La réponse de La Q.V. au mail
"Remettre les pendules à l'heure, et vite !"
Dans notre Champagne nucléaire nos horloges atomiques sont parfaitement à l'heure. Mais nous pensons ne pas être sur le même fuseau horaire que Lyon. Nous pensons quelques mois plus loin. Mon horloge biologique chauffe un peu quand elle lit ce long mail.
Il mérite d'être repris... point par point, en rouge.
Bonjour,
Alors que divers mails polémiques circulent au sujet du Réseau "Sortir du nucléaire", son Conseil d'Administration tient à apporter des précisions à tous les groupes, adhérents et sympathisants qui le composent.
Elus au Conseil d'Administration pour 5 mois*, notre légitimité est incontestable
Quelques uns pensent que les statuts ne permettaient pas de procéder à un renouvellement complet du CA. L'avocat du réseau a cautionné le vote. Ceux qui contestent auraient du le faire officiellemnt le jour même, pas 3 mois après.
mais notre tâche franchement pas simple.
Depuis le 7 février 2010 nous avons dû :
- gérer de graves tensions internes, résoudre une grève et remettre en route la machine
- gérer une situation financière inquiétante, héritée du précédent mandat, et lancer
les mesures nécessaires
- assurer quantité d'actions militantes et la masse d'activités administratives courantes
Tout cela nous demande, à tous, administrateurs et salariés, un investissement considérable et une équipe solidaire, dans un contexte malheureusement de plus en plus malveillant.
Nous regrettons profondément que quelques personnes, des militants comme nous, avec qui nous avons mené des campagnes, avec qui nous avons construit le réseau, des personnes que nous avons soutenues, orchestrent un tel travail de déstabilisation par internet en mettant en doute
l'engagement antinucléaire du Réseau "Sortir du Nucléaire" et de son CA actuel.
Vous pouvez le regretter, mais c'est un fait.
Si certains d'entre vous, suite à ces campagnes de sape répétées et mensongères, peuvent avoir un doute sur la solidité du Réseau, nous ensommes désolés : ce doute est infondé.
Les administrateurs du Réseau "Sortir du nucléaire" sont tous totalement, sincèrement et clairement antinucléaires,
ils bossent sans arrêt et ne sont à la botte de personne,
ils ne sont pas "tombés sur la tête" ;
d'ailleurs le bilan des actions récentes et de la communication du réseau en
témoignent.
Désolé, nous sommes nombreux à penser qu'il y a des degrés, qu'il y a des niveaux dans la lutte antinucléaire.
Nous avons voulu jouer l'apaisement et ne pas rentrer dans la surenchère aux mails stériles et destructeurs qui circulent depuis l'AG de février.
Un mail n'est jamais stérile, mais il peut être destructeur, pour mieux reconstruire.
Samedi 14 novembre 2009, à Mialet (Cévennes).
Philippe BROUSSE fait ami-ami avec Stéphane LHOMME
alors qu’il a déjà engagé avec son avocat la procédure de licenciement.
Mais aujourd'hui, tout cela va beaucoup trop loin.
Certains nous disent ne pas comprendre le licenciement du porte-parole
ainsi que la plainte que nous avons déposée.
"Certains", dites vous ? Si vous additionnez les pétitionnaires qui ont signé pour l'annulation du licenciement sur cette première liste, et sur cette deuxième, et sur cette troisième pour que la plainte soit retirée, cela fait plusieurs milliers de "militants" ... Effectivement ça va beaucoup plus loin que vous ne le pensiez...!
Concernant cette plainte "pour faux et usage de faux, et pour atteintes au système
automatisé de données de l'association", elle a été déposée en ultime recours, à
l'encontre de Stéphane Lhomme (ex porte-parole) et contre X. Elle n'est en aucun
cas dirigée contre des militants antinucléaires, comme le colporte une pétition
fantaisiste en circulation.
Désolé, pour nous Stéphane LHOMME et les anciens membres du CA sont d'abord et avant tout des militants. Et des militants élus n'ont pas à être trainés en justice par d'autres militants, élus pour 4 mois...! Et merci de ne pas qualifier les pétitions de fantaisistes, si non démontrez-le !
Oui, Stéphane Lhomme a participé de façon positive à l'évolution du Réseau "Sortir
du nucléaire" pendant plusieurs années : création d'une notoriété médiatique,
dossiers "chauds", analyse politique, etc.
Merci de le reconnaitre.
Il a aussi accumulé diverses fautes,
essentiellement de type relationnel, au fil des années.
"Le cumul des diverses fautes" ! Inspiré directement du cumul des faibles doses. Voir la vidéo de Stéphane LHOMME, où l'on découvre les 4 pages de la lettre de licenciement. En général, quand on est licencié, on l'est pour une faute grave ou lourde, pas pour 4 pages de fautes !
