu. Des procédés sont notamment développés pour détecter les failles dans l'argilite.

Ensuite, ils mettent au jour les perturbations induites par les matériaux de construction du stockage (érosion du béton et corrosion de l'acier au contact de l'argilite).

Enfin, ils évaluent les performances des dispositifs de scellement du stockage.

A l'évidence, les recherches que mène l'IRSN concernent directement le projet CIGéo ! Déclarer le contraire est un mensonge grossier.

france info

27 avril : les journalistes expliquent :

- l'IRSN mène ses propres études sur la question depuis vingt ans.
- l'IRSN cherche à évaluer si cette roche ne laissera pas s'échapper la radioactivité. L'Andra a ainsi dû revoir certaines de ses techniques sismiques après des tests à Tournemire.
- l'IRSN expérimente la résistance des bétons.
- Si l'IRSN a déjà donné son accord au projet global de Bure, il faut maintenant rentrer dans les détails. C'est ce qu'affirme Jacques Repussard, directeur-général de l'institut, "Maintenant nous avons des discussions avec l'Andra sur la question des choix des technologies, des choix des types de béton, des choix des types de bouchage des alvéoles." Gros mensonge, l'IRSN n'a pas donné son accord sur le projet, mais seulement sur la démarche.

 

L'Est-Républicain

28 avril : Le journaliste Sébastien GEORGES, avec qui nous avons quelques problèmes relationnels a fait le voyage à Tournemire. Il titre : le poil à gratter du nucléaire ! «l’IRSN doit être capable de faire la contre-expertise de la solution proposée par l’Andra. Notre rôle est de douter de ce qu’ils font ». Telle est, selon Jacques Repussard, la mission de l’IRSN face au projet CIGéo.

L’IRSN investit 3,20 M€ et une trentaine de personnes sur ces travaux de stockage à 400 m de profondeur dans le département de la Meuse.
Dans le tunnel de Tournemire, de 1.885 m, l’IRSNt a creusé 285 m de galeries et 250 forages. Dans la roche où la circulation de l’eau est quasi inexistante, de multiples appareils sont enchâssés. Des instruments qui travaillent 24 h/24 pour s’assurer que les hypothèses et technologies de l’Andra sont réalistes et sûres. Les données sont transférées en temps réel dans le centre parisien de l’IRSN. « Nos chercheurs passent régulièrement pour vérifier le matériel, relever des résultats, renouveler des expériences, en installer d’autres », explique François Besnus, directeur des déchets et de la géosphère.

Les géologues de l’IRSN vérifient les méthodes de l’Andra pour tester la couche d’argilite de Bure. Après leur contre-expertise, l’agence a revu sa copie et ajouté des tests pour une meilleure évaluation des failles. Des plaques d’acier et des plots de bétons sont abandonnées dans la roche pour mesurer les effets et la diffusion des particules. Les appareils scrutent alors les interactions entre les matériaux. « Il est essentiel de connaître les perturbations physico-chimiques, c’est-à-dire les réactions de l’argilite au contact du béton, de l’acier qui se corrode, et du verre », décrypte le chercheur Alexandre Dauzeres. Un béton, oublié pendant 20 ans dans l’argilite, laisse apparaître les perturbations dans une partie noircie.

Comme d’autres en cours pour encore trois ou cinq ans, ces expériences contribuent à des commentaires et des confrontations avec l’Andra. C’est aussi le cas pour les « perturbations hydromécaniques », l’impact du creusement de l’argilite et les performances des scellements des alvéoles.

L’IRSN prend le temps d’avoir un retour, créé des incidents et les pires scénarios pour extrapoler selon ses modèles. « Ces analyses des transferts de radionucléïdes et des perturbations sont essentielles dans notre évaluation de sûreté », confie un chercheur, conscient que cela peut remettre en cause la vision de l’Andra et retarder le lancement de Cigéo. C’est aussi vrai pour les risques d’exploitation (transports vers le fond, incendie…) évalués par d’autres services de l’IRSN.

En revanche, pas de radioactivité testée à Tournemire. Ses réactions sont étudiées par modélisation et simulation informatique ou en laboratoire. Une méthode… sûre selon Jacques Repussard.

A l'évidence il y a une réelle collaboration entre l'IRSN et l'ANDRA !

 

Midi Libre.fr

29 avril : Philippe DAGNEAUX avoue que le problème n'est pas simple. Il pressent que le Débat public va être suivi avec grand intérêt par toutes les puissances nucléaires. Car elles sont toutes confrontées au même dilemme : que faire du plutonium, de l’actinium et autre curium que l’on ne sait ni transmuter en un élément plus "cool" ni réutiliser dans de futurs réacteurs nucléaires ? Les projets n’ont pas manqué, mais ils sont pour la plupart inapplicables (fusée spatiale, faille océanique et même trous géants dans la glace de l’Antarctique...) La transmutation - transformer un élément en un autre en lui ajoutant ou retirant une ou plusieurs particules dans le noyau - semblait tenir la corde en 1991, lorsque la loi Bataille sur l’avenir des déchets nucléaires a été promulguée. Depuis, les essais menés notamment sur le site CEA de Marcoule (Gard) semblent déboucher sur une impasse industrielle.

La partie analyse de sûreté du projet CIGéo est assurée par l’IRSN à Tournemire où des galeries sont creusées dans l’argile et des expériences sont menées pour savoir si la veine d’argile, datant de 180 millions d’années, pourra enfermer en vase clos ces matières extrêmement dangereuses durant des dizaines de milliers d’années.

 

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