Slider

 

 

 

 

Compte rendu de l’audition de Emmanuel D. et de Xavier P. du samedi 5 novembre 2016

à la Gendarmerie de Joinville.

 

OPJ : le vendredi 21 octobre, vers 20 h 15, vous avez empêché les membres du conseil d’entrer dans la mairie, c’est bien ça ?

Auditionné : pas du tout

OPJ : Donnez-nous votre version des faits.

Auditionné : Ce n’est pas notre version, c’est la vérité : on était une vingtaine d’opposants rassemblés devant la mairie, et on nous a expliqué…

OPJ : qui c’est on ?

Auditionné : on nous a donc expliqué qu’il faut exiger du Conseil municipal qu’il se prononce sur le projet BISON par un vote POUR ou CONTRE.

Et qu’en cas de vote POUR, il faut exiger la démission en bloc du Conseil, car il n’est plus représentatif des habitants de la commune, majoritairement opposés au projet.

OPJ : et alors qu’avez-vous fait ?

Auditionné : Les opposants se sont simplement postés devant la porte d’entrée de la mairie, pour créer, sur le trottoir, un espace de dialogue avec les conseillers municipaux.

Dominique POUGET est la première arrivée. Un échange s’établit. Elle s’étonne que la scène soit filmée. Elle rappelle que cette affaire n’est pas de la compétence de la commune. On lui demande qu’elle est sa position. On lui rappelle qu’elle « est représentative » de la population. Elle précise qu’elle a informé la Communauté de communes et qu’elle lui a remis la pétition. Elle a également tout communiqué à DERICHEBOURG.

On lui reproche de cacher quelque chose. « Allez voir la Communauté de communes ! » déclare-t-elle. Elle rappelle que rien n’est fait, qu’il n’y a pas de travaux commencés, qu’il n’y a pas de dossier déposé.

Le ton monte. On lui hurle qu’il y a un compromis de vente et que le GIP a distribué du fric à LAMBERT, on voudrait savoir pourquoi. On lui dit qu’elle n’a pas de courage politique, qu’elle ne se positionne pas. Elle répond qu’elle se positionnera quand elle aura tous les éléments.

« Vous allez me laisser rentrer, j’ai un conseil municipal… » On entend alors : « Non il n’y aura pas de conseil municipal, tant que… » Dans le brouhaha une phrase de Dominique POUGET se détache : « Si DERICHEBOURG s’en va, vous serez content, moi je n’en ai rien à foutre ! » Puis elle répète : « Le terrain n’appartient pas à la commune. » et « Ce n’est pas de ma compétence. »

Les opposants essaient par tous les moyens de pousser le maire dans ses retranchements. Arrive une question claire : « Dominique, on suppose que tu es citoyenne, tu n’es plus maire de ce village, quelle est ta position ? » Réponse : « Je n’ai pas de position et pour l’instant je suis maire. » Les opposants insistent : « On veut l’engagement du conseil municipal. » Réponse : « L’engagement de quoi, rien n’est fait »

OPJ : vous êtes bien en train d’empêcher une réunion de Conseil municipal ?

Auditionné : pas du tout, on ne cherche pas à empêcher une réunion du Conseil, on cherche un dialogue.

C’est à ce moment qu’un conseiller municipal s’en prend à la caméra qui filmait ces échanges. « On ne touche pas au matériel ! » crie le cameraman. Cela déclenche une courte bagarre. Dans le brouhaha, on entend : « Il y a des conseillers municipaux qui ont envoyé leur CV à DERICHEBOURG, vous trouvez ça normal ? » - « Ce qui est étonnant c’est qu’il y a une partie de la population qui trouve complètement abject ce projet et qu’il n’y a personne dans votre entourage qui trouve ça anormal ? » - « Vous n’avez pas été honnête ! » - « Vous n’aviez qu’à en parler à la population ! »

A ce moment, le conseiller qui s’en était pris à la caméra prend violemment à deux mains par la veste un opposant qui était planté sur une marche devant la porte de la mairie, et on assiste à une deuxième courte bagarre.