Il aurait pu, il aurait dû profiter de cette période de CA provisoire et renouvelé pour
repartir sur de nouvelles bases.
Pourtant il a travaillé contre lui-même en récusant immédiatement toute légitimité
au CA provisoire,
en refusant de venir aux réunions post-AG, en abandonnant de façon unilatérale sa
fonction de porte-parole,
en lançant fin février, avec des membres de l'ancien CA, une opération de défiance
sur la ligne antinucléaire du Réseau "Sortir du nucléaire" à grande échelle.
A ces "accusations", la réponse de Stéphane LHOMME est claire. Pour lui, le CA actuel a été installé, lors de l'Assemblée générale de février 2010, par un véritable "putsch" organisé par le directeur administratif et par des salariés qui lui sont dévoués. Pour ce faire, ils ont "débarqué" les administrateurs en place en bafouant ouvertement les statuts qui prévoient le renouvellement annuel d'un tiers du CA et non de sa totalité.
Les administrateurs visés par cette manœuvre indigne sont ceux qui ont refusé en décembre 2009 et en janvier 2010, une première tentative de licenciement lancée contre lui, par le directeur administratif, et qui ont pris position contre la signature de l'appel sarkozyste et pronucléaire dit "Ultimatum climatique".
En résumé, des administrateurs dignes et courageux ont été remplacés illégalement par d'autres qui ne sont que des hommes de paille, ayant été choisis et installés par le directeur administratif auquel ils obéissent au doigt et à l'oeil.
Chacun comprendra donc qu'il était inenvisageable pour Stéphane LHOMME de collaborer avec ces imposteurs. Au delà des questions environnementales, l'engagement antinucléaire de l'ex porte-parole relève de la Résistance face à un lobby nucléaire qui occupe littéralement la France.
Stéphane LHOMME n'a pas la culture de la collaboration avec l'occupant, qu'il s'agisse du lobby nucléaire... ou des putschistes qui se sont accaparés le Réseau Sortir du Nucléaire.
Comment imaginer qu'un employeur puisse accepter qu'un de ses salariés pirate
sa base de données pour envoyer à plus de 100 000 contacts un message portant
gravement atteinte à ce même employeur ?
Dans une multinationale, effectivement cela aurait une tout autre dimension. Mais nous sommes dans le monde associatif, et l'on peut considérer que les listes de communication entre militants ne sont pas la propriété exclusive de Philippe BROUSSE.
Si l'AG de février a décidé que : "L’ensemble du personnel salarié du Réseau sera
conservé pour la totalité du mandat du présent CA dans le respect du code du
travail et des ressources financières", elle n'a pas signé un chèque en blanc.
Oui bien sûr, mais le nouveau CA aurait pu attendre le 19 juin pour nous expliquer la nécessité de licencier Stéphane LHOMME, qui fait partie intégrante du "capital" du Réseau.
Or, Stéphane Lhomme a commis plusieurs manquements graves au droit du travail
et à ses fonctions, non seulement fin 2009, mais aussi après l'Assemblée générale
qui a voté cette disposition.
IL faut le répéter : en général, quand on est licencié, on l'est pour un motif, pas pour 4 pages de motifs !
Si nous avons fait ce choix difficile, unanimement, dans notre diversité et notre
indépendance, c'est que l'affaire était trop grave, menaçant la cohésion et l'avenir
du réseau, en plein questionnement sur sa pérennité financière.
La cohésion des 900 associations et des 26 000 donateurs est nullement liée au comportement "radical" de son porte-parole ! Mais en "virant" Stéphane LHOMME comme un malpropre, c'est l'image de la lutte antinucléaire qui en prend un coup. Et nous savons l'étonnement de milliers de donateurs, qui ont spontanément décidés de ne plus souscrire, parce qu'un militant ne donne pas d'argent pour payer des avocats qui assistent d'autres militants qui licencient et qui portent plainte !
Pensez-bien que nous aurions préféré ne pas en arriver à une telle extrémité mais
ces choix, si durs qu'ils soient, nous les assumons librement et en conscience.
D'autant plus librement, que le 19 juin au soir, les 9 qui ont voté le licenciement et la plainte, auront terminé leur mandat ! "Le bébé" sera pour les suivants...
En acceptant ce mandat, nous n'en imaginions pas la difficulté ; et que nous aurions à faire face à de tels agissements.
Une perte de confiance, de votre confiance serait fatale au Réseau.
Les 12 autres salariés du réseau, dont le directeur, sont soumis à rude épreuve,
certains ont été exposés publiquement et un site internet diffamatoire vient de leur
être dédié, créé par leur ex-collègue, Stéphane Lhomme.
