Le projet de La Q.V.
Projet de refondation de Sortir du Nucléaire
Les bases pour une nouvelle Gouvernance
1 - Principe directeur
- redonner la parole, l'initiative, le "pouvoir", etc... et redistribuer le nerf de la guerre aux associations, et notamment à celles qui "militent" durement sur le terrain...
- donner une vraie représentativité aux associations et aux donateurs.
- proposer une représentation "directe" par l'élection de véritables "délégués" des "bassins nucléaires" (les bassins naturels autour des INB), des "bassins d'idées" et des "bassins de compétences". Voir explications au chapitre suivant.
- résoudre la problématique du système de votation actuel qui implique une présence physique, en un lieu unique et distant. Sachant que le système des pouvoirs n'est pas non plus une solution.
- mettre en place la nécessaire restucturation, dont la réduction des charges fixes, d'autant plus que le réseau traverse une sérieuse crise financière. Comment accepter en effet que les 2/3 du budget annuel de SDN (1 million d'euros) soient absorbés par les seuls salaires ?
2 - Représentativité
Proposition : définir les "bassins".
La notion de bassins est simple. Ils sont hélas nombreux en France. Chacun des "bassins nucléaires" est peuplé d'associations qui fonctionnent et qui agissent. Et il faudrait en créer puisqu'il existe des secteurs d'INB dépourvus d'associations antinucléaires.
On a tous entendu parlé de : Brennilis, La Hague, Flamanville, Penly, Blayais, Tricastin, Soulaines, Morvilliers, Bure, l'Aube et la Champagne avec le projet de la poubelle FA-VL,etc...
Pour les anciens, il est facile de mettre les noms de plusieurs associations, de leurs leaders et porte-parole, en face de ces communes tristement célèbres.
Il existe aussi des "bassins d'idées", par exemple : les antinucléaires militaires, les associations type Enfants de Tchernobyl, ou les associations qui sont concernées par les victimes des essais nucléaires, ceux qui s'occupent des aliments irradiés, etc…
Il existe également les "bassins de compétences" : ceux qui s'intéressent aux pathologies radio-induites, au cumul des faibles doses, etc...
Le principe est d'élire un délégué dans chacun de ces bassins. Si le bassin est "riche" en associations, pourquoi pas deux (exemple pour PENLY ou pour BURE) - Remarque : le nombre de députés ou de conseillers régionaux est fonction du nombre d'habitants - Le délégué élu par ses militants ou ses adhérents, et donc "expérimenté" et "reconnu".
Chacun sait combien "là où ça chauffe", les militants sont attachés à leurs terres, leurs terroirs, leurs racines, leur qualité de vie. Il est important de respecter cette géographie.
Il n'y a plus d'administrateurs élus par une centaine de représentants (qui ont eu le temps et l'argent pour se déplacer à Lyon !) Des administrateurs qui ont pu être élus simplement parce qu'ils ont candidaté.
Les délégués élus dans les "bassins" sont géographiquement très proches de leur base. Au moindre problème, ils peuvent chacun consulter leurs militants. L'information circulerait mieux, plus souvent et plus vite. Les échanges verticaux seraient plus rapides et plus riches.
Reste à étudier au plus vite un découpage et une représentation avec les entités existantes.
On peut imaginer 20 à 25 "délégués" qui éliront les 5 ou 7 ou 9 "administrateurs", une sorte d'éxécutif, qui appliqueront les décisions prises par l'ensemble des délégués, en prise directe avec la base.
Rien de vraiment nouveau, ce modèle existe déjà au niveau des syndicats et des partis politiques. Désolé pour l'aspect pyramidal qui déplaît aux adeptes de l'auto-gestion. Mais vu le nombre des associations...
3 - Les salariés
A l'évidence le nombre des "salaires" doit être réduit au minimum. Il est difficilement acceptable que les 2/3 des dons soient "engloutis" dans des salaires et des charges.
Et compte tenu de la crise financière, pourquoi ne pas envisager pour l'instant 5 permanents qui assurent les fonctions de
- secrétariat,
- comptabilité,
- porte-parolat & relations avec le pouvoir et les autres ong,
- communication écrite,
- communication électronique (internet et vidéo).