Le dialogue s’engage à nouveau. Dominique POUGET répète : « Je n’ai rien caché ! – « Je ne peux pas présenter un projet qui n’est pas à moi ! « - « Le peuple a été prévenu à la réunion du 30 septembre, on en n’est que là ! » - Un opposant lance : « Tu es censée nous protéger, la première précaution, c’est de nous prévenir quand il y a un projet compliqué. Tu devais le faire dès le début ! »

OPJ : vous êtes toujours en train d’empêcher une réunion de Conseil municipal ?

Auditionné : pas du tout : les conseillers et les opposants sont entrés, le dialogue se poursuivant dans l’entrée et dans l’escalier qui mène à la salle du conseil. Dominique POUGET : « C’est un projet, ça ne veut pas dire que ça va être fait ! » - Un opposant : « C’est bien la preuve que le projet avance ! » - Réponse de Dominique POUGET : « Mais non, le projet n’avance pas ! » - Un opposant : « On est contre le processus de démantèlement demandé par l’Andra, on est contre ce projet et contre cette histoire de fléchage de la Haute-Marne par l’EDF, parce que nous, on veut protéger notre Haute-Marne. C’est votre devoir d’élu de comprendre ça. » - « Vous êtes enfumés par l’ANDRA ! » - « Ce fléchage de l’EDF est une catastrophe ! »

On explique aussi que ce n’est pas normal de mettre des millions dans ce projet et de ne rien faire pour les hôpitaux.

Un opposant : « Il y a certains maires qui mettent en jeu leur mandat ! » réponse de Dominique POUGET : « Vous voulez qu’on démissionne, mais on ne démissionnera pas » - « On n’a pas les réponses aux questions. » - Un opposant s’adresse à Dominique POUGET : « Vous êtes naïve, ou alors on vous paye bien, ou alors vous ne comprenez pas ! » réponse de Dominique POUGET : « Méfiez-vous, parce que l’autre coup j’ai vu Madame la Sous-Préfète qui m’a dit que j’aurais dû porter plainte. On devrait porter plainte contre les attaques que vous êtes en train de me faire. » - « Je suis payée de rien du tout. Payée de quoi ? Vous arrêtez de dire des choses pareilles. Et par qui ? » - Un opposant : « Je regrette de vous avoir élue ! » - Dominique POUGET : « Je ne vais pas revenir une deuxième fois parce que c’est trop dur ! » - Un opposant : « Vous avez foutu la merde quand même, vous et votre conseil ! ».

Un conseiller intervient : « On va faire une réunion du conseil, on va débattre de ça, c’est prévu de débattre de ça, on en parle… » - Dominique POUGET le coupe : « Ce n’est pas à l’ordre du jour ! » - Un opposant : « Madame, ce serait bien que ce soit mis à l’ordre du jour. A BONNET, à côté de BURE, le maire de BONNET n’a aucune compétence non plus dans ce domaine, puisqu’il appartient à une Communauté de communes, néanmoins son Conseil a voté et a dit : on ne veut pas de ça chez nous ! C’est le seul maire des 33 communes autour de BURE… On voudrait que vous fassiez la même chose ce soir »

Et conseillers et opposants entrent dans la salle du Conseil.

La réunion se déroulera dans la plus grande sérénité.

La gendarmerie arrivera une demi-heure plus tard. Pour rien.

A l’issue du Conseil, une question a été posée à madame POUGET concernant un mail adressé à un administré producteur de fromages, avec l’adresse mail de la mairie, alors qu’il s’agissait d’une communication personnelle. Dominique POUGET a répondu : « Ce n’est pas grave ! »

Sortie de la mairie, quelques échanges sur le trottoir et chacun s’en est retourné chez soi.

Vous voyez bien qu’on n’a pas empêché la réunion du Conseil de se tenir.

 

.

 

Nombre de visites total

7.png7.png2.png8.png7.png4.png0.png
28/03/24
Soutenir L’Association La Qualité de Vie et l’Association TROP,
« POURQUOI TROP DE CANCERS AUTOUR DE SOULAINES ? »
Nous soutenir