D'abord il ne s'agit pas d'un site diffamatoire... Il s'agit d'un site qui donne une autre information, une information différente de celle de Lyon !
Et il ne s'agit pas d'un site, mais de plusieurs.
Il y a le site du Réseau SDN avec ses listes de discussion, où circulent quelques noms d'oiseaux.
Il y a le blog Démocratie pour le réseau Sortir du Nucléaire .
Et celui où vous êtes.
Il est probable que les 12 salariés et les 18 membres du CA ne mesurent pas le désarroi, la tristesse, la colère, de ceux de leurs "collègues" qui ont été "débarqués" et qui sont accusés...
De cela aussi on parle peu !
De cela personne ne parle.
Il ne faudrait pas trop tirer sur la corde : il est temps que cesse cette escalade de
violence gratuite !
Non il ne s'agit pas de violence gratuite, mais d'une liberté d'expression d'une autre réalité. Il faut effectivement continuer à tirer sur la corde, jusqu'au 19 juin. Il est préférable qu'elle casse, pour la survie de la lutte antinucléaire.
Nous les remercions ici et témoignons de leur total engagement, trop méconnu,
moins médiatique mais indispensable, au service de la Fédération.
Vous avez répondu nombreux à notre appel "5000 mercis", manifestant ainsi votre
attachement au Réseau, acteur incontournable et unique des luttes antinucléaires,
dont la situation financière se redresse heureusement.
Pour les groupes adhérents, la prochaine Assemblée Générale extraordinaire aura
lieu à Lyon les 19/20 juin, dans un esprit que nous souhaitons plus que jamais
positif et respectueux ; nous comptons grandement sur les contributions
constructives des groupes.
Cette AG sera le lieu pour lancer le chantier de réflexion sur la réforme de notre
structure qui a bien grandi : comment évoluer ; par quels moyens ? Nous voulons
continuer à construire, nous refuserons la casse du Réseau "Sortir du nucléaire"
car celle-ci - au final - ne pourrait que servir le lobby nucléaire !
Il est impossible de construire un nouveau réseau sur les ruines du précédent. Il faut "repartir" sur une nouvelle gouvernance, une nouvelle représentativité. Et certainement pas avec 12 salariés qui représentent en masse salariale les 2/3 du budget (un million d'euros) !
Restant à votre disposition pour toutes questions, nous vous remercions de votre
attention portée à ce courrier, qui est à diffuser largement !
Sincères salutations antinucléaires,
Les administrateurs titulaires et suppléants :
Titulaires : Jacky Berthomé, Rémi Filliau, André Larivière, Cédric Lucas, Jean-Marc
Luquet, Steven Mitchell, Daniel Roussée, Nadine Schneider, Rémi Verdet.
Suppléants : François Mativet, Sophie Morel, Olivier Plattard, Samuel Lagrange,
Michel Bernard, Joan Ferragu, Marc Saint-Aroman, Corinne François, Jean-Marie
Brom.
* Pour consulter les documents qui rendent compte du déroulement de l'AG des 6 et 7 février 2010, rendez-vous sur cette page.
PS : pour les gens que cela intéresse, pour que vous ayez une idée de la teneur et du niveau de propos circulant quotidiennement par mail :
(...) sur une liste publique :
"avant d'envisager (ou non) de construire une alternative au Réseau, il faut :
- capturer chacun des putschistes et des salariés jaunes
- les étriper un à un avec un vieux couteau rouillé
- les laisser agoniser des heures sous un soleil brûlant
- attirer des colonies de fourmis pour grignoter leurs entrailles étalées sur le sol poussiéreux
Ce n'est qu'après le trépas du dernier des ces infâmes personnages qu'il sera temps de se demander "Que faire maintenant ?"
(...) à une salariée du Réseau :
"tu as immensément intérêt à être convaincante dans tes réponses,
sinon je t'assure que je vais assurer ta réputation sur internet et il m'étonnerait que tu retrouves un travail dans ce domaine..."
(...) sur des listes mails :
"Par ailleurs il faut que tu saches que "notre" projet passe par une réduction conséquente du nombre des salariés permanents.
C'est ce que fait toute "entreprise" sérieuse. Vous avez été capables de licencier pour fautes graves, lourdes, etc... il va falloir continuer pour raisons économiques. Quoiqu'il arrive, les 900 associations et 26 000 individuels survivront.
Pour l'heure, CA et salariés doivent disparaître, pour renaître (...)"
La diffusion de ces trois extraits n'apporte rien au débat. C'est un choix douteux.
Mais la dernière citation est de Michel GUERITTE. C'est pour lui l'occasion de déclarer qu'Il assume et qu' il persiste.
Vous pouvez maintenant revenir à la page refondation.