Et une petite équipe n'a pas besoin de cadres, ni de directeur, ni de directeur financier, ni de DRH !
Combien ont réagi spontanément : "Mais tu es fou, tu veux licencier tous les salariés !" Personne n'acceptera ça, même si tu as raison !" - Vous connaissez, vous, des entreprises au bord du dépôt de bilan, qui ne licencient pas ?
Un maximum de "taches" peuvent être externalisées et professionnalisées ou confiées à des prestataires de services :
- piges Presse,
- graphisme et internet, (ce qui permettrait d'avoir un site de qualité fait par des professionnels) - Et il est beaucoup moins onéreux de sous-traiter la "tenue" d'un site par un prestataire professionnelle, que de payer des permanents.
- lobbying,
- PAO : conception de documents, dossiers, tracts...
- Production de vidéo,
- organisation d'événements, manifestations…
- gestion des stocks des imprimés et des expéditions.
Un administrateur a rétorqué qu'il y avait des problèmes de confidentialité. Bien sûr, mais les plus grandes entreprises commerciales externalisent quantités de services, y compris l'informatique, et sont encore sur le marché...
4 - Dons et cotisations
Certains vont jusqu'à imaginer qu'ils pourraient être versés à des entités délocalisées. Voire même que les dons aillent directement à une association locale. Les donateurs de la région de Dieppe seraient satisfaits de savoir que leur dons servent directement à la lutte contre PENLY 3 ! Bien évidemment une répartition permettrait d'alimenter les autres "bassins" ainsi que les causes nationales ?
Par ailleurs les demandes de dons pourraient être ciblées. On constate que pour une cause qu'il a à coeur, un donateur se montre plus généreux.
On pourrait demander au donateur si il souhaite que son "argent" serve à empêcher ITER, l'EPR, la poubelle nucléaire de Bure, ou si il préfère aider les Enfants de Tchernobyl, ou payer l'avocat d'un militant accusé… Chacun sait que lorsqu'on explique à quoi sert un litre de pectine, combien il faut de litres de pectine par jour, et combien coûte un litre de pectine, les dons suivent...
5 - Fonctionnement
Les délégués des différents bassins échangent par un réseau intranet dédié. Ils participent à des réunions téléphone et des réunions physiques quand c'est nécessaire. Ils sont bénévoles, mais il est possible d'étudier la prise en charge de tout ou partie de frais à déterminer. Quelqu'un a même envisagé un demi-salaire : mais est-ce souhaitable ?
Comme expliqué, les 20 à 25 "délégués" élisent les 5 ou 7 ou 9 "administrateurs", une sorte d'éxécutif, qui appliqueront les décisions prises par l'ensemble des délégués, en prise directe avec la base.
Le délégué n'a pas de pouvoirs particuliers, mais il est représentatif.
Les administrateurs élisent un président qui transmet les décisions à l'équipe des salariés. Ceci afin d'éviter que trop de personnes soient "sur le dos" des salariés. C'est l'interface avec les salariés. Il peut donner l'impulsion, recevoir les doléances des uns et des autres. Il est conciliateur. C'est à lui qu'on réclame la tenue d'une réunion "physique" des administrateurs.
6 - L'Assemblée générale
Elle est purement festive. Il n'y a plus de CA à élire. Les délégués sont nommés par les militants de base. Un délégué est toujours remplacé par un autre délégué. Si l'entité venait à disparaître. Il y aurait un délégué de moins dans le collège. C'est bien une représentativité "régionalisée", "décentalisée"...
Cette AG (nouvelle formule) est l'occasion de débattre de sujets, d'inviter des intervenants extérieurs, de fixer des objectifs, de définir les feuilles de route, et de "faire la fête" : un peu de festif dans le militantisme ne nuit pas…
7 - Plan d'action
Si les bases de ce projet de refondation, convient au groupe "refondateur", il suffit que chacune des entités formule des critiques, des ajouts, des amendements, et on peut alors envisager de le présenter, avec sérénité à l'AG du 19 juin.
Mais bien sûr, il peut y avoir d'autres approches. Certaines pourraient même reprendre des fondamentaux de celle-ci... il n'y a pas d'exlusivité.
Pourquoi j'ai commencé,
parce qu'il en faut un…
La première version a été rédigée début avril.